La Voix du Nord pose la bonne question!
Les Boulonnais ont la tête dans le seaulundi 23.02.2009, 05:00 - La Voix du Nord
USBCO - Jérémy Blayac, comme ses coéquipiers, n'est pas dans une bonne passe. En manquant son duel à la 13e minute face à Liébus, il a pipé les dés.
| INTERROGATION Étaient-ils en surrégime ou sont-ils à leur vraie place ? |Quatre défaites en cinq matchs, une nouvelle raclée à la maison contre le dernier de la classe : les Rouge et Noir, qui ne craignaient personne en début de saison, sont désormais incapables de réagir face à l'adversité.
Ils sont sur un rythme de relégables.
À l'image du match contre Montpellier ou même Dijon, ils ont bien entamé le match, ont dominé leur sujet pendant vingt minutes. Mais comme la dernière passe fait invariablement défaut (Kinkela et Cuvillier furent, à cet endroit, vraiment indigents vendredi soir) et que le réalisme n'est plus là (duel perdu pour Blayac à la 13e), Boulogne, de fait, s'expose. Et ce fut le cas vendredi. Pourtant, avant le but venu d'ailleurs, Reims avait été d'une insigne pâleur. De pâleur, il allait être encore question après le deuxième but assassin de Kermorgant.
Une première Cette fois, ce furent les Boulonnais qui devinrent transparents. Amorphes, parfois résignés, ils ne purent jamais faire pression sur des Rémois appliqués, généreux. C'était une première cette saison : l'esprit de corps, peut-être mis à mal par cette nouvelle défaite qui se profilait, partit littéralement en sucette. Sacré Luis... Jacques Wattez n'a pas vraiment apprécié le renoncement. Après le match, il a réuni Philippe Montanier et son staff. Hier matin, ce sont les joueurs qui ont été priés de s'exprimer, entre quelques yeux amis. « Je ne veux pas tout remettre en cause à cause de cette nouvelle défaite, mais je ne peux tolérer le renoncement. Ça, non. Après le match, j'ai donc demandé au staff de venir faire le point devant le noyau dur qui m'entoure. Sur le fond, je sais bien que les gars ont une bonne mentalité, mais il y va de mon devoir de président de réagir vite. J'ai toujours eu confiance dans le travail du staff et je crois en cette équipe. Simplement, il faut que les gars redescendent sur terre. Certains ont besoin de se remettre en cause, de ne pas céder aux tentations en tout genre. Au-dessus de tout, il y a l'équipe. » confiait samedi matin le président Wattez.
Alors, surrégime ou simple baisse de régime ponctuelle ? Philippe Montanier commentait : « Ce n'est pas ce soir (vendredi) que je vais répondre à cette question. On verra cela en mai. Une chose est sûre, le mental ne suit plus dès qu'on est en difficulté. Je l'ai toujours dit et répété : si nous ne sommes pas à 100 ou 120 %, on ne passe pas. Notre parcours aller a été très bon, notre retour est actuellement minable. Il est grand temps de se remettre en question. »
PHILIPPE CADART VDS@lavoixdunord.fr PHOTO GUY DROLLET