ça va mieux en le lisant

Swedish Tenimi a écrit:

Benghjè a écrit:

Tiens La métaphysique des tubes c'est le seul bouquin de Nothomb que j'ai lu. C'est assez spécial quand on connaît pas mais on se prend vite au jeu et au final on finit le bouquin en une journée (ou soirée).
D'ailleurs là autant je commence "les catilinaires", tu l'as lu ? il vaut le coup ?


(bon anniversaire en retard sinon )

(merci )

Ben disons que c'est pas son meilleur "Les Catilinaires"...
Dans ma folle jeunesse j'ai lu tout Nothomb et là j'ai décidé de reprendre au moins "Métaphysique des Tubes" parce que "Ni d'Adam, ni d'Eve" m'avait donné envie de retoucher à sa prose.
Donc mon classement Nothomb est le suivant :

1° Métaphysique des tubes
2° Mercure
3° L'Hygiène de l'Assassin
4° Le sabotage amoureux
5° Stupeur et tremblement.

le reste, ça vous prendrait pas trop de temps, mais ça vaut vraiment pas le coup...

Bon en fait c'est vraiment mac Nothomb, bon depuis ce message j'ai lu "les catilinaires", "hygiène de l'assassin", "péplum" (pas mal celui là pour ceux qui aiment les complots ) et je suis en train de finir "Stupeur et tremblements" (ahhhh les joies de la rentrée programmée au 22 octobre ).

J'ai beaucoup aimé "Hygiène de l'assassin", mais elle doit vraiment être storta dans sa tête et avoir un problème avec la bouffe pour écrire des bouquins comme ça

Elle a en effet un problême avec la bouffe, lis "Biographie de la Faim" et tout te sera révélé!

Par contre avec ta rentrée en mousse, je te souhaite la gratte aux culs et les bras courts...

enfin en même temps, le 25 Octobre moi je suis en congé, je penserai bien à toi

Pour les lassés comme moi des innombrables ouvrages qui sortent à longueur de temps, tous aussi inintéressants les uns que les autres et aux analyses si peu profondes, dans l'historiographie de la période paolinne, un peu de fraîcheur avec un témoignage contemporain jamais édité, diatribe enflammée contre le personnage de Pascal Paoli par Frederic de Neuhoff, mégalomane, qui se prétend le descendant direct du Théodore du même nom, et dont l'amertume de ne pas avoir joué un véritable premier rôle dans les évènements du milieu du XVIIIe siècle en Corse transparait clairement.

Tout y passe, de l'égo surdimensionné et de l'hypocrisie de Pascal Paoli, à la flagornerie incessante d'un Boswell coupable d'un panégyrique à son endroit. Un portrait très amusant.

C'est court, c'est vrai (sentimentalement parlant), c'est drôle. Franchement, c'est à lire.

Extraits :

« [...] Vous savez bien, Monsieur, qu’indépendamment de toute autre considération, mon attachement aux Corses est plus ancien que le vôtre. Je m’efforçais de les amener à la liberté bien avant que vous n’eussiez quitté Naples pour venir parmi eux. »

« [...] Monsieur Boswell venait juste de publier une étude sur le même sujet. Elle était rédigée pour moitié à partir de billevesées nées de son imagination et qu’il avait prises pour la réalité ; et pour l’autre sur la foi des informations fallacieuses que vous vous plaisiez à lui communiquer […] Personne n’était mieux à même que lui de répondre à vos attentes et de gonfler votre vanité. »

« [...] Voici, Monsieur, le résumé de vos remarquables réussites, à l’exception de la dernière qui surpasse en éclat tout ce que vous avez accompli durant quinze ans en Corse. Où, sans relâche, vous avez substitué l’artifice à l’aptitude, défendu la foi en votre suffisance par des expéditions pitoyables, et diverti le monde de contes futiles, manifestement calculé pour accroître votre réputation au détriment de l’intelligence humaine. »

Spinoza : L'Ethique
(c'est rude)
Camus : L'homme révolté

1984 est génial

inconnu a écrit:

Pour les lassés comme moi des innombrables ouvrages qui sortent à longueur de temps, tous aussi inintéressants les uns que les autres et aux analyses si peu profondes, dans l'historiographie de la période paolinne, un peu de fraîcheur avec un témoignage contemporain jamais édité, diatribe enflammée contre le personnage de Pascal Paoli par Frederic de Neuhoff, mégalomane, qui se prétend le descendant direct du Théodore du même nom, et dont l'amertume de ne pas avoir joué un véritable premier rôle dans les évènements du milieu du XVIIIe siècle en Corse transparait clairement.

Tout y passe, de l'égo surdimensionné et de l'hypocrisie de Pascal Paoli, à la flagornerie incessante d'un Boswell coupable d'un panégyrique à son endroit. Un portrait très amusant.

C'est court, c'est vrai (sentimentalement parlant), c'est drôle. Franchement, c'est à lire.

Extraits :

« [...] Vous savez bien, Monsieur, qu’indépendamment de toute autre considération, mon attachement aux Corses est plus ancien que le vôtre. Je m’efforçais de les amener à la liberté bien avant que vous n’eussiez quitté Naples pour venir parmi eux. »

« [...] Monsieur Boswell venait juste de publier une étude sur le même sujet. Elle était rédigée pour moitié à partir de billevesées nées de son imagination et qu’il avait prises pour la réalité ; et pour l’autre sur la foi des informations fallacieuses que vous vous plaisiez à lui communiquer […] Personne n’était mieux à même que lui de répondre à vos attentes et de gonfler votre vanité. »

« [...] Voici, Monsieur, le résumé de vos remarquables réussites, à l’exception de la dernière qui surpasse en éclat tout ce que vous avez accompli durant quinze ans en Corse. Où, sans relâche, vous avez substitué l’artifice à l’aptitude, défendu la foi en votre suffisance par des expéditions pitoyables, et diverti le monde de contes futiles, manifestement calculé pour accroître votre réputation au détriment de l’intelligence humaine. »

C'est un contemporain Frédéric de Neuhoff ?

Affirmatif. C'est l'anti-paoliste type de l'époque. D'où l'intérêt de ce type de document, en plus de l'« anecdote ».

j essaie d etre plus "culturé" avec:

http://adecec.net/voce-nustrale/nuti/20071114.html

http://www.albiana.fr/article-616.htm

tout simplement enorme comme bible!

Mosquito a écrit:

j essaie d etre plus "culturé" avec:

http://adecec.net/voce-nustrale/nuti/20071114.html

http://www.albiana.fr/article-616.htm

tout simplement enorme comme bible!

vraiment un chouette bouquin

je relis Moby Dick en ce moment

Antone a écrit:

je relis Moby Dick en ce moment

apres les chiens et les loups de Jack London, les cachalots!

et pendant ce temps là, Levy attend

Citation :

La Corse du XVe siècle, 1433-1483




La Corse du XVe siècle, 1433-1483 politique et société


Franzini, Antoine

Paru en Juillet 2005

Résumé

Dans le coeur du XVe siècle, la Corse est une île italienne, bien plus proche de Rome, de Pise, de Milan, de Gênes ou de Florence qu'on le pense souvent. Bien sûr, elle est une région insulaire, montagneuse et couverte de forêts, un conservatoire des pratiques anciennes. Mais elle est aussi partie prenante du laboratoire politique italien du Quattrocento.

Les cinquante années qui courent de 1433 à 1483, complexes, chaotiques et tumultueuses, étaient particulièrement mal connues. Cette époque de mutation est mise ici en perspective avec le siècle qui la précède et la prépare, puis observée dans son détail afin de construire l'histoire d'une société, qui soit une histoire du politique. Pour remplir ce programme,
l'auteur a choisi de croiser trois points de vue. Pour la domination de l'île, le modèle princier s'impose peu à peu aux dépens du modèle seigneurial et comtal, tandis que le modèle des républiques aristocratiques supplante le modèle communal. Pour le gouvernement des hommes, l'Office génois de Saint-Georges, mais aussi l'Église, adoptent de nouvelles pratiques.
Enfin, une société s'invente, à la faveur du rassemblement de certaines communautés paysannes ou de la fondation d'une première ville, Bastia.
Autour d'elle s'organisera bientôt cette société villageoise et paroissiale, dont la primauté s'étendra jusqu'à la moitié du XXe siècle, mais qui est encore en gésine dans le coeur du XVe siècle.

La dispersion des sources manuscrites se rapportant à la Corse entre Gênes, Milan et bien d'autres fonds d'archives, a sans doute été longtemps un obstacle à une synthèse d'histoire médiévale de cette île. Ce livre en est une des premières tentatives.

Lisez du Cormac McCarthy.
N'importe quoi de lui, mais lisez-en.

De préférence en VO, car autant vous prévenir la traduction française est absolument honteuse et annihile le style de l'auteur...

Même pas Harry Potter, j'arrive à le lire en anglais

c est quoi l'anglais?

Bon ben alors lisez La Route en VF, ça reste terriblement poignant et angoissant.
Mais attendez vous à reprendre des phrases pour comprendre où a voulu en venir le traducteur...

Parce qu'entre la trad littérale qui ne veut rien dire et l'emphase tout à fait absente de la VO, il y a de quoi se taper la tête contre les murs.

En fait, j'ai commencé à lire le bouquin en français après en avoir lu 4 en VO de lui (No Country ... et The Border Trilogy) et au bout de qq pages je me suis demandé si c'était bien le même auteur tellement je relevais de choses étranges dans la VF, en particulier l'utilisation de termes pompeux ou techniques alors que le style original est simple et direct ("un pain dans la gueule" d'après une fan rencontrée à un arrêt de bus...). Du coup je suis passé en VO (l'edition US est au passage moins chère que la VF) et là je me suis mis à pleurer des larmes de sang.
Alors ok, il ne faut pas se fermer à la littérature étrangère, ok, ça ne doit pas être réservé à un tas d'érudit (dans lesquels je ne me mets pas, car par exemple j'idolatre borges, mais je suis absolument incapable de lire en VO), mais quand la traduction est à ce point pénible à lire, voire à des années lumières de l'original, je me dis que qq part, il y a un problême et que si la lecture en VO peut me permettre de le résoudre, ben je fais l'effort...