13/11/2008Moins de 24 heures après le meurtre de Grenoble, Nicolas Sarkozy réunit tous les ministres concernésSOCIÉTÉ- Alors que le parquet de Grenoble vient juste d'ordonner une expertise devant établir si le malade mental qui a tué un étudiant mercredi à Grenoble (
lire sur LIbélyon) pouvait être considéré comme pénalement responsable, l'Elysée a, comme à son habitude en cas de pareil fait divers, réagi au quart de tour, annonçant la tenue dès cet après-midi d'une réunion interministérielle extraordinaire…
Cette réunion doit rassembler les ministres de la Justice, de la Santé et de l'Intérieur. Il s'agit de "
faire le point sur les circonstances exactes de ce meurtre et examiner toutes les mesures nécessaires pour éviter qu'un tel drame se reproduise", déclare l'Elysée dans un communiqué. Nicolas Sarkozy a quant à lui exprimé sa
"consternation" . Une démarche qui s'inscrit parallèlement à l'information judiciaire ouverte par le Parquet de Grenoble et l'enquête administrative interne à l'hôpital de Saint-Egrève (Isère) où était interné le patient schizophrène.
Les expertises psychiatriques demandées par le Parquet dans le cadre de l'information judiciaire devront déterminer si l'homme peut ou pas être déclaré responsable de ses actes. Si ce n'est pas le cas,il ne sera pas accessible à une sanction pénale et devra être pris en charge par des structures de soins.
L'enquête interne devra elle déterminer les conditions de la fugue du patient et les éventuelles responsabilités de l'établissement. Interviewé ce jeudi matin sur RTL, le directeur de l'hôpital de Saint-Egrève a expliqué que "
rien, en ce qui concerne l'équipe médicale, qui a observé ce patient ces derniers temps, ne laissait présager qu'il allait commettre des actes de la nature de ceux qui lui sont reprochés aujourd'hui". Il a également expliqué que l'homme devait se voir accorder prochainement des "sorties d'essai". Selon lui, "
la dangerosité est un critère qui n'est pas facile à prendre en compte par l'équipe médicale. Il est surtout difficile de mesurer la progressivité de la 'guérison' que l'on peut espérer". "
Dans les derniers mois, il n'avait pas eu de comportement tel qu'il justifiait d'être admis en UMD" (unité pour malade difficile), a-t-il ajouté.
Dans le passé, l'homme avait commis trois agressions du même type, qui se sont soldées chaque fois par son placement d'office en hôpital psychiatrique. En 1989, il avait ainsi poignardé dans le ventre un clochard à Grenoble. Puis un autre passant dans la ville, en 1995 après s'être échappé de l'hôpital. Enfin, un résident d'une maison de retraite de Miribel-les-Echelles (Isère), en 2006.
Avec AFP
Faits divers totalement dramatique. Un malade mental s'est échappé et a tué. La récupération de tous les faits divers qui parlent à l'imaginaire (la peur du fou, le "il faudrait les enfermer à vie") ce surf permanent et démagogique sur les drames du quotidien..je suis écoeuré par ça. Je n'en peux plus de tant de démagogie, de couardise médiatique. Vraiment,un conseil des ministres extraordinaire!