A force de creuser, on trouve du pétrole!

Vu que son entourage, sa femme et son père ne souhaitaient pas qu'il se représente!!!

Donc c'est machiavélique de la part de ses partisans???

à part sa garde rapprochée (qui se réduit comme peau de chagrin), peut-on encore parler de partisans ?

c'est ce qui s'appelle soutenir quelqu'un comme la corde soutient le pendu.

SEBASTIEN22 a écrit:

Vu que son entourage, sa femme et son père ne souhaitaient pas qu'il se représente!!!

Donc c'est machiavélique de la part de ses partisans???

Je suis pas de tout sur que Sarko se représente Imaginez qu'a 6 mois des pestidentielles il annonce :" Démerdez vous ,je me barre"

Ça mettrait un bordel d'enfer et pas seulement a droite

Autant je veux bien croire que Sarkozy n'arrivera pas à être réélu, même si je ne l'enterrerai pas aussi vite que beaucoup, autant j'ai beaucoup de mal à croire qu'il ne veuille pas se représenter...

Surtout avec le forfait de Ghjuvan'Lavighju hier soir. Ne reste plus qu'à minimiser Marine en tapant un peu sur les immigrés et la qualif' au 2nd tour sera une formalité.

Allez je vais aborder pourquoi je pense que Sarko a une bonne chance d'être réélu.

Je pense que comme il est président sortant, la question doit être posée comme ceci : "quels sont les obstacles à sa réelection ?"

Déjà, il faut qu'il arrive au moins deuxième au premier tour.

Pour ne pas arriver au moins deuxième au premier tour, il faudrait qu'il subisse une telle déculottée que Bayrou, Mélanchon ou Le Pen le dépasse. Pour moi Bayrou est carbonisé (malgré le retrait de Borloo), Mélanchon trop violent et Le Pen n'est pas vue comme une vraie solution par le vote contestataire (je pense que les gens qui votent pour elle "y croient" plus, et elle attire moins les votes contestataires que son père).

Quant à Aubry (mon prono des primaires) pour le second tour (ou Hollande, peu importe), bref le candidat PS part avec un double handicap de courir contre un Président sortant dans un pays qui porte à droite (depuis 1958 ?). Le débat entre deux tours, pourrait être assez sympatique en revanche. Je pense qu'Aubry est la seule à pouvoir tenter de le contrer efficacement dans cet exercice.



Je pense qu'un Président sortant part de suite avec l'avantage, car le Président de la Ve est une sorte de Roi élu, et sans savoir le prouver j'ai le sentiment que la France aime ses monarques et les légitime (le pays des privilèges ne saurait récuser cela) au point de leur accorder la longévité rassurante d'un descendant aux origines divines.

Je pense que sa campagne, pour être victorieuse, pourra être basée sur les mêmes thèmes phares que 2007 et 2002 à savoir, au centre, le complexe identitaire français, et papillonnant autour la sécurité, l'immigration, l'Europe, la place dans le monde, la mondialisation.

Sur la sécurité, peu importe la réalité objective des résultats ou la lorgnette avec laquelle on regarde les chiffres, il est avec le FN le seul qui représente une image autoritaire (en clair, il est "de droite").

Sur l'immigration, idem, avec le FN il est le seul à être de droite. C'est amusant d'ailleurs de voir qu'on traite Valls de droitard juste parce qu'il traite ce sujet.

Sur l'Europe, il est au même niveau que la gauche pour le coup, mais même si le peuple ne se sent pas nationalement européen, Sarkozy renvoie l'image (largement photoshopée certes) de la France qui serait leader de l'Europe (cf sa prise de commmandes sur les dossiers qui brillent comme la gestion de la crise bancaire, l'attaque de la Lybie, ... et son agitation quand il était à la présidence tournaute, au G20...). "Quitte à se coltiner l'Europe autant y être en place".

Sur la place de la France dans le monde, en tant que président sortant il n'a aucun concurrent.

Sur la mondialisation, il est sûrement un peu au dessous de la gauche.

Les thèmes économiques sont également importants mais je ne crois pas qu'ils feront la différence, une fois encore. C'est trop obscur. Personne n'est capable de juger un programme économique. Tout le monde sait que les promesses budgéaires ne peuvent tenir. Curieusement je pense que l'impuissance d'un Président sur les thèmes économiques est largement ressentie par la population, car les banques, l'élite des riches, les flux monétaires, tout cela dépasse largement tout le monde. Donc je ne pense pas que les candidats feront la différence là-dessus.


Qu'est-ce qui pourrait l'handicaper ?

* Son impopularité actuelle ? Elle est due à mon avis à plusieurs facteurs concomittants qui ne préjugent pas du résultat. Déjà les sondés mettent de base la pression au type qui est aux commandes. Chirac a retrouvé une popularité hallucinante depuis qu'il joue au bon papy gateau qui a lâché les commandes. Alors qu'avant il était dans les abymes également. Ensuite, elle joue du fait que Sarko n'est pas le gars qu'on aimerait inviter à dîner parce qu'on a peur qu'il nous parle pognon et critique le papier peint. Mais au moment de mettre un bulletin dans l'urne, on ne pense pas au ragoût qu'il pourrait aimer à table.

* Les sondages d'intention de vote pour un Président en exercice, sont à mon avis moins révélateur de la volonté de voter pour quelqu'un. Les sondages de 2007 étaient sur deux personnalités identiques : jeunes, arrivistes, considérées comme incompétents (ou tout du moins n'ayant pas faits leurs preuves), incarnaient l'espoir. 2012 ce ne sera plus un combat de deux profils comparables. D'autre part il a en tant que chef ou copain des chefs des renseignements et des médias une force de frappe considérable.

* Son bilan ? Ma foi je me demande si on est élu dans une élection présidentielle sur un bilan. Jospin n'aurait pas été sur la 3e marche du podium en 2002. Et à tout argument il pourra répliquer que le AAA de la France n'aurait pas survécu si il avait lâché la réforme des retraites (vrai, ou faux, peu importe, aucun adversaire ne pourrait argumenter le contraire sans se mettre en danger). Quand au même moment les EU et l'Italie et l'Espagne se font humilier par les agences de notation.

* La désacralisation du Président-monarque ? J'y crois moyennement car les rois ne sont pas tous mous et décrépis. Pour moi cette critique est la suite "post-élection" du tout-sauf-sarko, à savoir l'attaque sur le caractère. Chirac qui balance les sacs à prunes au balcon de brégançon n'a pas entâché ce statut non plus. Le Fouquet's ? L'argent ? Ma foi cela je pense contribue à le placer plus "haut". Il s'est rattrappé depuis quelque temps. Il a épousaillé une princesse transalpine, guerroyé pour la gloire et fait des chatouilles au monarque Teuton...

* Fiston à l'EPAD ? C'est le privilège des rois de pratiquer le népotisme. Et quelque part, ça l'a même rendu plus "humain", de faire une erreur aussi manifeste car c'est pour la famille.

* L'argent et la soumission à l'Empire ? Et pourtant, on peut se féliciter qu'il n'ait pas été élu plus tôt car il voulait s'aligner sur les systèmes anglo-saxons (notamment les... subprimes !) alors que le système à la Française a in fine permit d'éviter que des centaines de milliers de gens se retrouvent à la rue du jour au lendemain.
L'argent n'est pas un vice qui répugne réellement. Tout le monde rêve de gagner au loto (= recevoir une forte somme d'argent de manière non méritée). Aucune des affaires financières n'écorne les réputations politiques (par contre Strauss Kahn torpille sa carrière à cause de l'attrait pour la cuisse légère). La jalousie est un sentiment non logique (l'ancienne Rolex irritait, alors que l'actuelle Patek Philippe 5 fois plus cher ne fait même pas jaser).

* Le "tout sauf sarkozy" était le leitmotiv d'un front agressif en 2007, dont le message subliminal était "Sarkozy est fou, il va nous mener à la catastrophe". Or l'expérience montre que la catastrophe (crise planétaire) n'a pas besoin de Sarkozy pour se déclencher, et que l'image de la France a plus souffert de DSK en 1 mois que de Sarko en 5 ans.

* Les victoires de la gauche aux dernières élections ? Les élections locales sont à mon avis assez différentes. On ne va pas voter pour son maire en ayant en tête des considérations de grandeur nationale mais des considérations locales. Le clan, ou bien le bilan de réalisations concrêtes comme le rond-point au bout de la rue sont plus importants que la place de sa nation à l'International. Leur résultat ne me semble pas linéairement corrélé au pronostic de l'élection présidentielle. Elle ne sont pas un argument.


De plus pour finir je ne vois pas un type de droite (et il faut quand même être de droite en 2007 pour voter pour lui) mettre un bulletin Aubrande au deuxième tour (le premier tour est plus difficile à prédire par contre c'est vrai). Souvent, le choix de quelqu'un qui hésite sur un sujet, se fait au pied du mur. Les gens de droite qui vont se retrouver dans l'isoloir ne vont pas forcément avoir les trippes de voter à gauche.

belle analyse
Il manque peut être un point à développer dans la partie "handicaps"
A-t-il réellement le soutien de son propre camp ?

quoiqu'il en soit, on en conclut que la solution la plus simple pour lui faire obstacle, c'est de mettre quelqu'un de sérieux et surtout crédible... sinon ça passera pas.

je répondrai demain.. je vais jeter un oeil à Borgia pour le moment

Mnt a écrit:

belle analyse
Il manque peut être un point à développer dans la partie "handicaps"
A-t-il réellement le soutien de son propre camp ?

quoiqu'il en soit, on en conclut que la solution la plus simple pour lui faire obstacle, c'est de mettre quelqu'un de sérieux et surtout crédible... sinon ça passera pas.

Le soutien de son propre camp c'est un peu comme un chef mafieux ou le dominant dans un groupe de singes, il faut qu'il continue à paraître fort pour qu'aucun sous-fifre n'ait le courage de l'affronter.

De plus il y a le risque de traversée du désert que le traître doit traverser s'il a le malheur de perdre... ce que Sarko a lui-même connu

Un des plus fidèles lieutenants de Sarkozy et son traitement judiciaire et médiatique

Citation :

Lapsus de Rachida Dati / Après l'interpellation d'un Drômois
L'outrage commis nécessitait-il une garde à vue de 48 heures ?












Rachida Dati



















L’affaire révélée la semaine dernière par le dauphine.com (liens
des articles ci-dessous), au sujet de la garde à vue d’un Drômois qui
avait envoyé un mail à Rachida Dati, a fait grand bruit. Le bâtonnier de
l’ordre des avocats de Valence, Dominique Fleuriot a tenu à réagir : «
La garde à vue d’un Drômois de 39 ans pendant près de 48 heures pour
outrage à personne chargée d’une mission publique n’est pas un
non-événement, bien au contraire. La durée de cette mesure est
surprenante. En l’état des informations connues, et sous réserve bien
entendu de l’appréciation future du tribunal correctionnel, il
n’apparaît pas évident que l’outrage commis, caractérisé par des propos
de mauvais goût, nécessitait une garde à vue de près de 48 heures. Il
existe une disproportion manifeste entre le délit reproché et une mesure
de coercition aussi longue. Il est surprenant que la mesure intervenue
puisse être banalisée. Ce que les textes autorisent formellement, est
une chose. Mais ne faut-il pas faire preuve de mesure, même si et
surtout lorsqu’une personne chargée d’une mission de service public est
concernée ? La garde à vue est la rétention dans des locaux de police ou
de gendarmerie d’une personne pour les besoins d’une enquête.
« Critiquée par la Cour européenne des droits de l’homme »

Elle
doit être limitée au strict nécessaire, au temps utile pour l’audition.
La garde à vue devrait être le temps mesuré pour entendre un individu
et l’amener au magistrat du Ministère public qui décidera de l’ouverture
d’une information par un juge d’instruction ou d’une citation devant la
juridiction répressive. La garde à vue à la française a été critiquée
par la Cour européenne des droits de l’homme, puis le Conseil
constitutionnel, et enfin la cour de cassation pour l’absence de
l’avocat aux interrogatoires. Un nouveau texte réformant cette mesure
est en cours de préparation par la Chancellerie. Il faudra ajouter un
autre élément de réforme, celui de la proportionnalité strictement
appréciée entre la dangerosité de l’individu et la durée de la mesure de
rétention. »

http://www.ledauphine.com/drome/2010/11/03/le-batonnier-de-valence-reagit

Deux pages sous Word ! Mazette, il m’a fallu un moment pour tout lire.
Tout d’abord, je ne contredirai pas Chjucu sur l’hypothèse d’une réélection de Sarkosy. C’est tout à fait possible. Emiettement des voix à gauche alors qu’à droite, il a fait le ménage et hop, mai 2002, le retour. Ce sera alors un vote de rejet du FN et en aucun cas un vote d’adhésion au sortant et je prends les paris. Dans cette hypothèse, il ne fera pas 82% des voix. Il lui manquera au moins la mienne.
Par contre, et nous en avons déjà parlé, l’argument que la France est de droite n’est pas recevable. Ou pour être plus précis, je ne crois pas que les candidats de gauche fassent peur à un peuple attaché à la propriété privés mais aussi à une forme d’état providence. Aubry ou Hollande ne feront pas peur à des rentiers.
Je ne crois pas non plus qu’une campagne basée sur l’insécurité fonctionnerait car à l’heure des bilans, l’UMP ne peut pas trop insister sur ce dossier qu’elle gère depuis une petite dizaine d’années quand même. Même en tripatouillant les stats, les résultats sont piteux et ils ne vont pas insister dessus. Sarko va faire campagne sur sa stature internationale, sur le fait qu’il a de l’expérience et qu’il fera mieux que son concurrent qui n’a pas cette stature.
Or, la mondialisation, l’Europe, n’ont jamais été au centre des débats ou en tous cas au point de faire basculer l’électeur qui s’intéresse à des choses plus prosaïques comme le pouvoir d’achat, le chômage, l’avenir des petits etc..
Une chose par contre sur laquelle je ne suis pas en accord avec Chjucu c’est sur l’impact du niveau d’impopularité. Il y a les sondages (c’est sûr ça ne vaut rien) mais ils restent un indicateur mais aussi les élections perdues (le sénat bascule à gauche en partie grâce à des voix d’électeurs de droite qui ne supportent plus le personnage en général et sa réforme des collectivités en particulier). C’est tout de même un indicateur quand tu vois le Morbihan terre historiquement à droite qui bascule à gauche ou la carte des régions qui est rose. Nous ne sommes plus dans les considérations locales mais bien dans une démarche de rejet sauf à dire que les seuls à bien s’occuper des ronds points sont les socialistes. Ca n’a pas de valeur scientifique mais je peux aussi te parler de la vingtaine de personnes qui composent mon entourage et qui ont voté très majoritairement pour Sarkosy en 2007. Aucune ne le refera. Par contre, ils ne voteront pas à gauche ou très peu. Un second tour NS contre « x » donnerait beaucoup de votes blancs.

Disons que mon avis est que son impopularité est due à des causes qui sont "psychologiques" on va dire (pour rejoindre la discussion des premières pages du topic). Un peu comme les raisons qui émaillent ce forum des gens qui ne l'aiment pas. Les raisons sont assez obscures la plupart du temps, plutôt "sentimentales".
Peu de gens disent "je ne l'aime pas car il est trop américanisant et je ne souscrit pas à cette vision". Non, ils disent plutôt qu'il est fou, que c'est un nabot, etc.

En revanche j'admets qu'il existe un risque de lepenisation à savoir un point de non retour qui ferait que ses fans commenceraient à cacher leur adhésion à Sarko sous peine d'être mal vus. Je pense qu'à l'instar du FN il y a beaucoup de gens qui vont dire qu'ils en ont marre de lui et voter quand même pour lui sans rien dire aux copains.

Or on peut toujours revenir à ses premières amours, avec une campagne de communication rondement menée (si tant est qu'il est toujours copain avec les chefs des médias ). Il suffira de présenter son action sous un jour avantageux...

Et surtout les gens "de droite" ont toujours peur de l'ogre gauchiste qui va leur faire payer toujours plus d'impôts et de taxes, tout en laissant des hordes d'immigrés manger le pain des bons autochtones.

Enfin c'est pas gagné pour autant mais c'est dommage qu'on puisse pas vraiment connaître les raisons du vote final.