l'interview de Camadini à Corse Matin

Camadini..la montée ne dépend que de nous !

Prêt à réintégrer l'équipe demain?
- Comme on peut l'être après un mois d'arrêt complet. Je ne suis évidemment pas à 100 %, il me manque encore une semaine de préparation et je m'attends à souffrir physiquement. Mais les circonstances font que je dois reprendre plus tôt que prévu et je vais faire mon maxi-mum pour apporter quelque chose â l'équipe.

justement, êtes-vous conscient qu'on attend beaucoup de vous ?
- Peut-être même un peu trop! Ce n'est pas parce que je n'étais pas à Grenoble qu'on en a pris cinq et ce n'est pas non plus parce que je serai là demain qu'on en mettra cinq à Dijon... On est onze sur le terrain et la quête de l'objectif est l'affaire de tous. On a besoin de tout le monde, à l'intérieur du groupe et en dehors. Certainement que les problèmes d'effectif ont causé un préjudice à l'équipe, mais il ne faudrait pas que certains s'en servent comme d'un alibi, ; qu'ils se réfugient derrière ces pro-blèmes quand ça va un peu moins bien. Ce serait faire preuve d'un manque de carac-tère, du montent où justement il convient d'être encore plus fort Le club a vu passer de grands joueurs, des phénomènes et a continué à gagner det matchs même quand ils n’étaient pas là. Je me souviens par exemple d'une saison où Moravcik avait été blessé durant de longues se-maines. On sait quel était son impact sur le jeu de l'équipe et pourtant on avait pris 21 points sur 24 possibles sans lui.

Vous avez vécu une accession avec Strasbourg. Qu'est-ce qui va faire la différence en cette fin de championnat ?

- L'implication des joueurs. On est entré dans une période un peu particulière où beaucoup se posent des questions sur leur avenir personnel. Les agents se manifestent plus régulièrement, il peut y avoir déjà des sollici-tations à l'extérieur et ça n'est pas toujours simple à gérer. Mais on doit faire abstraction de tout cela et se concentrer à fond sur notre objectif. La montée ne dépend que de nous. On est troisièmes, donc maîtres de notre destin.
Ne pas oublier d'où l'on vient... »

- La sévère défaite à Gre-noble peut-elle tout re-mettre en cause?
- On pourra en mesurer les conséquences après vendredi. Si on bat Dijon, tout le monde ou-bliera Grenoble. Pour nous c'est déjà du passé, en faut cas on ne doit s'intéresser qu'aux seuls matchs à venir. J'insiste, la montée ne dépend que de nous! Il ne faut pas oublier d'où l'on vient, ça sert aussi dans la vie de tous les jours. Quand on re-pense à la reprise et aux matchs de préparation, on peut être très content déjà d' être arrivé là. Et encore plus motivé pour aller au bout. Surtout avec un ef-fectif pas suffisamment étoffé, mais cela ne date pas d'au-jourd'hui. C'est d'ailleurs une des leçons à retenir pour l'avenir
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- Comment voyez-vous la fin du championnat?
- Tout pourrait se jouer lors de la dernière journée. On a eu plu-sieurs fois l'occasion de se déta-cher et sûrement que parfois on aurait dû savoir se contenter de ne pas perdre. Mais bon, on ne va pas refaire la saison... On a un calendrier favorable sur le papier, puisqu'on reçoit quatre fois, mais attention il reste encore six matchs difficiles à disputer, parce que personne ne voudra rien lâcher. Grenoble ne jouait plus rien, on a vu le résultat... Et il ne faut pas s'attendre mon plus à ce que Dijon nous facilite la tache, bien au contraire. A nous de la rendre moins com-pliquée en abordant ce match et les cinq autres - avec toute la détermination voulue !