Nicolas 1er

Citation :

« Sacré » Nicolas

Par Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.

Pour eux, c'est plié ! Pour les militants et les leaders de l'UMP, la
victoire inscrite dans les chiffres du premier tour leur paraît chaque
jour plus certaine. Et le meeting « Bœuf » de Bercy hier les a
convaincus plus encore, s'il en était besoin, que le succès était à
portée de leurs mains qu'ils jetaient vers le ciel en une holà de
bonheur. Quel meeting en effet ! Dans l'histoire des plus grands
rassemblements de la famille gaullo-chiraquienne, celui-ci fera date.
Un rassemblement paroxystique et « périoxydé » bonaparto-sarkozyste. Un
de ces moments où vous sentez souffler le vent de l'histoire qui vous
fait passer des frissons dans le dos.



Ce n'était pas seulement qu'il y avait
du monde, et du beau monde. Des people et des politiques. Plus
seulement Philippe Clay et Line Renaud qui ont usé toutes les scènes
chiraquiennes. Non, c'étaient les vedettes de Neuilly et de Sarkozy,
Jean Réno, Christian Clavier, Patrice Leconte mais aussi Didier
Barbelivien, Carlos ou Bernard Laporte, l'entraîneur de l'équipe de
France de rugby. Célébrités du sport, de la chanson, de la télé, de la
radio - les Grosses têtes auraient pu enregistrer une « spéciale » avec
Philippe Bouvard, Thierry Roland et André Santini l'humoriste
d'Issy-les-Moulineaux ; les nez du PAF tel Arthur frémissaient. Même
qu'il y avait un intello de service, André Glucksmann. Les étoiles
étaient dans la salle, dans un carré spécial mais à côté du peuple.



Sarkozy a modernisé ses soutiens
artistiques pour faire pièce à la gauche et à « son monopole de
l'esprit ». Mais parce qu'il se conçoit aussi comme une star, comme une
bête de scène. Et au fond, ces vedettes se sentaient elles aussi à leur
place, délivrant comme des « pro » les soirs de Téléthon ou de Star
Ac', des messages de soutien à Sarkozy. Quelques-uns chantaient comme
Gilbert Montagné, d'autres y allaient de leurs petites ou lourdes
histoires. Ainsi Michèle Alliot-Marie qui chantait, pardon, qui lançait
une phrase méritant, si j'ose dire, d'être relevée « Nous n'avons pas besoin d'une femme qui change d'idées comme de jupes ».
On n'est jamais mieux desservi que par les siens et par les siennes.
C'était bien la peine que Nicolas Sarkozy recommande d'éviter toutes
les attaques machistes au-dessous de la ceinture…



D'autres se montraient plus
politiques, tel Henri Salvador qui évoquait « la France, ce joyau que
Sarkozy allait faire briller… » Dominique de Villepin, lui, ne disait
mot. Il ne prise guère ces meetings à l'américaine où la parole des
politiques, la sienne en particulier pèse moins que celle d'un
animateur comme Bigard qui fait rire une partie du public, en « lâchant
» qu'il était « très ému malgré que lui aussi », il a « bourré» Bercy,
le Stade de France « et des tas d'autres choses ». Faudel, lui, était
nettement plus émouvant, en chantant « je suis né ici… ». Et la salle
vibrait, chantait aussi. Elle chantait, mais surtout elle scandait «
Nicolas Président », ou encore « Sarko Président » avec une ferveur de
« procession de Sarko Roi ». C'était en effet une salle fervente, en
communion. Une salle « blanche », disons-le. Les blacks et beurs
étaient surtout dans le service d'ordre, dans le carré VIP comme Basile
Boli ou sur scène telle Dominique une chanteuse de la Nouvelle Star,
qui a des poumons, du coffre comme on dit. L'organisation cependant
avait pris soin de mettre « de la couleur » dans le champ de la caméra
juste derrière l'orateur. Sinon, le public c'était plutôt les quartiers
et banlieues chics, les patronages et les BD. E, bureaux de grandes
écoles. Ce n'était pas très populo, Marcelle et Mimile mais plutôt
Charlotte et Charles-Henri, mais ça n'en était pas moins « sacrément »
enthousiaste.



Sacrément était le mot. Nous étions
dans l'ordre du religieux. A un moment de communion, à cet instant
précis où le candidat vient chercher et trouver un échange direct avec
la foule, un partage d'émotions, d'espérance qui le transcende et le
porte jusqu'au pouvoir. Nicolas Sarkozy aura réussi au moins cet
échange à la fois charnel et spirituel, que prévoit l'élection
présidentielle. Sans aucun intermédiaire ni parasite partisan.



« Il est libre Sarko… ». Le
présidentiable de l'UMP s'est lâché, s'est donné à fond dans ce lien
direct, ce corps à cœur bonapartiste que favorise l'élection
présidentielle, en se revendiquant candidat du peuple, des sans grade,
des anonymes de la majorité silencieuse. Les 17 000 - 18 000 - 20 000
spectateurs vibraient comme une seule âme. « La force est en vous »,
clamaient-il. Ils étaient tous debout. La force était en lui. Il était
porté, sublimé. Sarkozy n'avait plus aucun doute. Il ferait dimanche,
comme il le confiait, un « sacré score ». Et peu importe ce que dirait
Le Pen demain ou ce que peut encore dire et faire Bayrou. Même le débat
avec Royal est pour lui secondaire à côté de cela. Le mystère de la
communion qu'il dit ressentir entre un chef et ses fidèles. Celui qui
ressent ça, dit-on, a la grâce. Nicolas Sarkozy, plus droitier que
jamais sans doute, plus démagogique, aussi n'en avait pas moins cette
grâce-là devant les siens. Au point qu'il est parvenu à dresser un
bilan catastrophiste, épouvantable, de l'action gouvernementale et cela
devant les membres des gouvernements présents et passé sans qu'il n'en
paraisse en rien responsable. C'était déjà un miracle !

Lundi 30 Avril 2007
Nicolas Domenach

Trop long tes textes

C'est le culte de la personnalité qui m'inquiète, en plus de son programme qui est un retour en arrière fantastique.

Et tout ça en arrivant a faire croire quil veut moderniser,

Chapeau bas , je m'incline il fallait le faire

Je suis sûr qu'il arriverait à leur faire manger leurs chaussettes...

Pouh comme ils bisquent à Marianne, t'as eu JFK au telephone Pierfan?

https://www.dailymotion.com/video/x1tber_sarkozy-human-bomb

la nouvelle vidéo estampillée UMP sur le net

enorme avec la musique de gladiator

absolut bastia a écrit:

Pouh comme ils bisquent à Marianne, t'as eu JFK au telephone Pierfan?

Ouai je l'ai eu il m'a parlé de Lee Harvey...

arretez de me dire qu'il est bonapartiste je vais finir par voter pour lui