Je ne pouvais pas le mettre ailleurs...

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Chirac : "la France en retard sur le dialogue social"
Par Diane HEURTAUT

Carte scolaire, régimes spéciaux, Iran, entente Villepin/Sarkozy... Le président de la République a évoqué tous ces sujets sur Europe 1 lundi.

Créé le 18 septembre 2006
Mis à jour le 18 septembre 2006 à 12h10

Jacques Chirac a donné lundi une interview de plus de 40 minutes à Europe 1, juste avant de prendre l'avion pour New York, où il doit assister à la 61e Assemblée générale de l'Onu et rencontrer George W. Bush. Le chef de l'Etat a qualifié ses relations avec le président américain de "relations très bonnes, de confiance, et non de soumission".

Alors que le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur se sont opposés sur plusieurs sujets, le président a pris lundi position sur cedrtains d'entre eux.

- Retraites: "Mon gouvernement n'a aucune intention de réformer les régimes spéciaux", sachant qu'un "débat est prévu par la loi en 2008".

- Carte scolaire : "Il ne serait ni réaliste ni juste de supprimer la carte scolaire, garantie de la mixité sociale" (ce que souhaite Nicolas Sarkozy). En revanche, comme "il y a des contournements, des rigidités" du système, "deux voies doivent être engagées et le sont d'ailleurs : améliorer le niveau des établissements en difficulté (...) et assouplir les règles de la carte scolaire en accord avec les organisations représentatives des enseignants". Choses que "fait déjà le ministre de l'Education nationale".

- Fusion GDF / Suez : Citant les autres domaines où la France est présente sur la scène internationale (Areva, Total, EDF...), Jacques Chirac a martelé : "La France doit avoir un pôle gazier international, ce projet -qui est un bon projet- me paraît nécessaire, il n'y en a pas d'autres", demandant aux députés de gauche de cesser de faire de l'obstruction.

- Dialogue social : "nous sommes en retard en France, c'est une priorité, une urgence". Jacques Chirac "propose que, par la loi, on précise que dorénavant, toute modification du code du Travail soit précédée par un dialogue avec les organisations syndicales et professionnelles compétentes".

- Chômage : "l'ambition que j'ai clairement définie est que l'on passe en dessous des 8%". Chose qui sera possible notamment grâce à notre "bonne croissance, la meilleure de l'Eurozone".

- Recettes fiscales : "Les recettes fiscales supplémentaires doivent être affectées à la réduction de la dette", affirme Jacques Chirac.

- Justice : "On en peut pas laisser sans réponse les problèmes posés par Outreau". "Comme l'a suggéré la commission Outreau, la réforme de la justice est une nécessité et une urgence".

- Entente Sarkozy / Villepin : "Je ferai en sorte que le gouvernement agisse jusqu'à son terme". "Il n'y aura aucune chamaillerie" au sein du gouvernement pendant les derniers mois de la législature, "il est normal que les hommes politiques puissent avoir des avis divergents, il est normal le cas échéant qu'ils les expriment, mais à partir de là il y a un gouvernement, un Premier ministre, un chef de l'Etat et l'action doit être conduite normalement à son terme".

- 2007 : Jacques Chirac a répété sur sa propre candidature : "je me refuse à toute spéculation, je m'exprimerai en mars", car "ce n'est pas d'actualité". D'ailleurs, "tout le monde", au gouvernement, doit "bosser" jusqu'au bout. "Ce n'est pas au moment où les choses s'améliorent que l'on va tout d'un coup baisser les bras et se consacrer exclusivement à une campagne électorale qui viendra en son temps".

Auparavant, le président français avaient évoqué les dossiers internationaux les plus chauds :

- Propos du pape jugés offensants par les musulmans : le président estime qu'"il faut éviter tout ce qui anime les tensions entre peuples et religions et éviter tout amalgame entre l'islam, qui est une religion respectée et respectable naturellement, et l'islamisme radical qui est une action tout à fait différente et qui est une action de nature politique entre islam et islamisme".

- Liban : Jacques Chirac proposera la tenue d'"une conférence internationale" consacrée à la reconstruction du Liban. "Le premier objectif est de renforcer l'autorité du gouvernement libanais sur son territoire." Concernant le Hezbollah, "il est tout à fait normal qu'il y ait un courant qui exprime politiquement ce qu'une partie des gens pense, mais il n'est pas acceptable qu'il l'exprime par les armes".

- Proche-Orient : Jacques Chirac va demander à New York une réunion du Quartette (USA, Russie, UE, Onu) pour rétablir "la confiance" et trouver "une solution de paix" entre Israéliens et Palestiniens.

- Iran : Persuadé qu'"on peut trouver des solutions impliquant le dialogue", il "propose que les Six renoncent à saisir le Conseil de sécurité" de l'Onu et que l'Iran renonce à son programme nucléaire.

- Darfour : Jacques Chirac lancera à l'Onu un "appel solennel au président soudanais" pour qu'il accepte la venue de l'Onu, "car c'est un problème de stabilité".

- Environnement : Jacques Chirac va "convoquer sur ce sujet en début d'année prochaine une conférence internationale" car "il est essentiel de prendre des dispositions". Or "la France est à l'avant-garde dans ce domaine", avec la charte adossée à sa constitution.

- Visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis la semaine dernière : il a refusé de commenter la visite, pour les cinq ans du 11-Septembre, de Nicolas Sarkozy taxé d'américanisme et le fait que ce dernier ait jugé "inutile" la menace du droit de veto utilisée par Jacques Chirac pour éviter la guerre en Irak. Il s'est borné à affirmer : "le droit de veto ne pouvait pas ne pas être exprimé".

(Photo TF1-LCi : Jacques Chirac, sortant d'Europe 1 lundi)

Langue de bois Langue de bois Langue de bois Langue de bois...

La campagne à droite commence...

J'ai trouvé un nouveau jeu, on va parier sur les candidats !

Sarkozy 2
Royal 2

Borges *2
Aussu

2e tour