Question con

Un homme vient d'être abattu à Bunifaziu. Il s'agit d'un règlement de comptes d'une espève hélas devenu banale. Les dépêches font référence à son passé judiciaire, certaines pas toutes, au fait qu'il se serait agi de trafic de stupéfiants.
L'info a été donnée et peu commentée sur les forums.
Pourquoi ne pas avoir rappeler le passé militant de la victime incarcérée pour des attentats en 1995 à Aix en Provence et Strasbourg?
C'était ma question con. Certaines connivences grattent..on dirait.

C'est un peu l'hécatombe en ce moment à Bunifaziu...

Et puis surtout c'est pas fait avec discrétion...
Vendredi soir il y avait du monde au milieu, des clients, des touristes...

Bonifaziu, sa grotte, son rocher, ses règlements de comptes.

C'est vrai Minellu, l'endroit était noir de monde!!
Des méthodes tentaculaires...

L'homme qui a été attaqué a tenté de se faire un bouclier humain en mettant devant lui un passant....

Zouzou a écrit:

L'homme qui a été attaqué a tenté de se faire un bouclier humain en mettant devant lui un passant....

si c'est vrai, c'est vraiment la classe : le légendaire sens de l'honneur corse

Excellente dépeche de l'ami Antoine Albertini sur le sujet.
www.corsica-info.com

Citation :

Série noire à Bonifacio

Une personne assassinée et une autre grièvement blessée par deux tueurs... En à peine plus d’un an, la cité de l’extrême-sud a été le théâtre mortel de huit exécutions. Dernier bastion du tourisme dans une île plus déserte chaque année, le site de Bonifacio semble attiser les convoitises...

Lutte d’influence pour le contrôle des établissements de nuit ou règlements de compte ? Avec l’assassinat d’Antoine Lutzu vendredi soir, les gendarmes de la section de recherches d’Ajaccio risquent d’avoir du pain sur la planche.

En quinze mois, ainsi que le rappelle le « Corse-Matin » dans son édition du dimanche 10 juillet, huit homicides ont endeuillé la cité bonifacienne. Si deux des meurtres commis semblent liés à une dramatique querelle de voisinage, les six autres paraissent plutôt relever d’une sourde lutte d’influence sur fond de rivalités commerciales.

Le 28 mai 2004, Jojo Cantara, figure des "bateliers" locaux et impliqué dans plusieurs affaires de droit commun est abattu aux premières lueurs de l’aube sur la marine. Moins de six mois plus tard, Paul Noël Cantara – un proche de celui-ci – et Joseph Branducci sont à leur tour la cible de tueurs. Ils n’y réchapperont pas.

Deux "contrats" parfaitement exécutés dont les services d’enquête attribuent l’origine à la "guerre des bateliers" qui oppose les exploitants des navettes touristiques côtières.

Les trois assassinats qui ont eu lieu depuis le mois de mai dernier – Laurent Luccioni, premier à tomber sous les balles des tueurs le 7 mai dernier, Jean-Michel Muriani, assassiné au volant de sa voiture un mois plus tard et Antoine Lutzu, abattu vendredi soir alors que son ami Johan Giovannangeli était blessé – semblent en revanche être liés à une lutte d’influence de bandes rivales pour le contrôle d’établissements touristiques.

Lien entre les victimes : trois d’entre elles assuraient la co-gestion d’un bar à la mode à Bonifacio. La quatrième, Jean-Michel Muriani, était présentée comme proche de ces dernières. S’ils ne privilégient aucune autre piste que celle du règlement de comptes, les services d’enquête s’interrogent cependant sur d’éventuelles passerelles entre les personnes assassinées et certains militants nationalistes de l’extrême-sud tentés par l’aventure des "affaires".

Antoine Albertini

cette porosité est très inquiétante. Il faut que je retrouve le passage du livre de Santoni où il évoque cette dérive.

on pourrait en faire un livre intitulé la dérive des bateliers