Maître Vincent Stagnara est tombé du 3e étage de son appartement pour des raisons encore inconnues.
MAFP/Archives/Stéphane de Sakutin
L'avocat nationaliste corse Vincent Stagnara, le 21 février 2006 au tribunal de Paris.
"Il y a deux possibilités, c'est soit un suicide, soit un accident": selon le substitut du procureur, Pierre-Yves Pezzino, la chute mortelle de l'avocat nationaliste corse Vincent Stagnara du troisième étage de son domicile à Bastia, ce samedi, en début d'après-midi, ne donne pour l'instant pas lieu à d'autres spéculations.
L'avocat était seul au moment de sa chute, son épouse dans une autre pièce de l'appartement. Il était à sa fenêtre, qui dispose d'un rebord haut de 1,10 m. Soit il a été déséquilibré par le vent en tentant de bloquer ses volets, soit il a volontairement enjambé le rebord.
Des constatations ont été effectuées à son domicile situé rue César-Campinchi, dans le centre de Bastia. Aucune lettre évoquant un acte suicidaire n'a été retrouvée par les enquêteurs.
Ancien bâtonnier de l'ordre des avocats de Bastia, Me Stagnara, 59 ans, était connu pour son engagement dans la défense de militants nationalistes depuis la fin des années 1970. En 2003, il avait assuré
la défense de plusieurs membres du commando condamnés pour avoir participé à l'assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.
Vincent Stagnara a fait partie du mouvement indépendantiste A Cuncolta dans les années 1980.