Je vous fais un copier/coller du site internet de l'Equipe :
Les anciens dirigeants du Sporting club de Bastia ont minimisé vendredi l'implication du leader nationaliste Charles Pieri dans les affaires du club, revenant en grande partie sur leurs déclarations durant l'enquête. L'accusation soupçonne Charles Pieri d'avoir dirigé en sous-main le club à sa sortie de prison en 2002 et s'appuie pour cela sur des éléments matériels et sur les témoignages de plusieurs prévenus, dont l'ancien président du club François Nicolaï et son frère Jean.
De leurs déclarations en garde à vue ou devant le juge d'instruction, le tribunal devra finalement se contenter de rétractations plus ou moins explicites, les anciens administrateurs du club refusant visiblement de porter la double casquette de prévenu et de témoin à charge contre Pieri et ses lieutenants.
Appelé à la barre, Jean Nicolaï, administrateur du SCB depuis 1994, coupe la parole au président Olivier Leurent qui s'apprête à lire ses déclarations devant le juge et en garde à vue. «Mes procès-verbaux d'audition devant le juge, s'il vous plaît M. le président, si vous les lisez, ça va faire un monologue et moi derrière, je serai bouche cousue. Je les renie complètement», lance Jean Nicolaï, assis devant le micro en raison de sérieux problèmes de santé. «Si vous voulez entendre le son de ma voix, ne m'interrogez plus sur M. Pieri ! Je ne suis pas là pour parler de M. Pieri, je suis là pour me disculper», ajoute-t-il.
«Vous modifiez un peu vos déclarations»
Un peu plus tôt, son frère François Nicolaï avait patiemment écouté la lecture de sa déposition devant le juge Philippe Courroye lors de sa mise en examen où il expliquait avoir compris en 1994 que Pieri était le véritable dirigeant du club et que pour sa part, il avait été «une marionnette, un pantin».
Devant le tribunal, François Nicolaï nuance ces déclarations, les attribue pour partie à une «torture morale» exercée à son endroit par le juge Courroye et minimise le rôle de Charles Pieri «avec lequel», dit-il, «je n'ai jamais discuté des affaires du club».
«Vous modifiez un petit peu vos déclarations», relève le président.
«Je ne les modifie pas, je les remets dans l'ordre», rétorque François Nicolaï. A la suite de ses déclarations devant le juge, il a fait l'objet d'une mesure de protection policière rapprochée pendant six mois.
«J'ai demandé la levée de cette mesure que j'ai obtenue il y a un mois», déclare l'ancien joueur professionnel avant d'ajouter: «Je préfère que ça s'arrête tout de suite plutôt que de continuer à vivre comme ces six derniers mois».
Interrogé à son tour, Jean-Martin Verdi, l'un des principaux administrateurs du club aux côtés des frères Nicolaï, ne dénote pas: «Evidemment, on discutait de football avec Charles Pieri mais cela se limitait à la passion du sport. Il ne s'est jamais intéressé à ces histoires de club». Ces déclarations à géométrie variable mises à part, le tribunal dispose d'éléments matériels de nature à prouver selon l'accusation que Charles Pieri, sans fonction officielle au SCB, s'occupait bel et bien des affaires du club.
Et le président d'égréner: des vols Air France pour le compte du club, une convention liant le club à un agent de joueur retrouvée en perquisition dans une chambre d'hôtel occupée par Pieri ainsi qu'un courrier de Pieri adressé au président du club de Liège où Pieri espère trouver «un accord favorable entre nos deux clubs.»
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Sujet: Procés Pieri 
