Chjachjaratoghju di Bastia
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 ça se passe en Europe

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absolut bastia
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MessageSujet: ça se passe en Europe   ça se passe en Europe EmptyDim 1 Juil - 8:53

Citation :
La vie en miettes d'une journaliste bulgare

C'est une jeune femme qui a peur. Son prénom sera d'emprunt, le lieu où elle habite restera flou : disons Katerina rencontrée quelque part dans la région. Ce sera tout pour l'état civil. Car Katerina, de nationalité bulgare, se sent perpétuellement menacée.
Et les autorités françaises ont pris ces menaces suffisamment au sérieux pour lui accorder le statut de réfugié politique. Un cas rarissime, unique peut- être, pour une ressortissante d'un pays membre de l'Union Européenne.

Le destin de Katerina est circonscrit par ces deux mots : Bulgare et journaliste. Une conjonction devenue explosive. Car si l'attention se focalise sur l'ex-grand frère russe, ses dérives mafieuses, ses journalistes assassinées dans des couloirs d'immeubles, sa mainmise étatique sur les médias, la Bulgarie, sortie de l'ère communiste au même moment, n'a rien à apprendre dans ce registre. Katerina en sait quelque chose elle qui, dit-elle, a fait son métier de façon à peu près normale pendant cinq ans, ceux qui ont suivi la chute du régime.

Et puis, comme en Russie, les anciens apparatchiks communistes ont raflé les entreprises pour le dollar symbolique, de puissants réseaux se sont mis en place et les réseaux sont devenus organisations mafieuses. Rédactrice en chef d'un célèbre magazine de Sofia - là aussi le nom restera confidentiel - Katerina a commencé à dénoncer ces dérives. Elle allait vite apprendre que ce n'était pas sans risque. En 2000, première alerte : une voiture s'arrête à sa hauteur dans une rue de Sofia. Le passager, un plan sur les genoux, lui demande de lui indiquer une rue. Katerina avance le bras : l'homme lui brise le poignet à deux reprises.

Voilà de la part des réseaux liés à la prostitution qu'elle dénonçait. Il en faut plus pour la décourager : nouveaux articles et nouvelles représailles, un tabassage, en pleine rue, signé d'un patron de maison close. Ce n'est que le début. Katerina continue à dénoncer les trafics en tous genres, de la drogue aux contrefaçons. Cette obstination lui vaudrade trouver son appartement saccagé et incendié. Elle lui vaudra surtout, début 2006, un enlèvement en plein Sofia et un nouveau tabassage en règle mené par cinq hommes dans un chemin désert à cinq kilomètres de la capitale. Par -20°, le visage ensanglanté, Katerina devra revenir à pied.

Et cette fois, c'en est trop : la police, gangrenée par la corruption affirme-t-elle, n'est d'aucun secours, la justice ne vaut pas mieux, ses amis du journal ont peur et lui ferment leur porte. Il ne reste donc qu'une solution : la fuite. Faute d'argent, ce sera en bus qu'elle traversera la Hongrie et l'Allemagne pour atterrir, sans le sou, sans connaître un mot de français, à Paris. La chance de Katerina, devenue SDF, est d'avoir croisé la route de Reporters sans Frontières. L'organisation de soutien à la liberté de la presse a minutieusement recoupé ses dires et l'a hébergée six mois dans sa Maison des Journalistes à Paris.

Les autorités françaises ont jugé que le statut de réfugié politique lui était dû.

Et depuis, grâce à quelques bénévoles, grâce au Secours catholique, la jeune femme vit dans le Midi. Elle y cherche un travail, « femme de ménage, ouvrier agricole, n'importe quoi » jusqu'ici en vain.

Et elle essaye de conjurer sa peur : en trois ans, 180 personnes ont été assassinées par les mafias bulgares. Le dernier meurtre a eu lieu aux Caraïbes où la victime croyait avoir trouvé un refuge...
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