Chjachjaratoghju di Bastia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Chjachjaratoghju di Bastia


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 Voilà un objectif ENFIN interessant

Aller en bas 
AuteurMessage
Swedish Tenimi
Tchernia's addict
Tchernia's addict
Swedish Tenimi


Nombre de messages : 3613
Age : 42
Localisation : Je sais plus trop là...
Date d'inscription : 15/05/2006

Voilà un objectif ENFIN interessant Empty
MessageSujet: Voilà un objectif ENFIN interessant   Voilà un objectif ENFIN interessant EmptyJeu 22 Mar - 18:59

lemonde.fr a écrit:

La bataille des jacobins et des girondins, par Xavier Ternisien

LE MONDE | 22.03.07 | 14h17 • Mis à jour le 22.03.07 | 14h17

Entre le ministère de l'intérieur et les régions, le torchon brûle. Dernière querelle en date : la gestion des fonds structurels européens. Celle-ci est confiée aux préfets de région, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Union européenne, où ce sont les collectivités territoriales qui en ont la charge. Actuellement, une seule région en France expérimente la gestion décentralisée de ces sommes : l'Alsace, qui est aussi la seule région (avec la Corse) aux mains de la droite.


En janvier, le ministre délégué à l'aménagement du territoire, Christian Estrosi, a présenté devant le Sénat un projet de loi relatif au transfert de la gestion des fonds structurels européens. Le texte, adopté en première lecture, prévoit que les régions doivent recueillir au préalable l'accord de tous leurs départements. Pour Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF), il s'agit d'un véritable "droit de veto" à l'encontre des conseils régionaux. Le président (PS) de la région Aquitaine n'épargne pas ses critiques envers Nicolas Sarkozy. "Pour la première fois, le ministre de l'intérieur en charge des collectivités locales n'a jamais reçu les représentants de l'ARF !" M. Rousset affirme aussi que la signature des contrats de projet Etat-régions doit beaucoup à la bonne volonté de Matignon, qui a "sauvé les meubles", et très peu à la Place Beauvau.

Michel Sapin, conseiller de Ségolène Royal et président (PS) de la région Centre, est persuadé que Nicolas Sarkozy, s'il était élu président, mettrait "un coup d'arrêt à la décentralisation". "Il a une vision très traditionnelle de l'aménagement du territoire. Une vision départementaliste, très IIIe République. Au fond une France des notables..."

Mme Royal, elle, appelle de ses voeux, dans son projet de VIe République, une "nouvelle étape" de la décentralisation. Son maître mot est "régionalisation". Elle souhaite "une clarification dans la répartition des compétences" et la fin des "superpositions". Elle ne veut pas la disparition des départements, qui créerait selon elle "une pagaille administrative". Dans son discours prononcé devant l'ARF en décembre 2006 à Dijon, elle a suggéré que la charge des bâtiments des universités soit transférée aux régions.

L'affrontement entre Mme Royal et M. Sarkozy pourrait ainsi se résumer à un énième épisode de la guerre entre une droite départementaliste, qui s'appuie sur les conseils généraux et sur le Sénat, et une gauche décentralisatrice et fédéraliste, qui s'appuie sur les régions. D'un côté M. Sarkozy, président du conseil général des Hauts-de-Seine, assisté de M. Estrosi, président du conseil général des Alpes-Maritimes. De l'autre, Mme Royal, présidente de la région Poitou-Charentes.

Un schéma trop simple pour Michel Vauzelle, président (PS) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur : "Le clivage n'est pas entre régionalistes et départementalistes, affirme-t-il. Même si l'Etat a toujours tendance à s'appuyer sur le Sénat, où les conseils généraux sont surreprésentés, pour faire échec à toute tentation d'un pouvoir régional. La frontière passe bien davantage entre girondins et jacobins. Aujourd'hui, le ministre de l'intérieur utilise ses préfets comme des donneurs d'ordre. On ne consulte pas les élus locaux, on les convoque, deux ou trois fois par semaine, pour mettre en oeuvre la politique décidée par le gouvernement." Claudy Lebreton, président (PS) du conseil général des Côtes-d'Armor et président de l'Assemblée des départements de France (ADF), déplore, lui aussi, "le retour de l'Etat jacobin". "L'Etat décide, les collectivités exécutent et financent. Or l'histoire va plutôt dans le sens des collectivités que de l'Etat..."

M. Estrosi tente de battre en brèche l'image jacobine collée au ministre de l'intérieur. "Le texte de loi sur la prévention de la délinquance, affirme-t-il, renforce le pouvoir des maires en matière de police. Il témoigne d'un souci de rapprocher les lieux de décision des citoyens. Est-ce que Mme Royal va plus loin ? Est-elle prête à supprimer les départements ? Non !"

L'ANOMALIE FRANÇAISE

Adrien Zeller, président (UMP) de la région Alsace et décentralisateur convaincu, s'efforce de défendre le ministre de l'intérieur. "Culturellement, souligne-t-il, il n'est pas jacobin. Je vous rappelle qu'il est allé huit fois en Corse. Son ministre délégué aux collectivités locales, Brice Hortefeux, ne l'est pas non plus. Le contexte n'est pas favorable : le fait que la grande majorité des régions soit à gauche a sans doute contribué à freiner les intentions décentralisatrices de M. Sarkozy. Il est clair que, de son côté, Mme Royal utilise les régions pour appuyer sa campagne."

Selon M. Zeller, les positions sont moins tranchées qu'il n'y paraît. "La droite n'est pas systématiquement jacobine et la gauche systématiquement décentralisatrice, observe-t-il. On ne peut pas non plus accuser les conseils généraux de tous les maux. L'anomalie française, ce n'est pas d'avoir des départements, c'est d'avoir des départements surpuissants, qui occupent une part des compétences qui devraient être dévolues aux régions, notamment en matière de développement économique. Dans un pays bloqué, le niveau régional est un moyen de faire bouger les choses, d'expérimenter." Sur ce point, M. Zeller est contraint de reconnaître "une courte avance pour Mme Royal, mais très courte...".

Le troisième homme de la campagne, François Bayrou, est venu bouleverser cet affrontement entre "Nicolas le jacobin" et "Ségolène la girondine". Parmi les grands candidats, il est le seul à proposer la disparition d'un échelon dans la hiérarchie des pouvoirs locaux. Il plaide pour la fusion des départements et des régions en une seule collectivité. Une proposition moins révolutionnaire qu'il n'y paraît au premier abord. Les conseillers généraux ne disparaîtraient pas, mais seraient fédérés dans une assemblée régionale qui serait une sorte de "super conseil général". L'équivalent d'une "intercommunalité" des départements. Or, s'il y a bien un échelon qui paraît obsolète, c'est le canton. Il privilégie le secteur rural et vient se superposer à l'intercommunalité, qui apparaît aujourd'hui comme l'échelon le plus dynamique et le mieux ajusté aux réalités humaines, économiques et sociales.

Pour l'instant, le thème de la décentralisation n'émerge pas vraiment dans la campagne. Les candidats estiment que ce sujet n'est pas porteur. Pis encore, il est connoté négativement dans l'opinion, pour laquelle décentralisation rime avec pression fiscale accrue. Pourtant, à travers la réorganisation des territoires, c'est bien le dynamisme de la France et son intégration dans son environnement européen qui sont en jeu, comme l'a montré la querelle des fonds structurels.
Xavier Ternisien
Revenir en haut Aller en bas
http://aschese.blogspot.com
 
Voilà un objectif ENFIN interessant
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Marechal nous voilà!
» Site très intéressant
» Voila les nouveaux touristes !!!
» A lire...long certes mais intéressant.
» et voila

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chjachjaratoghju di Bastia :: Macagna, pallo e lingua corsa!! :: Politique e quistione corse-
Sauter vers: