Retour vers le passé..
C'est une affiche pas forcément inédite qui se profile mais, même les plus anciens, doivent avoir du mal à se souvenir des dernières confrontations entre le SCO Angers et le SECB (et oui ça date comme disait Anouar)
Un club visiteur avec un telle histoire mérite sans nul doute qu'on procède en tout premier lieu à un rappel de son riche parcours..
Le 15 octobre 1919 le centre ville Angevin et le café du Ralliement retenaient toute l'attention de l'ouest lorsqu'il fut décidé la création du Sporting Club du Crédit de l'Ouest à l'initiative de Paul Fortin.
Aidé par le seul club de football association existant alors en Maine et Loire : le Club Sportif Jean Bouin (CSJB), le SCCO appelé rapidement Sporting Club de l'Ouest (SCO), disputa son premier match 4 jours plus tard face au Stade Nantais Université Club pour le compte du championnat de l'Ouest.
La victoire des Nantais 2 buts à 1, lançait l'histoire du SCO d'Angers football. Ce n'est qu'à partir du 2 décembre 1919 que le statut du SCO fut définitivement établi avec l'assemblée générale constituante.
Porté par l'envie de personnalités locales et la découverte de ce sport, le football association connaît un relatif succès durant plusieurs années avant de commencer à perdre de son intérêt en 1924.
Suivent 5 années difficiles pour le SCO football, mais sous l'impulsion d'André Bertin il renaît en 1929 et retrouve des pratiquants en 1930. Des problèmes au sein du Club Sportif Jean Bouin en 1931, engendrent un exode massif des joueurs vers le SCO.
L'arrivée des joueurs du CSJB, considérée alors comme la meilleure équipe de l'ouest, permet d'assurer au club un essor important. Ainsi en 1931 le club compte déjà 5 équipes différentes.
Les résultats sont immédiats, une montée en DH dès 1932 et un titre de Champion de l'Ouest lors de la saison 1934/1935.
Pour autant le SCO désire conserver son statut amateur ce qui lui permet, lors de la saison 1942/1943, de devenir champion de France amateur.
Auréolé de son titre l'équipe angevine propose une fusion avec le CSJB, sans succès, si ce n'est la possibilité de jouer désormais les matches à domicile au Stade Bessonneau.
Ainsi quatre ans plus tard, plus de 18 000 personnes seront présentes pour soutenir le SCO des COMBOT, SAMZUN, BYKADOROFF et MEURISS face au Stade Français de BEN BARECK. Dès 1945, le SCO d'Angers rentre dans l'ère du professionnalisme sans quoi l'équipe serait retournée en Promotion d'Honneur.
La première saison professionnelle est une réussite et l'objectif est d'intégrer la division nationale dès l'année suivante. Pour cela de nouveaux joueurs sont recrutés les vedettes argentines MARTIN ET CISNEROS et l'arrivée d'ASTON pour recréer le duo avec SIMONYI, mais cela représente un coût.
Un effort financier est demandé et des emprunts sont réalisés. Toutefois le SCO échoue d'un but et le club connaît des problèmes budgétaires, le club se tourne vers ses jeunes et « l'équipe Biberon » succède au « club des millionnaires ».
Agé de 18 à 20 ans les KOPA, GUHEL, SAUPIN, ROUSSEAU et CRESPO réalisent une saison prometteuse mais les résultats ne sont toujours pas là. Le SCO s'enfonce vers une crise. Des problèmes financiers apparaissent et seule une subvention municipale permet au SCO de continuer.
C'était nécessaire d'autant que depuis 1950 la première école de football angevine voit le jour. Autour de Camille Cotin, 300 élèves apprennent les bases du football avec l'ancien entraîneur de Raymond Kopa.
Quatre saisons plus tard en 1955/1956, Angers SCO atteint enfin la première division nationale dans une lutte acharnée avec Valenciennes et Béziers.
L'année suivante se tourne une des plus belles pages du club : l'équipe termine 11ème pour sa première année en division 1 mais réussit surtout à atteindre la finale de la coupe de France face à des Toulousains qui sortiront vainqueur de ce duel.
Pendant 10 années, le SCO trouve sa place en division 1, son meilleur résultat sera une 3ème place lors de la saison 1966/1967 derrière Saint Etienne et Nantes.
La coupe de France devient un challenge particulier pour des Angevins auteurs de plusieurs performances dans cette compétition (deux demi-finales, des victoires importantes face au Reims de 1963 ou face aux Nîmois de la belle l'époque).
La saison de 1967/1968 est décevante et le SCO est même rétrogradé en division 2, à égalité avec Lens mais avec un but de moins que ces derniers.
L'année suivante est bien meilleure puisque le SCO survole la seconde division mais atteint également la demi-finale de la coupe de France. 22989 spectateurs sont présents pour encourager Angers SCO face à l'Olympique de Marseille : 0-0 à domicile mais un but à la 89ème donne la victoire 2 à 1 à Marseille au Stade Vélodrome lors du match retour.
Les années qui viennent font partie des plus belles heures de l'équipe angevine. Deux places de 4ème et une place de 5ème récompensent les efforts des joueurs angevins, l'apothéose arrivera avec une participation au tour préliminaire de la coupe de l'UEFA contre le Dynamo de Berlin.
La légende du beau jeu à l'angevine vient aussi de cette époque. Les 29 buts de Marc Berdoll lui valent enfin la reconnaissance du sélectionneur national, et est appelé en équipe de France avec Jean Marc Guillou.
Mais le départ de joueurs cadres est le signe de la fin d'une époque. Le jeu du SCO ne fait plus rêver. Certes deux relégations sont suivies de deux remontées immédiates et de deux titres de champion de France de division 2. Mais le SCO a perdu de son aura et la saison de 1980/1981 sera la dernière en division 1 pendant longtemps. Très rapidement le SCO n'est plus un prétendant à la montée, situé en milieu de tableau, le club n'arrive plus non plus à réaliser des exploits en coupe de France.
La fin des années 80 et l'arrivée de Jacques Tondut au club vont redonner de l'espoir et des ambitions au club.
Le recrutement de joueurs talentueux et complémentaires permet au SCO de frapper à la porte de la D1 dès la saison 1990/1991 (4ème). Et enfin la saison 1992/1993 permettra au club de retrouver la division une.
Mais la saison au plus haut niveau sera difficile : pour la première fois de l'histoire du SCO un entraîneur angevin sera renvoyé et le président démissionnera dans l'année. L'équipe angevine terminera 20ème et sera reléguée en division 2.
Depuis ce dernier passage en Ligue 1, le SCO ne connaîtra plus la première division. Le club Angevin ne jouera plus les premiers rôles en seconde division et connaîtra sa première descente en division 3 de son histoire (le national) en 1996. En dix ans, le club ne retrouvera la seconde division que durant trois saisons et sera touché par de nombreux changements d'entraîneurs et de présidents pour tenter de restructurer le SCO et lui redonner le statut d'antan.
Depuis 2006, Willy Bernard et Olivier Pickeu ont repris la destinée du club Angevin. L'enthousiasme et le dynamisme de cette équipe dirigeante a créé un engouement qui, très rapidement, a permis de retrouver la Ligue 2 au terme d'une saison haletante.