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 Analyse SNCM / Modèle social

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MessageSujet: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 7:51

Citation :

SNCM : un mal français

Par Alain DUHAMEL

Mercredi 05 octobre 2005

Libération

La question du modèle social français va dominer les dix-huit mois qui nous séparent de l'élection présidentielle. Les uns entendent le défendre bec et ongles sous sa forme actuelle, directement issue de la Libération et de la construction de l'Etat-providence. D'autres veulent le faire évoluer et l'adapter à une société qui s'est métamorphosée en soixante ans. D'autres encore rêvent de s'en débarrasser purement et simplement pour mieux intégrer la France à l'économie de marché et lui permettre de faire face plus efficacement à la mondialisation. Tous feraient bien de suivre de très près le conflit de la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée). Ils y trouveront en effet la quintessence de toutes les dérives, de tous les blocages et de tous les archaïsmes qui affligent le modèle social français : absence de dialogue social digne de ce nom, brutalité et maladresse du gouvernement, conservatisme et contradiction des syndicats, obsolescence pathétique du jacobinisme d'Etat.

Dominique de Villepin avait voulu, en devenant Premier ministre, ressusciter le gaullisme social et apparaître en homme de dialogue et de concertation. L'affaire de la SNCM lui inflige un démenti terrible. Rarement gouvernement a choisi pire moment, pire terrain et pire méthode pour tenter de résoudre un problème épineux profondément enraciné. Il a rendu public un plan de privatisation à 100 % de la SNCM avant de se raviser et d'offrir, quelques jours plus tard, une version plus subtile mais pas encore convaincante avec laquelle l'Etat conserverait 25 % du capital, les salariés en recevant 5 %, alors que la minorité de blocage se situe à 33 %. Le résultat instantané de son faux pas initial a été de jeter les syndicats dans une opposition frontale et farouche. Il faut reconnaître que tenter une telle manoeuvre à une semaine de la journée d'action et de mobilisation syndicale du 4 octobre, ce n'est pas de la hardiesse, ce n'est même pas de la témérité, cela relève carrément du masochisme : autant jeter des braises sur un terreau particulièrement inflammable. La privatisation intégrale constitue le cauchemar même des syndicats de la SNCM. La proximité immédiate de la journée d'action transformait ce conflit en une mèche irrépressible. L'absence totale de précaution préalable ­ ni les élus régionaux directement concernés, ni les responsables syndicaux les plus expérimentés n'avaient été informés ­ a fait le reste. Le gouvernement a pu faire ensuite précipitamment machine arrière, le mal était fait, le durcissement inévitable. Le gouvernement de Dominique de Villepin a voulu passer en force alors qu'il se trouvait en position de faiblesse. Il a donc lourdement trébuché.

Les syndicats, puissants à la SNCM, ont réagi violemment, se mettant aussitôt en grève, immobilisant tous les navires de la SNCM, abandonnant des jours et des nuits entières sur les quais de Marseille par milliers des malheureux passagers pour l'Algérie sans ressources, bloquant les ports de Marseille et de Corse, empêchant les touristes présents sur l'île de Beauté de regagner le continent. Le Syndicat des travailleurs corses a même détourné le Pascal-Paoli et a tenté de lui faire obstruer le port de Bastia. Tout cela aurait pu tourner au drame, d'autant plus qu'après l'«exploit» d'Alain Mosconi, leader charismatique du Syndicat des travailleurs corses, un accès de fièvre nationaliste a saisi une fraction des Corses et qu'il s'est trouvé un sicaire pour tirer une roquette sur la préfecture d'Ajaccio, manquant de peu de faire des morts. On a connu gouvernement mieux inspiré, on a connu aussi syndicats plus cohérents et plus responsables que le STC lançant des slogans nationalistes mais exigeant que l'Etat français demeure propriétaire de la SNCM, en appelant à la manne du service public tout en multipliant depuis des années des grèves impromptues et des conflits à répétition, revendiquant le retour du Pascal-Paoli au peuple corse tout en exigeant du peuple français qu'il paie les déficits rubis sur l'ongle. L'aveuglement du gouvernement et l'aventurisme du STC ont offert le spectacle d'un contre-modèle parfaitement symétrique.

Tant d'incompréhensions et de maladresses accumulées ne s'expliquent que par la mise en oeuvre d'une culture jacobine aussi dépassée que nuisible. Le symbole a d'ailleurs été de faire annoncer le plan de privatisation par le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, cependant que son collègue d'Ajaccio était directement visé par le lance-roquettes, comme si un conflit social ardu, passionnel et théâtral devait être réglé par des préfets comme au XIXe siècle. La France conserve des réflexes étonnamment antiques. Au-delà de cette dialectique dangereuse autorité-transgression, il est surtout évident que la SNCM n'a cessé d'être lourdement handicapée par une gestion publique et par une contestation syndicale permanente dont les effets se sont enchevêtrés. L'Etat ne sait pas gérer des entreprises en situation de concurrence sauvage, comme c'est le cas du transport maritime. Pénalisée par un statut des marins qui constitue une bénédiction pour les armements privés sous pavillon étranger, entravée par des contraintes de service public vétilleuses, affaiblie par des successions de dirigeants n'ayant pas les mains libres et ne faisant pas toujours les meilleurs choix (achat de certains bateaux inadaptés), la SNCM a dû lutter de surcroît contre une image sinistrée par les conflits sociaux. L'Etat ne sait ni piloter cette situation, ni s'en dégager. Les syndicats l'enlisent. Le modèle social français ressemble en l'occurrence à une machine à remonter le temps.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 7:56

Voila vers quoi on semble s'acheminer:
Citation :
SNCM: création d'une SEM serait à l'étude pour éviter dépôt bilan (presse)

PARIS, 7 oct 2005 (AFP) -

Un schéma alternatif serait à l'étude pour l'avenir de la SNCM, consistant à créer un société d'économie mixte dont l'Etat détiendrait 51% et qui elle-même détiendrait 51% de la compagnie maritime publique, selon des informations publiées vendredi par les Echos.
"L'avenir de la compagnie pourrait se jouer sur un autre schéma qui consisterait à créer une société d'économie mixte (SEM) dans laquelle l'Etat détiendrait 51%, le solde étant détenu par un opérateur privé qui pourrait être Stef-TFE", société de transport et de logistique, indiquent les Echos sans citer de source.
"Cette SEM prendrait 51% du capital de la SNCM, au côté des actionnaires annoncés dans le précédent plan", précise la quotidien économique.
Le Premier ministre Dominique de Villepin avait assuré jeudi soir qu'il n'y aurait pas "d'autre option" pour la SNCM que le plan de cession présenté la veille.
Au terme de ce plan, refusé par les syndicats, l'Etat conserverait 25% du capital, la part des salariés serait portée à 9% et le fonds d'investissement Butler capital Partners obtiendrait 38% tandis que Connex (Veolia) en aurait 28%.
Une réunion entre la direction de la SNCM et les repreneurs potentiels de la compagnie publique, le fonds d'investissement Butler Capital Partners et la société de transport Connex, doit avoir lieu vendredi matin à la préfecture de Marseille.



Dernière édition par le Ven 7 Oct - 8:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 7:57

Et pourtant :

Citation :
Villepin ne voit "pas d'autre option possible" pour la SNCM

jeu. oct. 6, 2005 11:33 CEST10

PARIS (Reuters) - Dominique de Villepin a déclaré qu'il n'y avait pas "aujourd'hui d'autre option possible" pour la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) que celle proposée qui prévoit une minorité de blocage pour l'Etat et les salariés.

L'offre sur la SNCM est "une bonne offre", a déclaré le Premier ministre sur France 2. "Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre option possible (...) Il n'y a pas moyen d'aller plus loin alors il faut que chacun prenne ses responsabilités".

"Les salariés détiennent dans leurs mains la clé d'une solution, nous avons fait notre part du chemin", a-t-il ajouté. "Nous offrons et garantissons l'avenir pour cette société, il faut que chacun avance".

Si les syndicats de la SNCM rejettent l'offre du gouvernement, "ce sera le dépôt de bilan" car "nous sommes dans un monde où le père Noël n'est pas présent tous les matins", a dit le Premier ministre.

Au lendemain d'une nouvelle réunion infructueuse à Marseille entre le gouvernement et les partenaires sociaux, les marins CGT de la SNCM ont reconduit leur grève, qui dure depuis 17 jours. Les syndicats ont repoussé le plan présenté par le gouvernement, et dont Dominique de Villepin a rappelé jeudi les grandes lignes.

"Aujourd'hui, nous avons sur la table une bonne offre qui est faite à l'entreprise, qui doit assurer la viabilité de l'entreprise, avec un opérateur financier, un opérateur industriel, l'Etat qui prend 25% des participations, les salariés qui montent jusqu'à 9%", a-t-il dit. "L'Etat et les salariés ont une minorité de blocage, 50% des sièges au conseil de surveillance et il n'y aura pas dans cette entreprise de licenciement sec".

Le chef du gouvernement a aussi rappelé que l'Etat avait versé plus d'un milliard d'euros ces 15 dernières années à la SNCM. La compagnie maritime, qui compte 2.400 salariés, perd 30 millions d'euros par an et a 200 millions de dettes.

"Il y a des règles de bonne gestions qui s'imposent", a dit Dominique de Villepin.

L'éventualité d'un dépôt de bilan de la SNCM doit être évoquée lundi à Marseille lors d'une réunion du conseil d'administration de la compagnie maritime.


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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 7:58

Pas mal vu. Neutral
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:03

Antone a écrit:
Pas mal vu. Neutral

Quoi ? Question
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:03

l'analyse de Libé.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:09

On aime ou on n'aime pas mais Alain Duhamel reste un fin analyste...
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:12

Citation :
La Tribune - édition électronique du 07/10/05 à 9:22

maritime

Le Medef demande à l'Etat de débloquer le port de Marseille

La présidente du Medef demande au gouvernement de trouver une solution pour éviter de "mettre en péril" plusieurs entreprises marseillaises. Le Premier ministre a rappelé qu'il n'y aurait pas d'autre plan de financement proposé aux salariés de la SNCM, mais la création d'une société d'économie mixte serait à l'étude.

Même les entrepreneurs s'en mêlent. Laurence Parisot, présidente du Medef a demandé ce matin à ce que le gouvernement débloque le port de Marseille, autrement dit qu'il trouve une solution au problème de la SNCM, car selon elle plusieurs entreprises pourraient être "en péril".

Evoquant le conflit de la SNCM (Société nationale Corse-Méditerranée), Laurence Parisot a martelé ce matin sur RTL qu'"il y a une chose très importante à dire et je le dis de manière très solennelle: je demande aux pouvoirs publics de faire tout pour permettre de débloquer le plus vite possible le fonctionnement du port autonome de Marseille et du port de Bastia".
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:15

Ca va trop vite!!!!

Citation :

Bercy dément la création d'une SEM pour la SNCM
ven. oct. 7, 2005 9:43 CEST162

PARIS (Reuters) - Le ministère de l'Economie et des Finances dément envisager la création d'une société d'économie mixte (SEM) pour éviter un dépôt de bilan de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM).

"La position du gouvernement est inchangée", a dit un porte-parole de Bercy en rappelant que le ministre Thierry Breton avait fait des propositions aux salariés.

Dans le dernier schéma évoqué, l'Etat conserverait 25% du capital, les salariés auraient 9% et le solde serait partagé entre le fonds Butler Capital Partners (BCP) et la société Connex (groupe Veolia Environnement), cette dernière ayant le rôle d'opérateur industriel.

Alors que le Premier ministre Dominique de Villepin a exclu jeudi toute autre solution que le plan proposé par le gouvernement, Les Echos rapporte vendredi que ce dernier travaillerait autour d'un schéma prévoyant la création d'une SEM dans laquelle l'Etat détiendrait 51%, le solde étant entre les mains d'un opérateur privé qui pourrait être STEF-TFE.

Cette SEM prendrait 51% du capital de la SNCM, au côté des actionnaires annoncés dans le précédent plan, selon le journal.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 8:23

rappel: une SEM est une société majoritairement détenue par des collectivités publiques et soumise pour son fonctionnement aux règles du droit privé.
La SNCM est une société nationale.
Son capital est détenu :
 majoritairement par la CGMF (Compagnie générale maritime et financière) : 93,02 %, qui porte la participation financière de l'État,
 et minoritairement par la SNCF : 6,98 %.
Elle est également soumise aux règles du droit privé.
Ce qui explique au demeurant ses difficultés actuelles puisque les règles communautaires interdisent à l’état de verser une « subvention d’équilibre » à une entreprise dans un secteur concurrentiel.
Je ne suis pas surpris du démenti de Bercy puisque SEM ou société nationale, le problème reste entier pour ne pas dire identique. On reste dans un schéma où l’opérateur public devrait maintenir le niveau des résultats ce qui n’est pas possible.
L’hypothèse SEM sera crédible quand on l’envisagera sous l’angle du plan de redressement (nombre d’emplois etc..)
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:05

Sauf que Duhamel si fin qu'il soit fait encore la confusion public=état. Je rappelle que le STC ne demande pas que l'Etat soit actionnaire mais que la société reste publique.
Voir mon poste dans un autre sujet sur une SEM corse avec capitaux privés corses. Et pourquoi pas? Ca s'est fait en Crète (dixit RCFM) maos totalement privée (il n'existati pas l'entité région à l'époque).
Un auditeur du forum a dit "oui, regardez la conserverie de CAsamozza, l'usine chose truc muche, ça a raté etc...). Je lui conseille d'acheter un fouet et de se flageller.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:08

tu observeras que je n'ai rien contre la création d'une SEM. Je maintiens que le problème est celui de la viabilité de l'entreprise sous cette forme ou une autre.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:09

In francese puderemu di :
"Anto metta acqua in u so vinu." Mr. Green
C'he un dettu corsu?
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:15

je n'en connais pas, mais ça doit exister!
Je ne vais pas te demander de relire tout ce que j'ai écrit mais je te garantis que je n'ai pas varié d'un iota.
La SNCM est morte en l'état du fait de la couardise des gouvernements successifs et de la surenchère syndicale.
Pour la reprendre, peu importe la forme, la question est économique et sociale. Comment gérer l'adaptation des emplois indispensable si on veut obtenir l'équilibre?
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:19

1. Public et Etat sont différents mais intiment liés.
2. La SNCM est en faillite.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 9:29

Non, public =non privé
Dans le non privé il y a des tas de chose notamment pas étatique (consulaires, collectivités, etc...)
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 10:54

La CMR 1er chantier naval du port de Marseille vient de mettre 120 employés au chomage technique, la dernière commande vient d'ètre annulée et de partir pour Gènes.....

et pendant ce temps à la SNCM.......

Citation :
Blocage du port de Marseille: 40.000 emplois directement menacés, selon TLF

PARIS, 7 oct 2005 (AFP) -

La Fédération des entreprises de transport et de logistique de France (TLF), deuxième organisation de transporteurs routiers en France, a estimé vendredi que le blocage du Port autonome de Marseille depuis 11 jours "menaçait directement 40.000 emplois".
Les emplois menacés sont ceux du transport logistique, transport routier, commissionnaires (services) de transports, transitaires, et agents en douane, a précisé à l'AFP Hervé Cornède, délégué général de TLF, qui affirme être le premier employeur de transport et logistique de la région Provence Alpes-Côte d'Azur.
"Nous sommes en train d'engager des procédures de chômage technique qui concernent 1.500 personnes", a précisé M. Cornède. "Des entreprises de transport routier sont au bord du dépôt de bilan et ne passeront pas le week-end", a-t-il ajouté, en indiquant que ce conflit depuis 10 jours avait coûté 125 millions d'euros aux entreprises de transport.
"On est en train de tuer le deuxième point français d'entrée et de sortie de l'Union européenne après le Havre. Les trafics sont en train de partir définitivement vers les ports méditerranéens de Barcelone, Gênes, et Valence", selon le responsable de TLF.
"On empêche les gens de travailler pour des problèmes qui sont complètement autres à nos activités et qui mettent en péril toute la logistique et le développement du port, qui ne fait que rétrograder depuis de nombreuses années en raison de ce type de mouvement", a poursuivi M. Cornède.
Le Port autonome de Marseille (PAM) est bloqué par une grève des agents CGT qui protestent "contre les menaces de privatisation".
La présidente du Medef Laurence Parisot a demandé vendredi "de façon très solennelle" aux pouvoirs publics de débloquer le port car il y a "urgence", un grand nombre d'entreprises étant "en péril".
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:07

Tu as raison, on devrait même interdire les syndicats
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:08

Ne nous trompons pas... Les grévistes ont leur part de responasbilité mais ne soyons pas aveugles!!

L'état joue le pourrissement comme il l'a fait pour d'autres conflits... Ils attendent que les gens se montent les uns contre les autres... C'est aussi condamnable!!
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:52

ghjattuvolpa a écrit:
Tu as raison, on devrait même interdire les syndicats
un certain syndicat oui je suis pour Cool
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:54

Bon on progresse la on en sait plus...

Citation :
SNCM: CTC et chambres consulaires contre une compagnie régionale publique

AJACCIO, 7 oct 2005 (AFP) -

L'exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) et les présidents de toutes les chambres consulaires de l'île ont opposé vendredi un non définitif au projet alternatif à la privatisation de la SNCM qui consisterait à la transformer en une compagnie publique régionale corse.
Les présidents de l'exécutif de la CTC et de l'Assemblée de Corse ainsi que ceux des chambres de Commerce et d'Industrie, des Métiers et d'Agriculture "affirment que ne peuvent être envisagées ni l'entrée de la CTC au capital de la compagnie, ni la création d'une nouvelle compagnie financée sur fonds publics", ont-ils annoncé à la presse au terme d'une réunion de deux heures à la CTC, à Ajaccio.
Depuis le début de la grève qui paralyse la SNCM et l'économie corse, le Syndicat des Travailleurs Corses (STC) et les élus nationalistes à l'Assemblée de Corse ont ravivé un projet de création d'une compagnie de transport maritime corse. Selon leur plan, la SNCM, en tout ou partie, serait cédée, pourquoi pas à l'euro symbolique, à la CTC et aux autres collectivités territoriales ainsi qu'aux différentes organisations professionnelles.
Les marins de la SNCM ont entamé vendredi leur 18e jour de grève afin de protester contre les plans de privatisation du gouvernement.

et pendant ce temps à la SNCM...... I don't want that
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:56

Pierfran a écrit:
On aime ou on n'aime pas mais Alain Duhamel reste un fin analyste...

Pas d'accord sur le fait que seul le STC soit stigmatisé, alors que nous connaissons tous le rôle récent et secondaire seulement du STC dans les troubles de la SNCM.
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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 11:58

CPP a écrit:
Pierfran a écrit:
On aime ou on n'aime pas mais Alain Duhamel reste un fin analyste...

Pas d'accord sur le fait que seul le STC soit stigmatisé, alors que nous connaissons tous le rôle récent et secondaire seulement du STC dans les troubles de la SNCM.
oui c'est archi-vrai , mais voila comme d'habitude les natio on choisit l'option qui fait le plus de bruit, du coup on en voit et qu'eux en première ligne et c'est pas toujours le meilleur choix...


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MessageSujet: Re: Analyse SNCM / Modèle social   Analyse SNCM / Modèle social EmptyVen 7 Oct - 12:02

Point du vue de P. Galy, ancien président de la SNCM

Citation :
Qui a sabordé la Société nationale Corse-Méditerranée ?, par Philippe Galy
LE MONDE | 06.10.05 | 13h48 • Mis à jour le 06.10.05 | 13h48


Pour bien comprendre cette navrante histoire, il faut remonter à une génération en arrière : l'armement public français s'appelait alors la "Transat" (raccourci pour la Compagnie générale transatlantique), qui dut, en 1976, désarmer et vendre le paquebot Fran ce , dont le destin s'achève en 2005, à la ferraille. Triste parallèle avec la SNCM !

Jusqu'en 1995 (pour simplifier), il ne restait plus de l'ex-Transat que deux filiales : la CGM, basée au Havre et spécialisée dans le transport des marchandises autour du monde ­ – notamment vers les Antilles ­–, et la SNCM, basée à Marseille, avec pour principale activité le transport de passagers et de leurs véhicules en Méditerranée, sur les liaisons avec la Corse et le Maghreb.

Les deux compagnies étaient structurellement en mauvais état financier en raison des coûts excessifs qui handicapaient le pavillon français dans la concurrence internationale et de leurs difficultés économiques et sociales respectives, mais courantes dans le secteur public en général.

En 1996, le gouvernement d'Alain Juppé, premier ministre, parvient à privatiser la CGM, qui est vendue 20 millions de francs (3 millions d'euros) à la CMA. L'ensemble constitue désormais la CMA-CGM. Cette privatisation est l'épilogue de huit ans d'efforts, de crises et de trois plans successifs de redressement qui auront coûté au contribuable plus de 1 milliard d'euros.

Pour la SNCM, le problème était différent et ne pouvait être résolu d'emblée par une privatisation : en raison des contextes locaux, marseillais et corse, il était plus raisonnable de redresser l'entreprise et de la mettre en état d'affronter la concurrence européenne qui allait arriver avec l'ouverture du cabotage (trafic à l'intérieur d'un espace national) à toutes les compagnies européennes, en 1999, et de se préparer à l'appel d'offres de la continuité territoriale de la Corse, en 2002. Quatre présidents se succéderont en neuf ans pour tenter de redresser la SNCM, avec le même insuccès. Aujourd'hui, la situation de la SNCM est sans issue. Pourtant, tout pouvait être sauvé.

Les liaisons avec la Corse représentent 70 % de l'activité de la SNCM, et celles avec Tunis et Alger, 30 %. La desserte de la Corse bénéficie de la subvention destinée, théoriquement, à garantir la continuité territoriale, c'est-à-dire à maintenir des liaisons et des fréquences vers des ports et à des saisons que la seule recette commerciale ne suffirait pas à équilibrer.

Le service public de la continuité territoriale vise donc à compenser l'inconvénient de l'insularité : les Italiens et les Espagnols font de même pour leurs îles et établissements ultramarins, avec leurs sociétés publiques, la Tirrenia italienne et la Transmediterranea espagnole. Ces deux compagnies sont astreintes à un service minimum en cas de grève.

Dans le cas de la SNCM et de la Corse, le service public de la continuité territoriale est loin d'être garanti. La SNCM a acquis la réputation non usurpée d'être "la compagnie qui fait toujours grève". La grève est au minimum bimestrielle, généralement aux saisons où elle est la plus meurtrière pour l'économie corse : saison des mandarines, périodes de vacances scolaires, haute saison estivale, etc.

Par ailleurs, en dehors des grèves à préavis (lesquels sont déposés quotidiennement, afin de pouvoir justifier un débrayage à tout moment), des grèves surprises sont déclenchées à l'initiative de tel ou tel délégué syndical de bord ou d'escale, qui décide de son propre chef que le navire n'appareillera pas ou que l'on bloquera l'embarquement ou le débarquement.

La comptabilité des jours de grève est inutile : ceux-ci sont toujours payés, les préavis ne sont pas vérifiés et leurs coûts vont grossir le déficit. A la direction de gérer la communication vis-à-vis des clients et de négocier le moins mal possible.

Indépendamment des familles dont les vacances sont compromises et des incertitudes d'approvisionnement de l'île, le principal et scandaleux gâchis est que le développement économique de la Corse restera impossible tant que la gréviculture perturbera en permanence les liaisons maritimes. Quel investisseur irait créer en Corse des usines, des ateliers ou des bureaux, avec une desserte maritime aussi imprévisible et incertaine, sous la coupe de syndicats intransigeants et en constante position de conflit ?

L'autre échec du service public, c'est que la subvention ne sert pas, en fait, à compenser les sujétions de service public, mais à soutenir la dérive permanente des coûts de gestion, due principalement aux sureffectifs, à des salaires parfois aberrants et aux grèves à répétition. A conditions économiques et sociales normales, la subvention de continuité territoriale de la desserte maritime de la Corse n'est sans doute pas nécessaire. Elle n'est qu'une aubaine qui encourage la dérive des coûts.

Autrement dit, le contribuable est doublement escroqué : le service public qu'il finance n'est pas garanti et cette subvention n'est pas indispensable à un service public qui serait assuré dans des conditions normales.

C'est avec cet éclairage qu'il faut comprendre un épisode récent des tribulations de la SNCM. Les continentaux se sont en effet indignés de ce que la direction de la SNCM, pour mettre fin à une grève déclenchée par le syndicat corse en septembre 2004, ait accepté de donner une préférence à l'embauche en faveur des insulaires. Cette discrimination positive a révolté l'opinion publique et aggravé l'incompréhension à l'égard de la Corse. Pourtant, il n'y avait là rien d'autre qu'une revendication d'égalité avec la CGT et avec Marseille !

Depuis des années, à juste titre, les Corses réclament pour leur île de meilleures retombées économiques de l'activité de la SNCM. Or celle-ci perçoit une subvention consommée par des salariés majoritairement continentaux, qui bénéficient d'avantages sociaux considérables, et les principales retombées économiques sont pour Marseille. Comment reprocher au syndicat corse de chercher, lui aussi, à pratiquer en faveur de ses adhérents une méthode aussi profitable ?

Tout plan de remise en état de concurrence de la SNCM suppose un petit nombre de mesures de réduction des coûts devenues classiques depuis trente ans dans les entreprises en difficulté, et qui leur permettent de s'adapter aux difficultés de leurs activités et de leurs marchés.

Dans le secteur public français, cette réalité ne peut être ni comprise ni admise tant que l'entreprise publique peut compter sur deux privilèges exorbitants du droit commun : le statut et la subvention. C'est pourquoi les notions de "plan de redressement" ou de "plan social" ont toujours semblé incongrues dans le dialogue social avec les syndicats du secteur public. Et c'est pourquoi les syndicats de la SNCM tiennent tant à la prépondérance publique dans le capital de la compagnie.

Dans le cas de la SNCM, aucun président n'est jamais parvenu, jusqu'ici, à faire passer un ensemble suffisant de mesures cohérentes pour redresser l'entreprise, malgré un diagnostic complet posé dès 1996 et toujours valable.

Depuis le 1er janvier 1999, le cabotage maritime est ouvert à la concurrence en Europe. En 2002, la SNCM a remporté l'appel d'offres de la continuité territoriale devant Corsica Ferries, qui proposait pourtant de respecter le cahier des charges sans subvention. Mais le gouvernement a su faire donner la préférence à la société publique. Le prochain appel d'offres aura lieu en 2006.

Le 9 juillet 2003, la Commission européenne autorisait la recapitalisation de la SNCM à hauteur de 76 millions d'euros, dans le cadre d'un projet industriel incluant une réduction de la flotte, la suppression de 300 postes sur 2 400 et un programme d'économies. En 2004, du fait des grèves habituelles et/ou de la conjoncture, le trafic décroît. En cas de grève, il se transfère sur les navires de Corsica Ferries, qui dépasse désormais la SNCM en nombre de passagers vers et depuis la Corse. Début 2005, le ministre des transports, Gilles de Robien, fait part de l'extrême préoccupation du gouvernement concernant la SNCM, dont le déficit 2004 sera de l'ordre de 28 millions d'euros. Un plan de redressement est présenté par le président : suppression de 210 emplois, réduction de la flotte, cessions d'actifs.

La CGT conteste les chiffres du déficit, dénonce le "projet de casse sociale" et déclenche la grève. Les premiers mois de 2005 voient donc se dérouler une succession de nouvelles grèves en opposition au plan de restructuration et à la réforme du "pavillon bis ", le registre d'immatriculation français, qui ne concerne que très peu la SNCM. Mais, cette fois, la vente de la compagnie est explicitement évoquée et le gouvernement désigne un expert pour rechercher des actionnaires privés.

Pendant ce temps-là, la CMA-CGM est devenue l'une des principales compagnies de transport maritime conteneurisé au niveau mondial, avec une flotte de 170 navires modernes. Son activité et ses effectifs ont augmenté, sa situation financière est saine. Elle va faire construire un immeuble de prestige pour son nouveau siège social à Marseille, investit 100 millions d'euros dans une concession portuaire au Havre et envisage de développer une activité de croisière haut de gamme.

De son côté, la SNCM va être vendue à l'encan.

Ce texte est adapté de l'ouvrage "Service public, pourquoi ça coince ?", que Philippe Galy a récemment publié aux éditions Eyrolles.

Je souscris complètement à son point de vue.

Sauf sur la CGM qui, pour le coup, a été totalement bradée aux frères Saadé (les blanchisseurs de capitaux de feu Rafic Hariri), en récompense des financements occultes du RPR à l'époque...


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Pour moi le principal syndicat responsable du gachis est quand mème la CGT et le "lobby" Marseillais..... co gérant du fiasco SNCM avec l'Etat Français et ses différents gouvernements de droite ou de gauche....
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