Racisme

excuse moi, je dois aller manger, ma famas olicité ma présence.

à +

dis-lui kalach un peu les baskets....

(accent bavarois) on peut pas, on s'M16 a le truc!

je sèche....

va te faire un giru au lac de st-cassiens : l'autoroute mets ce lac a 47 minutes de nice

je viens de comprendre ta cacciate, mais je vois pas le rapport avec le Lac.... dés olé

ah je m'étonnais aussi que tu sois soudain silencieux

tu croyais qu'y avait plus personne dans le magasin ?

je te croyais retourné dans ta chambre

j'y étais.... mon mobile s'étant évanoui, j'ai du aller chercher mon chargeur... ça te va comme alibi ??

oh ca va, pas la peine de te mettre en pétard

excuse moi... un peu la gueule de bois.... on s'est mis une de ces cartouches, hier !!!!!

passablement émeché quoi...

moi aussi j'étais à une petite fête samedi soir, une indigène m'a dit "est-ce toi que l'on nomme scelta para, bel homme?''

... je crois que la connais !! elle s'appelait pas Sylvie Spacemi ???

(prononce à l'ajacienne) Sylvie Spacem'.....

j'ai essayé, j'ai pensé à "civis pacem" mais j'y ai pas cru.

Tu as osé?

sir yes sir !!! d'ailleurs sur ces bon mots je vous souhaite le bonsoir !!!
je vais me coucher !!! Tank you very much, che me suis bien sPanzer en fotre companie !!!

bonnet d'nuit

Un Marocain de 39 ans a été assassiné aujourd'hui à Aiacciu...et veritablement excuté alors qu'il se trouvait au sol...

article de Libé à verser au débat...
Le crime perpétré vendredi à Ajaccio (lire encadré) contre un homme d'origine marocaine est-il l'aboutissement logique de la violente campagne raciste menée par certains groupes clandestins depuis trois ans ? Rien ne l'indique pour l'heure, les policiers n'excluant pas un règlement de comptes sur fond de drogue. Mais vendredi, tout le monde en Corse se posait la même question : «Sont-ils passés à exécution ?» D'autant que la date de cet assassinat ne tombe pas n'importe quand. Samedi matin, pour la première fois en Corse, quelques dizaines de personnalités politiques, associatives, intellectuelles doivent se retrouver à Corte (Haute-Corse) pour débattre de cette question : que faire pour contrer la vague raciste qui submerge l'île ?

Ratonnade. Depuis plusieurs mois, le groupe «CC-clandestini corsi» signe des attentats contre des Corses d'origine maghrébine. Un seul mot d'ordre : «la terre corse aux Corses». A son tour, un «mouvement clandestin corse» a plastiqué le domicile d'un entrepreneur d'origine marocaine. Le procureur général de Bastia a recensé une trentaine d'actes de ce type depuis le début de l'année. Bombes, agressions, menaces. Ainsi, cette famille de la plaine orientale, qui voit une nuit débarquer chez elle plusieurs hommes en cagoule. «Votre fils est un dealer. Vous partez ou c'est la mort !» En février, une véritable ratonnade, dans le Vieux-Bastia, a fait suite à une petite bagarre entre quelques collégiens des deux communautés. Depuis, les inscriptions «Arabi fora» et «CC» couvrent les murs du cours Pascal-Paoli. Tagués par des gamins de 12 à 15 ans qui affirment avec jubilation : «Je suis raciste et j'en suis fier.» «Une amie de ma fille a eu un flirt avec un garçon de son collège qui était d'origine marocaine, raconte une mère. Des garçons ont dit : "Désormais, plus personne ne lui parle !" Et beaucoup obéissent.» Tout est prétexte. Ainsi, l'enlèvement de deux journalistes français en Irak, cité comme une justification au «départ des Arabes».

Ali est épicier dans le quartier même où a été assassiné, vendredi, Mohammed El Gouy. «Depuis dix-huit ans, je connais presque tout le monde. Mais ces temps-ci, quand je rentre chez moi le soir et que je vois dans le rétroviseur une voiture ou une moto avec deux hommes, je panique, je continue bêtement ma route.»

Les regards se tournent vers le mouvement nationaliste, même s'il a toujours condamné, avec des convictions diverses, le racisme et ce type d'actions. A son encontre, il y a les faits et le poids des idées. Il y a deux ans, Resistenza corsa, un groupe clandestin qui s'était surtout attaqué à des dealers d'origine maghrébine, avait «rejoint» le FLNC-Union des combattants, proche d'Unione naziunale, dont le porte-parole est Jean-Guy Talamoni. Ce ralliement n'avait suscité aucun commentaire public de sa part. Mais quand des hommes ont été interpellés et reconnus auteurs de ces attentats, les protestations d'Unione naziunale contre «leur enlèvement» par la police ont fusé.

Double langage ? «On ne célèbre pas la fête identitaire pendant trente ans sans se réveiller un jour avec la gueule de bois ! se désole André Pacou, responsable de la Ligue des droits de l'homme (LDH) en Corse. Cette thématique du peuple corse devenant minoritaire sur sa propre terre est très dangereuse, elle est un continuum naturel avec les discours traditionnels de l'extrême droite.» La LDH et Ava Basta, association de lutte contre le racisme, ont été nommément «mises en garde» dans le communiqué des «clandestins corses». La mort dans l'âme, Noëlle Vincensini, ancienne résistante et déportée, présidente d'Ava Basta, montre des lettres écrites par des enfants. «Des menaces comme celles de CC, j'en reçois depuis vingt ans. Mais ça, ces insultes racistes d'une effarante bêtise écrites par des gamins de mon village, ça me fait bien plus peur. Les parents m'ont dit, pour s'excuser : "C'est juste une histoire de gosses." Non ! Car elles émanent d'un contexte et surtout cet état d'esprit aura des conséquences terribles sur l'avenir.»

«Sursaut». Les nationalistes ne sont pas les seuls pointés du doigt. «L'ensemble de la société se manifeste peu, à part quelques réprobations lénifiantes, estime Michèle Bellone, du Lien, qui travaille dans les quartiers défavorisés. Il faudrait que les politiques posent la question de la pauvreté des moyens d'action sociale. Les ghettos, c'est une façon de monter les uns contre les autres.»

La réunion de Corte ce samedi amènera-t-elle un sursaut ? L'écrivain Gabriel-Xavier Culioli, longtemps considéré comme proche des thèses nationalistes, l'espère. «Mais ce sera long, car les Corses sont tenaillés par cette peur de disparaître, renforcée par des mots d'ordre ultradangereux comme la corsisation des emplois. Ceux-là mêmes qui veulent la défendre font de la Corse un bocal fermé. Ce serait un suicide, car l'histoire de l'île montre que c'est la terre qui a fait les Corses. Jamais le sang !»

je suis effaré... amalgame, propagande et démagogie... les maitres mots d'un article moderne...

Dans cet article, il ya 90 % de vrai... mais la façon qu'ont les auteurs de présenter les informations, ça ne fait que tirer à boulets rouges sur l'ensemble de la population de l'ile...
Ca pourrait être du Ariane Chemin tellement les propos sont orientés...

Après, ces enculés de journalistes, ils s'étonnent de se faire mal recevoir en Corse. Y en a pas un pour sauver l'autre, pas un qui présente la vérité de manière objective. Il faut toujours donner à la majorité la responsabilité d'une minorité... Ca me dégoute...

Un autre exemple d'article... péché dans Le Monde...
et signé ????

Aïssa, 20 ans, enfant de la rue Droite, à Bastia : "On préfère partir pour qu'il n'y ait pas de catastrophe"
LE MONDE | 18.09.04
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Bastia a toujours eu ses bandes. Mais, aujourd'hui, "c'est Corses contre Arabes".
Bastia de notre envoyée spéciale
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Aïssa habite la rue Droite depuis qu'il est né, c'est-à-dire il y exactement vingt ans. La rue Droite, c'est une ruelle du vieux Bastia, près de la Citadelle, cœur historique de la ville où se sont succédé depuis le XVIe siècle des pêcheurs, puis des avocats - d'où son nom - et enfin, dans les années 1960, les premiers immigrés du Maghreb. Avec son linge qui pend entre deux maisons de guingois, ses paniers d'osier qui montent et descendent des fenêtres, ses marches qui disent zut à celles qui les suivent, la rue Droite, c'est un peu Naples en Corse.

Depuis les grosses bagarres entre bandes de jeunes Corses et de jeunes Marocains, à Noël 2002, la rue Droite est aussi devenue un quartier de tensions et de fantasmes, l'artère-symbole d'un nouveau mal qui frappe l'île et fait trop souvent la "une" de Corse-Matinau goût de ses riverains.

Aïssa, bel athlète aux yeux noirs et vifs, montre le Vieux Port. "Quand j'arrive là, en bateau, à la fin de l'été, après les vacances au Maroc, j'ai plus envie de rentrer. Je me dis : "Mes amis, qu'est-ce qu'ils vont me raconter ?" Qu'est-ce qui s'est encore passé à Bastia ?"Les parents d'Aïssa viennent d'Allila, un petit oued au nord du Maroc.

Ils sont arrivés il y a quarante ans. Son père travaille "dans la maçonnerie". Aïssa a grandi rue Droite, dans ce quartier d'immigration du centre de la ville dont les vastes appartements font aujourd'hui rêver les promoteurs immobiliers.

"VOLEURS DE POSTE"

Depuis trois ans, il ne se sent plus très bien ici. Lui, le bon élève du lycée Jean-Nicoli, qui vient d'obtenir son bac pro. Lui, le presque champion de foot, le joueur de CFA qui faisait des merveilles à l'entraînement, à Borgo, avant de tout laisser tomber, à 17 ans. "Dans les vestiaires, l'entraîneur parlait corse. J'étais le seul à pas comprendre. Je le lui ai dit, il a continué, se souvient-il. Et puis, c'était trop la tension." Aïssa s'est rendu "deux ou trois fois" au stade de Furiani pour un match mais n'y est pas retourné. "Quand il y a des Arabes qui jouent dans l'équipe, ils crient : "Voleurs de poste !" Quand c'est un Noir, ils miment un singe. Pourtant, au Sporting, il ne doit y avoir que deux ou trois Corses." Devant sa télé, Aïssa est donc toujours "pour Marseille, jamais pour Bastia. Je les supporte pas".

En février 2003, Aïssa revient avec quatre copains de "l'Apo" - l'Apocalypse, la boîte des jeunes Bastiais, sur la route de la lagune, au sud de la ville. Il est 4 heures du matin. Ils ont faim. Ils s'installent au Four, sur la place du Marché, dans la vieille ville, pour manger une pizza. Trois ou quatre jeunes Bastiais tournent autour d'eux. Avec un copain, Aïssa crie : "Allez Bastia !" Le petit groupe réplique : "Arabacci !" (sales Arabes, en corse). C'est parti. Aïssa et ses copains les rouent de coups de bâton : "Ça frappait de tous les côtés", se souvient le jeune homme. Avec ses quatre amis, il est placé en garde à vue. "Quand j'ai dit aux policiers que j'étais en terminale, ils m'ont dit : arrête de mentir, on va vérifier."

Quand ils ont été confrontés au tribunal, en juin 2004, Aïssa a parlé pour ses amis. "J'ai expliqué : on a fait que se défendre. J'ai dit aussi au juge : essayer de vous mettre une fois à ma place et vous verrez. On passe notre temps à raser les murs. Nos parents, ils baissaient la tête. Rue Droite, on est fiers. Une fois, on se fait traiter de sales Arabes ; deux fois, ça passe. Mais la troisième, ça casse !" Depuis, Aïssa est toujours placé sous contrôle judiciaire. On sent qu'il le vit mal. "Je ne suis pas une racaille, je ne vole pas. La musique arabe, même, parfois, ça m'agace", lâche-t-il en quittant pour l'occasion sa timidité. Il raconte aussi en esquissant un sourire que des jeunes Bastiais sont un jour venus voir une de ses petites amies pour lui dire : "Tu sors avec un Arabe ?" Bastia a toujours eu ses quartiers et ses bandes. Mais aujourd'hui, "c'est Corses contre Arabes, explique Aïssa. Maintenant il y a des racistes du côté des Arabes, et franchement, parfois, moi-même ça me dégoûte d'être corse".

"EN TRAIN DE MAL GRANDIR"

Il ne se sent pas français non plus, ne parle pas l'arabe, mais, rue Droite, depuis quelques années, il retrouve ses origines. Et s'inquiète : "Il n'y a rien à faire, pas de local. Ceux qui grandissent ici sont en train de mal grandir. L'été, pour nous occuper, la mairie propose de partir quelques jours avec un gros sac sur le GR 20, ou quatre jours en Castagniccia. Rien d'autre..."

"Ça commence à devenir compliqué. Ça cherche. On va tomber sur un fou, ça va être rebelote et partir en guérilla, ça se sent", prédit-il. Il veut devenir prof de gym, et ne s'est pas inscrit à l'université de Corte. Dans quelques mois, Aïssa et sa famille vont en effet déménager à Nice. Ses parents ont peur pour leurs enfants. "On préfère partir pour qu'il n'y ait pas de catastrophe", choisit sobrement de dire le jeune homme. Il ajoute : "Les jeunes, ils perdent la fierté, ici !"


Ariane Chemin

Je ne retiendrai que le message du chanteur d'A Filetta ce samedi :
Il ne faut pas assimiler le combat identitaire à la xénophobie ou le racisme. On peut passer allègrement de l'un à l'autre soit si on ne comprend rien soit si on ne réfléchit pas beaucoup.
Mais le racisme est un argument des détracteurs du nationalisme qui tente depuis toujours d'assimiler les partis nationalistes à Le Pen. A force de répéter cette ritournelle, pour l'électeur moyen cela devient une vérité. A chaque fois qu'il y a un acte raciste, on regarde en direction des nationalistes. Je rappelle qu'Indipendenza, considéré comme le mouvement le plus extrème, a clairement défini une position non-raciste, votée en AG. La lutte de défense du peuple corse est dirigée contre des appareils et des processus par contre des individus, surtout s'ils sont simple citoyen. Mais en laissant s'installer des situations délétères, on pousse au vice et c'est voulu. Jamais on a entendu un politique vouloir s'attaquer à la racine du problème : l'immigration, le devenir des immigrés, leut intégration et leur assimilation. Même les grands humanistes de la LDH restent pudiques sur le sujet. Ils se contentent de dire le racisme c'est mal. Il faut dépasser le stade des incatations pieuses sinon autant pisser dans un violon. J'aimerais aussi savoir si ces gentes personnes résident dans des quartiers populaires. Personellement j'y réside et je ne rencontre pas encore de problèmes. Mais il ne faut pas que s'installent des situations semblables aux banlieues. D'autre part, une part importante du racisme provient de la menace démographique. Les Corses sont de moins en moins nombreux, vieillissent, font de moins en moins d'enfants et les jeunes quittent la Corse, surtout les diplômés car ici nunda! On arrive vite à un complexe de fort Chabrol qui risque de dégénérer. Si j'acquièsce à bien des points de l'article de Culioli, je m'étonne de sa position sur la corsisation de l'emploi. Je constate simplement la situation actuelle du marché de l'emploi : boulots précaires et sous-payés, généralement pour les étudiants non-corses, administration pour les Corses qui votent bien, postes de responsabilités pour les non-Corses (de préférence, plus malléables?). L'arrivée massive d'une population pauvre immigrée renforce les tensions sur le marché du travail et empêche une revalorisation des salaires à leur juste valeur, car les petits patrons en profitent à mort (cf enquête sur le bâtiment et les TP en COrse, INSEE). Le racisme c'est comme les feux, c'est la face immergée de l'iceberg qui renvoie à une profonde déliquescence de la société, de l'économie, de l'idée politique. Pas de projet, pas de programme, on constine de gérer la pénurie et les combines. Un sursaut est nécessaire.