Noir c'est noir.

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Foot. Accusations, plaintes : le milieu se déchire et la fédération française ne fait rien.
Les litiges font rage dans l'arbitrage

Par Muriel GREMILLET

mercredi 15 décembre 2004 (Liberation - 06:00)




'est l'histoire qui pourrit l'arbitrage français. Depuis l'éviction des instances du foot de Michel Vautrot cet été, les coups volent bas. L'arbitre franc-comtois, probablement l'un des plus connus de France pour ses trois Coupes du monde, a démissionné de son poste de directeur technique national (DTN) de l'arbitrage le 8 juillet. Depuis, il dénonce sans relâche l'attitude de Claude Simonet, le président de la Fédération française de foot (FFF) qui aurait été «lâche» avec lui. Il met aussi en cause une bonne partie du système arbitral français, Unaf en tête (Union nationale des arbitres français, l'association professionnelle chargée de défendre les arbitres en cas d'agression par exemple). Bernard Saules, le président de l'Unaf, est particulièrement visé par Vautrot. Une «affaire» qui illustre un des pires versants du foot français, entre petits arrangements, petite corruption, coups bas et inimitiés sévères.

«Saloperie». Tout part de «l'affaire des portables.» En 2003, Michel Vautrot découvre qu'un certain nombre d'arbitres de Ligue 1, les meilleurs de France, ont acheté des portables à un intermédiaire, Xavier Pettinato, fils du vice-président de la ligue corse. Michel Vautrot s'inquiète de l'influence de Pettinato dans le foot et craint pour l'attitude de «ses» arbitres : «Ils commencent avec un portable, et ensuite où s'arrêtent-il s?, lâche-t-il. Il y a suffisamment de soupçons comme ça sur notre fonction.» Il demande à la fédération, sa tutelle, d'agir. Mais la fédé ne fait rien.

Aujourd'hui, l'histoire est au point mort, Xavier Pettinato reconnaît n'avoir «pas été assez sérieux dans cette affaire», notamment sur la question du règlement desdits portables à un grossiste. Il veut tirer un trait et se faire discret. «Cette affaire n'en est pas une, dit Bernard Saules, le président de l'Unaf. Les arbitres qui ont acheté des téléphones ont eu des factures et sont en règle. Tout ça a eu un effet désastreux sur notre corporation. L'affaire, c'est plutôt que Vautrot a pété les plombs.» Vautrot n'est pas réputé pour avoir un caractère facile, et est extrêmement droit. A son arrivée à la DTNA (Direction technique nationale de l'arbitrage), il a voulu mettre de l'ordre, au point sans doute de briser des équilibres internes anciens, des réseaux et des méthodes de fonctionnements rodées. Et ce n'est rien de dire que Vautrot et Saules se détestent. Au point aujourd'hui de s'attaquer mutuellement en diffamation devant les tribunaux. Vautrot, dès son arrivée à la DTNA s'est senti mis sous tutelle de l'Unaf. «J'étais chargé de faire la politique arbitrale et je me rendais compte qu'en fait, Saules et l'Unaf décidaient de tout avec la fédé, dénonce-t-il aujourd'hui. Je n'étais patron de rien.»

L'Unaf qui revendique 16 000 adhérents est une institution, au point de siéger au conseil fédéral de la fédération, l'exécutif de la FFF. «Sans l'Unaf, tu n'es rien, explique un arbitre. Pour progresser, il vaut mieux être dans leurs petits papiers.» Saules dénonce ces accusations et préfère expliquer que «[s'il avait] tant de pouvoir, ça se saurait.» Selon lui, Vautrot n'a «que ce qu'il mérite», expliquant qu'il se «sert de la presse pour le salir» mais qu'il pourrait lui aussi entrer dans cette logique «saloperie contre saloperie.»

«Casserole». La plainte qui l'oppose à l'ancien DTN vise particulièrement un mail envoyé par Vautrot en 2003, dans lequel il lit une expression que Bernard Saules juge insultante à l'encontre d'un arbitre international français, Stéphane Bré. Par ailleurs acheteur de portable... «Un DTN n'a pas à tenir ce genre de discours, dit Saules. J'ai dénoncé ses propos en conseil fédéral à Strasbourg en juillet 2003, un an après il était viré. Bientôt ça va être son tour de passer à la casserole.» Le président de l'Unaf pourrait espérer que Michel Vautrot, toujours en fonction pour la France auprès de l'UEFA, notamment comme formateur international, sera déchu de son mandat. Michel Vautrot balaie vigoureusement ces accusations. La justice devrait trancher ce différend. Mais les embrouilles ne s'arrêtent pas là. Vautrot met également en cause Stéphane Bré pour la diffusion d'un faux classement UEFA des arbitres qu'il aurait produit à la FFF. C'est cette notation qui détermine une top list d'arbitres qui pourront diriger des matchs d'envergure nationale ou européenne. Ce classement fait trembler pas mal d'entre eux. Une mauvaise note, et c'est la dégringolade, y compris financière.

Grand silence. Pour beaucoup d'arbitres, qui conservent, la plupart du temps, un métier à côté de cette activité, évoluer au plus haut niveau est aussi une question de niveau de vie et de revenus. Stéphane Bré a été entendu par l'UEFA fin novembre à ce sujet et il a été suspendu. Il se défend d'avoir voulu descendre Vautrot avec ce faux classement, qui discréditait le travail de la DTNA : «Je l'ai reçu de manière anonyme, assure aujourd'hui l'arbitre. Il attestait que j'étais victime d'une spoliation sportive, on me dégradait et on réglait des comptes à travers ça.» Quels comptes ? Stéphane Bré était accusé par Vautrot d'avoir facilité l'installation de Xavier Pettinato dans le monde arbitral. Et donc finalement de porter une part de responsabilité dans «l'affaire des portables», en faisant entrer le loup dans la bergerie.

Reste le grand silence de la FFF, tutelle des arbitres. En 2003, au début des embrouilles, Claude Simonet a «rappelé tout le monde à son devoir de réserve.» Le président a reçu les protagonistes, promettant aux uns, calmant les autres. Sans jamais trancher, ce que lui reprochent aussi bien Vautrot que Saules. Hier, Gérard Esnaut, le directeur général de la FFF était injoignable. L'arrivée d'un nouveau président pour le foot français en février pourrait signer un début de mise à plat. Sans pour autant tout régler, ni donner envie d'arbitrer. Aujourd'hui, on compte en France 25 000 arbitres de foot. Il en faudrait le double.

Franchement, quelque soit le domaine, il y a du nettoyage à faire...

Faut arrêter de s'accrocher au pouvoir tous milieux confondus...

Amicu pierfran, quand la soupe est bonne, on ne veut pas lacher l'assiette.
C'est comme au sporting, ceux qui on le pouvoir ne veulent surtout pas le lacher, il y a trop à manger.
FORZA BASTIA
Elio

E cusi... n'annu mancu vergogna... ma cosa vole di vergogna pé egli ??

Comment l'honnête homme ( ) qu'est Simonet pourrait -il trancher
Lui que j'ai surnommé "Pathé Marconi" ou "la voix de son maître" après une certaine finale de Coupe de France
Même si je n'ai pas sifflé et était contre les sifflets, ils étaient tous au courant que des 2 côtés (Bastiais comme Lorientais) cela allait siffler
Lui comme plus haut
Et des protagonistes, le plus honnêtes ma parait Michel Vautrot, les autres, sans connaître Xavier Pettino (donc pour lui,je ne dis rien), je n'en pense pas du bien
Bon Libé se réveille maintenant (mieux vaut tard, que jamais) et c'est tant mieux, mais cette histoire de portables n'est pas neuve, loin s'en faut
Y a pas que chez nous qu'il y a des Manghjoni
FORZA BASTIA PER SEMPRE
FILIPPU

A vergogna, u sanu cosa é, u pensanu ché a maghjia.
FORZA BASTIA
Elio