le mauvais temps tue..ou l'inconscience

En Corse, le sale temps tue
Deux randonneurs ont été retrouvés morts de froid mardi sur le sentier GR20. Et le corps d’un Suisse emporté par une vague lundi, a été retrouvé sur une plage cet après-midi.
Par Liberation.fr avec AFP
LIBERATION.FR : mardi 29 mai 2007

Deux randonneurs ont été retrouvés morts de froid mardi en Haute-Corse, tandis que le corps d’un vacancier suisse porté disparu lundi après avoir été happé par une vague a été retrouvé sur une plage.

Le premier touriste retrouvé mort, un homme originaire du continent âgé d’une trentaine d’années, faisait partie d’un groupe parti lundi sur un chemin balisé du sentier de grande randonnée GR 20, sur les hauteurs de Vivario en Haute-Corse. Surpris par des conditions météorologiques calamiteuses, le groupe s’était scindé en fin de journée: trois femmes regagnaient le refuge de l’Onda pendant que l’homme s’aventurait dans le brouillard à la recherche de secours.
Avertis dans la soirée par des proches, les gendarmes du peloton de haute-montagne (PGHM) de Corte ont retrouvé son corps mardi vers 11 heures, à quarante minutes de marche du refuge. La victime est morte de froid, d'après les secours. Les hommes du PGHM ont pris en charge les trois randonneuses, dont l’épouse de la victime, afin de regagner à pied la piste du village de Canaglia, en contrebas du refuge, où une ambulance devait les conduire vers l’hôpital de Corte. Elles sont «choquées mais hors de danger», selon les pompiers du CODIS de Haute-Corse.

La deuxième victime est une femme, également originaire du continent, partie en randonnée avec son mari sur les hauteurs d’Asco. Le couple a aussi été surpris par les mauvaises conditions météorologiques. L’homme, blessé et en état d’hypothermie, a réussi à regagner le village pour alerter les secours. Le corps de son épouse, morte de froid, a été retrouvé par les pompiers mardi vers 12 heures.

Le GR 20, qui traverse la Corse et attire des touristes toute l’année, est réputé comme l’un des plus difficiles d’Europe. Chaque année, les pompiers spécialisés et le PGHM portent secours à des randonneurs blessés ou surpris par les éléments. Le manque de prudence et la méconnaissance des règles élémentaires de sécurité sont souvent à l’origine des accidents.

La troisième victime, en revanche, a été victime de la mer. Le corps du vacancier suisse porté disparu depuis lundi après-midi, après avoir été emporté par une vague, a été retrouvé mardi sur une plage à Galeria (Haute-Corse). Le jeune homme, âgé de 19 ans et résidant à Bâle en Suisse, avait été happé par une lame de plusieurs mètres sur la plage où il se promenait avec des amis, bravant les conditions météorologiques dangereuses. La vitesse du vent était établi à 120 km/h et les vagues formaient des creux de plus de trois mètres. Deux autres vacanciers qui se trouvaient à ses côtés avaient été emportés mais sont parvenus à regagner le rivage.
L’hélicoptère des pompiers de Corse-du-Sud, avec à son bord des plongeurs, n’avait pas localisé son corps malgré plusieurs heures de recherche. Sa dépouille a été retrouvée mardi vers 11 heures sur une plage près du lieu de la noyade, selon les pompiers.

Météo France prévoit un vent violent sur l’ensemble des massifs de l’île jusqu’à au moins mercredi soir et du brouillard doublé de brusques intempéries.



je connais le GR20 mais aussi cette plage de Galéria..coté tour génoise, hyper dangereuse par gros temps..mais qu'est ce que ces malheureux allaient se promener là?

Inconscience des randonneurs, manque de prévention au niveau des offices touristiques, manque d’équipements de sécurité sur le trajet…et de la guigne.

D'autres touristes sont portés disparus...

Il y a des guides, si tu ne fais pas appel à eux, tu prend tes responsabilités, c'est donc bel et bien leur probème,

des types en short et en basket sur des glaciers à plus de 3000 dans les Alpes, ce n'est pas une légende,

Inconscience et malchance voilà...

Putain en plus la plage de Galeria c'est un truc de fou, meme en temps de brise c'est risqué (je m'etais promené un jour de libecciu, les vagues vont sur les galets à une vitesse folle et font parfois plus de 2 mètres)

Il ya déjà eu des morts. Il y a pas mal d'années, des touristes étaient en train de se noyer. Des légionnaires ont tenté de les sauver. Un d'entre eux a pris la précaution de se faire encorder et est parti à la nage, il en a ramené deux et s'est noyé en allant chercher le troisième.
C'est une plage terriblement dangereuse car elle casse tout de suite, sur deux mètres à partir du bord tu as pied et d'un coup ça passe à plusieurs mètres de fond. Ca crée ce que qu'on appelle (du temps où je faisais de la planche ) un shorebreak, et si tu es pris dedans, tu es roulé et tu ne reviens pas.

Il y a même pas besoin du timpacciu pour que les gens (imprudents en général) se noient...
Par exemple, l'été dernier, à Lozari il y avait deux personnes qui se sont noyées au large par beau temps...

en plus tout le monde dit que tout ça c'est à cause du vent... je veux pas dire mais personellement, j'ai déjà vu des vents pire...

Allez j’ai cinq minutes, je vous raconte mon dernier jour de vacances de l’été 1999.
Il avait plu depuis des jours en montagne mais vraiment de très très grosses pluies. Par contre au village grand beau temps mais sur la Punta Minuta et toutes la chaîne, du Muntunaghju a Caprunale, tu avais les spiccie qui étaient formées. Du coup, interdiction aux enfants de descendre à la rivière car la crue menaçait d’être violente.
C’était l’après-midi et je chargeais la voiture devant la maison. J’ai arrêté plusieurs touristes dont des anglais en leur expliquant le danger mais lonlère, anglais…français sont quand même descendus au fleuve avec notamment une réflexion d’anthologie « on vient depuis des années on connaît la rivière ».
La catastrophe était tellement prévisible que les gens du village s’étaient massés à l’entrée, dans un tournant qui surplombe la vallée et d’où on voit les pozzi. Pleins de monde les pozzis ! Il y avait même les pompiers.
Vers 15 heures, voiture chargée, je rejoins la petite troupe pour surveiller les événements et là on a vu de loin, arriver la vague, sans exagérer, elle faisait 3 à 4 mètres de haut. Les pompiers ont fait partir les sirènes et les gens ont hurlé. La plupart des baigneurs sont sortis de l’eau en catastrophe et se sont réfugiés sur les rochers en abandonnant leurs affaires sauf un qui n’a pas eu le temps et qui s’est retrouvé coincé sur une pierre au milieu de la crue.
Nous n’étions que deux hommes présents, dont un de plus de 70 ans mais encore en forme. Nous sommes partis en courant avec une corde et c’est là que ça devient rigolo. On arrive au fleuve, la famille du type, complètement hystérique qui hurlait et j’ai commencé par coller deux tartes à la femme pour la calmer. Après, on dit au type qu’on lui envoie la corde et qu’il doit s’assurer pour qu’on le hale. On jette la corde et ce con, au lieu de l’attraper et de s’attacher soigneusement, saute dans l’eau après la corde et je le vois partir..bouche ouverte emporté par la vague, on réussit à courir sur quelques mètres, à lui relancer la corde et on le ramène…Fin de l’épisode ? Non ! A peine arrivé sur les rochers, au lieu de dire merci, il se jette sur un jeune qui était là et commence à le frapper. Je lui en collé une, j’ai failli le refoutre à l’eau. Pendant qu’il était par terre, le jeune prend une pierre et veut lui écraser la tête. Je me bloque le jeune, belle petite clé (comme quoi le judo ça finit toujours par servir).
En fait le jeune était descendu pour dire à cette famille de sortir de la rivière parce qu’ il y allait y avoir la crue et le type l’avait envoyé promener. Du coup, quand il s’est retrouvé sur son rocher, le jeune l’avait traité de connard en lui disant que c’était bien fait pour sa gueule et qu’il aurait mieux fait de l’écouter..d’où la réaction façon crise de nerfs du rescapé.
Bilan, quelques claques distribuées et pas de merci..par contre, quand je me suis retrouvé les touristes qui ne m’avaient pas écouté, je leur ai dit de tout et je peux vous assurer que les anglais ne faisaient pas les fiers et ils ont filé sans répondre.
Ce jour là, il y eu dans le Fangu, un blessé vers Candela sorti en hélico et malheureusement un mort dans la Figarella.
Explication ? L’ignorance et le fait que les gens soient de plus en plus dans une nature « virtuelle » sans danger, et qu’ils refusent de se priver d’un plaisir qui est un « dû ».

Mnt a écrit:

en plus tout le monde dit que tout ça c'est à cause du vent... je veux pas dire mais personellement, j'ai déjà vu des vents pire...

devant une telle exagération, le chauve sourit.

Antone a écrit:

Allez j’ai cinq minutes, je vous raconte mon dernier jour de vacances de l’été 1999.
Il avait plu depuis des jours en montagne mais vraiment de très très grosses pluies. Par contre au village grand beau temps mais sur la Punta Minuta et toutes la chaîne, du Muntunaghju a Caprunale, tu avais les spiccie qui étaient formées. Du coup, interdiction aux enfants de descendre à la rivière car la crue menaçait d’être violente.
C’était l’après-midi et je chargeais la voiture devant la maison. J’ai arrêté plusieurs touristes dont des anglais en leur expliquant le danger mais lonlère, anglais…français sont quand même descendus au fleuve avec notamment une réflexion d’anthologie « on vient depuis des années on connaît la rivière ».
La catastrophe était tellement prévisible que les gens du village s’étaient massés à l’entrée, dans un tournant qui surplombe la vallée et d’où on voit les pozzi. Pleins de monde les pozzis ! Il y avait même les pompiers.
Vers 15 heures, voiture chargée, je rejoins la petite troupe pour surveiller les événements et là on a vu de loin, arriver la vague, sans exagérer, elle faisait 3 à 4 mètres de haut. Les pompiers ont fait partir les sirènes et les gens ont hurlé. La plupart des baigneurs sont sortis de l’eau en catastrophe et se sont réfugiés sur les rochers en abandonnant leurs affaires sauf un qui n’a pas eu le temps et qui s’est retrouvé coincé sur une pierre au milieu de la crue.
Nous n’étions que deux hommes présents, dont un de plus de 70 ans mais encore en forme. Nous sommes partis en courant avec une corde et c’est là que ça devient rigolo. On arrive au fleuve, la famille du type, complètement hystérique qui hurlait et j’ai commencé par coller deux tartes à la femme pour la calmer. Après, on dit au type qu’on lui envoie la corde et qu’il doit s’assurer pour qu’on le hale. On jette la corde et ce con, au lieu de l’attraper et de s’attacher soigneusement, saute dans l’eau après la corde et je le vois partir..bouche ouverte emporté par la vague, on réussit à courir sur quelques mètres, à lui relancer la corde et on le ramène…Fin de l’épisode ? Non ! A peine arrivé sur les rochers, au lieu de dire merci, il se jette sur un jeune qui était là et commence à le frapper. Je lui en collé une, j’ai failli le refoutre à l’eau. Pendant qu’il était par terre, le jeune prend une pierre et veut lui écraser la tête. Je me bloque le jeune, belle petite clé (comme quoi le judo ça finit toujours par servir).
En fait le jeune était descendu pour dire à cette famille de sortir de la rivière parce qu’ il y allait y avoir la crue et le type l’avait envoyé promener. Du coup, quand il s’est retrouvé sur son rocher, le jeune l’avait traité de connard en lui disant que c’était bien fait pour sa gueule et qu’il aurait mieux fait de l’écouter..d’où la réaction façon crise de nerfs du rescapé.
Bilan, quelques claques distribuées et pas de merci..par contre, quand je me suis retrouvé les touristes qui ne m’avaient pas écouté, je leur ai dit de tout et je peux vous assurer que les anglais ne faisaient pas les fiers et ils ont filé sans répondre.
Ce jour là, il y eu dans le Fangu, un blessé vers Candela sorti en hélico et malheureusement un mort dans la Figarella.
Explication ? L’ignorance et le fait que les gens soient de plus en plus dans une nature « virtuelle » sans danger, et qu’ils refusent de se priver d’un plaisir qui est un « dû ».

ah les cons !!! le mec tu aurais du le refoutre à l'eau...

tu vois ô MNT, quand j'écrivais cette histoire, je revoyais la tronche du mec qui partait avec la crue. Bouche ouverte, yeux exorbités..le type il s'est vu mort. Ca a duré quoi? 3 secondes mais je m'en souviens comme si c'était à l'instant.

le pire c'est que ce connard, il trouve rien d'autre à faire que d'aller mettre une baigne au jeune qui l'avait averti... c'est dans ces moments là que tu te rends vraiment compte de la connerie des gens...

Mnt a écrit:

le pire c'est que ce connard, il trouve rien d'autre à faire que d'aller mettre une baigne au jeune qui l'avait averti... c'est dans ces moments là que tu te rends vraiment compte de la connerie des gens...

à la rivière c'est normal de vouloir se beigner

De gros gros abrutis.
C'est clair qu'ils voient la rivière comme "leur rivière", la nature comme "leur nature" alors que même les types de chez nous ont plus de respect pour l'environnement.

Massimu...je ne voudrais pas avoir l'air de te contredire mais pour en rester à la région que je connais le mieux, j'ai pu malheureusement constater que ce sont les autochtones qui sont le moins respectueux de leur environnement. Je ne généralise pas..j'exprime juste ma tristesse devant un état de fait que j'espère localisé.
Mégots jetés sur les rochers (à ma question..la réponse..ça partira à la prochaine crue)..poussette ou voiturette à pédale dans le ruisseau (relevé lors de ma dernière visite) et j'en passe.
En fait, les gens connaissent parfaitement leur environnement mais n'ont pas chez moi j'insiste ..la démarche civique qui va jusqu'au respect de celui-ci.
Lors d'un débat un peu houleux au bistrot, je me suis fait reprendre avec un ton suspicieux par un tartarin pollueur qui m'a demandé " tu serais pas un peu écologiste toi? "

Antone a écrit:

Mnt a écrit:

le pire c'est que ce connard, il trouve rien d'autre à faire que d'aller mettre une baigne au jeune qui l'avait averti... c'est dans ces moments là que tu te rends vraiment compte de la connerie des gens...

à la rivière c'est normal de vouloir se beigner

surtout quand le soleil cogne... crac... un beau...

je vois que monsieur en connaît un rayon.

eh ouais c'est comme le vélo...

Mnt a écrit:

eh ouais c'est comme le vélo...

servie sur un plateau!

tu dérailles mon pauv' gars...

Moi je suis tout en bas du Taravu, dans une cuvette, aucun risque de vague ni de trés forte remontée d'eau donc. Par contre, pas de station d'épuration, donc en etant tout en bas on se prend toute les saloperies, sans oublier les carcasses de sanglier au bord de l'eau , on peut s'y baigner, c'est même mon plus grand plaisir au village, mais si tu prends pas la douche en rentrant, attenti les ravages.

Mnt a écrit:

tu dérailles mon pauv' gars...

et ben guidon!

Esiliat' ne te douche pas malheureux, les odeurs de sanglier c'est hyper sexy..tu files en boite après et toutes les cochonnes rappliquent

Antone a écrit:

Esiliat' ne te douche pas malheureux, les odeurs de sanglier c'est hyper sexy..tu files en boite après et toutes les cochonnes rappliquent

Truie crois ça toi


.

Antone a écrit:

Massimu...je ne voudrais pas avoir l'air de te contredire mais pour en rester à la région que je connais le mieux, j'ai pu malheureusement constater que ce sont les autochtones qui sont le moins respectueux de leur environnement. Je ne généralise pas..j'exprime juste ma tristesse devant un état de fait que j'espère localisé.
Mégots jetés sur les rochers (à ma question..la réponse..ça partira à la prochaine crue)..poussette ou voiturette à pédale dans le ruisseau (relevé lors de ma dernière visite) et j'en passe.
En fait, les gens connaissent parfaitement leur environnement mais n'ont pas chez moi j'insiste ..la démarche civique qui va jusqu'au respect de celui-ci.
Lors d'un débat un peu houleux au bistrot, je me suis fait reprendre avec un ton suspicieux par un tartarin pollueur qui m'a demandé " tu serais pas un peu écologiste toi? "

La tare suprême, l'écologie