Coupe du monde de Rugby

Novès dans Le Monde, extraits :

leMonde.fr a écrit:

"Sur un match, l'équipe de France peut battre les All Blacks"
LEMONDE.FR | 06.09.07 | 14h30 • Mis à jour le 06.09.07 | 15h35

On vante à tour de bras les qualités du XV de France. Quelle est, selon vous, la plus grande faiblesse du groupe ?
Guy Novès : Ce serait de penser que la compétition est gagnée avant de la jouer, d'être trop en confiance notamment par rapport à cette superbe préparation et par rapport aux trois matches réalisés contre les Anglais et les Gallois. On a la sensation que l'équipe de France maîtrise totalement son sujet. Et c'est vrai que trop de confiance peut engendrer une faiblesse dans la vigilance à l'approche de cette compétition et un relâchement qui peut être préjudiciable.

Quelles équipes vous semblent mieux armées pour l'emporter le 20 octobre ? L'hémisphère Sud va-t-il encore l'emporter ?
Guy Novès : Il n'y a pas de surprise dans l'équipe favorite. Les All Blacks sont les grands favoris, on le sait. Je pense qu'aujourd'hui l'équipe de France se positionne légèrement derrière les Blacks, compte tenu de plusieurs aspects : d'une part parce que l'équipe de France s'est préparée comme jamais, elle est pratiquement au point et capable, de par ses qualités, de remettre en question l'équipe néo-zélandaise, déjà par rapport à sa préparation physique et technique,mais aussi grâce au fait de jouer cette compétition en France, ce qui est un atout énorme. Ensuite, parmi les équipes qui peuvent prétendre jouer le titre, il y a l'Australie évidemment et l'Afrique du Sud, qui sont les nations de l'hémisphère Sud qui dominent, avec la Nouvelle-Zélande. Et en Europe, des équipes comme l'Irlande peuvent créer la surprise, ce pays peut avoir son mot à dire dans cette compétition. L'Argentine reste un outsider certain. Je vois les autres nations nettement en dessous.

Que pensez-vous de la médiatisation de Chabal et de sa place en deuxième ligne, alors qu'il est en plus un troisième ligne centre ?
Guy Novès : Je trouve que c'est excessif et inapproprié. En ce qui concerne sa capacité à jouer en seconde ligne, je pense que ce n'est pas inintelligent. Aujourd'hui, un troisième ligne, s'il en a les capacités physiques, joue dans le même registre qu'un seconde ligne, et vice versa.

Le choix de la charnière est-il décisif pour le style de jeu d'une équipe (défense haute, attaque ballon porté, jeu au pied...) ?
Guy Novès : Chaque poste est très important dans une équipe. Mais juste un petit rappel : l'Angleterre a été championne du monde avec Wilkinson qui a été starisé ensuite, l'Australie a été championne du monde avec Larkham et Gregan qui ont été des éléments moteurs de cette équipe. On voit donc l'aspect déterminant de ces joueurs dans l'équipe. Voyez l'importance de Carter et Keller dans l'équipe néo-zélandaise. Peu d'équipes réussissent quand leur charnière n'est pas à son meilleur niveau.

Si vous deviez composer une "dream team" mondiale, quels seraient vos joueurs ?
Guy Novès : Je mettrais le pilier droit de l'équipe néo-zélandaise, Ibanez au talonnage, en seconde ligne Matfield avec Pelous, la 3e ligne néo-zélandaise en totalité, à la mêlée Elissalde avec Carter, au centre Jauzion avec Darcy qui est un centre irlandais, à l'arrière, l'arrière de l'équipe d'Australie, Latham, et aux ailes, les deux ailiers néo-zélandais, Rokococo et Sirivatu.

Si les Francais atteignent la finale et jouent les Blacks, ont-ils les moyens de battre une équipe qui leur a infligé deux lourdes défaites en novembre sur sol adverse ?
Guy Novès : Si l'équipe de France a fait un bon tournoi et arrive en confiance en finale, je pense qu'elle a effectivement la capacité, sur un match, de battre les Blacks. L'équipe sera portée par son public, on sait que les Néo-Zélandais cette année ont perdu contre les Australiens pendant le Tri-Nations. Sur un match, on peut penser que les Blacks ne sont pas imbattables. Je pense qu'il y a un réel espoir.

Le "French flair" peut-il encore faire gagner les Bleus face à des équipes de plus en plus physiques, alors que la défense devient si essentielle dans le jeu français ?
Guy Novès : L'obligation d'être performant en défense est capital dans le rugby moderne. Obligation d'exceller en défense. Ce sont les meilleurs ballons à jouer aujourd'hui, parce que l'organisation défensive a vraiment évolué depuis ces quinze dernières années. Mais ce qu'on appelle le "French flair", la capacité à jouer sur toutes les zones de terrain, est aujourd'hui de nouveau à l'ordre du jour. On voit que les joueurs français ont plus de liberté, notamment dans la relance, puisqu'on voit des joueurs, notamment les ailiers et l'arrière, qui ont l'autorisation de jouer depuis leurs 22 mètres. Donc je pense que le "French flair" est encore à l'ordre du jour.

Si vous aviez la possibilité de devenir l'entraîneur de l'équipe de France, quels seraient vos axes de travail ?
Guy Novès : C'est très complexe. Lorsqu'on prend une équipe nouvelle, que ce soit l'équipe de France ou une équipe de club, on doit d'abord faire un diagnostic au niveau des points négatifs et des points positifs de l'équipe. Evidemment, on cherche à faire évoluer positivement l'équipe, quelle qu'elle soit. Que ce soit au travers des formes de travail, évidemment, ou au travers des hommes qui composent l'équipe. Donc, souvent, on se repose sur une ossature déjà en place, et ensuite on essaie de faire évoluer petit à petit l'équipe et le groupe en fonction de ses propres idées. Il n'y qu'à voir aujourd'hui : le groupe France aujourd'hui est composé de 30 joueurs. Dix joueurs jouent à Toulouse. J'ai entendu Jo Maso un jour répondre à un journaliste, qui lui demandait pouquoi avoir pris tant de Toulousains ; il a répondu : parce que le Stade toulousain joue un rugby de mouvement avec un soutien permanent, en se faisant énormément de passes. C'est ce rugby-là que nous voulons jouer en équipe de France. Je pense donc que si un jour j'entraînais l'équipe de France, je resterais fidèle aux options de jeu que j'entretiens à Toulouse depuis quatorze ans.

En fait, au niveau poids, face à certaines nations, on est un brin light...
Ya 2 pilars de 135kg chez les Samoans...
Bon il reste à voir la mobilité aussi, mais quand même, ça calme...

Ahhhhhhhh la bonne époque ou on avait olivier merle, l'homme et demi, en deuxième ligne, 2m15 pour 135 kilos.

les black ont le haka pour impressionner nous avec notre johnny on a le ahqueeee

sevy a écrit:

les black ont le haka pour impressionner nous avec notre johnny on a le ahqueeee

quoi les Belges jouent la coupe du monde

absolut bastia a écrit:

sevy a écrit:

les black ont le haka pour impressionner nous avec notre johnny on a le ahqueeee

quoi les Belges jouent la coupe du monde

La Wallonie c'est quand même très semblable à la france, sinon identique.

Et si ça continue comme ça en Belgique, ça va même finir par être la France

ghjattuvolpa a écrit:

Et si ça continue comme ça en Belgique, ça va même finir par être la France

Ezate, à ce rythme là la partition semble inéluctable, avec sûrement un statut particulier pour Bruxelles et la rattachement de la Wallonie à la France.

Mon grand père était flamand, c'est un peu sa revanche : il a été obligé d'émigrer pour cultiver du lin

ghjattuvolpa a écrit:

Mon grand père était flamand, c'est un peu sa revanche : il a été obligé d'émigrer pour cultiver du lin

Pourquoi ? sa culture était interdite en Belgique ?

belle analyse de l'ancien joueur

Citation :

Laurent Bénézech, analyse les causes de la défaite du XV de France face à l'Argentine (12-17).


«Comment expliquer cette défaite française, aussi surprenante que cinglante ?

Je veux revenir sur l'approche du match côté français. Il y a eu une énorme erreur de gestion de la pression pendant les douze heures qui ont précédé la rencontre. On voulait du côté du staff que les joueurs soient émotionnellement au top au coup d'envoi et au contraire, ils se sont retrouvés complètement vidés. Le problème est que l'encadrement a voulu en rajouter et a fait lire au groupe la lettre de Guy Moquet, ce qui a créé un surplus d'émotion. Les joueurs avaient les larmes aux yeux. Le match était quasiment cinq heures après. Il y a eu aussi la remise des maillots aux huit joueurs qui étaient dans les tribunes, cette cassure, donc, dans le groupe des trente, deuxième pic émotionnel. Et ce qui devait arriver est arrivé : les joueurs étaient vidés au moment du match. Ils ont joué le match dans leur tête plusieurs fois et ils ont eu en fait les jambes en coton au mauvais moment. Ils n'ont pas pu mettre la main sur le ballon pendant les vingt premières minutes. Certains joueurs pensaient à ce match depuis quatre ans. Et tout a été anéanti par cette montée en pression ratée. Le staff a complètement loupé cette entrée en matière.


Alors, comment les Bleus peuvent retrouver leur jeu et leur allant ?

C'était le premier match de la compétition. C'est toujours très difficile à gérer. Bon, maintenant, la grosse connerie a été faite, et ce sera plus facile de repartir du bon pied. Par contre au niveau du jeu, on a choisi pour ce match contre l'Argentine une tactique de re-conquête avec des plaqueurs comme Betsen et Martin et pas une conquête directe en touche par exemple, en alignant Bonnaire et Harinordoquy. Les Argentins ont su, eux, aller chercher les points en jouant quand il fallait dans notre camp. Donc, tout reste possible. Nous sommes une grande nation de rugby et il faut l'assumer, au niveau du jeu. Et ne pas laisser à l'adversaire la possibilité de développer son jeu. C'est quand même quand on a le ballon que l'on a le plus de chances de gagner.


Tout va se jouer contre l'Irlande ou presque (puisque il y aura Irlande-Argentine en dernier match). Comment faire pour ne pas laisser passer sa chance ?

Il faut parler de stratégie maintenant. On choisira les hommes ensuite. Il y a eu une faillite collective contre les Argentins. On ne va pas tout casser contre l'Irlande, ce serait une erreur énorme. Et bâtir l:'équipe la mieux adaptée à cette stratégie. Il va quand même y avoir des possibilités de se tester face à la Namibie et bien sûr à certains joueurs de se montrer avant le grand choc de l'Irlande.»


Propos recueillis par Philippe VERNEAUX

allez Blacks vs Italie avant Australie vs Japon.

Les Blacks feraient bien de se méfier des Italiens, car Berbizier n'est pas né de la dernière pluie

en effet vont-ils en prendre 80 ou 100?

31-0 au bout d'un quart d'heure quoi

Swedish Tenimi a écrit:

en effet vont-ils en prendre 80 ou 100?

31-0 au bout d'un quart d'heure quoi

38-0 25 minutes de fou, impressionnant le physique des blacks, c'est une boucherie

C'est même pas intéressant.

une interception italienne, ça relance un brin la partie!!

Swedish Tenimi a écrit:

une interception italienne, ça relance un brin la partie!!

43-7 mi-temps

on se régale

Popopopopo... pauvres italiens.
Il faudrait faire quelque chose pour le Portugal, ils vont les atomiser.
PS: le coup de la lettre de Guy Moquet dans les vestiaires c'est digne d'un champion de la galaxie de la connerie déplacée.

C'est n'importe quoi, la différence de niveau entre les 5/6 meilleurs équipes et les autres est trop importante, c'est même pas marrant, tout cela parceque le rugby veut imiter le foot en faisant sa "coupe du monde", ils auraient pû innover et trouver une autre formule....

Daniel Herrero sur F3 qui dit que "les types de la Namibie ils sont aller les chercher dans la rue" un match palpitant en perspective.

Pour l'anecdote le match All Black / Italie n'était même pas retransmis par les chaines Italiennes, je parle même pas des autres pays latins, des pays de l'est, d'Europe du Nord, de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique du nord et du sud.......... en fait quasiment toute la planète s'en fout du Rugby, c'est un peu dommage parce que c'est un sport noble, mais c'est la réalité.

Toute la planète ? C'était pas le cas de Charles Villeneuve qui, en interviewant Sarko parlait hier soir d'événement planétaire !

Sinon, juste une remarque, pour le foot, c'était peut être la même chose il y a 100 ans...

l'idée c'est de faire progresser les petites nations au contact des meilleures équipes.
OK dans l'esprit mais dans les faits, il y a le risque d'écoeurement aussi (PS: je ne parle pas pour l'Italie ou la non-retransmission relève de la mono-culture football car c'est une nation de rugby aussi)
Ensuite, il y a le risque physique. Remember le joueur de Cote d'Ivoire, tétaplégique après un match. Certaines équipes sont vraiment très en dessous de ce point de vue là. Les japonais qui ne sont pas des débutants ont été laminés par les aussies. Je crains le pire pour les portugais.
Alors, resserrer la CDM aux grandes équipes?
Franchement je n'ai pas d'avis. J'imagine que la Georgie, le Portugal et la Namibie sont contents d'être là.

Pierfran a écrit:

Sinon, juste une remarque, pour le foot, c'était peut être la même chose il y a 100 ans...

Evidemment, sauf que la première coupe du monde date des années 30, en fait la "coupe du monde" de rugby m'apparait totalement calqué sur le mondial de foot dans un unique but celui de faire du fric, sinon il aurait été plus logique de faire une compétition innovante et plus adaptée au nombre restreint de nations pratiquant ce sport.

Je pense que le rugby ne peut pas se satisfaire d'une compétition avec moins d'équipes.
A mon avis, l'objectif principal du rugby aujourd'hui est de se mondialiser, pas de rester pratiqué à haut niveau par huit nations. D'où l'intéret de susciter des vocations en Namibie, au Portugal...

Speranza a écrit:

Pierfran a écrit:

Sinon, juste une remarque, pour le foot, c'était peut être la même chose il y a 100 ans...

Evidemment, sauf que la première coupe du monde date des années 30, en fait la "coupe du monde" de rugby m'apparait totalement calqué sur le mondial de foot dans un unique but celui de faire du fric, sinon il aurait été plus logique de faire une compétition innovante et plus adaptée au nombre restreint de nations pratiquant ce sport.

Sur cet aspect, je suis d'accord avec toi ! Il suffit de regarder les pubs du moment... et re

En tout cas ce matin à Marignane, il y avait un paquet d'Anglais venu supporter les ALL Black. Sans être un évènement planétaire il y a un certain attrait pour le Rugby.

Multiplier ce type de grand évènement sportif hypermédiatisé c'est aussi prendre le risque de lasser le public.