Chjachjaratoghju di Bastia
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 Procès Colonna

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Antone
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 10:48

ne compte pas sur moi pour défendre Marion.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 12:11

Citation :
Un journaliste témoin au procès Colonna. Le journaliste du Monde Jacques Follorou, qui suivait la Corse au moment de l’assassinat du préfet Erignac, sera entendu par la cour d’assises qui juge Yvan Colonna, le tueur présumé, le 5 décembre prochain. Follorou avait été le premier à révéler le 22 mai 1999, le nom de Colonna comme étant suspecté dans la mort du préfet, avant que TF1 réussisse à l’interviewer. Dans les heures qui suivent, Colonna prendra la fuite.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 12:30

Arrestations de Maranelli, Alessandri, Istria et Ferrandi les 21 et 20 mai 1999.
le nom de Colonna apparaît et le 23, il disparaît.
Le journaliste de TF1 était bien informé, c'est évident et je suis impatient d'entendre ce qu'il va dire.
Journaliste en mal de scoop (faut oser révéler une info pareille alors que le suspect n'a pas été interpellé) ou tuyau d'une fuite?
PS: je vais éditer le premier post pour mettre la chronologie de l'affaire pour qu'on s'y retrouve. A priori, l'Express en a fait une qui est à peu près complète.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 13:20

absolut bastia a écrit:

ce serait pas un souçi si au lieu de laisser des zones de non droit, le gouvernement avait les couilles d'aller les faire chercher un à un, mais au lieu de donner des ordres de tirer à balles réelles en cas de légitime défense et d'en cartonner quelques uns (vu que les flics se font dézinguer au fusil de chasse) ce soir ce sera plutot pas de bavure surtout n'allons pas enflammer les banlieues.
Dommage ça aurait pus faire quelques irrécupérables en moins demain matin

arf (mode provoc on) Laughing
y en a qui disent pareil pour la corse
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 13:22

absolut bastia a écrit:
Citation :
Un journaliste témoin au procès Colonna. Le journaliste du Monde Jacques Follorou, qui suivait la Corse au moment de l’assassinat du préfet Erignac.
il était en zodiac au large de la sardaigne ?
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 13:28

j'ai de la sympathie pour colonna, je ne le pense pas coupable , je le vois plus comme le pauvre type a qui ont fait porter le chapeau
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 15:43

chat sur NouvelObs aujourd'hui...

Citation :

L´affaire Erignac-Colonna.

Aujourd'hui
de 10h30 à 12h20
Avec Frédéric Charpier, co-auteur de "Les dessous de l´affaire Colonna" (oct. 2007, Presses de la Cité)



Question de : Internaute

Camel. Bonjour. Pensez vous que, après le manque de preuve matérielle et l´explication plausible du revirement des témoignages des hommes déja condamnés, la Cour Spéciale est t´elle susceptible d´innocenter Yvan Colonna ou bien et t´ il déja condamné et par l´opinion public et par la justice?

Réponse : Il faut je pense s´armer de patience et attendre la fin du procès, ce n´est pas une dérobade, mais tout est possible tant cette affaire a été mal gérée.


Question de : Internaute

Bjr, Etes vous en mesure de confirmer ou d´infirmer l´existence de "Corte"? L´un des avocats de Yvan Colonna opposait au préfet Bonnet lors de sa déposition lundi 26 : "Corté n´existe pas. Vous l´avez inventé comme un paravent à votre enquête personnelle".

Réponse : C´est une question qui mérite en effet réflexion, sans doute existe-t-il un "corte" celui qui rencontre Bonnet à la préfecture et devant témoins, ensuite lorsque le préfet le voit discrètement, je pense mais ce n´est qu´une intuition que des éléments glânés par des services agissant non officiellement ont pu être attribués à "Corte". Nous nous sommes posdés une autre question, quelles étaient au fond les raisons profondes qui ont fait agir ce Corte ? A-t-il trouvé son compte dans cette collaboration ?


Question de : Internaute

que pensez-vous de ces premiers jours de procès ?

Réponse : Ils ne font que confirmer ce que nous pressentions et avons écrit dans notre livre, autrement dit que l´instruction n´a pas réellement fait la démonstration de ce qu´elle avance et que l´enquête a été menée en dépit du bon sens ce qui est dû en grande partie aux particularismes de la structure antiterroriste.



Question de : Internaute

Sur quelles conclusions etes vous arrivé avec votre enquête ?

Réponse : Nous n´avons pas conclu,nous avons dressé un constat que le déroulement du procès confirme hélas jour après jour.



Question de : Internaute

l´histoire du légiste sur la taille de l´assassin est-elle crédible ?

Réponse : cette question de la taille n´est ni accessoire ni centrale, elle est largement évoquée dans l´acte d´accusation, avec une certaine insistance même, elle illustre surtout l´incertitude ambiante qui plane dans ce dossier. En cela elle est surtout symptomatique.



Question de : Internaute

le traitement médiatique a-t-il changé ? Colonna y est-il toujours vu comme un assassin ?

Réponse : Dans cette affaire, si certains médias n´ont pas brillé par leur sens de la mesure, toutefois,une partie de la classe politique me semble dans la durée et aujourd´hui encore bien plus critiquable. En tout cas, depuis l´ouverture du procès, la quasi totalité des médias fait preuve d´un prudent sens critique et couvre avec impartialité les débats, en cela on pourrait presque dire que le "traitement médiatique" est exemplaire.



Question de :

à part les "dénonciations" des membres du commando, quelles sont les preuves contre Yvan Colonna ?

Réponse : Au vu du dossier d´instruction il n´exsite que des "preuves" indirectes, des aveux, la plupart rétractés, des hypothèses, des conjectures. On pourrait en dresser la liste. Je vais prendre deux exemples. Tout d´abord, celui de la taille : un témoin dit que le tueur mesurait entre 1m70 et 1m74 et était corpulent, ce qui aux yeux de l´accusation conforte évidemment la culpabilité de Colonna, or il s´agit pour ce qui est de la taille et de la corpulence sans doute du portrait type du Corse moyen. Autre exemple, la perruque : un témoin de la scène du crime affirme que le tueur était un blond, ce que n´est pas Colonna, l´accusation rétorque et affirme qu´il portait une perruque, mais l´a-t-elle démontré ? A la lecture de l´acte d´accusation, manifestement non. Et ainsi de suite...



Question de : Internaute

que pensez-vous de la contre-enquête de l´ancien préfet Bonnet ?

Réponse : Pour partie cette "contre-enquête" qui n´en serait pas une selon Bonnet, garde son mystère. Il semblerait, ce n´est qu´une hypothèse, que certains milieux d´affaires gênés par les rafles judiciaires aient souhaité faire avancer l´enquête. On sait en revanche avec certitude que certains gendarmes bénéficiant des confidences de Corte à Bonnet ont conduit des enquêtes illégitimes aboutissant au dessaisissement du service dans l´enquête de Pietrosella où avait été dérobée quelques mois plus tôt l´arme qui a servi lors de l´assassinat du préfet Erignac.



Question de : Internaute

votre enquête a-t-elle été facile ?

Réponse : relativement, Antoine Albertini et moi-même nous suivions depuis fort longtemps cette affaire et au-delà l´antiterrorisme français.



Question de : Internaute

comment expliquer que des membres du commando ont accusé dans un premier temps Colonna puis se sont retirés ?

Réponse : Il existe plusieurs façon de suggérer une explication à cette question en effet importante et décisive. Ou bien Colonna est le tireur, ou bien les membres du commando le chargent les uns après les autres (avec plus ou moins de précision notons-le) parce que son nom a été cité au début de la garde à vue, qu´il n´a pas été arrêté,et qu´il faut bien mettre un nom sur celui qui a tué le préfet Erignac. Il s´agit là ne l´oublions pas d´un crime très grave et que leurs auteurs s´apprêtent à passer de très longues années en prison. Or, aucun d´eux, je suppose, n´a le goût ou la vocation du martyre. Face à de telles charges,il est toujours plus simple d´accuser un autre que d´avouer soi-même. Question subsidiaire posée par la défense : ces aveux ont-ils été "suscités" ou habilement mis en scène ? Pour ce qui des rétractations elles posent moins de question, une fois condamnés les accusés avaient-ils besoin d´accuser encore un autre ? Entre ces deux hypothèses ce sera bien sûr à la justice de trancher.



Question de : Internaute

quelles ont été les lacunes de l´enquête judiciaire et/ou policière ?

Réponse : Elles sont si importantes que je ne peux que vous renvoyer à notre livre, disons que pour mieux les comprendre il faut pénétrer les arcanes de la structure antiterroriste à laquelle nous consacrons d´ailleurs deux chapitres.



Question de : Internaute

qulle est l´attitude de Colonna au procès ?

Réponse : Il semble avoir endossé l´habit de l´innocent, de l´accusé à tort entraîné dans une histoire dontil fait les frais et qui ne le concerne pas, il paraît presque effacé, ce n´est pas un de ces procès "politiques" auxquels on a pu assister autrefois. D´emblée d´ailleurs Colonna a exprimé toute sa compassion pour la famille Erignac et répété qu´il était innocent. Objectivement la défense n´a aucune raison de jouer l´affrontement avec la cour.



Question de :

Mr COLONNA s´est caché pendant de nombreuses années - S´il n´avait rien à se reprocher - Pourquoi s´est il caché? Laissons faire la justice son travail - As - il pensé les dégâts collateraux qu´il a pu faire auprès de la Veuve et des enfants du Préfet assassiné

Réponse : Comme vous le suggérez laissons la justice trancher, on verra alors s´il doit assumer les "dégâts collatéraux" comme vous dîtes par anticipation.



Question de : Internaute

Quelle est la part de responsabilité des magistrats instructeurs dans le mauvais déroulement de l´enquête et de l´instruction ? Pourquoi ne résistent-ils pas davantage à la DNAT et à Marion ? Y a-t-il une connivence entre magistrats et policiers anti-terroristes ? Si oui, quel était le rôle là-dedans du regrettable Jean-Louis Bruguière ?

Réponse : Votre question mériterait un long développement je vous renvoie à notre livre. Pour ma part, je pense que ce genre de juridiction spécialisée et dotée de pouvoirs exceptionnelles n´a pas prévu de garde-fou. Il me semble qu´il faudrait la réformer et surtout lui appliquer les mêmes règles qu´aux autres magistrats y compris dans d´autres juridictions spécialisées qu´on oblige à changer de poste passé un certain nombre d´années. Or cela fait plus de vingt ans que certains magistrats officient à l´antiterrorisme et je ne suis pas convaincu que cette longévité soit due à une compétence réellement exceptionnelle.



Question de :

Colonna ne couvrerait-il pas un membre de sa famille?

Réponse : J´ignore à quelle hypothèse vous faites allusion. Son frère en tout cas a été mis hors de cause...



Question de :

Bonjour, Pourquoi, d´après vous, Colonna a-t-il été dénoncé ?

Réponse : je crois avoir déjà évoqué cette question.



Question de : Internaute

bonjour, le fait que nicolas sarkosy ai affirmer qu´yvan colonna etait l´assassin du prefet erignac eut il influencer sur l´issu de ce p?roces

Réponse : Je l´ai craint un certain temps, moins aujourd´hui.



Question de : Internaute

que pensez vous de roger marion

Réponse : Vaste sujet. Je n´ai jamais connu un policier de ce rang à ce point contesté quand il était en poste et faisant presque la quasi unanimité contre lui aussi bien parmi les chefs policiers que les policiers de base qui lui reprochaient ses façons de faire, son caractère et son "style de management". Mais je vous renvoie à notre livre et en particulier au chapitre "La légende noire de la PJ".



Question de : Internaute

puisque le dossier à charge repose essentiellement sur des dénonciations et des témoignages (parfois rétractés), en quoi consistera le travail de la Cour sinon à prendre position en faveur du supposé "méchant" ou des supposés "gentils", à partir d´arguments par essence émotionnels, puisque jamais fondés sur une preuve scientifique ou matériellement vérifiable?

Réponse : Attendons de voir, mais en France notre système n´oblige pas à détenir des preuves formelles, un faisceau concordant d´éléments à charge suffit pour se faire une religion. En tous les cas, il y aura des appels quel que soit le verdict de la cour.



Question de : Internaute

Bonjour! Pourquoi, selon vous, Colonna a-t-il fui?

Réponse : soit parce qu´il était coupable, soit comme il le dit parce qu´il était jugé et condamné d´avance.



Question de : Internaute

Le père Colonna semblait avoir "lâché" son fils au début de l´affaire. Qu´est-ce qui a fait selon vous qu´il ait changé d´avis?

Réponse : Je sais que c´est difficile, mais on peut essayer de se mettre à sa place : un instant il a pu douter vu la pression, il a été un homme politique, un élu, il ale sens de l´Etat, il a même occupé un poste au ministère de l´Intérieur. Puis très vite il s´est convaincu de l´innocence de son fils. Je ne vois là rien de bien extravagant. Il m´est arrivé au cours de mes enquêtes de rencontrer des parents qui défendaient leurs enfants qu´ils savaient pourtant coupables. Rien d´extravagant non plus. C´est humain. Le plus important dans cette affaire ce sont les éléments réels qui pèse sur Yvan Colonna. Or ils sont légers pour le moins. Le doute doit toujours profiter à l´accusé, c´est ce qu´on enseigne depuis des lustres dans les facultés de droit.




Question de :

Peut-on imaginer Mme Erignac s´adressant à Y Colonna en ces termes; " je ne sais si vous êtes l´assassin de mon mari. Je sais qu´au minimum vous savez beaucoup de choses. Vous avez bien voulu vous adresser à moi pour m´affirmer que vous n´étiez pas l´assassin de mon mari. Au nom de ce premier geste, je vous demande d´avoir enfin le courage d´aller au bout et de me dire toute la vérité à laquelle j´ai droit . Sinon ne m´adressez plus jamais la parole.

Réponse : On verra bien...




Question de : Internaute

qye pensez du comportement de Sarkozy annonçant l´arrestation "de l´assassin "du Préfet?

Réponse : C´est déplorable et inacceptable. C´est hélas une habitude déjà ancienne. Sarkozy n´est pas le premier et probablement pas le dernier à porter atteinte à la présomption d´innocence. Il y a quelques jours à peine, Jean-Pierre Chevènement sur Europe 1 avant de s´en remettre à la justice confirmait la solidité de l´enquête de Roger Marion et par voie de conséquence les éléments de culpabilité pesant sur Colonna.



Question de : Internaute

vous qui semblez bien connaitre la Corse, quelle proportion d´autonomistes y-at-il en Corse?

Réponse : sans doute moins de 20% des votants aux élections.



Question de :

Il semblerait que Yvan Colonna soit le bouc émissaire, la brebis désigné par avance afin de dérouter les policiers tant cette affaire est trouble. On sent la main de la maffia qui tire des ficelles ! Ets-ce votre avis ? Philippe jphbar@club-internet.fr

Réponse : Evidemment non. Je ne crois pas à la piste mafieuse dans l´assassinat du préfet Erignac. Je dois vous quitter et vous remercie de vos questions. Tout comme vous j´espère que la justice tranchera en toute équité et qu´en cas de doute, elle ne fera pas sienne la formule "mieux vaut une injustice à un désordre".
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 16:14

Une rumeur disait que Corté était François Santoni
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 16:20

V a écrit:
Une rumeur disait que Corté était François Santoni

Une rumeur disait que Corté était JNA de "Femu cui-cui"
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 17:06

une rumeur disait que Corté était à chercher entre Venacu et Ponte Leccia
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 17:09

Antone a écrit:
une rumeur disait que Corté était à chercher entre Venacu et Ponte Leccia

ouuuuhh dois-je comprendre monsieur ne souhaite pas de débordements limite diffamatoires sur son Forum ? Surprised
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 17:14

Mr.Red tu m'as compris, tu m'as..toi encore ce sont les initiales mais l'ami V, il y va fort en citant le nom d'un "cadavre exquis"
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 17:30

Chapeau à Sollcaro...

Citation :
Jean-Louis Bruguière sous pression au procès d'Yvan Colonna
Challenges.fr | 28.11.2007 | 18:18

PARIS (Reuters) - L'ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière a été mis sous pression mercredi à la barre des témoins au procès d'Yvan Colonna, où la défense a tenté de dénoncer ses méthodes et sa conduite de l'enquête sur l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998.

A la treizième audience du procès du berger de Cargèse, l'ancien magistrat emblématique du système antiterroriste français a tenté de défendre cette procédure, où , a-t-il dit, "il n'y a pas eu de dysfonctionnements".

Il a aussi mis spontanément en exergue une déposition faite devant lui par l'épouse d'Alain Ferrandi, déjà condamné pour sa participation au crime, à ses yeux accablante pour Yvan Colonna.

Cette femme a dit sur procès-verbal avoir vu à son domicile son mari, Yvan Colonna et Pierre Alessandri discuter le lendemain du crime à voix basse, et assurait avoir alors compris qu'ils en étaient les auteurs.

"Cette femme était bouleversée, elle était émouvante, elle n'était pas sous la suggestion, elle était libre. Cela a été tellement émouvant", a expliqué le juge.

Les avocats ont alors fait remarquer que ce "témoin" sortait lors de son audition de quatre jours de garde à vue à la police antiterroriste et ils ont demandé au juge dans quelles conditions elle s'était présentée à son bureau.

Le magistrat a répondu qu'il ne s'en souvenait pas et a assuré : "il n'y a pas eu de pressions". Les avocats dont dit penser le contraire et estimer que ce "témoin" avait nécessairement été conduit dans le bureau du juge Bruguière avec une escorte de police.

Jean-Louis Bruguière a aussi été interrogé sur son refus d'organiser une reconstitution du crime avec tous ses protagonistes présumés, y compris Yvan Colonna.

Il a répondu qu'il en avait fait une première au début de l'enquête avec les témoins oculaires et tenté une seconde en 1999 avec ceux qui avaient admis leur participation, mais que ces derniers avaient refusé.

Il n'était donc pas utile de répéter l'expérience après l'arrestation d'Yvan Colonna en 2003, a estimé Jean-Louis Bruguière. la défense a contesté ce point de vue, soulignant que les témoins du crime divergeaient sur le nombre de protagonistes direct du crime, deux ou trois.

Le ton est alors monté entre le magistrat, qui a lancé : "il ne s'agit pas d'abuser le monde" et Me Antoine Sollacaro, qui a répondu : "ici c'est moi qui pose les questions, et c'est vous qui répondez".

Le magistrat a encore été interrogé sur la procédure parallèle constituée selon la défense pour cantonner des suspects du dossier Erignac contre lesquels il n'existait pas de preuve. Une trentaine de personnes y ont été incarcérées sans jamais avoir été renvoyée en correctionnelle.

"C'est un dossier lourd, un très lourd dossier", a répondu le juge, manifestement embarrassé, assurant n'avoir pas eu le temps matériel de concrétiser cette procédure.

Les échanges se sont envenimés entre Jean-Louis Bruguière et Me Sollacaro, qui a lancé en forme de conclusion : "c'est compliqué de répondre aux questions, hein, monsieur le juge ? C'est plus facile de les poser ? Nous, on les pose en public, pas dans le secret d'un cabinet".

Le procès se poursuit jeudi.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 18:57

Antone a écrit:
Mr.Red tu m'as compris, tu m'as..toi encore ce sont les initiales mais l'ami V, il y va fort en citant le nom d'un "cadavre exquis"

celui-là de cadavre exquis arf
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 19:08

V a écrit:
Une rumeur disait que Corté était François Santoni

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Speranza
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 19:43

Mme Rumeur et M. Putachji ont fait beaucoup de mal à beaucoup de monde, à quand un procès de ce couple diabolique ?
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 19:49

Citation :
Laurence Le Vert à la barre : écrits et chuchotements


L'inflexible juge d'instruction a été questionnée pendant près de deux heures sur les failles supposées de son ordonnance de renvoi.

Laurence Le Vert préfère visiblement poser des questions qu'y répondre. A la barre, la frêle silhouette vêtue de sombre, presque immobile, a répondu pendant près de deux heures aux questions de la défense, entre murmures et chuchotements.

JEU INEDIT Peu à l'aise dans ce jeu - inédit pour elle - de questions-réponses inversées, elle est revenue sur la méthodologie suivie pour l'instruction, expliquant notamment, à l'instar du juge Jean-Louis Bruguière, n'avoir pu organiser de reconstitutions permettant de prouver la validité de la thèse des 3 personnes. « Pierre Alessandri s'y est toujours refusé » explique-t-elle dans un souffle. « Pourquoi ne pas vous être fondée sur les déclarations de M. Alessandri sur PV pour organiser cette reconstitution, interroge Me Simeoni. Vous avez vous-même souligné, dans votre ordonnance de renvoi, combien ces déclarations étaient précises et circonstanciées... »
La magistrate s'en tient à son argument : Pierre Alessandri ne voulait pas. Point. « Mais alors, poursuit Me Simeoni, pourquoi ne pas avoir davantage présenté Alain Ferrandi et Pierre Alessandri à Marie-Ange Contart, seul témoin oculaire direct ? » Les réponses de Laurence Le Vert fluctuent : « leurs photos avaient déjà été largement diffusées, cela n'aurait servi à rien. » Moues dubitatives sur les bancs de la défense. Puis, se reprenant, la juge d'instruction rectifie : « de toute façon, le portrait-robot dressé peu après les faits ne ressemblait pas à Alessandri. »
Décidé à ne pas lâcher prise, la défense poursuit : « Vous n'avez pas non plus présenté M. Colonna au témoin... »
« Non, précise la magistrate, car Melle Contart nous a toujours dit qu'elle ne pourrait pas reconnaître formellement le tireur. »


TRAVAIL DE SAPE. Le lent de travail de sape va se poursuivre encore une heure. Les avocats de l'accusé évoquent les contradictions dans les dépositions de Didier Maranelli, jamais questionné sur ses différents propos ; sur la prétendue réunion dans la propriété des Colonna, que l'instruction n'a jamais permis de vérifier ; sur le coup de téléphone passé depuis le domicile d'Alain Ferrandi à celui d'Yvan Colonna, le lendemain de l'assassinat. « Pourquoi n'avoir jamais interrogé personne à ce sujet ? » questionne Me Simeoni. « Je l'ai fait, bredouille Laurence Le Vert. » Air gourmand de l'avocat : « Non, madame, jamais. »
Plus tard, c'est Antoine Sollacaro qui va jouer les démolisseurs. En sourdine, façon « silence on tourne » puisque c'est presque sur le ton de la confidence que se déroulent les débats. « Madame le juge, vous n'avez jamais posé la moindre question à Yvan Colonna sur son emploi du temps au soir du 6 février. »
« Si, je l'ai fait », tente la juge.
La réponse fuse : « Non. Vous ne le lui avez jamais demandé. »



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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 20:11

vince a écrit:
V a écrit:
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ce n'est qu'une rumeur, comme ce que tu sous-entends cool-blue
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vince
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyMer 28 Nov - 20:17

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vince a écrit:
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Antone
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 11:06

la mise en persepctive des articles illustre de façon éclatante la difficulté à se faire une opinion à partir de la présentation subjective des observateurs. On notera ainsi le dernier paragraphe où il n'est pas fait état de la réaction de la défense à propos de l'état mental et moral du témoin..mais les articles qui font état de l'offensive de la défense ne parlent pas des réponses apportées à propos de la reconstitution avortée..conclusion: on recherche de façon désespérée des compte-rendu d'audience équilibrés et non factuels. arf
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Société
a la barre
Le juge Bruguière esquive les attaques des avocats de Colonna
PATRICIA TOURANCHEAU
QUOTIDIEN : jeudi 29 novembre 2007
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A force de torpiller à tout va, la défense d’Yvan Colonna a raté hier sa cible, à savoir l’instruction à charge contre le berger de Cargèse. Les quatre avocats de l’accusé comptaient laminer les trois juges antiterroristes qui ont conduit la procédure sur l’assassinat du préfet Erignac. Mais avant Laurence Le Vert et Gilbert Thiel, le premier vice-président du tribunal J ean-Louis Bruguière qui révisait ce volumineux dossier depuis deux semaines, a contré la défense.

Leitmotiv. Ainsi, sur la question du refus des magistrats de procéder à une reconstitution du crime à Ajaccio qui revenait tel un leitmotiv au fil des audiences, Jean-Louis Bruguière a opposé le fait qu’il y en a eu deux : «Une première reconstitution à chaud en mars 1998 avec les témoins visuels et une seconde en juin 1999 avec les mis en examen» qui a échoué. Selon le juge, les membres du commando arrêtés le 21 mai 1999, «avaient manifesté leur volonté d’y participer, Maranelli, Alessandri et Ferrandi, même s’il était plus circonspect. Nous l’avons donc organisée, nous avons fait repositionner un échafaudage et des voitures, et surtout demandé à la ville d’Ajaccio qui avait renforcé l’éclairage public de mettre la même luminosité que le 6 février 1998. Mais une fois arrivés à Ajaccio, la défense a conseillé aux mis en examen de ne pas participer». Insistant, Me Sollacaro ne comprend pas pourquoi «on ne peut pas faire jouer les rôles des mis en examen par des figurants, et reconstituer les faits avec le médecin légiste et le balisticien». Jean-Louis Bruguière rétorque : «Si nous avions essuyé ce refus avant, nous aurions différé la reconstitution ou prévu des figurants, mais nous avons été pris de court». La défense persiste à réclamer a posteriori cette reconstitution indispensable selon Me Gilles Simeoni pour vérifier «si avec trois hommes [du commando, ndlr] dans la rue, ça marche, alors que les témoins des faits n’en ont vu que deux».

Le magistrat antiterroriste conteste ce «postulat» : «Il n’y pas deux hommes, mais trois. L’examen attentif des témoignages qui ne sont pas concordants, je vous le concède, de Mme Contart et de sa fille [Libération du 22 novembre] qui passaient en voiture démontre qu’elles n’ont pas vu les mêmes personnes». La mère en a vu un en haut de la rue du théâtre Kalliste où le préfet a été abattu. Sa fille a vu le «tireur» blond au milieu de la rue et a aperçu un brun en bas. «Ça en fait trois. En plus, un autre témoin voit trois hommes s’enfuir», maintient Bruguière qui finit par en avoir marre de se voir reprocher de ne pas avoir organisé une autre reconstitution : «On ne peut rester en permanence avec, au-dessus de la tête, l’épée de Damoclès de la stratégie collective du blocage, du refus des mis en examen soit de répondre, soit de se prêter à une reconstitution. Si on avait retenté, qu’est-ce qui nous prouve qu’ils n’auraient pas encore refusé?»

Le président Coujard intervient : «Vous signifiez que la justice n’est pas le self-service de la bonne volonté des uns ou des autres».

Tout à la thèse du complot contre Yvan Colonna dont le nom aurait été suggéré par un policier, la défense prend maintenant pour bête noire un… avocat corse. Me Simeoni demande au juge si la «stratégie collective du refus des mis en examen, qui ont la particularité d’être défendus par le même Me Stagnara, n’a pas commencé en garde à vue ?» Le juge qui a mis en examen et entendu Ferrandi et Alessandri, «en présence de Me Stagnara», précise que «l’un et l’autre ont tenu à s’exprimer alors que la loi ne les y obligeait pas».

Réitérés. S’il convient «qu’une empreinte génétique a un poids supérieur à des témoignages et des aveux», le juge Bruguière les tient pour «des preuves admissibles en droit français» et n’a pas de doute sur les aveux réitérés des membres du commando qu’il a entendus, ni sur l’audition «émouvante» de Mme Ferrandi qui, libérée au bout de trois jours de garde à vue, a «accepté de venir témoigner dans mon bureau». «Cette femme était bouleversée. Elle savait que son mari ne ressortirait pas. Elle m’a expliqué sur procès-verbal qu’Yvan Colonna, Pierre Alessandri et son mari sont arrivés chez eux et qu’elle a appris la mort du préfet juste après par la télévision. Elle a eu cet échange rapide et pathétique avec son mari qui avait compris qu’elle avait compris. Elle m’a dit : “A cet instant, ma vie a basculé”. Je revois cette femme en pleurs. Le juge que j’étais ne pouvait pas ne pas céder à l’émotion. Elle n’était pas dans la suggestion.»
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 16:19

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Compte rendu
Les trois juges d'instruction de l'affaire Erignac font bloc et chargent Yvan Colonna
LE MONDE | 29.11.07 | 14h52 • Mis à jour le 29.11.07 | 14h52



On y arrive à ces fameux aveux qui, depuis le début du procès, se dressent comme le cap le plus difficile à franchir pour la défense. En garde à vue, puis devant les magistrats instructeurs, plusieurs membres du commando qui ont reconnu leur participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac ont désigné Yvan Colonna comme étant des leurs ce 6 février 1998 à Ajaccio, avant de se rétracter, dix-sept mois plus tard, sans donner d'explication. Leurs compagnes ont attesté elles aussi la présence du berger de Cargèse à Ajaccio, cette nuit-là.




Tout part de ces aveux et tout en dépend. Depuis plusieurs jours, les avocats de l'accusé tournent autour, grattent, fouillent dans l'espoir d'en affaiblir la portée.

Mercredi 28 novembre, c'est à leur demande que les trois juges du pôle antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert et Gilbert Thiel, ont été entendus. Mauvaise pioche. Trois styles ont imposé une même conviction.

Jean-Louis Bruguière se souvient avec précision de l'audition de l'épouse d'Alain Ferrandi, en mai 1999, juste après sa garde à vue dans les locaux de la division nationale antiterroriste (DNAT). Devant lui, Jeanne Ferrandi avait renouvelé son récit du 6 février, où peu après 21 heures, elle avait vu arriver son mari à la maison, en compagnie de Pierre Alessandri et Yvan Colonna.

Les trois hommes s'étaient enfermés dans une pièce aux rideaux fermés pour s'entretenir à voix basse. Quelques instants plus tard, son mari l'avait rejointe et avait allumé la radio qui diffusait un flash spécial sur la mort du préfet. Il lui avait alors pris le menton dans sa main et lui avait demandé si ça allait. "Il y a eu en quelque sorte une connivence pathétique dans ce bref échange car nous nous connaissons suffisamment depuis toutes ces années communes pour nous comprendre sans parler", avait expliqué Jeanne Ferrandi. "Je vois encore cette femme, elle était bouleversée, sa vie avait basculé", confie le juge Bruguière.

Me Gilles Simeoni le coupe. "Bouleversée ? Vous ne pensez pas qu'elle était aussi très fatiguée ?", observe-t-il en s'étonnant que Mme Ferrandi ait pu trouver "seule" le chemin du bureau du juge d'instruction. "Je lui ai demandé si elle voulait témoigner. Si elle ne l'avait pas voulu, elle ne serait pas venue, répond le magistrat. - Et vous pensez qu'elle n'avait pas de pression ?, insiste l'avocat. - Elle était libre. - Eh bien, on le lui demandera."


"VOUS ÊTES BON, M. THIEL !"


Laurence Le Vert, qui lui succède à la barre, est tout aussi ferme. Pendant l'instruction, elle a recueilli les aveux de Joseph Versini, Didier Maranelli et Martin Ottaviani. "C'était une attitude constante de leur part de reconnaître leur participation et d'assumer les conséquences de leurs actes", souligne-t-elle, en précisant que ces déclarations avaient été faites "en présence de leur avocat". "Avez-vous imaginé que Pierre Alessandri - qui a désigné Yvan Colonna comme le tireur - puisse mentir ?", lui demande Me Simeoni.

"Cela fait partie des questions que tout juge d'instruction se pose. Mais j'ai enregistré des déclarations réitérées", souligne la juge.

Gilbert Thiel, lui, n'attend pas les questions de la défense pour faire part de sa conviction. Après avoir raconté par le menu son instruction, il s'est tourné vers le box. "M. Colonna, quoi que vous en pensiez, les juges ne sont ni meilleurs, ni pires que les autres. Ils ont des oreilles. Quand quelqu'un change de version, on l'écoute. On peut tout envisager. Mais je me souviens des lettres que Pierre Alessandri a adressées à votre frère Stéphane."

Dans l'une d'entre elles, écrite de prison en juin 1999, Pierre Alessandri évoquait le "choix" auquel il avait été confronté pendant sa garde à vue : "Le choix militant", qui consistait "à se taire et à laisser embarquer dans la galère toutes les femmes, les amis qui n'avaient rien à voir", ou le "choix humain qui n'est pas bon pour nous par rapport à ce qu'on risque mais qui dégageait tout le monde en avouant". "Cette lettre-là, M. Colonna, je peux vous le dire, elle ne m'a pas paru être exactement la lettre de quelqu'un qui accusait faussement son meilleur ami", a lancé le juge. Yvan Colonna s'est dressé, furieux. "Et maintenant, la séquence émotion ! Vous auriez du faire du théâtre M. Thiel, vous êtes bon !"

Pascale Robert-Diard
Article paru dans l'édition du 30.11.07.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 16:34

les lettres en question, dont j'ignorais l'existence

On va beaucoup parler d’elles au procès Colonna et on a déjà commencé, mercredi. Le juge antiterroriste Gilbert Thiel en a livré quelques phrases à la barre, en soulignant qu’elles avaient “beaucoup compté” pour lui. Ce sont deux lettres écrites de prison, après ses aveux, par Pierre Alessandri, l’ami d’Yvan Colonna qui l’a désigné comme le tireur le soir de l’assassinat du préfet Claude Erignac. Elles sont adressées à Stéphane Colonna.

La première date du 2 juin 1999.

“J’espère que cette épreuve n’a pas modifié ton amitié envers moi et ma famille et que tu jetteras un oeil sur Michèle et les enfants (…) Je sais que ça doit être difficile pour tes parents ainsi que pour les miens d’admettre certaines choses, mais il faut que tout le monde essaie de nous comprendre, c’est capital et vital pour nous”.

La seconde est écrite le 25 juin.

“ Pendant ma garde à vue, notre garde à vue, on s’est retrouvé dans la situation de faire un choix humain ou un choix militant. Le choix militant consistait à se taire et à laisser embarquer dans la galère toutes les femmes, les amis, qui n’avaient rien à y voir, toi y compris. Ou alors, faire un choix humain qui n’est pas bon pour nous, par rapport à ce qu’on risque, mais il fallait dégager tout le monde en avouant.

Tu peux me croire, c’est une épreuve terrible et je suis toujours en train de me demander si on a fait le bon choix: l’avenir nous le dira. Cet avenir, il passe par une prise de conscience des Corses. Je crois que nos actes ont amené tout le monde au pied du mur, j’espère que le bon sens l’emportera. (…)

Je pense souvent à Yvan en me demandant s’il a fait le bon choix et quand je descends en promenade et que je vois l’état de la prison, les ordures accrochées aux poubelles, la crasse dans les douches, les morceaux de crépi qui me tombent dessus du plafond quand je dors, je me dis que peut-être, il est mieux là où il est, va savoir (…) J’espère que ton père a gardé le moral et la force de s’occuper des oliviers que vous avez plantés”.

Dix-sept mois plus tard, Pierre Alessandri a rétracté ses aveux concernant Yvan Colonna. Après sa condamnation à perpétuité au printemps 2003, il s’est désigné comme le tireur du 6 février 1998.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 18:10

... juste une question par rapport à la situation de Pierre Alessandri, ami d'Yvan Colonna

quand on est engagé dans une affaire comme celle-là, qui plus est incarcéré, est ce qu'on est mentalement capable d'écrire des choses comme ça dans une lettre envoyée à partir d'une prison à un membre de la famille Colonna, et dont on est sur que le contenu sera lu par les autorités judiciaires...

et en plus il faudrait avaler ça avec le petit doigt sur la couture du pantalon... j'ai l'impression qu'on marche sur la tête là... What the fuck ?!?
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 18:22

il va falloir attendre le CR de l'audience d'aujourd'hui pour essayer d'y comprendre quelque chose
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna - Page 5 EmptyJeu 29 Nov - 19:00

Citation :
Les femmes des membres du commando, victimes "collatérales" de l'affaire Erignac
AP


PARIS - Elles disent avoir subi des pressions policières. A voir les femmes des membres du commando Erignac défiler jeudi à la barre de la cour d'assises de Paris pour dédouaner Yvan Colonna après l'avoir mis en cause en garde à vue, le président Dominique Coujard a qualifié les dégâts faits sur leurs vies de "dégâts collatéraux".


La compagne de Joseph Versini, Nicole Huber-Balland, et Michèle Alessandri ont paru extrêmement mal à l'aise avec la tâche qui leur a été confiée: disculper Yvan Colonna, accusé d'avoir abattu le préfet de Corse Claude Erignac, alors qu'elles avaient toutes les deux évoqué sa participation devant les policiers en mai 1999, puis devant les juges d'instruction.

"J'étais déstabilisée", n'a cessé de répéter Mme Alessandri sur un ton désespéré. "On m'avait dit que mes enfants allaient être placés à la DDASS". "Au bout d'un moment, je ne savais plus où j'étais. On était dans la confusion", a renchéri Mme Huber-Balland.

"On vous comprend très bien", a voulu les apaiser le président. "Mais on observe dans vos PV que vous avez reconnu certaines choses et refusé de confirmer d'autres détails. Vous aviez donc la possibilité de dire non"... Une observation à laquelle ni l'une, ni l'autre n'ont trouvé de réponse.

Placée en garde à vue dès le 21 mai 1999, Michèle Alessandri a expliqué au bout de deux jours que le soir de l'assassinat, son mari Pierre avait quitté Cargèse avec Yvan Colonna, à bord d'un véhicule conduit par un troisième homme qu'elle n'a pas vu. Son mari lui avait dit qu'il ferait sonner le fax s'il ne rentrait pas de la nuit et que dans ce cas, elle devait venir le lendemain à Ajaccio chez Alain Ferrandi. Lorsqu'elle s'y est rendue, elle dit avoir trouvé le couple Ferrandi, son mari et Colonna.

"Quelle est votre version aujourd'hui? Yvan Colonna était là ou pas là?", veut savoir l'un des assesseurs.

- "Je ne sais pas", répond-elle.

- "Il était présent chez Ferrandi ou pas?"

- "C'est les policiers qui l'ont dit..."

- "Il est là ou pas?", insiste le magistrat.

- "Non il n'est pas là", finit par dire le témoin.

- "Vous confirmez tout ce que vous avez dit, sauf la présence d'Yvan Colonna?", tient à vérifier le président Coujard. "Oui", répond-elle.

Les deux femmes ont raconté avoir été au courant de l'engagement nationaliste de leurs conjoints, mais ne jamais être rentrées dans les détails avec eux. "Je préférais ne pas savoir", ont-elles souligné toutes les deux, condamnant fermement l'assassinat du préfet.

"Rien, aucune cause, ne peut justifier la mort d'un homme", a martelé Mme Alessandri dont le mari a été condamné à perpétuité pour la mort du préfet. "J'étais consolée de savoir qu'il ne l'avait pas assassiné directement", a reconnu la compagne de Versini, ce dernier ayant au dernier moment décidé de ne pas "monter" sur l'assassinat. Il a été condamné à 15 ans de réclusion et est libérable.

Quant à la spontanéité supposée de la mise en cause d'Yvan Colonna au cours des gardes à vue, la défense a marqué un point jeudi, avec l'audition du policier qui a entendu Mme Huber-Balland.

Pressé de questions sur ses méthodes, Bernard Gence a fini par admettre qu'il avait montré à Mme Huber-Balland le PV d'aveux de Pierre Alessandri sur lequel figuraient les noms des membres du commando, y compris celui d'Yvan Colonna. Noms qu'elle a fini par donner aussi.

Le premier membre du commando à avoir avoué, Didier Maranelli, doit être entendu vendredi. AP
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