Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Economie et foot..soleil levant sur Grenoble Ven 13 Jan - 11:37 | |
| a écrit - Citation :
- Grenoble, un club estampillé japonais
Foot. L'opérateur nippon de téléphone Index a racheté le club isérois de L2 en 2004. Malgré les différences de culture, il compte le mener au sommet.
par Alain LEAUTHIER QUOTIDIEN : mercredi 11 janvier 2006
Grenoble envoyé spécial
«Des problèmes ? Non, juste de petits malentendus dus à la différence de culture, c'est normal...» Depuis qu'Index Corporation, florissant opérateur japonais de contenus pour téléphones mobiles, est devenu le principal actionnaire (94 % du capital) du GF38 (Grenoble Football 38), Kazuyoshi Tanabe y occupe le poste de directeur général. En rachetant à la ville ses actions, en novembre 2004, lndex sauvait durablement une formation ayant frôlé la relégation en National et le dépôt de bilan dans une quasi-indifférence générale. Et s'offrait un «formidable vecteur de communication pour accompagner son développement en Europe». Ancien joueur, Tanabe a suggéré Grenoble après avoir audité en Angleterre (Tottenham), en Autriche (Salzbourg) ou en France (Montpellier et Le Havre). «C'était le bon choix, un des meilleurs rapports qualité-prix.» La première saison, selon lui, aura été celle des adaptations mutuelles. Tanabe vit dans le centre historique de la ville olympique (1968) mais ne maîtrise pas encore la langue et ne s'est pas totalement familiarisé avec les méthodes de travail de ses subordonnés ou certaines spécificités du foot hexagonal. «Au début, explique un cadre, ils ont royalement ignoré les gens de l'association sportive car ça n'existe pas chez eux. Il y a eu des susceptibilités froissées, il a fallu leur expliquer.»
Sur le même sujet Index veut un foot «mobile» De son côté, prudemment, le DG pointe les «petits défauts» de ses collègues : «Au Japon, si on s'engage à exécuter quelque chose, au jour dit c'est prêt. Ici, pas toujours...» En matière de promesses, Max Marty, détenteur de 1 % des parts, ex-manager du club devenu son secrétaire général, reconnaît que la partie nippone respecte les siennes : «Ils ont mis l'argent nécessaire pour vivre normalement. On leur avait demandé un beau joueur et ils nous apportent pas le plus mauvais...» Lequel se nomme Masashi Oguro, international et jusque-là attaquant vedette du Gamba Osaka, champion du Japon en titre. Sa présentation officielle, hier, a attiré des dizaines de journalistes japonais et les plus importantes télévisions du pays, de la NHK à Fuji TV. Dans l'archipel, son transfert a accru l'intérêt pour l'équipe française. «Là-bas, nous en sommes à 200 000 pages vues par jour sur la version japonaise de notre site.»
Vents froids. Le GF 38 avait bien besoin du nouveau renfort. Dimanche dernier, sous les yeux de Kazutoshi Watanabe, numéro 3 d'Index Corporation débarqué le jour même de Tokyo, les hommes entraînés par Thierry Goudet, ancien coach du Mans, ont perdu sans résistance (0-4) à domicile leur derby face à Lyon. Un 32e de finale de Coupe de France joué à guichet fermé (11 000 spectateurs) et dans le vieux stade Lesdiguières ouvert à tous les vents froids de la région. En 2007, le club disposera d'une enceinte flambant neuve, parc Mistral, à deux pas du bunker de la mairie, qui a pris en charge sa construction. Tanabe reconnaît : «[Idéalement], nous aimerions voir le club en L1, une fois le nouveau stade opérationnel.»
En clair dans deux ans, pour la saison 2007-2008. Or, dimanche, Kazutoshi Watanabe a pu mesurer, si besoin était, le fossé le séparant encore des sommets de la L1 ou des compétitions européennes. Deux heures avant le coup d'envoi, assisté par un traducteur, ce quadra trapu et dégarni serrait les mains des dizaines de VIP, partenaires économiques et élus attablés sous un vaste chapiteau blanc surchauffé, abritant les réceptions organisées désormais lors des rencontres phares du GF 38. Une sorte de campagne électorale, recommencée à chacun de ses déplacements grenoblois et destinée à persuader les «décideurs» de la présence durable d'Index dans le paysage local. Ses conseillers lui ont soigneusement préparé une communication visant à rassurer, en particulier dans une ville passablement échaudée par l'affaire Hewlett-Packard. Langage diplomatique de rigueur : «Nous savons très bien qu'il faut construire une équipe sérieuse, avec des fondations solides, avant de songer à monter dans l'élite. Nous avons le temps et pour l'instant nous sommes satisfaits de la situation.»
Impatience. Aujourd'hui le GF 38 pointe à la neuvième place, à 12 points du leader, Sedan. Un milieu de tableau conforme à sa santé financière : plus de dettes mais un budget entre 7 et 8 millions d'euros de moitié inférieur aux formations les mieux dotées de L2, Guingamp ou Caen. L'effectif, assez jeune, est dirigé par un entraîneur réputé qui a fait monter Le Mans en L1 avant d'être brutalement remercié. Chat échaudé craignant l'eau froide, Thierry Goudet, dont le contrat s'achève au mois de mai, s'emploie à tempérer l'impatience de ses employeurs : «Ils sont ambitieux, moi aussi. Ils veulent aller loin, tant mieux, le contraire ne serait pas très motivant. Le tout, c'est de se mettre en adéquation avec nos contingences respectives. Le football c'est simple : c'est le carré vert qui commande ! Lyon ne s'est pas construit en une saison. Je pense qu'ils l'ont compris. Je m'efforce de les y aider.» A en croire Tanabe, Goudet devrait être reconduit dans ses fonctions. Il a en tout cas le soutien total de ses joueurs. «Il connaît parfaitement la musique, c'est un hypercompétent et on est tous derrière lui», affirme François Julien, le capitaine. Ancien de Metz et du Gazélec d'Ajaccio, grenoblois depuis quatre ans, le garçon, âgé de 26 ans, confirme que l'intelligence n'est désormais plus une denrée rare en terre de foot. Il évalue lucidement avantages et inconvénients du nouveau propriétaire : «On peut leur dire merci mais, c'est clair, avec eux il ne faudra pas se rater...»
En attendant une nipponisation encore limitée des cadres, le nouvel homme fort est un Français, Pierre Mazé, directeur du stade Charlety. Conseiller personnel de Watanabe pour l'heure, il pourrait bien prendre les rênes du club au printemps prochain. Dimanche il confirmait les ambitions d'Index : l'élite. A la mesure des enjeux du groupe. Sinon. «Sinon, on changera ce qu'il faut changer», assure Kazuyoshi Tanabe. S'il le dit...
| |
|
ghjattuvolpa sdinticatu
Nombre de messages : 3841 Age : 54 Localisation : Corsica Date d'inscription : 16/09/2004
| Sujet: Re: Economie et foot..soleil levant sur Grenoble Ven 13 Jan - 12:38 | |
| Au lieu de faire un tel cirque ils auraient mieux fait de gagner face à Valenciennes | |
|
charlot2b Piscatore
Nombre de messages : 1353 Age : 45 Localisation : petranera-crucetta Date d'inscription : 21/05/2005
| Sujet: Re: Economie et foot..soleil levant sur Grenoble Sam 14 Jan - 18:24 | |
| l argent ne fait pas tout... en tout cas faut pas espérer tout casser en une saison... | |
|
Elio Reynald Pedros
Nombre de messages : 1515 Age : 65 Localisation : Garéoult Date d'inscription : 07/09/2004
| Sujet: Re: Economie et foot..soleil levant sur Grenoble Lun 16 Jan - 17:52 | |
| C'est pas le pognon qui coure sue le terrain, mais il n'est pas pressé, alors laissons lui le temps. Sinon s'il a vraiment de l'argent a investir dans le foot, il y a le sporting qui ne cracherait pas contre son fric. FORZA BASTIA Elio | |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Economie et foot..soleil levant sur Grenoble | |
| |
|