Présidentielle : Dérapage

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PRESIDENTIELLE

Les "dérapages" de Villiers
scandalisent

NOUVELOBS.COM | 12.09.05 | 16:34

Le Parti socialiste, SOS Racisme ou encore Jean-Luc Romero, associé au Parti radical, expriment leur indignation au lendemain des "dérapages sémantiques inacceptables" du président du Mouvement pour la France, qui veut "stopper l'islamisation" de la France.

Philippe de Villiers (Sipa)
Philippe de Villiers (Sipa)

L e Parti socialiste, SOS Racisme, ou encore le président d'Aujourd'hui autrement, proche du Parti Radical ont dénoncé lundi 12 septembre les propos du président du Mouvement pour la France Philippe de Villiers sur "l'islamisation de la société française". Le porte-parole du PS Julien Dray a ainsi dénoncé lors du point de presse hebdomadaire "des dérapages sémantiques inacceptables de la part de M. de Villiers, qui rappellent malheureusement les propos tenus par le Front national". "Visiblement, M. de Villiers a fait un choix politique, celui d'aller dans le sens du poil des électeurs tenus par le racisme et la ségrégation", a-t-il ajouté.
Philippe de Villiers s'est déclaré dimanche candidat à l'élection présidentielle notamment pour "stopper l'islamisation progressive de la société française qui bascule progressivement dans le communautarisme et face au mondialisme des élites politiciennes".
Julien Dray a demandé que "l'ensemble des responsables politiques se démarquent de ces dérapages", notamment "la droite parlementaire qui a jusqu'à présent considéré que M. de Villiers faisait partie de sa famille".

Indignation

De son côté, SOS Racisme s'est indignée des propos de Philippe de Villiers, estimant que le président du Mouvement pour la France (MPF) confirmait "une vision xénophobe et stigmatisante de l'immigration, des quartiers et des musulmans de France".
"Alors que M. de Villiers s'était toujours tenu à la droite extrême, il a, cette fois, définitivement franchi le rubicon pour se poser en rival direct de l'extrême droite", a estimé SOS Racisme, dans un communiqué.
"Faisant explicitement part de son intention de détourner des électeurs et des responsables politiques du FN, il confirme une vision xénophobe et stigmatisante de l'immigration, des quartiers et des musulmans de France", a indiqué l'association.

Consternation

A droite, Jean-Luc Romero, président d'Aujourd'hui Autrement, associé au Parti radical, s'est dit "consterné". Dans un communiqué il s'est déclaré "profondément consterné par le discours de clôture prononcé par Philippe de Villiers. En s'attaquant comme il le fait aux musulmans, en parlant d'une "islamisation de la France", en s'attaquant aux Turcs (...), dans un populisme le plus vulgaire".
"Philippe de Villiers drague les électeurs d'extrême droite et fait honte à la France", a ajouté Jean-Luc Romero.

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Philippe de Villiers : un surfeur en eaux troubles à Grasse

dimanche 11 septembre 2005
par Loïc

Grasse a accueilli cette semaine l’université d’été du Mouvement Pour la France (MPF).

Ce n’est pas étonnant, le maire de Grasse, Jean-Pierre Leleux, ayant été président de la fédération des Alpes Maritimes du MPF, avant de passer sans encombre à l’UMP, ce qui lui a permis d’être élu député suppléant de Michèle Tabarot. Les frontières entre les partis de droite sont très perméables à Grasse, où les maires de droite ont depuis longtemps l’habitude de papillonner d’un parti à l’autre, tout en flirtant souvent avec l’extrême droite comme l’a fait sans scrupule Hervé de Fontmichel en 87.

Ces frontières sont d’ailleurs aussi perméables dans le département, par exemple à Nice, où le maire Jacques Peyrat, est passé du Front National au RPR, puis à l’UMP. Quand il s’agit d’obtenir un mandat électif, on met de l’eau dans son vin...

Finalement, les frontières entre droite et extrême-droite sont perméables partout, même si le dégoût régulièrement affiché par une partie de la droite lors de chaque élection, et les fréquentes triangulaires avec la droite, l’extrême-droite et la gauche peuvent jeter le trouble...

Il n’est donc pas étonnant, bien que peu glorieux pour notre ville, que Grasse accueille le chef du MPF, regaillardi par la victoire du « non » au référendum.

Un Philippe de Villiers qui a surfé sur la xénophobie et la peur pendant la campagne du référendum [1] tout en argumentant souvent cyniquement [2], qui surfe maintenant sur un patriotisme fantasmatique, sur la peur de l’islam, décrété ennemi public numéro 1 de la planète par Bush, sur le repli sur soi et la haine de la différence (surtout si elle est pauvre et miséreuse), et, plus prosaïquement, sur la lente (trop lente) déliquescence du FN, ouvrant les bras aux transfuges du FN et du MNR, comme il l’a fait avec son numéro deux (voir par exemple ces articles de l’Huma et du Nouvel Obs).

Aussi, avec un Le Pen vieillissant, sans relève (ouf !), se voit-il déjà reprendre le flambeau de la droite extrême, et annonce-t-il sa candidature aux prochaines présidentielles.

Et on ne parlera pas du royalisme attaché à Philippe de Villiers, mais qui, finalement, ajouterait une touche désuète, voire comique, à ce triste surfeur en eaux troubles.


[1] servant d’alibi à des Philippe Val et autres François Hollande quand ils dénaturent le sens majoritaire du vote « non » : qui croira que l’extrême gauche, les communistes, et la moitié des socialistes additionnés pèsent moins que le Pen, De Villiers et Pasqua ?

[2] il faut dire que les bons arguments appartiennent à tout le monde, et que l’intelligence est, quoi qu’on en dise, une qualité nécessaire en politique

En s'engageant sans ambages contre le dévellopement d'une religion qui ne fait pas de différence entre la sphère politique et la foi de tout à chacun , Philippe de Villiers combat pour la laicité.

Pure manipulation politique...

de Villiers, plus soft et surtout plus éthique, verrai les voix de le Pen se reporter sur lui et ensuite, il les reporterait sur Sarko lors du second tour...

sittembre a écrit:

En s'engageant sans ambages contre le dévellopement d'une religion qui ne fait pas de différence entre la sphère politique et la foi de tout à chacun , Philippe de Villiers combat pour la laicité.

excellent! Un chouan laïc c'est là qu'est le hic.

Dire que Dassault lui a proposé la direction du FCNA.
On a eu chaud...

De Villiers à la tête du FCNA? Ce club que je trouve fort sympathique ne mérite pas ça!

Tu m'étonnes...
On se serait bien fait chambrer...

Et pas que chambré, amicu.
FORZA BASTIA
Elio