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| Moins de tranches... | |
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+4ghjattuvolpa macagnaman Antone Pierfran 8 participants | |
Auteur | Message |
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Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 11:17 | |
| je ne suis pas surpris de voir cette citation. Je vais consacrer une partie de ma pause sandwich salade à te répondre. | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 11:54 | |
| Je vous engage à lire ou relire également le rapport Camdessus, dont les conclusions ont été approuvées par nombre de politiques de droite comme de gauche (Sarko, bien sur, Madelin, mais aussi, DELORS, DSK ou ROCARD), mais bien sur diabolisées par les syndicats et l'ultra-gauche. J'adore les disqualifications sur le mode "c'est libéral"... comme si c'était une insulte... http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/044000498/index.shtmlDepuis 20 ans, la croissance économique, seul gage de la réduction du chômage et de la progression du niveau de vie, tourne autour de 1,5%-2% en France, contre 2,5%-3% pour le reste de l'OCDE... Cf ce graphique tiré du rapport Camdessus (à noter, tous des pays gérés par des majorités social-démocrates pendant la plus grande partie de la période de référence). Explication: le fameux modèle social français n'est pas seulement une lourde charge à financer, il empêche tout simplement la croissance. En effet, sur les 55%-60% du PIB qui transitent par la puissance publique ou para-publique (le deuxième taux le plus haut parmi les pays industrialisés, bientôt le premier, puisque la Suède réduit ses dépenses), seuls quelques petits pourcents vont à l'investissement ou la recherche, qui créeront des emplois demain. Le reste sert à financer des emplois peu productifs ou des déficits abyssaux. D'autres petits éléments complémentaires: Le bilan sur le chômage:(OCDE = les 26 pays les plus développés dans le Monde) Saviez-vous qu'en France, 900 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues chaque année? Par exemple, dans la région Rhone Alpes seulement, les services de l'Etat on récemment fait le calcul qu'il y avait suffisamment d'emplois dans l'agriculture pour employer LA TOTALITE des chômeurs et RMIstes de la région 10 MOIS SUR 12. Alors certes pas tout le monde n'ira faire la cueillette, mais une FRACTION le pourrait. Seulement, on a pu lire les syndicats criant au retour du STO après le communiqué de la préfecture de région... Un exemple concret. J'ai récemment fait passer des entretiens d'embauche, dans le secteur de l'hôtellerie. Résultat: 26 personnes ont répondu à l'annonce passée à l'ANPE de Bastia. J'ai fait le décompte, et sur les 26 de l'ANPE, 21 venaient juste pointer, me disant clairement qu'elles n'étaient pas intéresées par travailler..., 5 voulaient travailler, mais AU NOIR, en conservant bien sur leurs allocs... Et pourtant, c'était plutôt bien payé comme job vu les qualifications requiss. LA FAMEUSE EDUCATION GRATUITE ET ACCESSIBLE A TOUS Vous croyiez que les études sont gratuites ou presque en France? FAUX, on est parmi les plus chers (en termes de sommes déboursées par les étudiants ou leurs parents) de l'OCDE : A QUOI SERT L'ARGENT DE L'EDUC NAT?Encore sur le fantastique bilan de l'Education Nationale: les classements de l'OCDE en 2003, la France est parmi les plus mal placée, malgré les budgets par tête les plus importants (à noter, classement sur 26). - Citation :
- Voici les principaux classements des systèmes éducatifs dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en 2003, selon le rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation. Certains des pays n'apparaissent pas dans tous les classements, faute de données communiquées.
Population de 25 à 34 ans ayant atteint une formation secondaire : 1er Corée du Sud (97 %), 2e Norvège, 3e Slovaquie, Japon, République tchèque, Suède, Canada, Finlande, Etats-Unis, Danemark, Autriche, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Hongrie, 15e France, Irlande, Belgique, Suisse, Pays-Bas, Australie, Grèce, Royaume-Uni, Luxembourg, Islande, Italie, Espagne, Pologne, Portugal, Turquie, Mexique (25 %).
Taux d'obtention d'un diplôme de l'enseignement secondaire dans la population en âge typique de l'obtenir : Allemagne (98 %), Grèce, Norvège, Japon, Irlande, Suisse, République tchèque, Hongrie, Danemark, Pologne, Finlande, 13e France [DERRIERE LA HONGRIE, LA GRECE, LA R. TCHEQUE...], Italie, Islande, Suède, Etats-Unis, Luxembourg, Espagne, Slovaquie, Turquie, Mexique (36 %)
Taux d'accès à l'enseignement supérieur : Islande (83 %), Nouvelle-Zélande, Suède, Finlande, Pologne, Hongrie, Norvège, Australie, Etats-Unis, Italie, Danemark, Pays-Bas, Corée du Sud, Royaume-Uni, Espagne, Japon, Irlande, Slovaquie, 19e France, Suisse, Allemagne, Autriche, Belgique, République tchèque, Mexique, Turquie (23 %).
Taux d'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur en trois à six ans : Australie (49 %), Finlande, Pologne, Islande, Danemark, Royaume-Uni, Irlande, Norvège, Suède, Hongrie, Japon, Espagne, Etats-Unis, Italie, 15e France, Slovaquie, Allemagne, Autriche, Suisse, République tchèque, Turquie (10,3 %).
Taux d'emploi chez les jeunes âgés de 20 à 24 ans titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires ou post-secondaires non supérieures : Islande (94,2 %), Pays-Bas, Luxembourg, Autriche, Suisse, Danemark, Australie, Portugal, Suède, Allemagne, Irlande, Royaume-Uni, Canada, Norvège, 15e France/Etats-Unis, République tchèque, Belgique, Espagne, Finlande, Hongrie, Grèce, Italie, Slovaquie, Pologne (51 %). Pour mémoire, la dépense publique pour l'éducation nationale représente 8,5% du PIB français, soit le deuxième taux le plus élevé au Monde, pour des résultats très médiocres comme exposé ci-dessus, ET SURTOUT UN CHOMAGE CHEZ LES JEUNES DE L'ORDRE DE 25%. Pour info, le nombre de fonctionnaires l'Educ Nat est passé de 4 millions à 5 millions entre 1990 et 2004, pour un nombre d'élèves assez stable (qui a dit clientélisme?). LA DECENTRALISATION INACHEVEEVOus le voyez bien, les collectivités territoriales ne sont bien souvent qu'un "layer" de plus qui sert un certain clientélisme et la soif de pouvoir de politicards locaux. Bilan, des dizaines de milliards d'Euros aui partent en fumée en raison des doublons et de la sous-productivité. La solution: suppression des 100 et quelques départements, suppression de 10 000 des 36 000 comunes, et concentration des pouvoirs locaux, NECESSAIRES (c'est un farouche partisan de la décetralisation qui vous écrit) aux mains des REGIONS (ou CTC ). LES DEPENSES DE SANTEQue dire de dépenses qui croissent de 5 à 6% par an depuis 20 ans... Chaque sous-préfecture veut son CHU. Les médecins sont très sensibles à la "propagande" des labos pour des médicaments de plus en plus chers. Demandés à corps et à cris par des patients-clients, qui ne sont contents que lorsqu'ils sortent de chez le médecin chargés de médicaments pour une simple angine (conséquence du tiers payant généralisé: ça ne coute rien, alors pourquoi me priver). Il suffirait de d'instaurer un paiement (meme remboursé par la suite) minimum de l'ordre de 5 ou 10 euros pour changer une partie des comportements. Un exemple tout simple: il y a 3 semaines, pour une simple rhinite, le médecin généraliste me prescrit un médoc à 77 EUROS! Surpris par le prix je demande au pharmacien s'il existe un générique (il aurait du me le proposer de lui même), il soupire et me dit que oui. Tarif du générique: 17 Euros! Soit 60 Euros économisés en quelques secondes... LES REGIMES DE RETRAITEA quand un régime de retraite commun, unique pour tous, avec seulement des dérogations pour les professions pénibles ou à risques? C'est pourtant simple: 40 ans de cotisations, 65 ans pour le départ. Et ne me dites pas que relever les compteurs à l'EDF, vendre des timbres à la Poste ou vendre des billets derriere un guichet de la SNCF c'est une profession pénible. Pourtant ces chers agents partent à la retraite en général vers 53 ans... A l'heure actuelle, les salariés du privés et encore plus les professions indépendantes font les gogos au bénéfice des privilégiés du public. Et que dire du système par répartition, excellent dans les trente glorieuses, mais voué à exploser dans les 15 ans, du fait du retournement démographique. Croyez vous réellement aux discours des politiques de gauche comme de droite, qui nous disent, en substance "pour l'instant, tout va bien"? Dans 15 ans, chaque actif devra financer en effet la retraite de quelqu'un. Pourquoi la retraite par capitalisation (vous mettez de côté de manière obligatoire pour vos vieux jours, l'argent travaille jusqu'à votre retraite) reste-t-elle un tabou en France? Pourquoi la transition sur 20 ans est vécue par les Français comme une injustice capitaliste? Préferent-ils simplement la disparition de leurs "avantages acquis", inéluctable sans la capitalisation. De plus, le modèle de retraites par capitalisation permettrait de créer une force de frappe financière conséquente, avec des fonds de pension français puissants, aptes à investir dans les sociétés hexagonales, alors qu'aujourd'hui 40% du capital des sociétés francaises cotées appartient aux retraités californiens, aux veuves écossaises et consorts. Mais non, le système par répartition a permis la création d'une administration créatrice de postes et de frais de fonctionnement bien juteux pour ceux qui gèrent les caisses...
Dernière édition par le Mer 14 Sep - 12:07, édité 1 fois | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 12:07 | |
| je vois que tu as écrit plus vite que moi...tu voudras bien considérer ce qui vient ci-dessous comme une déclaration de politique générale, en réponse à l'auteur cité...je me penche sur le reste de tes développements.. - Citation :
L’avantage du discours que tu cites c’est qu’il est clairement politique. On a trop oublié depuis un certain nombre d’années qu’il y avait des systèmes alternatifs. On a même chanté la mort des idéologies. Ce qu’écrit Beverez c’est l’ode libérale, le couplet triomphant d’une idéologie qui gagne et qui tient après avoir été longtemps honteuse, un discours de droite libéré, très offensif et très argumenté. Le modèle social français est donc obsolète. Ce modèle social est basée en effet sur une implication forte de l’état qui se matérialise comme il l’est dit dans cet article par une politique bien particulière de prélèvements qui nourrissent en effet, une vaste population de fonctionnaire et un régime de couverture sociale sans nul doute très onéreux. Je peux te le dire tout de suite, je suis persuadé qu’il y a certainement des économies et des réglages à faire dans ce système. Mais, ce n’est pas l’objectif poursuivi par Beverez et consorts qui eux souhaitent un modèle de rupture. Comme ils sont offensifs, je vais m’autoriser à l’être aussi et plutôt que de défendre pied à pied un système dont j’admet volontiers qu’il est perfectible, je vais évoquer le monde idéal souhaité par ces penseurs. Au demeurant, il existe déjà en germe en certains endroits et bien épanoui dans d’autres. L’alpha et l’omega du raisonnement c’est l’individu épanoui dans un contexte de libre échange dans lequel l’état n’exerce aucune autre mission que régalienne. La lutte pour l’excellence, la motivation qui naît d’une saine concurrence, l’émulation vont faire que l’individu se sublime et qu’il parvient à force d’efforts à subvenir à l’ensemble de ses besoins sans en appeler à la collectivité, dont ce ne doit pas être le problème. Tu admettras je crois avec moi, que c’est ce type de système qu’on retrouve dans les sociétés de type US ou satellites. Taille dans les budgets sociaux, disparition des cadres juridiques susceptibles d’entraver la libre entreprise etc.. L’entreprise est reine, l’état se désengage et l’individu se débrouille. Désolé mais ce système me paraît inconvenant d’un point de vue moral, faux dans les faits et porteur de lourdes menaces pour l’avenir. Tout d’abord, il ignore le poids du déterminisme social ? Tu nais noir et pauvre. Tu le restes sauf extraordinaire exception. Oui, le système éducatif français est cher, lourd et échoue dans une part énorme. Mas il est gratuit (quoique de moins en moins), laïc et ouvert à tous. Dans le monde dont rêve Beverez, l’éducation sera élitiste et ce d’autant plus facilement que l’enseignement peut en effet être déléguée au privé. Elle sera chère, exclusive et elle connaîtra un taux d’échec faible car n’y auront pas accès ceux qui ne pourront pas se l’offrir. Il en va de même pour la CMU, la protection sociale et le RMI. Bien sûr, que c’est cher. Quelle autre option ou plus exactement quel autre modèle ? j’ai noté que Bush lors des inondations de NO en appelait à la compassion à savoir à la charité. La solidarité est alors du ressort de l’individu et non plus de la collectivité, approche moyenâgeuse vaguement teintée de considérations religieuses en prime. Désolé mais il me semble que cette approche trouve ces limites dans les faits. La France a un système qui n’est pas celui-là, onéreux certes, perfectible je le répète mais dont l’ambition est tout de même de nature différente puisque basée sur l’idée de partage et de répartition. Tu me rétorqueras, que si nous travaillons davantage que nous produisons plus et mieux selon les canons du F.M.I. et de l’OCDE, il y aura assez d’emplois et de richesses pour tous. Chacun s’en sortira et n’aura besoin d’aucune autorité supérieure pour lui venir en aide. Mais où ce système existe-t-il ? Les pays de l’ancienne URSS, certains autres en Amérqiue du Sud voire en Afrique se sont pliés à ce régime . Privatisation, dérégulation du marché, souplesse de la main d’œuvre, baisse des salaires pour améliorer la compétitivité. Pour quels résultats ? Des économies exsangues, des populations réparties en très riches ceux qui sont armées pour optimiser la nouvelle donne (nomenklatura bien adaptée) et l’immense piétaille qui ne s’en sort pas et qui travaille beaucoup pour ne pas crever. Nous ne serons jamais compétitifs de ce point de vue ! Salaire roumain (j’en reviens ) 400 euros mois pour un ingénieur de haut niveau. L’idée de nous aligner de ce point de vue sous entend que nous reviendrons à un âge noir. Et puisque nous en sommes à parler des bienfaits du libéralisme qui prétend hisser vers le haut, pourquoi ne parle-t-on pas de la Chine haut lieu de l’entreprise triomphante qui s’accommode fort bien d’une totale absence de libertés publiques ? Ou de la part des bénéfices des industries pharmaceutiques dans le déficit des systèmes de soin ? Ce système basé sur la valorisation financière et non plus sur la création d’activité, ce système où la souplesse ne connaît qu’une seule variable d’ajustement « le salaire » pour maintenir le taux de rendement de l’actionnariat, est une bombe à retardement. Il crèvera dans l’explosion de sa propre bulle. Une dernière question à M.BEVEREZ , du moins celle que j’aimerais lui poser. Les caissières de Carrefour ont fait grève pour une augmentation refusée de moins de 10 euros. Dans le même temps, les actionnaires historiques ont perçu par tête de pipe jusqu’à 30 millions d’euros de dividendes. Ce n’est pas ça le capitalisme car cet argent n’a pas été vers la création de nouvelles richesse mais a engraissé un peu plus des gens déjà bien gras, bien nés. Le vrai problème est à tous les niveaux, celui de la répartition , eau, travail, richesse. Beverez gagnera car ses idées sont « naturelles » chacun pour soi, et l’aumône le dimanche. Mais le réveil sera douloureux pour tout le monde.
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| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 12:29 | |
| Je mets mes questions au fur et à mesure… Les plus forts taux de croissance on les trouve où ? La Chine, l’Inde… A quel prix ?
D’accord sur le « gap » entre offres d’emploi et demande. Question ironique tout de même mais hors débat, l’ANPE de Bastia n’est elle pas un peu « atypique » ?
Sur l’éducation. on y reviendra (c’est le vrai sujet !)
Sur la décentralisation, d’accord !
Sur les dépenses de santé, d’accord aussi car le gaspillage va tuer un système auquel je suis attaché (chaîne de responsabilité du patient à la firme en passant par le prescripteur)
Sur les retraites, tu oublies (tout le monde oublie) les policiers qui partent à 50 jusqu’au grade de commandant. Question toutefois, moi je veux bien que les gens travaillent plus longtemps mais est ce que c’est le vrai problème dans un système où d’autres ont de plus en plus de mal à intégrer le marché de l’emploi. Sinon, je serai personnellement à la retraite après 42 ans de cotisations (nouveau régime) et je ne me suis pas plaint. Dommage que tu finisses par un couplet sur les privilégiés du public. J’ai connu une époque où personne ne voulait y entrer car c’était mal payé et mal considéré et maintenant, que ça connaît un regain d’intérêt, on lorgne. Mais, rien n’a changé, c’est aussi mal payé qu’avant, toujours aussi mal considéré. Nos conditions de vie ne se sont améliorées de façon relative que parce que les vôtres se sont dégradées.. Dommage, on était presque d’accord sur l’ensemble des sujets. | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 12:45 | |
| Amicu Antone, Je ne suis pas du tout d'accord avec ta citation (de toi? ou pas?), et tu t'en doutes . Tout d'abord, au sujet du système que tu dénonces comme soutenu par Baverez et moi, le système US. Cela est faux. D'ailleurs, Baverez cite à la fois en exemple les stratégies libérales (US et UK) et soc-dem (Suede, DK, etc.). A l'instar des autres pays européens, j'estime que la solution peut être trouvée dans un modèle social-démocrate. Seulement, celui-ci n'existe pas en France, ou du moins a été perverti : - à droite, par une incompréhension des enjeux économiques, un colbertisme indécrottable (avant Sarko, la philosophie économique de la droite n'avait pas changé depuis Pompidou), et un clientélisme certain visant à ne pas froisser les électeurs de la gauche (peur des manifs de 95) - à gauche, par des mesures idéologiques, voire dérivées du marxisme (35h), ainsi que par un clientélisme purement et simplement cynique (augmentation des recrutements du public, clientèle naturelle du PS) Au final, de charybde en scylla, on en arrivé à un modèle hypocrite, tout juste bon à générer du chômage, de l'exclusion et des déficits. A force de ne rien faire, le refus obstiné de la modernité et de la réforme, le "cramponnement" à ses petits avantages, ou plutot à la perception du confort du modèle social actuel, va conduire tout droit: - à un déclin durable, et une explosion du modèle - à un retour de balancier, bien libéral cette fois (genre Tatcher dans les années 80). Un parallele. On a bien vu ce qui s'est passé pour l'Europe, à force de refuser la modernité et le progrès, en vantant une "autre voie" plus "sociale". Eh bien, les chantres du non ont ouvert en grand l'autoroute vers une Europe ultra-libérale et ne reposant que sur le libre échange... Ma conception du modèle social demeure profondément social-démocrate. J'ai été assez révolté par certains aspects du modèle US, que j'ai constaté de visu, pour penser cela. Mais les faits sont têtus. Il faut arrêter de se voiler la face avec des arguments sur les bienfaits de la protection sociale en général. Et de ne voir dans toute réforme qu'une menace sur celle-ci. Aucun pays développé n'a les moyens de vivre de manière aussi dispendieuse que la France aujourd'hui. Le modèle est géré de manière totalement inefficace. (voir mon post précédent pour des exemples ciblés). Les avantages sociaux doivent s'accompagner d'obligations, comme celle d'accepter un travail raisonnablement adapté à ses compétences pour toucher des allocations chômages. Comme celle d'accepter que tous les français soient sur un pied d'égalité en matière de couverture de leur retraite. Comme celle que de considérer que chaque Euro dépensé par l'Etat ou la collectivité doit l'être à bon escient, en analysant l'efficacité des dépenses et en tirant des conséquences autres qu'électoralistes. A trop privilégier l'idéologie sur le pragmatisme bien compris (ex. l'ISF, un beau principe, qui en fait appauvrit le pays dans de grandes poportions), on va droit dans le mur. Et le choc qui en résultera, une France moitié musée pour touristes chinois, moitié friche industrielle, ce seront les "petites gens" qui l'encaisseront, pas les riches, qui auront les moyens de se préserver.
Dernière édition par le Mer 14 Sep - 12:51, édité 1 fois | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 12:47 | |
| - Antone a écrit:
Les plus forts taux de croissance on les trouve où ? La Chine, l’Inde…
Ce sont des pays en voie de développement. Parmi les pays en développés, outre les US et le RU, les plus forts taux de croissance du PIB sont: L'IRLANDE L'ESPAGNE (ok, un peu subventionnée, mais de moins en moins) LE CANADA LA SUEDE LA FINLANDE ... pas vraiment des pays ultra-libéraux...
Dernière édition par le Mer 14 Sep - 12:55, édité 1 fois | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 12:54 | |
| nous sommes certainement plus d'accord qu'on pouvait le penser en effet (quelle citation, au fait j'ai écrit tellement de conneries! ) Je suis profondément social démocrate en effet. Je suis partisan d'un état modeste et d'un aménagement en profondeur du système. Trop de gaspillages oui, trop de gabegies en effet. Le résumé de mon long et enflammé discours, pourrait se faire ainsi..;ce qui me dérange ce n'est pas qu'on veuille réformer ce qui existe mais que ce ceux qui veulent le faire, ont une arrière pensée..en mettre un autre à la place bien moins juste avec autant de défauts. A partir de là on peut discuter de tout. (PS l'Irlande n'a pu démarrer qu'à partir de la politique européenne, selon moi, et l'explosion qu'elle connaît, présente un bémol, tout ce qui est infrastructures hors production est à la traîne. Réseau routier secondaire, hôpitaux etc..). | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Mer 14 Sep - 17:13 | |
| Encore un petit peu d'eau au moulin... (chi ce CPP) - Citation :
Etude économique de la France 2005: Résumé Ceci est le Résumé des Evaluation et recommandations de l'OCDE, extrait de l'Etude économique de la France 2005 publiée le 16 juin 2005.
La France se caractérise par une forte productivité par heure travaillée et par un système de protection sociale très élaboré, mais elle souffre également d'un faible taux d'activité et d'un chômage structurel élevé. Cette performance médiocre du marché du travail contribue à la persistance d'un déficit budgétaire qui ne fait qu'aggraver les pressions exercées par le vieillissement de la population sur les finances publiques.
Le creusement de la dette publique menace la soutenabilité budgétaire. Il résulte en partie d'une maîtrise insuffisante des dépenses publiques, et du manque de compréhension par l'opinion de la nécessité de s'atteler à des questions de long terme tout en respectant des objectifs à court terme. Certaines dispositions du code du travail, destinées à protéger les salariés, et certains aspects du système des transferts sociaux ont eu des conséquences inattendues, mais perverses, qui se sont traduites par un chômage structurellement élevé et de faibles taux d'activité. Le dynamisme et la croissance de l'activité et de l'emploi sont freinés par un manque de concurrence dans un grand nombre de secteurs de services.
Axer la politique budgétaire davantage sur la transparence et les besoins à long terme
La soutenabilité à long terme des finances publiques exige avant tout de mieux maîtriser les dépenses publiques, les dépenses sociales et celles des collectivités locales comprises. Il est également important d'engager une réforme de la fiscalité, en réduisant le nombre d'organismes concernés et en simplifiant la structure de l'impôt par la suppression des allègements fiscaux insuffisamment justifiés. On pourrait ainsi abaisser certains taux d'imposition élevés, qui créent actuellement des distorsions économiques.
Créer des emplois en améliorant le fonctionnement du marché du travail
Les employeurs ne peuvent collectivement assurer sur le marché du travail le degré de protection sociale que la législation tente d'imposer. La forte protection de l'emploi et le coût minimum élevé du travail ont pour effet que l'emploi de beaucoup de personnes peu qualifiées entraîne des coûts supérieurs à leur productivité malgré les allègements de charges consentis sur les bas salaires. La France devrait sensiblement atténuer les contraintes inhérentes au contrat de travail normal, ce qui éviterait de devoir recourir à de multiples contrats spéciaux qui sont source de complexité administrative et ne parviennent guère à faire reculer le chômage. Une amélioration du service public de l'emploi, mais aussi des mesures efficaces subordonnant le niveau des prestations à la recherche active d'emploi par les chômeurs, et visant à ce que ces derniers soient prêts à accepter les emplois offerts, doivent être la contrepartie de l'ampleur de la contribution à la solidarité sociale.
Laisser la concurrence créer de nouvelles possibilités de croissance et d'emploi
Si l'on en juge d'après l'expérience internationale, la présence encore forte de l'État dans le capital de certaines entreprises, l'ouverture seulement graduelle des marchés dans les industries de réseau, la protection de certaines professions du secteur des services et le manque de concurrence dans certains secteurs du commerce de détail en France réduisent le potentiel de croissance, d'innovation et d'emploi. Les réformes devraient viser à pondérer davantage le bien-être des consommateurs, face à l'opposition de certains groupes défendant des intérêts particuliers. L'ensemble de l'économie tirerait parti notamment d'une poursuite de l'intensification de la concurrence dans les industries de réseau, d'une diminution des restrictions à l'entrée dans de nombreuses professions et d'une réforme profonde des contrôles dans le commerce de détail. pour le reste, c'est ici: http://www.oecd.org/document/14/0,2340,fr_33873108_33873376_34985294_1_1_1_1,00.html | |
| | | ghjattuvolpa sdinticatu
Nombre de messages : 3841 Age : 54 Localisation : Corsica Date d'inscription : 16/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 7:37 | |
| Moi, le libéralisme me pose plus de problème qu'il ne ma'apporte de solution. Pb politique : la croissance est seule capable de créer des emplois (du fait de la hausse de la productivité). Jusque quand va-t-on croître? Pb économique : le dumping social marche tant qu'il y a des pays riches qui achètent. Quand soit toute la production ira dans les pays à bas salaire ou que les pays développés auront des bas salaires qui achètera les produits??? Pb moral : la réussite, l'argent, l'égoïsme (je travaille pour gagner plus et je ne veux rien donner à la colectivité) prônés par le libéralisme refuse les valeurs chrétiennes de partage (cf actes des apôtres), de refus d'amas du gain, de solidarité, d'amour (agapè hein, je vous vois venir).
Et tant d'autre. Quant aux emplois à pourvoir et non pourvu on les connait : bas salaires, horaires élastiques, patronnat imbitable (l'observation me permet de doire que le patronnat corse hormis le fait d'être incompétent est vraiment pourri question caractère), non respect du droit social etc... etc...
Enfin, et en dernier lieu pour finir en achevant, DSK et Rocard sont pour moi plutôt centriste (ils devraient faire liste commune avec Bayrou d'ailleurs ce serait logique). | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 7:37 | |
| admettons ce qui précède comme constat. Une question toutefois sur un passage qui m'interpelle. - Citation :
- La forte protection de l'emploi et le coût minimum élevé du travail ont pour effet que l'emploi de beaucoup de personnes peu qualifiées entraîne des coûts supérieurs à leur productivité malgré les allègements de charges consentis sur les bas salaires.
Les coût salariaux sont trop élevés pour lutter efficacement contre la concurrence dans une économie mondialisée. Ce qui transparaît c'est l'idée que nous devons baisser nos coûts à travers plus de souplesse (flexibilité dans le temps et les rémunérations). En acceptant cette souplesse au maximum, serons nous pour autant plus compétitifs? L'écart est tel entre le niveau de rémunération de nos concurrents et nous, que je crains que la réponse soit "jamais". Pourquoi, est ce que la question n'est jamais inversée et pourquoi ne se demande-t-on jamais dans quelle mesure on ne pourrait pas obliger les pays "aspirateurs de marché" à se doter d'une protection sociale et d'un niveau de salaires, légitimes pour leurs salariés et garants d'une vraie concurrence? On ne lutte pas contre des pays dans lesquels les entreprises s'installent pour faire du profit en s'accomodant fort bien de normes inexistantes et d'une exploitation éhontée. Le problème pour moi est d'ordre éthique.Dépenses publiques: ceux qui prétendent sabrer dedans, en profitent en priorité comme une nouvelle aristocratie républicaine. Loi du marché: ceux qui en font la condition sine qua non de l'épanouissement de l'humanité, migrent vers des endroits plus propices lorsque l'activité qu'ils ont créée dans un pays pauvre a généré dans sa population des aspirations à un mieux vivre. Concurrence: Halliburton ou la consanguinité Il était fait référence dans ta première citation au capitalisme rhénan. Celui là était teinté de morale et à tout prendre, il ne me dérange pas ou en tout cas moins que ce libéralisme hypocrite au seul service d'intérêts purement financiers et certainement pas au service de la création de richesses marchandes. | |
| | | ghjattuvolpa sdinticatu
Nombre de messages : 3841 Age : 54 Localisation : Corsica Date d'inscription : 16/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 7:39 | |
| Dépenses publiques : depuis Keynes (1930 ?) on a compris qu'elle n'était pas forcément négative pour la croissance bien au contraire. Dans dans une économie mondialisée toute politique de relance menée par un seul pays conduit inévitablement à créer un défuicit dela balance commercial. Vivement une politique européenne. | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 18:06 | |
| Amicu Gjhattu, - ghjattuvolpa a écrit:
- Pb politique : la croissance est seule capable de créer des emplois (du fait de la hausse de la productivité). Jusque quand va-t-on croître?
En premier lieu, le fait que tu utilises le terme "politique" dénote peut-être que tu es partisan d'autres modèles généraux de société (que social démocrate ou libéral) qui ont, il n'y a pas si longtemps démontré leur échec face à la réalité (URSS ou Cuba). Oui la croissance économique est le seul facteur capable de produire durablement des emplois et de réduire l'inactivité structurelle. Si tout va bien, un pays, un peuple, une civilisation ne s'arrête jamais de croître, sinon il meurt. De nombreuses civilisations se sont éteintes faute de croissance. Ta phrase indique aussi peut-être la tentation du nivellement "égalitariste" par le bas qui, l'homme étant homme, et donc "méchant" et avide de jouissance matérielle par nature (pour la majorité en tout cas), est impossible dans la réalité. Encore une fois se reporter à la case de "l'expérience" communiste. - ghjattuvolpa a écrit:
- Pb économique : le dumping social marche tant qu'il y a des pays riches qui achètent. Quand soit toute la production ira dans les pays à bas salaire ou que les pays développés auront des bas salaires qui achètera les produits???
ON y revient, grace à la croissance perpétuelle, les besoins des pays les plus développés se sophistiquent, et donc les technologies les plus pointues sont d'abord conçues et réalisées dans les memes pays en pointe, puis seulement concues chez eux et réalisées dans les pays en voie de développement, et enfin, de nouvelles technologies, pour de nouveaux besoins, apparaissent, etc. Ex: Dans les années 60 les automobiles étaient conçues et fabriquées en France. C'était alors l'industrie de pointe par excellence. Puis dans les années 80, délocalisation dans les pays à plus faible coût comme l'Espagne ou l'Argentine, tandis que la conception demeure en France. D'ici 20 ans, les producteurs indiens ou chinois seront les plus gros concepteurs et producteurs de voitures (ou alors les constructeurs Européens qui se seront fermement établis la bas). Entre temps, la technologie de pointe a / aura changé. Désormais c'est l'aéronautique (boom du transport aérien depuis 30 ans et pendant encore 20 ans), l'informatique, le génie logiciel et la biotech qui sont en pointe. Et là, peu de choses sont produites ou meme concues dans les PVD. La encore le cycle des industries à valeur ajoutée se perpétue. Il a toujours existé. Il y a 30 ans, les PVD assuraient déjà l'approvisionnement en matières premières des pays développés. Le secteur primaire avait été alors abandonné car plus créateur de valeur. Crois tu vraiment que l'Europe a réellement besoin d'industries de production de balais brosses, pantalons ou petites culottes qui soient fortes? Non. Cela ne crée pas de valeur. C'est comme si, il y a 30 ou 40 ans on persistait à extraire du fer ou produire du caoutchouc dans le massif central, alors que c'était dix fois moins cher au Brésil ou en Asie. (je mets volontairement de coté le problème post colonial de l'Afrique). Les pays Européens se sont donc concentrés dans la production de voitures et d'avions. Ils ont tourné la page et c'est le progrès. La problématique actuelle est exactement la meme que dans les années 50, 60 ou 70. A l'époque c'étaient les mines qui fermaient (primaire), aujourd'hui ce sont les industries faiblement technologiques (secondaire). Demain ce seront les services à faible valeur ajoutée. Mais la destruction de certains emplois s'accompagne toujours, dans une société bien gérée, par la création de nouveaux emplois bien plus générateurs de valeur et, au final, de bien être. La peur diffuse qui sévit dans la "vieille Europe" est juste celle de devenir un jour obsolète, par paresse et manque d'envie de se remettre au travail. - ghjattuvolpa a écrit:
- Pb moral : la réussite, l'argent, l'égoïsme (je travaille pour gagner plus et je ne veux rien donner à la colectivité) prônés par le libéralisme refuse les valeurs chrétiennes de partage (cf actes des apôtres), de refus d'amas du gain, de solidarité, d'amour (agapè hein, je vous vois venir).
Faux, dans la mesure ou un contrat social prévoit la solidarité financée par les citoyens, comme dans la plupart des pays développés (et même, il fut un temps pas si lointain aux Etats Unis). - ghjattuvolpa a écrit:
- Quant aux emplois à pourvoir et non pourvu on les connait : bas salaires, horaires élastiques, patronnat imbitable (l'observation me permet de doire que le patronnat corse hormis le fait d'être incompétent est vraiment pourri question caractère), non respect du droit social etc... etc...
Alors la tu "stérépotypies" un max. Le patron bien gras et fumeur de cigares, fouettant ses employés, je l'avais pas vu depuis longtemps celui-la. Je suis un patron corse, je ne sous-paie pas mes employés (10 à 15% que la concurrence en moyenne) et respecte scrupuleusement le CDT (sauf pour les "enveloppes" de primes à mes employés en fin d'année ). Mon principal problème est de trouver des salariés qui souhaitent le respecter le code du travail... ou acceptent de travailler plus de 35 heures (les heures sups sont grassement payées...). Hormis la Corse, 99% des entreprises respectent le code du travail, et vu que les horaires en france ne sont pas vraiment élastiques (cf. les conventions collectives) je ne vois pas ou tu veux en venir sur celle-la. A moins que tu ne regrettes les vieux horaires qui avaient cours dans les banques avant les privatisations (9h-12h / 14h-16h). Dans ce cas je te suggère vivement d'aller vivre dans un campement hippie du larzac, et de vivre de tes plantations sous perfusion RMiste. Mais alors adieu le mode de vie du 21e siècle . Je te signales également que sans la gabegie permanente française, des dizaines de milliards d'Euros ne seraient pas prélevés aux salariés, soit environ 10 à 12% de ton salaire qui partent chaque mois en fumée (dont 8% de CSG + CRDS). Je te rappelle enfin que le passage aux 35 heures est directement responsable du gel relatif des salaires en france depuis quelques années (35 heures payées 39...). | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 18:21 | |
| - Antone a écrit:
- Les coût salariaux sont trop élevés pour lutter efficacement contre la concurrence dans une économie mondialisée. Ce qui transparaît c'est l'idée que nous devons baisser nos coûts à travers plus de souplesse (flexibilité dans le temps et les rémunérations). En acceptant cette souplesse au maximum, serons nous pour autant plus compétitifs?
toujours le meme problème. Quand un smicard coute à un employeur le double de ce que son salarié touche à la fin, c'est qu'il y a un problème dans la gestion du système. La souplesse c'est secondaire face au coût du travail. - Antone a écrit:
- L'écart est tel entre le niveau de rémunération de nos concurrents et nous, que je crains que la réponse soit "jamais".
Faux. Nos concurrents sont l'Allemagne, les EU, le Japon, la GB, et tous les pays développés. Les autres, tels que la Chine ou l'Inde, ne sont que nos FOURNISSEURS. Qui produisent ce que nous ne voulons et ne POUVONS PLUS produire. Le jour où la Chine et la Roumanie concevront et/ou produiront des avions à réaction, des satellites de télécommunications, des médicaments géniques, qu'ils auront des places financières de premier plan, alors, là ils seront nos concurrents. Mais à ce moment là, crois-moi, le cout de la main d'oeuvre sera similaire au notre. Voire, je le pense, plus élévé, en raison du déclin annoncé de l'Italie, l'Allemagne et la France. - Antone a écrit:
- Pourquoi, est ce que la question n'est jamais inversée et pourquoi ne se demande-t-on jamais dans quelle mesure on ne pourrait pas obliger les pays "aspirateurs de marché" à se doter d'une protection sociale et d'un niveau de salaires, légitimes pour leurs salariés et garants d'une vraie concurrence?
Parce que: - ces pays sont aussi de gros acheteurs de nos technologies les plus pointues - que ce sont de nouvelles superpuissances - que le faible coût ACTUEL de la main d'oeuvre est la seule raison leur permettant d'attirer d'importants investissements étrangers, qui sont presque LA SEULE RAISON de leur boom économique Ils se tireraient une balle dans le pied. D'autant plus qu'il ne font que répondre à la demande des pays développés. - Antone a écrit:
- ... ce libéralisme hypocrite au seul service d'intérêts purement financiers et certainement pas au service de la création de richesses marchandes.
Ces intérêts "financiers" servent aussi au bien être de tout un chacun dans la plupart des pays développés: - sicav et assurance vie - plans de retraite - impots sur les sociétés prélevés par les Etats (meme taux aux US ou en France, autour de 33%) - augmentations de salaire dans le pays du siège | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 18:36 | |
| - ghjattuvolpa a écrit:
- depuis Keynes (1930 ?) on a compris qu'elle n'était pas forcément négative pour la croissance bien au contraire.
Les politiques keynesiennes sont bénéfiques lorsqu'elles sont limitées dans le temps. Elles ont d'ailleurs été concues par leur auteur comme des politiques ponctuelles de relance conjoncturelle. Or en France, on nous rabat depuis 25 ANS le prétexte du keynesianisme , pour mieux camoufler les dépenses clientélistes et électoralistes, pour aucun résultat concret. Entre 1980 et 2004, la dette publique est ainsi passée de 20% du PIB à 66%. Elle représente environ 1200 milliards d'Euros à l'heure actuelle (faites le décompte par tete de pipe c'est ... drole). Chaque année le remboursement des intérêts à lui seul représente 50 milliards d'euros (plus le principal...). Le prétexte du keynesianisme, qui par essence est limité dans sa portée et dans le temps, a juste servi à masquer l'incompétence et la lacheté des gouvernements de gauche comme de droite pendant tout ce temps. Bilan sur le chômage: ZERO (ou plutot plus deux à quatre millions de chomeurs et d'exclus de plus).Et comme par hasard, plus l'endettement augmente, moins la croissance est la. Les derniers exemples comparables de pays qui se soient aussi lourdement pendant autant de temps sont l'Italie et... l'Argentine. | |
| | | sittembre Visiteur du soir
Nombre de messages : 739 Age : 109 Date d'inscription : 11/09/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 19:14 | |
| Je ne capte rien à l'économie, mais je sais qu'une partie des créanciers de l'Etat sont les Français eux mêmes, notamment à travers l'epargne. Autant ils lui envoient l'huissier | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 19:14 | |
| j'adore CPP , je me couche le soir en réfléchissant à la réponse du lendemain. On t'aura vipéère lubrique suppôt du grand capital | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 19:31 | |
| le capitalisme c'est comme une bicyclette, s'il ne s'arrete pas, il tombe | |
| | | macagnaman A l'ours!
Nombre de messages : 2394 Date d'inscription : 07/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 19:33 | |
| Tu bosses dans quelle branche CPP ? | |
| | | sittembre Visiteur du soir
Nombre de messages : 739 Age : 109 Date d'inscription : 11/09/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Jeu 15 Sep - 19:43 | |
| Faut quand même reconnaître que le niveau de vie actuel, jamais connus pour un pourcentage aussi important de la population, provient plus du libéralisme que de la science des Kolkoses | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Ven 16 Sep - 7:04 | |
| Je ne suis pas l'avocat des systèmes socialistes! Maintenant, si on parle de la création de richesses, je me pose la question du prix qu'on paye pour ça, des bénéficiaires desdites richesses et du destin qu'on se prépare. A l'époque de mes études, on évoquait la croissance zéro et ça faisait rigoler tout le monde. Avec le recul, ça me fait moins rire. | |
| | | CPP Adam Smith
Nombre de messages : 839 Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français. Date d'inscription : 08/01/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Ven 16 Sep - 12:42 | |
| - macagnaman a écrit:
- Tu bosses dans quelle branche CPP ?
Anciennement banquier d'affaires, puis créateur d'entreprise, puis enfin hôtelier en devenir... | |
| | | ghjattuvolpa sdinticatu
Nombre de messages : 3841 Age : 54 Localisation : Corsica Date d'inscription : 16/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Ven 16 Sep - 14:43 | |
| T'as pas tout compris CPP : La croissance est limité parce que les ressources sont limitées et que la sophistication finit par ne plus produire que des gadgets. Là où ce serait souhaitable, c'est pas le privé qui financera parce que ce n'est pas marchand. La politique keynesienne, je l'ai dit et redit ne marchera que sur un grand ensemble. Pb politique et éthique, dans ce discours, car le propre de l'homme n'est pas de echercher comment faire un max de fric mais plutôt comment atteindre un bonheur minimal de la façon la plus sur possible (la fameuse rationnazlité des acteurs économiques). Nous sommes arrivés à un stade où les moyens techniques et industriels permettent largement de couvrir les besoins élémentaires et les besoins non élémentaires de quasiment tout le monde à croissance nulle ou presque dans le secteur marchand. Donc la course au profit, la course à la productivité tourne court car le jeu devient à somme nulle. Je pesne plutôt que nous sommes à la veille d'un grand bouleversement et que la façon dont nous allons le négocier peut nous aiguiller dans des voies largements divergentes. C'est ce qu'on appelle un point singulier. Outre la question du partage des richesses dont l'islamisme, la montée de la Chine etc... ne sont que des aspects, il faudra gérer de nouveuax enjeux. Ces enjeux portent de moins en moins sur des biens marchands classiques mais sur des biens collectifs, sur des biens bizarre (les biens clubs par exemple), sur des questions parfois bien immatérielles (la qualité de la vie, les relations au travail, la satisfaction des gens, l'urbanisme, les temps de transports etc...). Mais le amrché n'est pas à même de régler ces problèmes économiques aussi.
PS : je ne suis pas marxiste au sens propre. Si j'admet que le théorie économique de Marx est fulgurante pour son époque et que son carde d'analyse garde de sa pertinence, j'estime qu'elle est réductrice, dépassée par les nouveaux enjeux (elle doit donc être modifiée, complétée). Parfois elle est complètement stérilisante car tout ne s'analyse pas en terme de partage d'argent et de pouvoir. Le degré de satisfaction, les questions de resdpect de reconnaissance sociale prenne de plus en plus de place et pas seulement les questions de distributions de bénéfices.
Enfin philosophiquement je ne suis pas matérialiste.
En fait je serais plutôt de courant de pensée n'existant pas en France : le christinaisme sociale protestant de gauche style allemand quoi. | |
| | | sittembre Visiteur du soir
Nombre de messages : 739 Age : 109 Date d'inscription : 11/09/2005
| Sujet: Re: Moins de tranches... Ven 16 Sep - 14:51 | |
| - Antone a écrit:
- Je ne suis pas l'avocat des systèmes socialistes!
Maintenant, si on parle de la création de richesses, je me pose la question du prix qu'on paye pour ça, des bénéficiaires desdites richesses et du destin qu'on se prépare. A l'époque de mes études, on évoquait la croissance zéro et ça faisait rigoler tout le monde. Avec le recul, ça me fait moins rire. Je comprends rien en économie, néamoins la croissance zéro c'est quand les gens mangent zéro croissant au petit déjeuner ?? | |
| | | Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Re: Moins de tranches... Ven 16 Sep - 16:29 | |
| Non là c'est quand ça part en brioche. | |
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| Sujet: Re: Moins de tranches... | |
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| | | | Moins de tranches... | |
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