A vous de juger

Affaire montée de toute pièce et bidonnée? ou
Affaire étouffée?

Citation :

Edition du 27 Octobre 2007

Entre Maroc et Corse, un vaste trafic de main-d'œuvre ?

Les révélations de Farid font sensation en cette fin 2004. Dans les bureaux de la police aux frontières, puis dans ceux de la PJ, ce jeune marocain, en situation irrégulière et domicilié à Nîmes, dénonce un vaste trafic de main-d'œuvre.
Une filière d'un genre inédit à vrai dire, dont Midi Libre se fait alors l'écho. Sous une couverture toute licite - les contrats de travail saisonnier délivrés par l'Office des migrations internationales (OMI) - voici une drôle de machine qui permettrait de fabriquer des clandestins par centaines. Une machine que les candidats marocains à l'OMI doivent graisser en versant quelques copieux bakchichs à des intermédiaires : ils rentrent ainsi en France mais n'en repartent pas, comme ils y sont pourtant tenus au terme de leur contrat.

Vu la portée des accusations, la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille est saisie. Car il s'agit de délivrer des commissions rogatoires internationales, vers le Maroc, à Casablanca précisément, où deux secrétaires de l'agence de l'OMI (l'ANAEM, depuis 2005), vénérable institution créée en 1945, sont soupçonnées d'avoir, contre dirham sonnant et trébuchant, joué complaisamment du tampon sur les précieux viatiques. Il s'agit encore (et surtout) de titiller une grande figure du nationalisme corse, l'exploitant agricole qui, assure Farid, l'a fait travailler à la récolte des clémentines dans des conditions déplorables, avant de le chasser, une carabine à la main...
Le jeune Marocain met en cause plus clairement le chef d'équipe du domaine, Ahmed, un Marocain de 35 ans, qui recrute les contrats OMI au Maroc. Chacun des bénéficiaires devant, tout comme Farid, lui verser de 6 000 à 10 000 euros pour ses bons offices. Toujours dans le registre des intermédiaires avides, Farid dénonce même son propre cousin, Mimoun, la cinquantaine, ouvrier agricole chez un autre exploitant corse et qui, entendu par les enquêteurs, compromettra Ahmed. Farid assure enfin et carrément que recruteurs et exploitants corses se partagent les produits du trafic.

Hier matin, Ahmed et Mimoun se sont retrouvés à la barre du tribunal correctionnel de Marseille, pour aide au séjour irrégulier d'étranger en bande organisée et corruption active. Ainsi que l'une des deux secrétaires de l'OMI mise en cause ; la seconde faisant l'objet d'un mandat d'arrêt.
Mais d'exploitants corses point, nationaliste ou pas. Et Farid est toujours le seul plaignant, bien seul en partie civile, et quand bien même son avocat, Me Lantelme, dénonce « un authentique business sur le dos de la misère » et suppute qu'en Corse « y en a qui ont tremblé sur ce dossier ». Car voilà, selon l'aveu même du procureur, ce fameux dossier « n'a pas tenu ses promesses ». Lui, le magistrat, qui avait été « appâté » par la perspective d'accrocher un nationaliste de la mouvance agricole, « qui fait des clémentines à ses heures perdues », ne peut-il qu'ironiser, se retrouve sans « vérité évidente ». Fautes de preuves, confronté aux « difficultés » d'enquêter au Maroc et en Corse. Lui reste alors les mouvements bancaires sur les comptes d'Ahmed, voire les nombreux échanges téléphoniques entre ce dernier et les secrétaires, mais surtout les statistiques surprenantes de l'OMI en Corse : en 2004, sur 865 Marocains ayant bénéficiés de contrats OMI, seul 372 ont enregistré leur retour au Maroc ! Le procureur requiert la relaxe de la secrétaire présente, mais 12 mois avec sursis contre l'absente ; trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et 15 000 euros d'amende contre Ahmed et Mimoun.

Les avocats de la défense plaident la relaxe. « La montagne a accouché d'une souris », dit le Nîmois Pierry Fumanal. Le jugement sera rendu le 2 novembre.

Je croyais que tu allais nous parler de l'émission d'Arlette Sarkozy !

Grande figure du nationalisme qui fait de la clémentine???? Sincèrement je ne vois pas.

Mais si!! Clémentine c'est Larié.

Des types hautains, ces vendeurs de clémentine