ADIOS la SNCM...

... telle qu'on l'a connue

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Deux fonds d'investissement frappent à la porte de la SNCM
lun. Sept. 19, 2005 5:56 CEST

MARSEILLE (Reuters) - Deux fonds d'investissement, Butler Capital Partners et Caravelle, ont présenté une offre ferme pour entrer dans le capital de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), compagnie maritime en proie à des difficultés financières, apprend-on de source syndicale.

La société Connex, division transport de Veolia Environnement, a pour sa part retiré sa candidature.

Caravelle est une filiale de PH Finances.

"Ces fonds d'investissement sont a priori des gens qui achètent des boîtes en difficulté pour les revendre avec des bénéfices [c'est le principe de l'économie de marché - stupid]. Il n'y a pas d'investissements à long terme", a déclaré à Reuters Maurice Perrin, délégué CFE-CGC de l'entreprise.

"La trêve estivale observée pour obtenir les meilleurs résultats possibles durant la haute saison est finie. C'est une sortie de tunnel très brutale et très rapide", a-t-il ajouté.

Une porte-parole du ministère de l'Economie n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Le 24 juin, le ministère de l'Economie et celui des Transports avaient annoncé avoir reçu des "offres préliminaires" pour l'entrée d'un partenaire privé dans le capital de la compagnie maritime qui opère vers la Corse et l'Afrique du Nord.

Les ministres, Thierry Breton et Dominique Perben, avaient décidé de "poursuivre les discussions avec plusieurs candidats pour aboutir à des offres fermes".

Le gouvernement a souligné qu'il retiendrait "la meilleure offre sur les plans industriel, social et financier, dans le respect des droits national et communautaire".

Pour Maurice Perrin, "un véritable secret d'Etat a entouré les démarches. Tout se passe comme si l'on avait voulu cacher le processus réel et nous mettre devant le fait accompli".

"Comment expliquer autrement le fait que Connex crédibilise son offre avant de se retirer ?", a-t-il ajouté.

La SNCM a enregistré des pertes estimées à plus de 25 millions d'euros l'an dernier.

Elle a également dû faire face à plusieurs conflits sociaux depuis l'annonce d'un plan de restructuration qui prévoit 210 suppressions d'emplois sur un effectif total de 2.400 salariés.

La compagnie maritime a abandonné plusieurs de ses actifs, notamment par la vente d'un de ses navires à grande vitesse (NGV) et la cession à l'armateur français CMA-CGM de sa participation de 50% dans Sudcargos, qui exploite les lignes entre Marseille, l'Algérie et la Tunisie.

Je tiens à féliciter la CGT pour avoir réussi à dégouter les quelques repreneurs industriels plausibles et "raisonnables". De toute manière, le dernier d'entre eux, Connex, avait jeté l'éponge depuis la dernière grève, juste avant la haute saison.

Ils avaient entrepris à la même époque des pourparlers préliminaires avec la CGT, pour prendre la température, et se sont vu tenir des discours hallucinants de la part des responsables syndicaux, enfermés dans une vision XIXe siècle des relations sociales et complètement autistes sur la situation de leur entreprise. D'autres demandes plus "matérielles" et "personnelles" leur auraient été faites...

Conclusion : Connex a pris peur, et a tout laché, dégoutée. (source: un ancien collègue ayant accès au dossier).

L'Etat, n'ayant plus AUCUN acheteur, a dû faire appel dans l'urgence à la pire espèce des fonds d'investissement : deux "fonds vautours..."

Je connais très très bien Butler et Caravelle, ayant eu les premiers comme clients, et ayant effectué mon premier stage chez les seconds... Ce sont des "vulture funds" spécialisés dans le dépecage, le redressement et la revente d'activités en difficulté, disposant d'un potentiel mal exploité...

Et je puis vous dire qu'avec l'un, l'autre, ou les deux combinés, ça va sévèrement, mais alors sévèrement, CHARCLER....

Mes hypothèses à partir de là (c'est ce que je ferais):

Ils vont payer 1 € symbolique la boîte, vendre tous les bateaux ayant un peu de valeur, racheter des merdes à l'usu Corsica Ferries, et embaucher un max de cubains et de polonais...

Quant au plan social massif qui va suivre, il sera 100% financé par l'Etat, qui enverra généreusement à la retraite les salariés de 40 ans ou plus...

Tantu megliu ! et en bonus que Jean Claude Israël se prenne le Napoléon Bonaparte sur la tronche !!!!!!

le seul hic, c'est que la qualité de service, même sous une forme réduite au nécessaire (propreté, confort raisonnable, sécurité), ne risque même plus d'être respectée (je leur donne 2 ans pour raser tout ce qui existe à la SNCM)...

Dis moi CPP, dont pour une fois je partage globalement l'analyse car ce n'est plus de la défense du statut qu'on parle là mais d'aveuglement, tu n'oublierais pas un syndicat dans l'affaire?

euhla , ce qu'a fait le STC (sans vouloir les défendre) n'est que chiquenaude face à 30 ans de règne marseillo-cégétiste.

je pensais à FO mais puisque tu parles du STC..
mode hypocrite off

Ca fait quand même de la peine pour les Corses qui y travaillent , dont certains sont des amis proches et qui vont se retrouver à l'ANPE
Mais c'est une fin qui a une certaine logique, depuis la mise en concurrence avec la Corsica Ferries la SNCM apparaît comme une compagnie complètement désuète et archaïque (dans son mode de fonctionnement s'entend).

C'est un gachis total. Au moment des dernières grèves j'avais regardé les coûts comparés de toutes ces compagnies. La SNCM avait un taux équipage/nombre de passagers très élevé.
Moi aussi j'ai des connaissances qui y travaillent.Je ne veux pas me montrer trop sévère mais ils ont peu scié la branche sur laquelle la vache à lait qui pond des oeufs d'or était assise.

Antone a écrit:

Moi aussi j'ai des connaissances qui y travaillent.Je ne veux pas me montrer trop sévère mais ils ont peu scié la branche sur laquelle la vache à lait qui pond des oeufs d'or était assise.

D'ailleurs ils savaient qu'un jour ou l'autre ça allait casser, tant qu'ils étaient en situation de monopole ça allait on ne pouvait que supporter et aller chez eux, mais la Corsica ferries a un taux de croissance très fort (50 % du trafic en 2004 / 60% cette année!!!), notamment parceque les gens, même si c'est moins chère à la CF la choisissent parcequ'ils ne veulent plus mettre les pieds chez les blancs.

La SNCM a réussi à me faire craquer sur des départs en début d'été avec "mouvement social", deux années de suite. Je me suis dit que c'était leur droit sacré mais que le mien était de ne pas prendre de risques.

Antone a écrit:

C'est un gachis total. ils ont peu scié la branche sur laquelle la vache à lait qui pond des oeufs d'or était assise.

Tout est dit dans ces 2 phrases

non le gâchis n'est PAS ENCORE total: si par hasard les repreneurs venaient à lacher l'affaire, alors là oui, ce le serait, avec fermeture définitive et tout le toutim.

On se retrouverait alors de nouveau pris à la gorge par un monopole maritime... jaune cette fois ci...

N'oublions pas que l'Etat est désormais dans l'impossibilité totale de renflouer les caisses (cf. décision de la Commission Européenne)... et que l'entreprise est sur un rythme de pertes de l'ordre de 25 à 30 ME par an.

Ils ont de la chance, avec toute la merde qu'ils ont foutu, après des décennies à prendre des "jours de récupération des jours de congés", à travailler 30 heures payées 39, si un des repreneurs poursuivait, 30% des emplois pourraient être sauvés.

moi aussi je trouve qu'il se sont sabordé eux meme a cause de leur greve infinissable et je conné le peut d'une amie qui travaille dans les bateau. je me rapelle que des fois elle maroné quand je lui disé que je prenné la corsica feries parcke cété moins cher !!!

le pere d'une amie pas le peut ...

Pourtant j'aimais bien le Napoléon bonaparte moi...
[mode]enfant gâté[off]

Vous allez voir qu'on va se refaire les traversée sur le liberté, le Corse...

Moi j'ai toujours été pour une compagnie corse (regionale). Ca vous étonne?

Nationale corse ou...

pourquoi pas une compagnie régionale? J'aime assez la perspective de confronter aux réalités économiques les décideurs locaux.

Je suis pour aussi sur le principe. Mais j'ai trop peur que cela finisse en CCM bis: un gouffre sans fond, ne servant qu'a financer des emplois de convenance, et donc la carrière électorale de certains.

Maintenant, il est vrai qu'il y aurait des marchés à prendre en Corse, comme la maintenance et l'hivernage de ferries.

pas de ça chez nous!!

Pour info le Napoléon Bonaparte est bloqué à la Joliette par une grève des marins
Pour eux c'est la Bérésina s

Citation :

Deux candidats pour l'achat de la SNCM
21 septembre 2005
Le Monde

LA PRIVATISATION de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) est entrée dans sa dernière ligne droite. Le préfet de la région PACA, Christian Frémont, a annoncé, lundi 19 septembre, qu'après examen des candidatures, deux projets d'achat de la compagnie maritime en difficulté avaient été retenus : celui du fonds d'investissement Butler Capital Partners, qui avait repris le contrôle de France Champignon et une part du capital de Groupe Flo, et celui d'un autre fonds français, Caravelle.

Ces deux offres vont être " regardées de très près » par le ministère des transports, a ajouté le représentant de l'Etat. Il a précisé qu'il réunirait " dans un délai de quinze jours » tous les acteurs du dossier pour présenter les conclusions du ministère. La SNCM, qui emploie 2 400 personnes dont 800 en Corse, a perdu 28 millions d'euros en 2004.


Privatisation de la SNCM: la CGT bloque un navire et environ 1.200 passagers

20 septembre 2005
Agence France Presse

Environ 1.200 passagers d'un navire de la SNCM étaient bloqués mardi soir à Marseille en raison d'un mouvement de marins CGT, qui réagissent à l'annonce de la candidature de deux fonds d'investissement pour une reprise totale de leur entreprise, a-t-on appris auprès de la direction.

"Le Méditerranée devait partir dans l'après-midi pour Alger. Il est bloqué à quai avec à peu près 1.200 ou 1.300 passagers", a affirmé à l'AFP le directeur de la communication de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM).

"On ne sait pas si le navire pourra partir aujourd'hui, la direction et la CGT se rencontrent en ce moment (peu avant 19H00) à la préfecture", a ajouté Pierre Marcy.

Plusieurs centaines de voitures, en attente d'embarquement étaient à l'arrêt dans l'enceinte du port, a par ailleurs constaté un photographe de l'AFP.

Lundi, lors d'une table ronde avec la direction de la SNCM et les organisations syndicales, le préfet de région avait indiqué que deux fonds d'investissement se présentaient pour une reprise totale du capital de l'entreprise, qui compte 2.400 salariés mais connaît de graves difficultés financières.

Les syndicats, et notamment la CGT majoritaire, sont fermement opposés à la privatisation de la SNCM.


SNCM: les deux fonds d'investissement candidats à la reprise (ENCADRE)
20 septembre 2005
Agence France Presse

Deux sociétés d'investissements, Butler Capital Partners et Caravelle, ont fait acte de candidature pour reprendre la totalité du capital de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM).

- Butler Capital Partners est une société d'investissements créée en 1991 et dirigée par l'homme d'affaires franco-américain Walter Butler. Elle gère 500 millions d'euros d'actifs provenant principalement de banques et de compagnies d'assurances.

Elle intervient dans des secteurs d'activités variés mais investit surtout dans des sociétés en difficultés. Dernière opération en date: la reprise fin juillet du groupe de transport routier Giraud International. Il est également entré en 2003 dans le capital de la société de restauration Groupe Flo et possède des participations dans Atys (agroalimentaire), Autodis (distribution de pièces détachées automobiles), César (articles de fête) et France Champignon.

La durée des investissements est en moyenne de 7 ans.

La société emploie une quinzaine de personnes, dont quatre associés, et a levé son dernier fonds en 2005 pour 325 millions d'euros.

- Caravelle est une holding créée en novembre 1995. Elle est spécialisée dans le redressement et le développement d'affaires qui peuvent devenir leader sur leur marché. Caravelle a notamment repris des filiales de France Télécom, Westinghouse, Cora ou encore Aventis. Elle détient aussi des participations dans Cooper (pharmacie), Innodec (outils de découpe), XRT (éditeur de logiciels de gestion de trésorerie et de communication bancaire) ou encore Edbro (hydraulique).

Elle est dirigée par Pierre-André Martel.

Deux fonds d'investissement sont candidats pour racheter la SNCM
20 septembre 2005
Le Figaro

TRANSPORT maritime L'appel d'offres lancé en janvier n'a finalement suscité le dépôt que de deux propositions

L'ouverture du capital de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) n'a pas attiré les foules. L'appel d'offres lancé en janvier n'a finalement suscité le dépôt que de deux candidatures, celles de deux fonds d'investissement : Butler Capital Partners et Caravelle, qui proposent tous les deux de prendre la totalité du capital. Ces deux offres vont être «regardées de très près» par le ministère des Transports, a annoncé hier le préfet des Bouches-du-Rhône, Christian Frémont. Il a précisé qu'il réunirait «dans un délai maximum de quinze jours» la structure de contact et tous les acteurs de ce dossier, pour présenter les conclusions du ministère. Le gouvernement a consulté pas moins de 70 sociétés, a expliqué Christian Frémont. Mais la situation financière de la SNCM «n'a jamais été aussi dégradée», selon le préfet. Elle a perdu près de 30 millions d'euros en 2004. Connex, la filiale de Veolia, a finalement jeté l'éponge jeudi dernier. «Le dossier est trop difficile et plein d'incertitudes», commente-t-on chez Louis-Dreyfus Armateurs, un des candidats de la première heure qui a également reculé. De sources syndicales, c'est l'offre de Butler Capital qui tiendrait la corde. Son président, Walter Butler, a pris soin de conclure un accord prévoyant de renforcer la coopération de la SNCM avec la Compagnie méridionale de navigation (CNM). Cette filiale de Stef-TFE est le partenaire de la SNCM pour la desserte de la Corse au départ du continent. En 2000, les deux entreprises ont répondu ensemble à l'appel d'offres de la collectivité territoriale de Corse et la SNCM détient 45% du capital de la CNM. L'accord prévoit que les deux sociétés élaboreront une réponse commune au prochain appel d'offres, l'actuelle concession expirant fin 2006. Les syndicats semblent hostiles à l'entrée d'un groupe financier au capital de la SNCM. «Nous craignons qu'il y ait des gens qui viennent dépecer l'entreprise et tuent l'emploi», commentait Bernard Marty, secrétaire CGT du CE. Quant à Alain Mosconi, secrétaire national du Syndicat des travailleurs corses, il a annoncé que son organisation combattrait cette privatisation pour faire prévaloir la constitution d'une compagnie publique régionale.

Dernière ligne droite pour la privatisation de la SNCM
20 septembre 2005
Les Echos

Malgré l'hostilité des syndicats, le gouvernement devrait bientôt choisir entre les deux projets des fonds Butler Capital Partners et Caravelle pour la recapitalisation de la compagnie.Deux fonds d'investissements seraient candidats à la recapitalisation de la SNCM, selon le syndicat CFE-CGC, qui cite le groupe français Caravelle et le fonds Butler Capital Partners, associé à STEF-TFE. Ils seraient seuls en lice après l'appel à candidatures lancé fin janvier par le gouvernement pour trouver un partenaire privé susceptible de recapitaliser la compagnie maritime nationale. Un temps intéressé, Connex, filiale du groupe Veolia, s'est finalement retiré. Ces informations n'ont pas été confirmées hier au siège du transporteur et la CGT refusait d'évoquer ces « rumeurs », indiquant attendre toujours le relevé de conclusions des tables rondes organisées en mai et juin sur l'avenir de l'entreprise et la réponse du gouvernement sur des projets alternatifs.

Inquiétude des syndicats

Force ouvrière et le Syndicat des travailleurs corses (STC) sont tout aussi hostiles à la privatisation. « Nous combattrons par tous nos moyens la logique dans laquelle le gouvernement s'est enferré en refusant d'analyser nos propositions », précise Alain Mosconi, secrétaire national du STC, favorable à la création d'une compagnie publique régionale.

Hier au soir, la Compagnie Méridionale de Navigation (CMN), contrôlée par le groupe STEF-TFE, a démenti toute participation du groupe dans les négociations de la recapitalisation de la SNCM. Reste que la CFE-CGC s'inquiète des suites d'un éventuel projet alors que le groupe STEF-TFE a toujours semblé plutôt intéressé par l'activité des cargos mixtes que par celle des car-ferries. En juillet-août, elle a transporté 443.677 passagers sur la Corse, soit 15 % de moins qu'en 2003 alors qu'elle a réduit sa capacité de 35 % en cédant le navire à grande vitesse « Asco » avant l'été.

Interrogé sur le dossier, le préfet de région PACA, Christian Frémont, a insisté sur la situation financière « très préoccupante » de la compagnie et sur l'urgence de trouver une solution. Il a annoncé pour dans deux semaines au plus tard la tenue d'une réunion avec les syndicats et toutes les parties concernées pour présenter l'analyse du gouvernement sur l'offre des deux repreneurs.

Deux fonds d'investissement candidats à la reprise de la SNCM
20 septembre 2005
La Tribune

Butler Capital Partners et Caravelle s'affrontent pour reprendre la compagnie maritime. Les syndicats refusent toute privatisation et craignent d'importantes coupes dans les effectifs.

La tension est montée d'un cran hier à la SNCM avec la table ronde organisée en fin d'après-midi en préfecture et la divulgation des noms des candidats repreneurs.

Annoncée depuis des semaines, Connex a retiré sa candidature après le veto du conseil d'administration de sa maison mère, Veolia. De source syndicale, deux fonds d'investissement resteraient sur les rangs. Caravelle, holding contrôlé par PH Finances, et surtout Butler Capital Partners associé à la Stef-TFE. Contacté par La Tribune, le président de Stef-TFE, Francis Lemors, dément tout dépôt d'une offre de reprise. "Mais il est vrai qu'un des candidats repreneurs nous a sollicités. Il désirait savoir si nous étions prêts à renouveler l'accord nous liant à la SNCM. Nous avons répondu positivement à sa demande."

Appel d'offres vital. Stef-TFE possède la majorité de CMP, propriétaire de 53 % de la Compagnie Méridionale de Navigation (la SNCM détenant 45 % de la CMP et 45 % de la CMN). La CMN et la SNCM ont déposé et remporté une offre conjointe pour effectuer les liaisons Marseille-Corse dans le cadre de la continuité territoriale vers la Corse. L'appel d'offres doit être renouvelé par l'autorité régionale Corse l'année prochaine. Le remporter de nouveau est vital pour la SNCM.

Le propriétaire de Butler Capital Partners, Walter Butler, a levé au début de l'été un fonds (France Private Equity III) de 325 millions d'euros destiné au rachat d'entreprises en difficulté. Le fonds précédent, France Private Equity II, a déjà réalisé des opérations semblables avec des sociétés comme REP (machines à mouler le caoutchouc), Atys (fruits frais pour yaourts), Abrium (équipements de protection) ou encore France Champignons. Il s'agit in fine de restructurer la société avant de la céder en réalisant une plus-value.

L'éventualité d'une reprise par Butler Capital Partners inquiète les syndicats. Ils redoutent une réduction de voilure drastique de la SNCM. Pour la CGT, majoritaire, "les groupes financiers attendent que le fruit mûr tombe. Nous n'accepterons pas cette privatisation". Les autres syndicats, de la CGC à FO en passant par le Syndicat des travailleurs corses, tiennent le même discours et promettent de ne pas laisser faire.
Gérard Tur, à Marseille

SNCM: deux fonds d'investissement candidats pour une prise totale du capital
19 septembre 2005
Agence France Presse

Deux fonds d'investissements, Butler capital Partners et Caravelle, ont fait offre de candidature pour "une prise totale du capital" de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), a indiqué lundi soir à l'AFP le préfet de région PACA, Christian Frémont.

"Le gouvernement a consulté 70 entreprises et au final, nous avons deux offres qui portent sur une prise totale du capital" de la SNCM, a déclaré M. Frémont, après avoir reçu pendant plus de deux heures les syndicats et la direction de la compagnie maritime publique.

Ces deux offres vont être "regardées de très près" par le ministère des Transports, a ajouté le représentant de l'Etat. Il a précisé qu'il réunirait "dans un délai maximum de 15 jours" la structure de contact réunissant tous les acteurs de ce dossier, pour présenter les conclusions du ministère sur ces offres et le compte-rendu du groupe technique syndicats-ministère qui s'est réuni huit fois entre avril et juillet.

"Nous sommes entrés dans la phase décisive, il faut trouver une solution", a estimé M. Frémont.

Notant que les syndicats avaient réitéré leur "hostilité" à une privatisation, le préfet a rappelé que la "situation financière de la compagnie est extrêmement préoccupante: elle n'a plus de trésorerie".

"Le gouvernement cherche des solutions pour éviter le dépôt de bilan", a-t-il fait valoir, ajoutant: "le gouvernement a pris l'engagement de faire le maximum pour sauvegarder l'unité de l'entreprise, l'emploi et le service public de desserte de la Corse, ce sont ses objectifs fondamentaux".

En début de journée, les syndicats avaient indiqué les noms de deux fonds d'investissment: Caravelle et Butler capital Partners.

Ce fonds, du financier Walter Butler, se présenterait, selon eux, associé à la STEF-TFE "qui possède le contrôle privé de la CMN" (Compagnie méridionale de navigation) dont 40% sont détenus par la SNCM, et tiendrait la corde.

Cependant, quelques heures plus tard, la CMN et sa maison mère, STEF-TFE, ont affirmé dans un communiqué "ne participer à aucune négociation sur la reprise du capital ou des activités de la SNCM. Toute autre information ne s'appuie sur aucun fondement".

La CMN a toutefois précisé avoir été sollicitée par un des repreneurs potentiels de la SNCM --dont elle n'a pas cité le nom-- "pour renforcer sa coopération technique avec la SNCM".

"Cet accord porterait sur l'élaboration d'une réponse commune à l'appel d'offres qui serait éventuellement lancé courant 2006 et se poursuivrait dans l'exploitation des cargos mixtes entre la Corse et le continent", a-t-elle indiqué sans autre précision.

Le gouvernement avait annoncé le 26 janvier le lancement d'une procédure de recherche d'un partenaire privé pour entrer dans le capital de la SNCM en difficulté.

La SNCM, qui emploie 2.400 personnes dont 800 en Corse, accusait en avril un déficit d'environ 28 millions d'euros selon la direction de la compagnie.

Citation :

Grève à la SNCM : le PDG et 1 500 passagers retenus à quai
LEMONDE.FR | 21.09.05 | 08h22 • Mis à jour le 21.09.05 | 08h50


e PDG de la SNCM, Bruno Vergobbi, a été "séquestré" dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 septembre par les marins CGT sur l'un des deux navires bloqués à quai à Marseille. Ils protestent contre un projet de reprise de la compagnie maritime publique, a-t-on appris auprès de la direction.

"M. Vergobbi est séquestré à bord du Méditerranée depuis mardi après-midi, où il était venu discuter avec les marins CGT", a indiqué la direction à l'AFP, précisant que le directeur général adjoint, Joseph Moulin, était dans la même situation. Le PDG "est certes à bord du navire, où il a passé la nuit au quartier des officiers, mais il n'est pas retenu. Il a organisé lui-même la réunion sur le bateau, qui est fermé pour raison de sécurité", a rétorqué Bernard Marty, secrétaire CGT du comité d'entreprise.

Le Méditerranée, qui devait partir mardi pour Alger, a été bloqué à quai par les marins CGT, tout comme le Napoléon-Bonaparte, qui devait rallier Bastia.

Au total, environ 1 500 passagers ont été bloqués à quai, passant la nuit sur place ou choisissant de dormir en ville. La Croix-Rouge a distribué de la nourriture, selon la direction et la police, mais, selon des témoignages recueillis sur place, des passagers en attente se plaignaient de manquer d'eau et de nourriture, et de ne pas pouvoir accéder à des sanitaires. De légers incidents ont éclaté dans la soirée, lorsqu'un petit groupe de passagers souhaitant monter à bord du Méditerranée se sont fait refouler à coups de lance à eau par les marins CGT.


EXTENSION DU MOUVEMENT


Plus tôt dans l'après-midi, d'autres passagers mécontents de ne pouvoir embarquer s'en étaient pris à des policiers devant le siège de la compagnie maritime publique, projetant sur eux des barrières de sécurité, a-t-on appris de source policière. Deux policiers ont été légèrement blessés et trois personnes ont été interpellées, selon la même source.

Les marins CGT ont d'ores et déjà prévenu qu'ils pourraient étendre leur mouvement mercredi. Quatre navires sont programmés dans la soirée au départ de Marseille pour la Corse.

Lundi, lors d'une table ronde avec la direction de la SNCM et les organisations syndicales, le préfet de région avait indiqué que deux fonds d'investissement, Butler Capital Partners et Caravelle, se présentaient pour une reprise totale du capital de l'entreprise, qui compte 2 400 salariés et connaît de graves difficultés financières.

Les syndicats, notamment la CGT, majoritaire, sont fermement opposés à la privatisation de la SNCM.




Avec AFP

sittembre a écrit:

Pour info le Napoléon Bonaparte est bloqué à la Joliette par une grève des marins
Pour eux c'est la Bérésina s

Ou plutôt les cent jours avant les adieux de Fontainebleau.