Procès Colonna

Citation :

Procès Colonna: coup dur pour l'accusation
LEXPRESS.fr

Nouveau rebondissement au procès du berger corse. Témoin de l'assassinat du préfet Erignac, Marie-Ange Contart est sûre d'elle: le tireur avait des cheveux mi-longs blonds cendrés, et non bruns comme Yvan Colonna.


une jeune femme, témoin clef du procès d'Yvan Colonna, a clairement laissé entendre mercredi que les enquêteurs avaient privilégié à tout prix la piste de la culpabilité du berger corse, cessant d'accorder la moindre crédibilité à sa déposition dès lors qu'elle n'a pas reconnu l'accusé.

Le soir du 6 février 1998, Marie-Ange Contart et sa mère remontent en voiture la rue d'Ajaccio où le préfet de Corse Claude Erignac est assassiné. La jeune femme, alors âgée de 23 ans, est alertée par ce qui lui semble être des tirs de pétards: elle voit deux hommes, l'un brun en bas de la rue et l'autre blond, à moitié caché derrière une voiture en stationnement, qui tire vers le sol et manipule son arme avec laquelle il paraît avoir des problèmes.

Pendant les dix ans de l'instruction, son témoignage capital, le plus précis, est maintes fois sollicité par les enquêteurs. Mais, affirme-t-elle à la barre, leur attitude a changé lorsqu'en 2001, elle n'a pas reconnu dans la photo d'Yvan Colonna l'homme qu'elle avait vu avec une arme. "Le jour où j'ai dit : 'Ce n'est pas lui', j'ai eu l'impression qu'on ne me croyait plus... J'ai eu l'impression de dire tout à coup quelque chose qui n'arrange pas... de faire la plus grosse bêtise de ma vie", raconte Mme Contart. La jeune femme dit alors à la juge d'instruction Laurence Le Vert: "Si c'est comme ça, j'arrête tout".

Elle se sent "épiée" et constate que l'on s'est introduit, en son absence, dans son domicile à deux reprises au moins. "Croyez-vous avoir été sur écoute?", lui demande l'un des défenseurs de l'accusé. Marie-Ange Contart ne sait pas mais se rappelle qu'elle venait d'acheter un deuxième téléphone portable et que, lorsque la juge Le Vert n'a pas réussi à la joindre à son numéro habituel, elle l'a appelée sur ce nouveau cellulaire dont elle n'avait pourtant pas donné les coordonnées.

Mme Contart n'a pas non plus reconnu Yvan Colonna lorsque la police lui a présenté dix hommes alignés derrière une glace sans teint, en avril 2005. De toute façon, Yvan Colonna dénie toute valeur à ce "tapissage": "J'avais le numéro 4 mais on m'avait placé au milieu. J'étais en survêtement et tous les autres en tenue de ville", raconte-t-il. "On aurait dit le quatre, c'est le coupable idéal, on n'aurait pas fait mieux".

A la barre, Marie-Ange Contart a encore fait marquer des points à la défense. Elle n'en démord pas, l'homme avec une arme avait des cheveux mi-longs blonds cendrés, et non bruns comme le berger corse. Pour l'accusation, cette blondeur est due à une perruque. Mais la jeune femme assure que l'homme avait aussi une barbe blonde de quatre, cinq jours.

Le dossier se déballone. Aux USA le ministère public aurait jeté l'éponge.

ghjattuvolpa a écrit:

Le dossier se déballone.

j'en connais un qui aurait dit le dossier fait "Pschiiiiiitttttt"

Le problème c'est qu'elle ne reconnait même pas Alessandri...

Speranza a écrit:

Citation :

A la barre, Marie-Ange Contart a encore fait marquer des points à la défense. Elle n'en démord pas, l'homme avec une arme avait des cheveux mi-longs blonds cendrés, et non bruns comme le berger corse. Pour l'accusation, cette blondeur est due à une perruque. Mais la jeune femme assure que l'homme avait aussi une barbe blonde de quatre, cinq jours.

dixit effectivement l avocat de la partie civile, rajoutant meme " ce n est pas parcqu on ne reconnait pas quelqu un que ce n est pas l assassin "

trop forts ces avocats.....respect.

ça se voit une barbe blonde de 4 à 5 jours de nuit ?
C'est en tout cas ce que j'aurais posé comme question.

Sinon, combien de dossiers ont été déboutés avec si peu de données qui pourraient être des preuves ?

Sam Rothstein a écrit:

Le problème c'est qu'elle ne reconnait même pas Alessandri...

Le problème c'est que, selon ses propres déclarations, vue la façon dont elle a été amené à cette "parade d'identification", elle n'aurait pas reconnu sa propre mère...

Grosse manipulation de la DNAT pour essayer d'impliquer Mathieu FILIDORI dans l'histoire en déposant des explosifs dans un sac plastic "E. Leclerc" dont aucun magasin ne se trouve sur l'Ile. Cette histoire de manip est relaté dans le livre "Place Beauvau" sorti l'an passé.

http://www.evene.fr/livres/livre/collectif-place-beauvau-18833.php

Demain matin:

RMC
8h10 : Jean-Jacques Bourdin recevra Bernard Bonnet, ancien Préfet de Corse.


RTL

7h50 : Jean-Michel Aphatie recevra Roger Marion.

http://www.lezappingdupaf.com/article-14114319.html

t'es sur;c'est pas l'invité à 8H30 plutot Bonnet sur RMC et en direct sur BFM Télé.
1/2 heure d'interview par Bourdin.

Marion celui qui prend ses ordres chez Guean le conseiller de Sarkozy
celui pour qui les Corses sont les rois des faux alibis.

Ecoutez RMC plutot

V a écrit:

Demain matin:

RMC
8h10 : Jean-Jacques Bourdin recevra Bernard Bonnet, ancien Préfet de Corse.


RTL

7h50 : Jean-Michel Aphatie recevra Roger Marion.

http://www.lezappingdupaf.com/article-14114319.html

BB
Je vais me forcer a l'ecouter

pause déjeuner..je lis les brèves de l'Obs et notamment celle-ci.

PROCES ERIGNAC
Yvan Colonna : Roger Marion "a toujours menti"
NOUVELOBS.COM | 27.11.2007 | 11:08
9 réactions
L'ancien patron de la DNAT, qui a mené l'enquête sur l'assassinat du préfet Erignac, avait affirmé lundi sa conviction de la culpabilité d'Yvan Colonna.

L'ancien préfet de Corse Bernard Bonnet
(c) Reuters


Yvan Colonna, jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, s'est défendu, mardi 27 novembre, des accusations avancées par l'ancien patron de la DNAT Roger Marion en affirmant que ce dernier s'était "trompé sur toute la ligne" au cours de l'enquête. "Il a toujours menti M. Marion, il s'est toujours trompé sur toute la ligne", a affirmé l'accusé, à qui le président Dominique Coujard avait donné la parole pour réagir à sa mise en cause la veille.
L'ancien patron de la police antiterroriste, avait affirmé durant six heures lundi sa conviction de la culpabilité d'Yvan Colonna. La culpabilité d'Yvan Colonna dans l'assassinat du préfet Claude Erignac ne fait pas de doute pour l'ancien directeur de l'enquête, Roger Marion, qui a assumé lundi les incohérences des investigations, tout en insistant sur les aveux "sincères, vérifiés et corroborés" des membres du commando en 1999.

Sept hommes

Ces aveux font état de sept hommes impliqués dans l'assassinat du préfet. "Six ont été définitivement condamnés et n'ont pas fait appel", a insisté Roger Marion, en costume sombre, un épais dossier à ses pieds. "Est-ce que le 7e homme est dans le box", lui demande Me Philippe Lemaire pour les parties civiles. "Bien évidemment. Ce sont les explications concordantes des autres".
Comme toujours sur la défensive, Roger Marion a expliqué l'arrestation le 21 mai 1999, soit 17 mois après le crime, de six hommes apparus dans l'exploitation de la téléphonie mobile le soir des faits. Yvan Colonna n'y figure pas, mais son nom et celui de son frère seront cités le lendemain dans un papier du Monde.
"Il ne faudrait pas me reprocher de ne pas avoir interpellé Yvan Colonna le 21 mai 1999, alors qu'on me dit aujourd'hui encore qu'il y a aucun élément contre lui", a ironisé Roger Marion.

Mandat

Il a cependant peiné à expliquer pourquoi le "berger de Cargèse" ne figurait pas dans la première vague, alors qu'au cours de l'enquête plus de 300 personnes avaient été interpellées en Corse. Ni pourquoi il n'a pas avancé l'arrestation après la fuite dans Le Monde. "Je n'avais pas le mandat des juges", s'est il borné à répéter.
Pourtant au fur et à mesure des gardes à vue, la compagne de Didier Maranelli, puis dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 Maranelli lui-même citent le nom d'Yvan Colonna. Averti par ses enquêteurs que Maranelli allait passer aux aveux dans la nuit, Roger Marion n'était cependant pas présent mais parti se chercher "un sandwich et une bière".

Peu d'éléments apportés par Marion

Ce n'est qu'après cette mise en cause directe qu'on décidera d'interpeller les frères Colonna. Mais Yvan Colonna a déjà disparu. "La seule question qui nous préoccupe est de savoir si Yvan Colonna est coupable ou non", a souligné à un moment le président Dominique Coujard. Point sur lequel Roger Marion, très occupé à défendre son enquête, n'a apporté que peu d'éléments.
Selon le préfet hors cadre, "tout a été mené de front" au cours de cette enquête, même les pistes "les plus farfelues". "Dix-sept mois, c'est assez bref pour la résolution d'une affaire complexe en Corse", s'est-il félicité.
S'il affirme qu'il n'y a eu aucune concurrence entre les services de police co-saisis de l'enquête, il est cependant prompt à se décharger sur les RG, qui devaient surveiller les Colonna durant les gardes à vue, les juges d'instruction, qui n'ont pas donné ordre de l'interpeller, ou son adjoint resté en Corse pour y mener la suite des opérations.
"Les aveux ont été recueillis dans le strict respect du code de procédure pénale", n'a cessé de répéter Roger Marion, souvent mis en cause pour ses méthodes musclées.
L'audition de Roger Marion a apporté lundi les premiers vrais éléments à charge contre Yvan Colonna. (avec AP)

Du classique..je lis les réactions (tiens Figa..) qui discutent des faits, exposent leurs convictions dans un sens ou un autre, peu importe. Sauf que dans le tas, je lis celle-ci qui me fait bondir


questions..
1/ quel rapport avec le procès Colonna?
2/ quel rapport entre un département rural et une banlieue sururbanisée
et surtout..
3/ qu'est ce que nous avons fait au Bon Dieu pour que des abrutis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour nous faire globalement passer pour des cons?

Antone a écrit:

2/ quel rapport entre un département rural et une banlieue sururbanisée

Le point commun c'est le nombre d'immigrés presque aussi fort

Alors, est ce que ça suffit en soi pour engendrer une integration difficile, ça c'est un autre débat...

Antone a écrit:

questions..
3/ qu'est ce que nous avons fait au Bon Dieu pour que des abrutis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour nous faire globalement passer pour des cons?

Je me pose souvent cette question.

Citation :

J-J B : Oui ou non est-il vrai qu’il y avait eu une précédente tentative d’assassinat du préfet Erignac ?
B B : C’est un point très important, que j’ai révélé au procureur de la République de Paris le 16 novembre 1998 et que m’avait révélé Corte. Quelques jours avant l’assassinat du 6 février, le commando aurait connu les habitudes de Claude Erignac, aurait fait des repérages, savait qu’il se rendait régulièrement dans une salle de sports où il y avait des matchs du Gazélec Ajaccio qui jouaient en Basket-ball en division 1. Un soir, ils se sont rendus à ce match, avec, d’après Corte, les intentions qu’ils ont hélas concrétisées le 6 février. Ce soir-là, exceptionnellement, Claude Erignac n’est pas venu. Cette information est à la fois très importante parce qu’elle montre la manière dont le commando a procédé, c'est-à-dire sans complicité extérieure, en faisant des repérages sur les habitudes qu’avait Claude Erignac. Car lorsqu’il ne s’est pas rendu à cette manifestation, ils ont tout simplement regardé le programme des concerts, ils savaient qu’il s’y rendrait, et il y a eu ce funeste 6 février.

Gazélec / Basket / Division 1 ils sont bons les RG

http://www.rmc.fr/edito/info/17741/-quand-on-croit-savoir-on-se-trompe-/

les RG confondent Basket et Volley, Judo et Karaté, Foot et Rugby, la normalité quoi

Sam Rothstein a écrit:

Antone a écrit:

2/ quel rapport entre un département rural et une banlieue sururbanisée

Le point commun c'est le nombre d'immigrés presque aussi fort

Alors, est ce que ça suffit en soi pour engendrer une integration difficile, ça c'est un autre débat...

[Off Topic]
http://www.linternaute.com/ville/ville/donnee/36687/36612/Val-d'Oise_comparaison.shtml

Pas si sûr que ce soit comparable...
[/Off Topic]

surtout que tout ce qui concerne les statistiques dites "ethniques" est normalement interdit (et a été interdit de nouveau il y a 15jours) le seul département ou les Français d'origine étrangères (naturalisés aprés les années 80) et les immigrés sont majoritaires à plus de 50% de la population du département est le neuf trois.

Faut pas faire retomber sur l'ensemble des immigrés les agissements de quelques centaines de jeunes racailles (pour la trés grande majorité immigrés ou d'origine étrangères mais naturalisés français d'ou l'amalgame et la montée du racisme latent).

absolut bastia a écrit:

surtout que tout ce qui concerne les statistiques dites "ethniques" est normalement interdit (et a été interdit de nouveau il y a 15jours) le seul département ou les Français d'origine étrangères (naturalisés aprés les années 80) et les immigrés sont majoritaires à plus de 50% de la population du département est le neuf trois.

Faut pas faire retomber sur l'ensemble des immigrés les agissements de quelques centaines de jeunes racailles (pour la trés grande majorité immigrés ou d'origine étrangères mais naturalisés français d'ou l'amalgame et la montée du racisme latent).

Le soucis c'est qu'on trouve quelques centaines de racaille dans chaque quartier, ça fini pas faire beaucoup de monde

vince a écrit:

Le soucis c'est qu'on trouve quelques centaines de racaille dans chaque quartier, ça fini pas faire beaucoup de monde

ce serait pas un souçi si au lieu de laisser des zones de non droit, le gouvernement avait les couilles d'aller les faire chercher un à un, mais au lieu de donner des ordres de tirer à balles réelles en cas de légitime défense et d'en cartonner quelques uns (vu que les flics se font dézinguer au fusil de chasse) ce soir ce sera plutot pas de bavure surtout n'allons pas enflammer les banlieues.
Dommage ça aurait pus faire quelques irrécupérables en moins demain matin

(mode provoc on)

Pour une fois que le Figaro fait un bon papier

Citation :

Colonna : les errements d’un enquêteur controversé
Stéphane Durand-Souffland

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La cour d’assises spéciale de Paris a examiné mardi le rôle du commandant Georges Lebbos, qui aurait utilisé la procédure Colonna à des fins privées.

Il y a, parmi les limiers de la Division nationale antiterroriste (DNAT), un enquêteur particulièrement controversé : Georges Lebbos. Il doit venir témoigner le 4 décembre au procès d’Yvan Colonna, et cette déposition promet de se dérouler sous haute tension. Aussi l’avocat général Christophe Teissier tente-t-il, par avance, de crever l’abcès, en interrogeant le témoin Frédéric Veaux, patron de la DNAT, sur ce singulier collaborateur : « Quel est vraiment le problème ? ».

Quelque peu embarrassé, et peut-être désorienté que la question arrive de ce côté-ci de la barre, le policier explique : « Je n’étais pas présent en 2006, au procès en appel de Vincent Andriuzzi et Jean Castela, quand Me Eric Dupond-Moretti a produit, de manière un peu curieuse, des documents internes à mon service, dont très peu de personnes étaient en possession. Voici de quoi il s’agit : fin 2003, le lieutenant Azaïs a découvert que des réquisitions avaient été faites auprès du centre des impôts du Chesnay en son nom, mais pas sous sa signature. Il soupçonnait M. Lebbos de chercher à retrouver la trace de sa compagne, qui l’avait quitté. M. Lebbos a reconnu avoir paraphé ces réquisitions, mais il m’a expliqué qu’il l’avait fait après avoir cru reconnaître Stéphane Colonna dans une Twingo, en bas de chez lui ».

Le président Coujard : « Et vous l’avez cru ? » Me Antoine Sollacaro ronchonne : « Vous nous prenez pour des billes !». Le témoin, impavide : « Je crois ce que je vois... Quoi qu’il en soit, l’Inspection générale de la police nationale a été saisie, et j’ai informé la juge Laurence Le Vert. Le commandant Lebbos a reconnu devant moi avoir signé deux réquisitions en tout, dans le cadre de la procédure ouverte pour la recherche d’Yvan Colonna [en cavale de mai 1999 à juillet 2003] Il m’a dit qu’il essayait de trouver le numéro de téléphone de son amie. Le directeur général de la police nationale a prononcé un avertissement à son encontre ».

Le président : « M. Lebbos a utilisé les moyens de l’administration à des fins privées... » Le témoin : « Il a été sanctionné pour cela par M. Gaudin, qui n’avait pas la réputation d’être un tendre en la matière ».

Sur ce, M. Veaux révèle que Georges Lebbos avait été « le seul volontaire » pour faire partie du groupe spécial de recherche d’Yvan Colonna lors de sa création, en 2002. A demi-mot, le patron de la DNAT confie que ce fonctionnaire, le meilleur connaisseur de la procédure à laquelle il participait dès février 1998, était quasi-irremplaçable.

Me Sollacaro s’étrangle : « C’est un faux en écriture publique, ça vaut les assises ! » Yvan Colonna se lève dans le box : « J’ai fait acter dans la procédure que le commandant Lebbos est venu dans ma cellule pour me dire : on va s’occuper de toi, tu vas prendre trente ans. A cette époque, je n’étais pas au courant de l’affaire dont on parle maintenant. M. Marion a dit lundi que c’est lui qui avait, le premier, recueilli mon nom lors des gardes à vue de 1999 [il avait été dénoncé par des membres du commando chargé s’assassiner le préfet Erignac], alors forcément, je me pose des questions. » M. Veaux insiste sur le désarroi dans lequel son collaborateur se trouvait en constatant le départ de sa compagne. Me Sollacaro, déchaîné : « Il la battait, heureusement qu’elle est partie ! Pourquoi protégez-vous cette crapule de Lebbos ?» Avant même que le témoin puisse répondre, le président Coujard, impérial depuis l’ouverture des débats, s’interpose : il ne tolérera pas qu’on parle de quiconque en employant de tels qualificatifs. « La seule question qui nous intéresse, ajoute le magistrat, c’est de savoir à quel degré notre procédure peut être atteinte par les errements de M. Lebbos ».

A cet instant, l’avocat de l’Agent judiciaire du Trésor, partie civile, croit opportun d’intervenir. Me Benoît Chabert, pour «que tout soit parfaitement clair», s’emploie à bâtir une stratégie de défense à l’intention de M. Lebbos, qu’il présente comme un travailleur infatigable et dévoué, brisé par son infortune conjugale. Le commandant, qui a semble-t-il obtenu une promotion aux Renseignements généraux, pourra au moins compter sur un avocat pour l’aider à franchir, mardi prochain, l’épreuve de la barre.

PROCES ERIGNAC

Yvan Colonna se heurte aux aveux du commando

NOUVELOBS.COM | 28.11.2007 | 10:35

Les enquêteurs sur l'assassinat du préfet Erignac, en 1998 à Ajaccio, ont rappelé devant la cour d'assises, que d'autres membre du commando avaient désigné l'accusé comme le tireur. Des témoignages qui ont fait sortir Colonna de ses gonds.




A l'image de leur ancien patron Roger Marion, les enquêteurs de la Division nationale antiterroriste (Dnat) ont défendu, mardi 27 novembre, devant la cour d'assises, les conditions dans lesquelles les membres du commando Erignac ont passé leurs aveux en garde à vue, en mai 1999, et désigné Yvan Colonna comme le "tireur".
Des aveux "sincères, vérifiés et corroborés", selon Roger Marion, auxquels sont passés, durant le week-end de la Pentecôte 1999 dans les locaux de la Dnat à Paris, Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Didier Maranelli et leurs épouses.

Bureaux séparés

Les trois hommes avaient été identifiés grâce aux relevés des bornes de téléphone portable aux environs du lieu de l'assassinat du préfet Claude Erignac, le soir du 6 février 1998 à Ajaccio, et autour de la préfecture. Yvan Colonna, n'ayant pas eu de téléphone mobile, ne figurait pas dans cette première vague. "Nous avions comme consigne de faire une opération maîtrisée avec un nombre d'objectifs limité", a noté mardi le chef d'enquête Philippe Frizon. Cet ordre était lié à la stricte confidentialité que devait garder l'opération, les couples ayant été acheminés à Paris dans des avions séparés et interrogés "dans les bureaux bien espacés et séparés".
Chacun savait seulement que son conjoint était aussi interrogé, selon Philippe Frizon "Et si jamais il y avait des aveux, on devait en informer les autres le plus tard possible afin de laisser les gardés à vue face à leurs responsabilités".

Détails troublants

C'est dans ces conditions, et dans le "strict respect de la déontologie policière", selon Roger Marion, que Didier Maranelli et son épouse, puis Jeanne et Alain Ferrandi et enfin les Alessandri, vont passer aux aveux entre le vendredi 21 mai et le dimanche 23.
Et de donner des détails troublants, que la défense pugnace d'Yvan Colonna, peine à déminer. Pierre Alessandri affirme ainsi avoir perdu au cours de la fuite le chargeur de son pistolet. Or un témoin s'est souvenu avoir croisé trois hommes qui s'enfuyaient du lieu du crime dont l'un a fait tomber un objet au son métallique. L'épouse Ferrandi se souvient d'un coup de fil le 7 février à 5h30 du matin de Marcel Istria, détail confirmé par les relevés téléphoniques...

Colonna perd son calme

Les quatre avocats d'Yvan Colonna tentent donc, avec des questions nombreuses, souvent confuses et répétitives, de semer le doute sur la fiabilité des enquêteurs. Qui leur ont tous fait face avec aplomb. "Le groupe était constitué de sept personnes", a martelé l'actuel patron de la Dnat et ancien chef du SRPJ d'Ajaccio, Frédéric Veaux. "Je me réjouis de la présence du septième homme dans le box", a répété plusieurs fois lundi Roger Marion.
Face à ce mur de certitudes, Yvan Colonna a plusieurs fois perdu son calme mardi. Roger Marion "a toujours menti, il s'est toujours trompé. Il a dit que Jean Castela est coupable, il a dit que Vincent Andriuzzi est coupable, il a dit que Marcel Lorenzi est coupable, que Mathieu Filidori est coupable", a lancé Yvan Colonna, pointant les "contradictions" dans les gardes à vue le mettant en cause. Ces aveux "me mettent en cause, je veux bien", a-t-il ironisé. "Soit ils me mettent en cause pour se protéger, soit pour protéger leurs familles, soit pour protéger des tiers. On y reviendra".

Pas de réponse

Les membres du commando doivent être entendus à partir de vendredi.
"On a eu l'impression hier que c'était une surprise pour les enquêteurs de tomber sur vous. On n'a pas l'impression qu'on veuille vous cibler et que rien n'y préparait les enquêteurs", lui a demandé le président Dominique Coujard. Une question pertinente à laquelle Yvan Colonna n'a pas trouvé de réponse.
La cour d'assises doit entendre mercredi les juges d'instruction antiterroristes. Ils pourront peut-être expliquer pourquoi les frères Colonna n'ont pas fait partie de la première vague d'arrestations. Sur ce point, les policiers restent très vagues. (Avec AP)

Citation :

"On a eu l'impression hier que c'était une surprise pour les enquêteurs de tomber sur vous. On n'a pas l'impression qu'on veuille vous cibler et que rien n'y préparait les enquêteurs", lui a demandé le président Dominique Coujard. Une question pertinente à laquelle Yvan Colonna n'a pas trouvé de réponse.

Qu'on m'explique la finesse de cette phrase du président... je comprends pas son allusion...

si quelqu'un peut m'aider...

tous les compte-rendus d'audience n'ayant pas été postés ici, il fait référence aux déclarations de Marion et de Bonnet qui ont dit que Yvan Colonna ne figurait pas à l'origine dans la liste des personnes supposées appartenir au commando. ( à la différence de son frère Stéphane qui aurait intéressé les enquêteurs pendant un moment)

Citation :

fin 2003, le lieutenant Azaïs a découvert que des réquisitions avaient été faites auprès du centre des impôts du Chesnay en son nom, mais pas sous sa signature. Il soupçonnait M. Lebbos de chercher à retrouver la trace de sa compagne, qui l’avait quitté. M. Lebbos a reconnu avoir paraphé ces réquisitions, mais il m’a expliqué qu’il l’avait fait après avoir cru reconnaître Stéphane Colonna dans une Twingo, en bas de chez lui ».

La piste Colonna part de là ?

Citation :

MARION, LA MAIN DANS LE SAC . Le Canard Enchaîné , lui, délaisse les subtilités des emplois du temps et des contradictions sur procès-verbal. L'hebdo satirique préfère enfoncer le clou sur les errements de Marion à la barre, exemple à l'appui. « Roger le Dingue », fait observer le Canard, a carrément contredit à la barre ce qu'il affirme avec un aplomb d'arracheur de dents dans son livre, à paraître.
« Le Maigret des temps modernes », dixit Le Canard a beau avoir assuré qu'il s'était absenté au moment où Didier Maranelli est passé aux aveux (« peut-être parti chercher une bière et des sandwich » a-t-il asséné à la Cour), le « grand flic » prétend exactement le contraire dans son livre « On m'appelle Eagle Four » (Seuil). « Dans son bouquin à paraître cette semaine (...) [Roger Marion] assure avoir recueilli les aveux de Didier Maranelli : « J'entends alors moi-même Didier Maranelli raconter qu'il fait partie d'un groupe de sept activistes qui ont décidé de provoquer un électrochoc en tuant le plus haut représentant de l'Etat en Corse (...) ». Roger Marion, poursuit Le Canard « dit à chacune de ses déclarations écrites ou parlées la vérité. Rien que la vérité, toute la vérité. »
« Oui, mais laquelle ? » interroge l'hebdo.

Marion est la physique quantique