Texte réponse.... QUI SIGNE ???

Lettre ouverte aux hommes politiques, aux journalistes, aux citoyens de France...

Suite aux formules attentatoires dont la Corse et ses habitants ont été les cibles, nous, corses de naissance, parfois d’adoption et toujours de cœur, souhaitons vous dire ceci.

Ceux qui signent cette lettre ne représentent qu’eux mêmes. Nous n’avons pas tous les mêmes idées sur l’avenir, nous sommes différents qu’il s’agisse de l’âge, du milieu ou des origines géographiques. Nous avons en commun le sentiment d’appartenir à une communauté en raison de nos origines ou de la passion que nous portons à cette terre…la Corse.

Après la polémique sur la soit disant "corsisation" des emplois liée au conflit à la SNCM, les réactions d'exaspération se multiplient en Corse où l'on juge certains politiques et éditorialistes bien prompts à manier des clichés "anti-corses". Un vent mauvais s’est levé depuis quelques jours où l’image que certains veulent donner de nous est simplificatrice, fausse et mise au service d’intérêts partisans. Nous ne nions pas la réalité, ni les problèmes, ils existent, mais leur traitement est tellement disproportionné que la vérité et la justice ne s'en relèvent pas.

Certains journalistes de la presse écrite et de l’audiovisuel, certains hommes politiques parfois membres du gouvernement écrivent ou prononcent des propos outranciers taxant de racisme voire de nazisme l’ensemble de la population corse. Il y a du racisme en corse, il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas le reconnaitre, mais il y en partout en France. Pourquoi sommes-nous stigmatisés ? Pourquoi sommes-nous le défouloir de tous les malaises français, nous avons déja l'habitude d'être le laboratoire de la République, voila que nous sommes maintenant l'exutoire des ses angoisses et de ses fantasmes.

Tout ce qui est de l'ordre de la revendication régionale ou catégorielle, normale ailleurs, devient suspecte dès qu'il s'agit de la Corse car, dans l'esprit de certains, tous les corses sont des séparatistes aux motifs peu avouables. Déja, ce constat visant à assimiler tous les insulaires aux indépendantistes est faux. Mais, encore plus grave, tous ceux qui sont de tendance nationaliste ne sont pas pour autant des voyous ou des mafieux. C'est un double amalgame, doublement mensonger. Comme si rien de bien ne pouvait venir d'eux. Pourtant de nombreuses avancées profitables à toute la Corse, et même au delà, sont à mettre à leur crédit.

Avant de faire des déclarations à l'emporte-pièce, il faut bien se renseigner sur la situation. Mais il faut aussi blâmer ceux qui en Corse font le lit du racisme. Les communautés qui devraient vivre en paix, en viennent à se haïr à force de ne pas se connaître ou pire encore à force d’entendre des discours réducteurs. Il ne s’agit pas d’œcuménisme ! Libre à chacun d’avoir son opinion sur l’ensemble des problèmes politiques ou économiques en débat. Mais, les corses ont droit comme les autres, à un traitement qui ne soit pas basé sur la caricature et les images faciles. Pourquoi est-il si facile de présenter des tableaux à charges sur les évènements relatifs à la Corse ? Pour notre île, point besoin de gant de velours, personne n'a peur du ridicule ni de l'excessif. Dès qu'il s'agit de la Corse, on tombe dans le passionnel et l'irrationnel.

Nous condamnons le racisme d’où qu’il vienne et rejetons avec dégoût ceux qui prétendent au nom de notre terre, s’attaquer en raison de leurs origines à des hommes et femmes vivant sur cette île. En retour, cette condamnation sans équivoque, nous autorise à dire tout le mépris que nous inspire les déclarations de tel ou tel homme politique qui sans avoir peur de l’amalgame facile, nous renvoie dans le camp des vichystes.

Un ministre, un journaliste, a le droit sacré d’exprimer son opinion mais sa responsabilité est de présenter un tableau objectif de la situation qu’il évoque. C’est une responsabilité éthique car il s’adresse à un peuple qui est souvent ignorant de la situation qu’on lui présente. La manipulation est alors aisée mais les conséquences de ce jeu politicien sont redoutables. La Corse est un enjeu d'opinion pour les responsables politiques nationaux et certaines interventions sommaires et hâtives relèvent d'une volonté de paraître au plan national. Quitte à dire n'importe quoi sur notre dos et à nos frais.

Beaucoup de corses travaillent et vivent sur le continent, et se trouvent salis à chaque fois qu’un journaliste choisi ce sujet facile. La caricature est confortable, le discrédit et l'amalgame plus simple. Point besoin d'investigation, quant à la déontologie, inutile de s'embarasser. Et compte tenu de l’empreinte qui est déjà tracée, du sillon laissé par les années, on a moins de mal à écrire. La Corse n’est pas celle que vous croyez, et n’est donc pas celle que vous diffusez.

En Corse on ne vient pas chercher de l'information, on vient chercher une image que l'on s'est faite au préalable. Personne ne s'interresse à la vérité, tout le monde veut, filmer, écrire, ce qu'il a pensé trouver déja avant d'y mettre seulement un pied. Celui qui vient chercher des caricatures, en trouve, fatalement. Cette volonté affichée, par des articles ou reportages orientés, citant des chiffres fantaisistes, employant des raccourcis blessant et globalisant, paraît destinée à créer une image dévalorisante de la société Corse dans son ensemble, en la culpabilisant du simple fait d'être corse.

Vous devriez savoir que ce n'est pas sur la base d'une humiliation que les réconciliations se font. La conséquence de cette hystérie journalistique est qu'elle creuse un peu plus le fossé entre les communauté, jette de l'huile sur le feu, alors que partout ailleurs on aurait cherché à rassembler, on aurait cherché à apaiser, mis en première ligne ceux qui tendent la main.
Comme si par sadisme on voulait un peu plus dresser les gens entre eux, corses d’origine contre immigrés, sachant que ce n'est pas de Paris d'où l'on allume la mèche que les conséquences se feront sentir.

Un vieux proverbe dit dans l’île qu’on n’arrête pas les pierres lancées et les paroles prononcées. Puisse ces paroles inspirer ceux qui ont perdu le sens commun. Faites nous mentir, montrez nous que vous savez être objectifs en publiant notre manifeste, car si nous l'avons fait c'est que nous pensons qu'il y a encore un espoir.

Certains parmi ceux qui ont rédigé ce manifeste ne partagent pas exactement les mêmes analyses ou sensibilités politiques…certains parmi nous sont nationalistes et d’autres pas.. certains parmi nous vivent en Corse et d’autres sur le continent... Peu importe ! l’idée que nous nous faisons de la Corse transcende ces différences. Ce qui est dit de nous, ne nous ressemble pas.

tu as déjà mes nom et prénom, mon email et ma signature.
et mon accord pour la signature.
Au delà du texte, je tiens à te dire que je signe avant tout parce que j'ai de l'affection pour toi sans te connaître et que je te remercie à ma manière pour le travail accompli et l'esprit "paesanu" dont tu as toujours fait preuve.
Pour le reste, en effet "parolla e petra lampata un si ripiglianu piu". Strade soie, strada meia!

j'ai essayé de t'envoyer un email mais ça ne marche pas.
de toute façon tu connais mes coordonnées, et tu as mon accord.

Donne ton mail perso que je t'envoie tout.
Après lecture, si on prend le terme "séparatistes aux motifs peu avouables" comme une figure de style de type ironique, rien ne s'oppose à ma signature.

j'ai envoyé mes coordonnées.

tu as mon accord également

Tu as dû recevoir mes coordonnées...

ceccudicorti a écrit:

tu as mon accord également

j'ai pas reçu tes coordonnées O ceccu !!!

Cosa voli? Nome? Indirizza? etc..?

nom, prénom, profession, lieu de résidence...

Je vais reprendre le texte ce soir à tête reposée, parce qu'il me semble qu'il y a certains passages où nous ne sommes pas clairs...notamment sur le conflit SNCM et le racisme....

Oui mais attention, on a signé le texte précédent sans les corrections.

ma non troppo a écrit:

Je vais reprendre le texte ce soir à tête reposée, parce qu'il me semble qu'il y a certains passages où nous ne sommes pas clairs...notamment sur le conflit SNCM et le racisme....

regarde aussi certaines erreurs de "style" comme lorsqu'on dit "vous devriez savoir..." à la fin, ce "vous" il s'adresse à qui ? c'est pas clair, c'est pas dans la ton du reste de la lettre où on reste plus géneraliste.

ghjattuvolpa a écrit:

Oui mais attention, on a signé le texte précédent sans les corrections.

je vais pas vous faire un enfant dans le dos si c'est ce que tu crois... il me semble qu'il y a certains passages où on mélange les choses et on est pas assez clairs.... je vous enverrai le texte à chacun pour savoir si c'est OK... (comme dirait Clavier).... le ton de la lettre restera le même et j'attendrai votre consentement pour l'envoyer...

D'ailleurs je compte l'envoyer par courrier au Monde en trois exemplaires
un à Jean-Marie Colombani (Président)
un à Edwy Plenel (Directeur de la publication)
un à Jean-Louis Andréani (correspondant régions)
Qu'en pensez vous ??

c'est bien

C'est bien pour les trois exemplaires.
As-tu reçu ma réponse?
En tout cas, bon boulot et beaucoups de courage.
FORZA BASTIA
Elio

ceccudicorti a écrit:
tu as mon accord également

j'ai pas reçu tes coordonnées O ceccu !!!
_________________
pamparinata, pamparinata
e lu mio corpu face pumpù !!!
cum'ell'hè longa sta nuttata
pamparinata ùn ne manghju ma'più !!!

je te les envoie à quelle adresse ?

macagnaman a écrit:

c'est bien

c'est bien, c'est goffu (c'est pas ça la pub??)

Voici enfin le texte...
il me manque toujours les coordonnées de Ceccu, le statut d'un certain mortini....
Je l'ai déjà envoyé par mail à certains d'entre vous... mais pour un plus large accès, je le mets sur le site...
Libre à vous de le diffusez autour de vous si le coeur vous en dit...
cloture des signatures Mardi soir....

Citation :

Lettre ouverte aux hommes politiques, aux journalistes, aux citoyens de France...

Suite aux formules attentatoires dont la Corse et ses habitants ont été les cibles, nous, corses de naissance, parfois d’adoption et toujours de cœur, souhaitons vous dire ceci.

Ceux qui signent cette lettre ne représentent qu’eux mêmes. Nous n’avons pas tous les mêmes idées sur l’avenir, nous sommes différents qu’il s’agisse de l’âge, du milieu ou des origines géographiques. Nous avons en commun le sentiment d’appartenir à une communauté en raison de nos origines ou de l’attachement que nous portons à cette terre…la Corse.

Suite à la polémique engendrée par le conflit à la SNCM, les réactions d'exaspération se multiplient en Corse où l'on juge certains politiques et éditorialistes bien prompts à vouloir confondre des revendications syndicales et les exactions racistes que connait la Corse. Un vent mauvais s’est levé depuis quelques jours où l’image que certains veulent donner de nous, souvent mise au service d’intérêts partisans, relève du cliché pur et simple. Nous ne nions pas la réalité, ni les problèmes, ils existent, mais leur traitement est tellement disproportionné que la vérité et la justice ne s'en relèvent pas.

Il y a du racisme en Corse, il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas le reconnaitre, mais il y en partout en France. Nous condamnons ce racisme, d’où qu’il vienne, et rejetons ceux qui prétendent, au nom de notre terre, s’attaquer en raison de leurs origines à des hommes et femmes vivant sur cette île. En retour, cette condamnation sans équivoque, nous autorise à dire tout le mépris que nous inspire les déclarations de tel ou tel homme politique qui sans avoir peur de l’amalgame facile, nous renvoie dans le camp des vichystes.

Un ministre, un journaliste, a le droit sacré d’exprimer son opinion mais sa responsabilité est de présenter un tableau objectif de la situation qu’il évoque. C’est une responsabilité éthique car il s’adresse à un peuple qui est souvent ignorant de la situation qu’on lui présente. La manipulation est alors aisée mais les conséquences de ce jeu politicien sont redoutables. Les communautés qui devraient vivre en paix, en viennent à se haïr à force de ne pas se connaître ou pire encore à force d’entendre des discours réducteurs.

La Corse est un enjeu d'opinion pour les responsables politiques nationaux et certaines interventions sommaires et hâtives relèvent d'une volonté de paraître au plan national. Quitte à dire n'importe quoi sur notre dos et à nos frais. Pourquoi sommes-nous stigmatisés ? Pourquoi sommes-nous le défouloir de tous les malaises français ? Nous avons déja l'habitude d'être le laboratoire de la République, voila que nous sommes maintenant l'exutoire des ses angoisses et de ses fantasmes.

Tout ce qui est de l'ordre de la revendication régionale ou catégorielle, normale ailleurs, devient suspecte dès qu'il s'agit de la Corse car, dans l'esprit de certains, tous les corses seraient des séparatistes aux motifs peu avouables. Déja, ce constat visant à assimiler tous les insulaires aux indépendantistes est faux. Mais, encore plus grave, tous ceux qui sont de tendance nationaliste ne sont pas pour autant des voyous ou des mafieux. C'est un double amalgame, doublement mensonger. Comme si rien de bien ne pouvait venir d'eux. Pourtant de nombreuses avancées profitables à toute la Corse, et même au delà, sont à mettre à leur crédit.

Il ne s’agit pas d’œcuménisme ! Libre à chacun d’avoir son opinion sur l’ensemble des problèmes politiques ou économiques en débat. Mais, les corses ont droit comme les autres, à un traitement qui ne soit pas basé sur la caricature et les images faciles. Pourquoi est-il si facile de présenter des tableaux à charges sur les évènements relatifs à la Corse ? Pour notre île, point besoin de gant de velours, personne n'a peur du ridicule ni de l'excessif. Dès qu'il s'agit de la Corse, on tombe dans le passionnel et l'irrationnel.

Beaucoup de corses travaillent et vivent sur le continent, et se trouvent salis à chaque fois qu’un journaliste choisi ce sujet facile. La caricature est confortable, le discrédit et l'amalgame plus simple. Point besoin d'investigation, quant à la déontologie, inutile de s'embarasser. Et compte tenu de l’empreinte qui est déjà tracée, du sillon laissé par les années, on a moins de mal à écrire. La Corse n’est pas celle que vous croyez, et n’est donc pas celle que vous diffusez.

En Corse on ne vient pas chercher de l'information, on vient chercher une image que l'on s'est faite au préalable. Personne ne s'interresse à la vérité, tout le monde veut, filmer, écrire, ce qu'il a pensé trouver, déja avant d'y mettre seulement un pied. Celui qui vient chercher des caricatures, en trouve, fatalement. Cette volonté affichée, par des articles ou reportages orientés, citant des chiffres fantaisistes, employant des raccourcis blessants et globalisants, paraît destinée à créer une image dévalorisante de la société corse dans son ensemble, en la culpabilisant du simple fait d'être corse.

Vous devriez savoir que ce n'est pas sur la base d'une humiliation que les réconciliations se font. La conséquence de cette hystérie journalistique est qu'elle creuse un peu plus le fossé entre les communauté, jette de l'huile sur le feu, alors que partout ailleurs on aurait cherché à rassembler, on aurait cherché à apaiser, mis en première ligne ceux qui tendent la main.
Comme si par sadisme on voulait un peu plus dresser les gens entre eux, corses d’origine contre immigrés, sachant que ce n'est pas de Paris d'où l'on allume la mèche que les conséquences se feront sentir.

Un vieux proverbe dit dans l’île qu’on n’arrête pas les pierres lancées et les paroles prononcées. Puisse ces paroles inspirer ceux qui ont perdu le sens commun. Faites nous mentir, montrez nous que vous savez être objectifs en publiant notre manifeste, car si nous l'avons fait c'est que nous pensons qu'il y a encore un espoir. Certains parmi ceux qui l’ont rédigé ne partagent pas forcément les mêmes analyses ou sensibilités politiques…certains parmi nous sont nationalistes et d’autres pas.. certains parmi nous vivent en Corse et d’autres sur le continent... Peu importe ! l’idée que nous nous faisons de la Corse transcende ces différences. Ce qui est dit de nous, ne nous ressemble pas.

je suis au bureau, je viens de prendre connaissance de ton mail à partir de la page d'accès Wanadoo.
Ne mets pas les professions, d'abord ça n'apporte rien et ensuite dans certains cas, une signature es qualités peut être interprétée comme manquement au devoir de réserve..
Nom, prénom et résidence c'est largement suffisant.

entièrement d'accord... c'est bien pour ça que je t'avais demandé ton avis... si tu vois ce que je veux dire

je vois!! ô combien.

c'est pas pour vous angoissez mais il circule maintenant un autre "manifeste", raciste bien sur, sur ces evènements, qui fustige aussi les médias, et qui se revendique, tenez vous bien, de la corse chrétienne et souveraine....

Ne craignez vous pas que la multiplication de "communiqués" ne rendent notre message confus ?

tu as vu ça où ?