Menacés par le FLNC parce qu'ils importent du lait

Citation :

Industrie de transformation
les producteurs de fromage expliquent qu'ils ont besoin d'un milion de litres supplémentaires pour faire face à la demande

Sans déconner, j'ai cru que c'était une macagna.

je l'aurai mise en section macagna

j'avoue que je reste sans voix. S'il est exact que toute la production laitière est achetée sur place au prix indiqué par les intervenants (cara a robba corsa!), qu'est ce qu'on veut qu'ils fassent?

c'est ce que je me suis dit aussi

ceci dit, 1 milion de litres, c'est 10% des besoins du marché qui sont satisfait par l'importation.

si tu stoppes cette importation ==>

et moi qui dis toujours en deconnant
"je m en vais me retourner elever des chevres a Prunelli, au moins on me foutra la paix"

et si plutot que d'importer du lait, ils importent des brebis qui produisent 3 x plus, et ils envoient les notres qui foutent rien dans les pyrénée ?

Au lieu de dire des conneries, il faut connaître les données du problème.
Depuis toujours les laitiers ont voulu importer du lait depuis la Sardaigne. Pourquoi? Mais parce qu'il est acheté 4.5 f/l au lieu de 6.5! Si vous ovrez la boîte de Pandore, vous allez voir comment ça va aller. Dans 10 ans le fromage corse est fabriqué avec du lait sarde par des industriels. Au mieux le prix du lait en Corse baisse, au pire les éleveurs mettent la clé sous la porte.


Deuxième élement : le lait. Croyez vous qu'on produise le même lait avec une brebis Lacaune? Certainement pas! De même, l'idée d'augmenter les rendements par tête de brebis entraîne une déperdition de la typicité de la matière première. On sait que le TP et le TB sont anticorrélés avec le rendement laitier. ON ne sait pas encore grand sur la composition anlalytique des laits et de leurs différences mais on sait que lait est déjà différent selon la saison (donc selon la flore ingérée).



Voyons les données du problème en décomposant la production locale :

Production=Production/jour*jour/brebis*brebis/éleveur*nb éleveur


On ne peut augmenter la prodction quotidienne par tête au risque de diminuer la typicité de la MP, on ne peut pas trop tirer sur la durée de la campagne laitière pour cause de limitation de la période végétative (en gros octobre à juin) et de barrière physiologique (après les brebis décalent les mises bas ou bien vieillissentr prématurément), on peut un peu augmenter le nombre de brebis par éleveur (jusqu' à une limite de charge de travail) mais cela demande des terrains enfin on peut installer des jeunes. Voilà où est le vrai problème : on installe peu de jeunes. Pourquoi? Voilà une question à laquelle nous chercehrons à répondre mais on peut d'ores et déjà citer :
Le blocage foncier (notamment la concurrence "pour bâtir" et l'absentéisme)
Le manque de modèle technique d'un système de production viable et durable (ce n'est plus la priorité de l'INRA qui travaille sur les produits et l'environnement)
le manque de fonds propres

d'accord avec tout ce que tu dis

maintenant, si la TOTALITE du lait insulaire est acheté à 1,15 ou 1,16 €/L (non pas 6,50 F/l mais presque 8 F/l) je ne vois pas où est le problème si on permet aux laitiers d'importer le lait manquant à 4 F/l

désolé !!















c'est sur, on ne peut plus dire de conneries ?

parce que c'est une porte ouverte et parce que sinon autant faire le fromage corse en chine avec du lait mongol!

option 1 l'AOC avec obligation de lait local
option 2 fermer les portes au lait importé

Ce qui signifie si j'ai bien compris,baisser la production faute de matières premières.

question bête:
Sachant qu'ils supportent logiquement moins les coûts de transport que le lait importé, outre la petite taille du cheptel par rapport à la Sardaigne ou au continent, y a-t-il un autre facteur expliquant le coût si élevé du lait corse?

... ou du figatellu avec du cochon italien



question : pourquoi ne pas s'inscrire dans une démarche de qualité genre AOC ?

(trouver un moyen de différencier le fromage corse fait avec du lait Corse de celui fait avec le lait importé)

je répondais à ghjattu bien sur












je sais, je suis un peu lent

et question accessoire, y-a-t-il une malédiction qui veut qu'en Corse, des problèmes aussi nettement économiques (production laitière, filière de qualité) soient traités sous l'angle de la violence?

Antone a écrit:

et question accessoire, y-a-t-il une malédiction qui veut qu'en Corse, des problèmes aussi nettement économiques (production laitière, filière de qualité) soient traités sous l'angle de la violence?

pourquoi tu dis ça ?

il n'y a pas de virgule entre lait et mongol !!!

ghjattuvolpa a écrit:

parce que c'est une porte ouverte et parce que sinon autant faire le fromage corse en chine avec du lait mongol!

je sais, on avait dit plus de conneries

le problème est réel mais l'importation de lait ne peut être une solution que
sur le très court terme et d'une manière generale le solde exterieur de la corse est deja bien assez mal en point comme ça...


mais j'avoue cette intervention des "porte-flingues" sur un sujet pareil est

toto a écrit:

... ou du figatellu avec du cochon italien



question : pourquoi ne pas s'inscrire dans une démarche de qualité genre AOC ?

(trouver un moyen de différencier le fromage corse fait avec du lait Corse de celui fait avec le lait importé)

il y a dejà eu un scandale avec le cochon non? qui venait de l Est ou de je ne sais ou....

Peut être que de temps en temps l'intervention des violents à le mérite de secouer les gardiens du suffrage universel.

euh... en premier recours c'est pas plutot au bras politique de mobiliser l'opinion sur ce genre de question ?

Je n'ai volotairement pas fait la distinction entre les différentes factions

Cela dit le FLNC est une organisation politico-militaire depuis toujours.

Citation :

question bête:
Sachant qu'ils supportent logiquement moins les coûts de transport que le lait importé, outre la petite taille du cheptel par rapport à la Sardaigne ou au continent, y a-t-il un autre facteur expliquant le coût si élevé du lait corse?

je REpose ma question.

Esiliat' a écrit:

Peut être que de temps en temps l'intervention des violents à le mérite de secouer les gardiens du suffrage universel.

le suffrage universel avec toutes ses limites a une légitimité
Un groupe clandestin n'a pour légitimité que celle qu'il s'accorde. Devant qui est-il responsable?
Sur un sujet comme celui-là, qui est crucial puisqu'il s'agit d'un choix de développement, il y a des voies qui méritent d'être explorées avant que de menacer ceux (corses au demeurant) qui ont une activité économique "exportatrice" ce qui est assez rare pour être souligné.
Si le problème est celui de la production laitière, l'action doit porter là-dessus. La co-existence entre un produit AOC à forte valeur ajoutée et un produit destiné à la commercialisation de masse en Corse et ailleurs est possible.
La production fromagère artisanale est écoulée en vente directe pour le plus gros. Quel est l'intérêt de menacer des opérateurs (employeurs) qui vivent et font vivre au pays? Une manière supplémentaire de pointer du doigt la menace étrangère?

puisqu on parle de formage et d AOC:

Citation :

La querelle de l'affinage

En autorisant les entreprises industrielles à étiqueter leurs fromages « fermiers », le décret du 29 avril 2007 qui étend l'affinage hors de la ferme, trompe les consommateurs. C'est un détournement d'une image de tradition au profit des industries, un déni du savoir lié à un mode de vie et une menace contre les petites exploitations.

- Dans le décret fromage de 1988, la mention « fermier » était strictement réservée aux fromages produits par un éleveur élaborant son produit sur la ferme de A à Z. Le nouveau décret du 29 avril 2007 étend l'usage du terme « fermier » à des produits dont l'affinage est réalisé hors de l'exploitation, en dehors de la responsabilité du fermier. L'article stipule (ch. III. Étiquetage, Art 13) : « L'étiquetage des produits mentionnés au présent décret peut (... ) comporter le qualificatif ou la mention (...) « fermier », ou toute autre indication laissant à entendre une origine fermière, lorsque le fromage est fabriqué selon les techniques traditionnelles par un producteur agricole ne traitant que les laits de sa propre exploitation sur le lieu même de celle-ci. Cependant, lorsqu'un système d'identification des produits est mis en place, l'affinage des fromages fermiers peut être réalisé en dehors de l'exploitation agricole. »
Cette dernière phrase aura des conséquences incalculables, car elles affecteront non seulement les fermiers, qui verront leur compétence dévalorisée, mais tous les consommateurs ; pensant acheter un produit issu d'une ferme, ils se retrouveront avec un produit industriel. « Les laiteries industrielles vont avoir le droit d'utiliser le terme fermier pour des fromages qu'elles se sont contentées d'affiner », s'insurge Catherine Le Beschu, animatrice de l'association régionale des producteurs de fromages fermiers de Corse, Casgiu Casanu, qui regroupe une centaine de bergers. « Le décret est passé en dépit de discussions préalables que nous avons eues au ministère de l'agriculture, le 18 avril avec les consommateurs, et le 25 avec les représentants de la filière laitière. On nous a proposé d'ajouter le nom de l'exploitation d'où proviennent les fromages... Que les consommateurs se rassurent : pas question ! Nous n'apposerons jamais notre signature sur des produits dont nous n'aurons pas maîtrisé toutes les étapes de l'élaboration. »
Selon Casgiu Casanu, la « traçabilité », ouverte par la petite phrase qui élargit l'usage du terme fermier à tout opérateur qui achète, affine et distribue le caillé issu de la ferme, ne suffira pas à garantir le caractère « fermier » naturellement présent dans l'esprit de tout un chacun. Et par le détournement du mot valorisant le produit fermier et l'exploitation d'une image alléchante du terroir, elle constitue une fraude et comme telle, est la porte ouverte à un détournement à grande échelle des laiteries industrielles incitées à terme à qualifier de fermier n'importe quelle sorte de fromage. Voire à exproprier les fermiers authentiques en obtenant l'application de normes intenables.
Par la confusion qu'elle introduit dans la définition du produit, une telle « traçabilié » constitue par ailleurs une atteinte à la liberté de choix du consommateur. Pas étonnant dans ces conditions si, bien décidés à ne pas se soumettre à la manoeuvre gouvernementale, les producteurs de fromages fermiers de Corse sont rejoints dans leur mobilisation contre le décret du 29 avril, par une pléiade de petits producteurs (1). Mais aussi par toutes les associations de consommateurs au niveau national qui s'intéressent à l'alimentation (2).
Tous se mobilisent contre la définition élargie du terme fermier et pour un travail de fond devant aboutir à la parution d'un nouveau décret qui limite l'appellation aux produits agricoles, valorisant les exploitations limitées, garantes de modes de vie et de production de qualité, patrimoines locaux à valoriser, et informant comme il convient le grand public.
Il en va de la qualité d'un produit et, plus encore, d'un contrat social entre gouvernants et gouvernés qui bat de plus en plus de l'aile.

1. filière laitière corse, producteurs fermiers du Pays Basque (APFPB), producteurs fermiers de la région PACA (EAP), producteurs fermiers de Poitou-Charentes-Vendée, Confédération paysanne et de nombreux producteurs individuels
2. UFC, CLCV, CSF, Léo Lagrange, Familles de France, Familles rurales, Confédération syndicale des familles, Union féminine civique et sociale, Union nationale des associations familiales.

Pour en savoir plus :
www.casgiucasanu.fr