Bébés congelés: reprise des fouilles dans la maison où un nouveau-né aurait été tué
VILLENEUVE-LA-COMTESSE (AFP) - La police a repris ses recherches vendredi peu après 09H00 à Villeneuve-la-Comtesse (Charente-Maritime) dans la propriété où Véronique Courjault, accusée de trois infanticides, aurait accouché et tué un nouveau-né en 1999.
Entamées la veille, les fouilles, qui s'effectuent en présence de la juge d'instruction chargée de l'affaire Marie-Dominique Boulard-Paolini et du procureur de la République de Tours Philippe Varin, ont pour objet de "vérifier les dires de Mme Courjault", selon les mots de M. Varin jeudi.
En plus des chiens, les enquêteurs, qui ont barré les voies d'accès à la maison, disposent également d'une pelleteuse.
"Je n'ai rien à dire pour l'instant", a indiqué à son arrivée sur les lieux le procureur de la République, ajoutant qu'il ferait une déclaration si un élément nouveau était mis au jour.
Les enquêteurs recherchent un éventuel quatrième bébé ou le cadavre du premier qui n'aurait peut-être pas été brûlé, selon une source proche du dossier. Selon les résultats, des recherches pourraient avoir lieu dans le Cher, où le couple a habité.
Le 17 octobre, les enquêteurs s'étaient rendus une première fois dans cette vieille maison charentaise, entourée d'un haut mur d'enceinte et d'un grand jardin. Ils avaient effectué des prélèvements dans la baignoire et des prélèvements de suie dans la cheminée.
Mme Courjault, 38 ans, a été mise en examen le 12 octobre et incarcérée depuis cette date pour un triple infanticide, après avoir avoué avoir étranglé deux bébés nés clandestinement en 2002 et 2003 dans la capitale sud-coréenne.
Elle a également avoué avoir, durant l'été 1999 à Villeneuve-la-Comtesse, accouché une première fois en secret d'un nouveau-né qu'elle avait étranglé puis brûlé dans la cheminée de la maison que le couple occupait alors.
Son mari Jean-Louis, 40 ans, qui avait découvert les corps des deux bébés dans un bac du congélateur familial, a été mis en examen pour "complicité d'assassinat" et laissé en liberté.