Bastia Vannes la revue de presse

Le Sporting... douché, coulé !




Paru aujourd'hui, mercredi 5 mai 2010


Photo : Gérard Baldocchi)
En perdant le match de trop hier soir à Furiani face à Vannes, Bastia a quasiment perdu toute chance de se maintenir en Ligue 2 au terme de la saison.


Le Sporting a perdu le match qu’il lui fallait absolument gagner pour continuer à croire au miracle du maintien.





Tous ses concurrents directs (Guingamp, Châteauroux et Istres) s’étant, eux, imposés dans cette soirée, l’équipe bastiaise a vu son retard sur le 17e (et 1er non relégable) passé de trois à six points. À deux journées de l’arrivée c’est désormais mission impossible.

C’est dur, très dur à écrire, mais le Sporting est en National. Sauf à considérer qu’il peut remporter ses deux derniers matchs et en même temps les équipes qui le devancent perdre les leurs. Ce qui ferait que la décision se jouerait à la différence de buts...

Les Bastiais avaient pourtant pris tout leur temps pour soigner leur mise en place, face à des Vannetais évidement pas pressés de sortir. Et le ballon a commencé par beaucoup tourner autour du cercle, jusqu’à ce premier corner de Robail, sur lequel Gnanhouan s’envolait, siffle pour ainsi dire la fin de la ronde (8e). Dans la foulée, le VOC avait porté à son tour le danger dans la surface, à la faveur aussi d’un coup de pied arrêté. Alerté au second poteau par Macquet, Dja Djedje se faisait chiper le ballon sur la tête par Agostini bien sorti.

Le ton montait encore d’un cran à l’instant où décalé à gauche par Robail, André passait Gnanhouan sur un contre favorable pour, dans une position excentrée, mettre le ballon sur le poteau droit (13e) ! Si le Sporting avait mis la main sur le jeu, qu’un coup franc de Cubilier (18e) puis une percée de Robail (24e) semaient le trouble dans la surface, il n’empêche que c’étaient les Bretons qui passaient tout près d’ouvrir le score sur un contre. Impeccablement lancé dans le dos de la défense par Sammaritano, Gimbert se présentait seul face à Agostini pour piquer le ballon à côté du cadre grand ouvert (28e).

Le stade qui avait retenu sa respiration sur ce coup-là, se soulevait trois minutes plus tard quand Robail armait un tir croisé depuis l’angle des six mètres. Bien sur ses appuis, Gnanhouan repoussait sur la ligne. Le Sporting avait eu tôt fait de refermer la parenthèse Gimbert et de reprendre le cours de se domination.

Pour preuve encore, cette occasion de Pentecôte qui écrasait son tir, de toute façon pas cadré, devant Gnanhouan (34e). Les Corses continuaient de pousser et les Bretons de surtout défendre, plutôt bien d’ailleurs. Mais, irréprochable jusque-là, Gnanhouan commettait une faute de main sur un long centre de Robail. Présent à la tombée du ballon, Pentecôte n’avait plus qu’à le pousser au fond (44e) !

Voilà comment les Bastiais avaient viré en tête au repos. Un avantage amplement mérité.

Fatale seconde période
Etait-ce parce que la pluie avait redoublé d’intensité ? Le fait est que par ce temps très breton, le VOC avait mieux repris que le Sporting, moins présent dans les duels et au milieu, plus brouillon dans sa progression. Et même carrément sur le reculoir au plus fort de l’averse, à l’heure de jeu. Ce n’était pas pour rien si Hadzibegic s’agitait devant son banc.

Vannes avait donc pris un certain ascendant, mais sans pour autant arriver à approcher la surface bastiaise dans de bonnes conditions et, forcément, à se montrer dangereux. Au contraire, malgré ce coup de mou, le Sporting se créait la première occasion de cette seconde période. Une tête de Pentecôte juste à côté, suite à un centre de Robail (66e).

On pensait les Bastiais repartis. Au lieu de quoi, les Vannetais ne tarderaient plus à recoller au score, assez logiquement au regard de la tournure prise par le match depuis la reprise. Entré en jeu un petit quart d’heure plus tôt, Reset profitait d’un ballon cafouillé par Périatambée pour s’en aller croiser une frappe du gauche qui terminait au fond avec la complicité du poteau (72e) ! La douche froide, glaciale même, qui laissait longtemps sans réaction les Bastiais. Il fallait un corner de Rocchi pour que le Sporting se crée une occasion. Jau montait haut, piquait bien son ballon, mais ne cadrait pas (85e).

Passés tout près de reprendre l’avantage, au contraire les Bastiais se faisaient doubler moins de cinq minutes plus quand Sammaritano enveloppait un coup franc dans le coin droit (89e) ! Le Breton inscrivait là son premier but de la saison. Celui qui assure définitivement le maintien de son équipe. Et envoie le Sporting en National.

Bastia - Vannes : 1-2 Un pas de géant vers le maintien



5 mai 2010




Menés au score à la mi-temps, les Vannetais ont trouvé les ressources physiques et morales pour égaliser avant d'arracher une victoire qui les rapproche de plus en plus vers le maintien.



Agressés dans leur bus par des dizaines de supporters qui ont secoué le car et donné des coups sur la carrosserie, les Vannetais ont compris très vite combien le terrain était hostile avant la rencontre. Accompagnés à leur entrée dans les vestiaires par des cris de singe retentissants, l'opération intimidation était bel et bien au rendez-vous avant la rencontre. Sur le terrain, ce fut, heureusement, une tout autre atmosphère. Comme le soulignait Faruk Hadzibegic avant la rencontre, son équipe a respecté l'adversaire, dont acte. Et le public a soutenu son équipe, normalement.

Bastia pousse

Cela aurait pu changer complètement de ton si Gimbert, idéalement servi dans la profondeur par Sammaritano, n'avait pas manqué son lob face à Agostini (28e). Ce fut en tout et pour tout le seul fait d'arme des Vannetais lors du premier acte, dominés par des Bastiais qui n'avaient pas d'autre choix que de gagner pour garder un mince espoir de rester en Ligue 2. Les Corses exultaient juste avant la pause lorsque Robail, qui s'était défait trop facilement de Martot, centrait. Gnanhouan commettait une faute de main, laissant le ballon lui échapper et Pentecôte n'avait plus qu'à pousser le ballon dans le but. Et ce n'était pas immérité tant les hommes d'Hadzibegic avaient poussé depuis le coup d'envoi, s'offrant déjà deux occasions de débloquer le tableau d'affichage. Sur une sortie hasardeuse du gardien vannetais dont le contre était favorable à André, ce dernier trouvait le poteau et Jau, à la récupération du ballon, voyait sa reprise détournée en corner par la défense adverse (13e). Il y eut aussi ce coup-franc de Cubilier (18e) et la bonne frappe de Robail, repoussée par Gnanhouan.

Bon coaching

Malgré les trombes d'eau qui s'abattaient sur la pelouse déjà détrempée, Bastia remettait le pied sur l'accélérateur dès la reprise dans l'espoir de se mettre à l'abri. Avec la rentrée de Reset, à la place de Gimbert, rarement dans le bon tempo en première mi-temps, Le Mignan espérait redonner un peu de poids dans le secteur offensif. Bingo! Sur un excellent service de Liabeuf, lui aussi entré peu de temps avant, l'ancien joueur de Sion égalisait d'une belle frappe croisée (73e). Le dernier quart d'heure s'avérait très tendu. Poussé par son public, les Corses jetaient toutes leurs forces dans la bataille et Gnanhouan était tout heureux de s'en sortir dans un cafouillage (84e). Pas malheureux non plus lorsque Jau plaçait une bonne tête sur un corner de Rocchi mais le ballon passait juste à côté du poteau (86e). Vannes donnait un dernier coup de massue aux Corses en prenant l'avantage sur un coup-franc de Sammaritano. Masqué, Agostini ne peut rien faire lorsque le ballon rebondit juste devant lui (89e). Vannes, animé d'une grosse force morale, est allé chercher cette victoire très loin. Une victoire qui la rapproche de plus en plus vers le maintien. BASTIA: Agostini - Dunjic, Martial, Lorenzi, Cubilier (Adenon, 80e) - Jau, Cahuzac, Periatembée, Robail (Rocchi, 80e) - André (cap.), Pentecôte. Entraîneur: F.Hadzibegic. VANNES: Gnanhouan - Martot, Leugueun (cap.), Hervé, Faivre - Dja Djédjé, Mézague, Macquet (Kamissoko, 71e), Quintin (Liabeuf, 67e) - Sammaritano, Gimbert (Reset, 57e). Entraîneur: S.Le Mignan.

• Anne Paulou
  

Bastia - Vannes : 1-2. Menés au score, les Vannetais sont parvenus à inverser la tendance et à prendre trois points précieux.

BASTIA (de notre envoyé spécial). Semaine de vérité, deuxième acte. Après la victoire face à Dijon et la réception de Laval vendredi, les Vannetais se voyaient proposer un déplacement en Corse en guise de plat de résistance. Et de résistance, voilà bien ce dont il s'agissait, dans une enceinte de Furiani désireuse de croire encore au maintien bastiais. C'était la dernière chance corse, une nouvelle occasion pour les Bretons de se rapprocher du « paradis ».

A la pause, et sous les trombes d'eau, l'affaire était pourtant mal embarquée. Robail, après un grand pont sur Martot, avait décoché un centre tir sur lequel Gnanhouan faisait une faute de main. Le ballon rebondissait sur la ligne mais Pentecôte n'avait plus qu'à le pousser pour libérer Furiani (1-0, 44'). Un coup de bambou, à un moment psychologique important, mais qui n'était pas scandaleux au regard de la prestation des Bastiais. Ce sont eux qui s'étaient notamment montrés les premiers menaçants : après un ballon perdu de Dja Djédjé et un contre de Robail, André profitait d'un mauvais renvoi au pied de Gnanhouan pour s'ouvrir le chemin du but, mais son extérieur du pied trouvait la base du poteau breton (13'). Un signe ?
On aurait pu l'interpréter ainsi si Gimbert avait concrétisé son face à face avec Agostini, mais l'attaquant breton, lancé en profondeur par Sammaritano, piquait son ballon à côté du but bastiais (28'). Robail avait, lui, le mérite de cadrer une première fois, poussant Gnanhouan à la parade (32') et une deuxième, poussant cette fois le portier breton à la faute (44').
Les spectateurs de Furiani n'étaient pas les seuls à prendre l'eau, le côté droit morbihannais avait également cette sale manie. Et c'est donc logiquement le côté gauche qui allait permettre au Voc de sortir la tête de l'eau justement. Liabeuf chipait le ballon à Périatambée et lançait Reset qui, d'une superbe frappe enroulée, trompait Agostini, le ballon venant mourir dans le petit filet corse (1-1, 73'). La doublette signait de façon victorieuse son entrée en jeu, le cinquième but personnel de Reset permettant à nouveau au Voc, à ce moment de la soirée, de sortir de la zone de relégation dans laquelle il était alors plongé...
Mais les Corses n'ont pas pour habitude de courber l'échine et Jau était d'ailleurs tout près de redonner l'avantage aux Bastiais sur un corner de Rocchi. Seulement sa tête manquait le cadre de Gnanhouan (86'). On s'acheminait alors vers un partage des points lorsque Reset obtenait un coup-franc côté gauche, à 20m. Sammaritano attrapait le cadre et le ballon trompait Agostini après un rebond (1-2, 89'). Le banc vannetais pouvait exulter, le Voc tenait son exploit !

Frédéric HERVÉ

Les vannetais n'ont aucune histoire et pas d'avenir
Ils me font penser à "Starmania" : pas de passé, pas d'avenir
Nous sommes en national et pas eux, mais qu'ont-ils apportés dans le football ?
Le néant
Je suis aigri ét alors
Nous avons eu des fossoyeurs, des manghjoni à thiriez en passant par bébert pieri et quelques joueurs, entraineurs
Mais au moins nous avons fait réver des gens
Eux je ne crois pas (je sais que non)
Le nom de BASTIA est connu de toute l'Europe du football, et lorsque l'on dit vannes les gens pensent à une connerie ou à une chasse d'eau

Vannes est un détail de l'histoire. Ce n'est pas Vannes qui cause la fin du SCB mais une longue suite d'affaires de parasitisme, d'incompétence et d'aveuglement.

L 2 : Le SCB relégué en National




Paru hier, jeudi 6 mai 2010
Photo : Gérard Baldocchi)
C'est une fin très dure qu'a vécue le groupe bastiais mardi soir devant son public. La défaite enregistrée face à Vannes a scellé la relégation du Sporting en National. Il reste maintenant à reconstruire.



Malgré une place de lanterne rouge occupée depuis la dixième journée, personne n’avait imaginé ou n’avait osé penser que le Sporting rejoindrait le National la saison prochaine.





Il faut dire que depuis l’arrivée de Faruk Hadzibedgic en janvier, un vent de renouveau et d’espoir soufflait sur la maison bleue. En passant de douze points de retard sur le premier non-relégable à trois seulement mardi soir avant le coup d’envoi face à Vannes, les Bastiais semblaient être partis pour réaliser un exploit historique dans le championnat de France de Ligue 2.
Du coup, rien ne laissait présager un tel scénario catastrophe face aux Bretons. Avec un Stade Armand Cesari où prêt de 7000 personnes avaient pris place pour assister au miracle et un but de Xavier Pentecôte juste avant la mi-temps, le Sporting avaient toutes les cartes en main pour rester dans la course au maintien. Et à l’image de la pluie battante qui s’est abattue toute la soirée sur Furiani, c’est le ciel qui est tombé sur la tête des Bastiais au coup de sifflet final. « C’est un véritable coup de poignard que viennent de nous infliger les Vannetais» regrettait Gregory Lorenzi au sortir des vestiaires.
«Depuis plusieurs semaines, le groupe était persuadé que le maintien était à sa portée. Nous avions les armes pour y parvenir et la conclusion de cette soirée est dramatique. Etre relégué devant notre public est dur à avaler et nous devons nous en prendre seulement à nous-mêmes ». Une analyse juste de la part du défenseur du Sporting car mardi soir les Bastiais ont offert la victoire à Vannes.
Dominateurs durant toute la première période, ils auraient dû retourner au vestiaire avec un avantage beaucoup plus conséquent. Au lieu de cela, ils se sont lentement éteints pour réaliser une deuxième période calamiteuse et offrir deux buts sur deux erreurs individuelles. « Vous ne pouvez même pas imaginer comme cela est dur et difficile », confiait le coach du Sporting.
« Nous avions tellement travaillé pour éviter cette relégation et j’assume complètement cet échec. Je ne vais pas pointer tel ou tel joueur après la défaite de ce soir. Je suis l’entraîneur et c’est moi le premier responsable. J’ai mal pour Bastia mais j’ai surtout mal pour mes joueurs et pour ce public et ce peuple exceptionnel qui ne nous a jamais abandonnés. Pour cela il faut remercier nos supporters ».

« Je me sens perdu et tout s’écroule »
De son côté, Pierre-Yves André, capitaine emblématique du Sporting, enchaînait avec courage les interviews malgré une tristesse déjà ressentie lors de sa première descente avec le club du côté de Strasbourg.
« Je ne réalise pas encore ce qu’il se passe. Tout ce que je peux dire c’est que nous avons donné le bâton pour nous faire battre. Je me sens perdu et tout s’écroule. Il faudra comprendre comment on en est arrivé là ».

La question est bien là. Comment la saison du Sporting a pu connaître un tel dénouement ?
Trop d’erreurs accumulées dans le passé et un début de championnat famélique ont plombé un club qui a vécu trop longtemps sur le fil du rasoir. Des plaies trop grandes que les nouveaux dirigeants, arrivés en décembre, n’ont pu panser.
En attendant de redresser rapidement la tête, le Sporting s’apprête à quitter un monde professionnel qu’il avait découvert en 1968 pour ne plus le quitter jusqu’à mardi soir… Et s’il fallait résumer cette triste fin, deux mots seraient parfaits : Quel gâchis !