Chjachjaratoghju di Bastia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Chjachjaratoghju di Bastia


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €

 

 Vu d'ailleurs

Aller en bas 
AuteurMessage
Antone
Administrateur
Administrateur
Antone


Nombre de messages : 21049
Age : 67
Date d'inscription : 02/09/2004

Vu d'ailleurs Empty
MessageSujet: Vu d'ailleurs   Vu d'ailleurs EmptyLun 21 Nov - 12:04

Vu d'ailleurs Logo_home a écrit...


Ces drôles de Frenchies, mode d'emploi

Citation :
Quelle étrange peuplade formons-nous aux yeux des Américains, auxquels ce livre doit servir de guide quand ils s'aventurent sur cette terre où le canard vivant sur pattes côtoie le bocal avec son foie, où les habitants prennent des pauses déjeuner d'une heure et demie en travaillant 35 heures, où on s'attend à ce que l'Etat s'occupe de tout puisqu'on y paye tant d'impôts, où le sens de l'élite le dispute à l'art de l'éloquence, etc. Oublions sans rancune les clichés et avisons, avec ce sens si français de l'autodérision, cette terre de french paradoxes décrite par un couple de journalistes canadiens qui nous a étudiés pendant deux ans, Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow. Il leur a fallu faire deux versions de Pas si fous ces Français !, une pour les Américains, l'autre pour les Français (Seuil). C'est dire le fossé qui nous sépare. Jean-Benoît Nadeau nous en livre quelques raisons.

Aborigènes
«Les Français sont leurs propres aborigènes, au sens de peuple originel. C'est ce qui explique qu'ils puissent être si résolument modernes et si férocement archaïques. Ils ont inventé le Concorde mais continuent à produire des fromages à moisissure comme le roquefort, ils paient avec une carte à puce mais leur droit pénal applique certains principes datant de l'Inquisition.»

Banlieue
«Terme intraduisible, voire incompréhensible pour un francophone d'Amérique, pour qui une banlieue est une petite ville satellite BCBG ­ c'est le coeur des villes qui est habituellement pourri. C'est dans leurs banlieues que les Français ont parqué les laissés-pour-compte de leur société. Ils vivent dans un autre francicisme : les cités ne désignent pas une ville comme chez nous, mais une implantation de HLM.»

Couple
«Le couple américain typique cherche à donner une image d'harmonie. Pour les Français, si un couple ne se contredit pas, il est suspect. Il ne renâcle pas à se disputer en public, voire à prendre un tiers comme témoin. C'est assez bizarre au début, mais on s'y fait.»

French kiss
«Les Français sont tellement associés au sexe que nous avons été assez surpris de distinguer une certaine pruderie. On aime discuter des vertus de la sodomie entre copains-copines à table, mais il n'y a pas de mot français pour le french kiss, à part le très curieux "rouler une pelle".»

Ecole de pensée
«En France, toute pensée se monte vite meringue (beaucoup d'air pour un peu de substance, ndlr). Cela commence par la familiarité, on dit Bové, DSK, PPDA, Sarko. Ensuite, on passe à l'isme : le chevènementisme, le chiraquisme, le jospinisme. Cela monte ensuite à l'adjectif : on devient fabiusien, bourdivin, pompidolien. Les privilégiés passent à la planète : il y eut la Mitterrandie, il y a la Chiraquie.»

Grandeur
«Il faut voir un bureau de ministre pour saisir à quel point les Français aiment le pompeux. Un bon maire est un demi-maire : maire-député, ou maire-ministre, c'est-à-dire à temps partiel partout. Il est absent les trois quarts du temps, mais quand il est là, il est grand. En tout, ils veulent un grand : un abbé Pierre qui est monsieur Pauvreté, un Bové qui est monsieur Paysan-radical, un Pivot qui est monsieur Langue. Là, ils sont nerveux, ils attendent le monsieur Messie et il n'y a personne au portillon. Alors, ils blâment les élites.»

Homme
«Pour un Nord-Américain, l'homme accompli à la française est une tapette. Un homme, cela ne fait pas de poésie, pas de littérature, cela ne soigne pas trop son apparence. Un homme, cela doit avoir des biffetons gros comme ça, ça parle fort, c'est un peu beauf, très cow-boy Marlboro. Ce malentendu sur ce qui définit la virilité est une des sources de mépris mutuel entre Français et Nord-Américains.»

Jobs
«Ce qui frappe, c'est le peu de jeunes faisant des petits boulots. On a connu des bacs + 5 qui n'ont jamais bossé de leur vie. Le jeune de 16 ans que l'on voit au comptoir de l'épicerie, c'est soit un fils de pauvre, soit le fils de l'épicier qui remplace son père une heure. Pas étonnant que votre chômage des jeunes soit si fort.»

Manif
«Les Français protestent bien davantage que les Américains, et les manifestations constituent un élément essentiel du tissu social : quel que soit leur milieu, les Français ne connaissent aucune inhibition lorsqu'il s'agit d'exposer leur opinion dans la rue. Leur système est autoritaire, voire autiste, alors la rue est un forum de protestation socialement acceptable. Tous montent à Paris, ce qui augmente encore la visibilité des manifs.»

Poulet avec les pattes
«Les étals de boucherie montrent des parties d'animaux que l'on cache en Amérique : la langue, les pattes, la tête, le ris (que l'on mange). De même, on croise souvent la bête vivante à côté de son foie en pot. Les Français ne voient rien de dégoûtant dans le fait que ce qu'ils mangent respirait encore il y a peu. Impensable en Amérique où personne n'ose suggérer la moindre relation entre un animal et un plat.»

Typique
«Le Parisien qui corrige son interlocuteur québécois même s'il le comprend. Le vendeur de fruits qui ne veut pas qu'on les touche. La femme qui laisse son chien chier devant ma porte. Le pressing qui ferme à l'heure du déjeuner. Le boulanger qui ferme le lundi-mardi ou le jeudi-vendredi. José Bové. La gauche. La droite. Vos films télé et vos journaux sans pub. Vos trains à l'heure. Votre système de santé sans file d'attente. Vos taxis hypertechniques, mais rares. Vos services publics.»

Volets
«Objet courant d'une maison française dont la fonction n'est pas seulement décorative. Les Français perdent un temps fou à les ouvrir et les refermer pour des raisons obscures : pour dormir, mais alors pourquoi les fermer dans le salon ; parce que c'est plus chaud, mais les 3 centimes épargnés en chauffage sont évacués par l'action d'ouvrir la fenêtre ; pour ventiler, mais alors pourquoi ne pas ouvrir la fenêtre ?»
Revenir en haut Aller en bas
http://membres.multimania.fr/azinzala/
 
Vu d'ailleurs
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chjachjaratoghju di Bastia :: Macagna, pallo e lingua corsa!! :: Macagna et questions diverses-
Sauter vers: