Jusqu'ici, tout va bien...

lemondepointfreu a écrit:

Menaces sur l'accès aux soins, par Didier Tabuteau
LE MONDE | 02.08.07 | 14h24 • Mis à jour le 02.08.07 | 14h24



La santé a été la grande absente des débats pendant la campagne présidentielle. Pourtant le projet de créer une franchise de remboursement pose une question politique de première importance. Il pourrait remettre en question les principes fondateurs de l'assurance-maladie.

D'abord parce que la franchise créerait un obstacle dans l'accès aux soins en dissuadant les ménages aux revenus modestes de consulter ou de se soigner dès lors que les premiers frais médicaux de l'année ne seraient plus remboursés. Ensuite parce qu'elle peut conduire à détacher une partie de la population de l'assurance-maladie : les usagers à faible consommation qui ne seront plus remboursés et, si la franchise est établie en fonction des revenus, les ménages les plus aisés même en cas de consommation significative. Et l'on sait la propension des réformes des systèmes de santé en Europe à permettre aux ménages aux revenus les plus élevés de choisir leur assurance-maladie, publique ou privée. Enfin la franchise fait peu de cas du principe fondamental selon lequel l'assurance-maladie repose d'abord sur la solidarité entre les bien-portants et les malades, que traduisent les cotisations sociales et la CSG.



Mais le débat sur la franchise aura au moins eu le mérite de poser la question, jusqu'alors confinée dans les cercles d'experts, du "reste à charge", ce mystérieux RAC auxquels sont habitués les lecteurs des rapports administratifs sur les dépenses de santé. La notion de "reste à charge" recouvre la part des dépenses de santé non prise en charge par la Sécurité sociale. Le reste à charge annuel imputable aux seuls tickets modérateurs et forfaits prévus par la Sécurité sociale est d'environ 240 euros par personne, et 10 % de la population supportent à ce titre, parfois sans assurance complémentaire ou mutuelle, une dépense de plus de 500 euros, qui atteint même, pour 900 000 personnes, le montant de 1 000 euros. Instituer un bouclier sanitaire - la proposition de Pierre-Louis Bras, Etienne Grass et Olivier Obrecht - c'est-à-dire plafonner le montant maximal du reste à charge, en prévoyant l'intervention à 100 % de l'assurance-maladie lorsque ce montant est dépassé, est une mesure indispensable.

Indispensable mais insuffisante. Il est aujourd'hui crucial de prendre aussi en compte les dépenses supportées par les malades au-delà des tarifs de référence de l'assurance-maladie, les dépassements tarifaires bien connus en matière de prothèses dentaires ou d'optique, mais qui se développent rapidement dans les cabinets des médecins spécialistes de ville. Or si l'on étend la notion de "reste à charge" aux dépassements tarifaires, le montant annuel moyen du RAC s'élève alors à environ 400 euros, et 40 % de cette somme sont imputables aux dépassements.

La liberté tarifaire est une question centrale pour l'avenir de l'assurance-maladie. Les conventions avec les professions de santé ont eu, dès leur origine, pour objet de garantir des tarifs dits opposables, c'est-à-dire connus des assurés sociaux et garantissant un niveau de remboursement satisfaisant par la Sécurité sociale. Pourtant les pratiques de dépassement tarifaire se sont multipliées depuis 1980. L'inspection générale des affaires sociales a consacré en avril un rapport édifiant à cette question : pour les seuls médecins, les dépassements représentaient 2 milliards d'euros sur un total de 18 milliards d'euros d'honoraires.

Plus grave, le rapport montre que le montant des dépassements dans le secteur à honoraires libres a doublé en valeur réelle de 1990 à 2005. L'ampleur des dépassements pour certaines spécialités et dans certaines régions remet même en question l'égal accès aux soins, y compris pour des actes chirurgicaux lourds que les règles de la Sécurité sociale avaient prévu de prendre en charge à 100 %.

L'augmentation prévisible des dépenses de santé à échéance de 2025, peut-être 4 points de PIB selon les estimations récentes du Haut Conseil de l'assurance-maladie (HCAM), fait peser la menace d'une déconnexion croissante des tarifs de la Sécurité sociale et des tarifs réels des honoraires médicaux comme d'ailleurs des produits de santé. Le débat sur les dépassements tarifaires ne doit donc pas être dissocié de celui sur le bouclier sanitaire !

Des mesures s'imposent d'urgence. D'abord garantir l'accès à l'information sur les honoraires libres. Chaque assuré devrait pouvoir obtenir de sa caisse de Sécurité sociale ou consulter sur son site Internet les tarifs pratiqués l'année précédente par le praticien auquel il s'adresse. Ces chiffres sont obligatoirement déclarés sur les feuilles de maladie, ils doivent être mis à disposition des malades. De même que les refus de soins, les dépassements tarifaires dont sont victimes les bénéficiaires de la CMU, et que la loi prohibe, doivent faire l'objet de sanctions.

Enfin le conventionnement des praticiens avec la Sécurité sociale doit être conditionné au respect de tarifs plafonds, même dans les cas de dépassement ou de liberté tarifaire. Dans ces conditions, et avec une démarche conjointe de l'assurance-maladie et des organismes de protection complémentaire, le reste à charge réel des usagers du système de santé pourrait être limité et l'égalité d'accès aux soins mieux garantie. En matière de santé comme de chevalerie, le bouclier ne suffit pas, il faut aussi un heaume !

Allez plus que la suppression du droit de grêve et tout ira bien.

Y'zon qu'à aller moins chez l'med'cin et pis c'est tout! Toujours à s'plaindre quoi.

C'est les médecins qui sont dans le besoin, c'est logique qu'on fasse boucher le trou de la sécu aux assurés qui font semblant d'etre malades. (Car c'est comme pour le travail, celui qui n'en a pas c'est qu'il n'en veut pas, et celui qui est malade c'est parcequ'il veut etre en maladie, alala ces feignasses)
Et puis les praticiens ils croulent sous les charges, c'est d'ailleurs pour ça que dès qu'ils sont en honoraires libres ils doublent leur tarif.
Et puis les dessous de table et les pratiques au noir, c'est normal parceque bon ils peuvent pas manger des patates tous les jours quand même aio. Alors que le malade lui il est carc'à soldi.
Et puis la sécu ils sont méchants ils remboursent pas assez le médecin quand les malades feignasses ils sont à 100%, alors faut bien combler.

Attenti au retour de bâton : moins de consultations c'est moins de prévention, c'est moins de soins sur les petits bobos mais c'est la multiplication des consultations pour des problèmes plus graves et la multiplication des pathologies et des traitements lourds. Je consulte pas pour faire des économies parce que c'est pas grave j'ai juste un peu mal là. Et puis je traîne, j'arrive plus à bouger tel membre, j'ai la fièvre ou un symptome qui m'oblige à consulter et là c'est grave peut être même très grave voire le pronostic est réservé alors que si j'avais consulté plus tôt on aurait pu le soigner très simplement à peu de frais. Maintenant c'est un traitement lourd, un arrêt maladie de longue durée, peut être une intervention chirurgicale et je serais peut être invalide à vie.
Moralité : dépense minimum, emmerd maximum et depense finale maximum.


Tiens parlons de dentiste : j'ai déjà largement crevé leur RAC : prothèse 400 €, chirurgie 300 € et divers : 100 € rien n'est remboursé. Bravo Quant aux lunettes c'est du 900 € la monture et 600 € les verres qui durent au maximum 1 an

Pour, et pour faire dérembourser au moins à hauteur de 50% les ricconi.

Bel exemple de fraternité chrétienne. Ces salauds de pauvres n'ont qu'à souffrir puis crever pendant qu'on profite de nos bénéfices. Franchement un état qui condamne à la misère les gens et puis à la mort lente par manque de moeyns de se soigner, je ne vois pas en quoi je devrais le respecter ni même reconnaître comme légitime l'ordre politique actuel. Puisque c'est la lutte de tous contre tous, avec des règles qui favorisent les plus riches, il ne faudra pas s'étonner si les plus pauvres utilisent leurs propres règles.

Les titulaires de la CMU ne seront pas concernés, ainsi que les enfants, avec un maximum à payer de 50€ je ne trouve pas ça exagéré.

PS : vous êtes assez intelligents pour comprendre que même vos grandes envolées lyriques sur les pauvres et les michants pas pauvres ne suffiront pas à boucher le trou de la sécu.

disons que comme à chaque fois je m'étonne qu'on ne tape que sur l'assuré.

Moi je m'étonne que certains ne voient même pas que les assurés ce sont eux...

Il suffit de supprimer le cadeua fiscal de 14 milliards d'euros et de le mettre sur la protection sociale.

Bémol : les enfants sont concernés puisqu'il s'agit d'une franchise individuelle. Les ayants droits sont jusqu'à présent des individus. Et puis faut arrêter de nous prendre pour des cons : 14 milliards d'euros de cadeaux pour les plus riches qui n'en demandaient pas tant et qui vont aussitôt placer ce bonus au lieu de le réinjecter dans le circuit économique. Et pour les salariés : une journée de STO pour soit-disant le soutien des personnes agées (mon cul ça, ça va être comme la vignette), franchises sur les soins, les consultations et les médicaments, CSG en hausse assurée dès septembre, TVA sociale sur tous les biens taxées à 19.6% etc....
SI ça c'est pas une politique de classe contre les salariés (même pas contre les petits revenus, contre les salariés surtout).

A certains je souhaite qu'il gagne le SMIC en Corse avec une famille à nourrir. Après on reparlera de 50€ de franchise.

Antone a écrit:

disons que comme à chaque fois je m'étonne qu'on ne tape que sur l'assuré.

Il faut évidemment faire des économies partout, si ça peut vous rassurer.......(on enfonce pas des portes ouvertes en fait...).........d'ailleurs je suis d'accord pour dire que la politique actuelle avantage ceux qui en ont déjà par rapport à ceux qui en ont moins (c'est l'évidence) , maintenant les français savaient cela lorsqu'ils ont élu Sarko.

.......attendez un peu la rentrée avec surement une nouvelle hausse des prix et l'histoire de la TVA sociale.

ghjattuvolpa a écrit:

Tiens parlons de dentiste : j'ai déjà largement crevé leur RAC : prothèse 400 €, chirurgie 300 € et divers : 100 € rien n'est remboursé. Bravo Quant aux lunettes c'est du 900 € la monture et 600 € les verres qui durent au maximum 1 an

heu les lunettes je les garde 2 ans facile.
600 euros les verres pas de discussion possible ça dépend de la correction, mais 900 euros de montures !!!!! à moins d'avoir besoin des montures spéciales (pour grosses corrections visuelles avec des verres spéciaux... je sais pas je connais pas) sinon tu t'es fais volé. Je viens de m'acheter un paire de lunettes j'en ai eu pour 150 euros de montures (et c'est ray ban).

Il va te falloir une bonne mutuelle je connais quelqu'un qui bosse la dedans

macagnaman a écrit:

heu les lunettes je les garde 2 ans facile.
600 euros les verres pas de discussion possible ça dépend de la correction, mais 900 euros de montures !!!!! à moins d'avoir besoin des montures spéciales (pour grosses corrections visuelles avec des verres spéciaux... je sais pas je connais pas) sinon tu t'es fais volé.

Exact, deux décollements de rétine, d'où grosse correction, verres très lourds si classiques, donc on part sur du verre hyper léger, avec obligatoirement de l'anti reflet mais très fragile et très rayable.
Quant aux montures vu le poids résiduels des verres, il faut encore de l'ultra light donc on tape dans de l'alliage titane incassable (en plus je les garde longtemps)

Moi aussi j'ai des lunettes (contre la myopie).......j'ai gardé les verres 5 ans, cout du remplacement 176€.

(j'ai aussi des montures ultra légère en titane, ça ne m'a jamais couté 900€!!!)


PS : Selon des études scientifiques les myopes sont plus intelligents que le commun des mortels, et qui ont est

ghjattuvolpa a écrit:

Exact, deux décollements de rétine, d'où grosse correction, verres très lourds si classiques

T'es pas en train de te vanter là

On t'a bien lu entre les lignes :

Citation :

Exact, deux décollements de rétine la pine, d'où grosse correction érection, verre verge très lourde si classique

.

Tu rigoles mais quand ça t'arrive tu rigoles moins d'autant qu'il y a des séquelles permanentes et des frais induits, notamment les lunettes. Surtout quand on te dit qu'il y a une chance sur deux pour que l'interventiion chirurugicale fonctionne. Et que si ça fonctionne pas, c'est la cécité

non mais c'est clair, on rigole pas avec les yeux. Par contre, normalement, sans effort mais avec un peu d'attention on peu garder des lunettes 2 ans.

ghjattuvolpa a écrit:

Tu rigoles mais quand ça t'arrive tu rigoles moins d'autant qu'il y a des séquelles permanentes et des frais induits, notamment les lunettes. Surtout quand on te dit qu'il y a une chance sur deux pour que l'interventiion chirurugicale fonctionne. Et que si ça fonctionne pas, c'est la cécité

Je sais bien.

C'était juste pour écrire une connerie (rigolote ).

Si j'avais pensé que tu allais le prendre de travers



.

Je suis très déçu de la faible résistance des verres aux rayures. C'est la première fois qu'ils se rayent si vite. En fait j'avais déjà des super légers et ils m'ont tenu 5 ans. Là même pas 6 mois! Pour ce prix là je pesne me refaire des verres à Calvi où je les avais fait la première fois.

Surtout ne jamais utiliser du "VU", ça massacre les traitements des verres c'est horrible.

macagnaman a écrit:

Surtout ne jamais utiliser du "VU", ça massacre les traitements des verres c'est horrible.

Alors qu'avec une bonne vieille Spontex et de l'ajax poudre, vos lunettes seront comme neuves ^^

Gibolin et chiffonnette