Résultats des dernières fêtes étudiantes...

Il faut arrêter, le montant annoncé est vraiment faible eu égard à l'ampleur du mouvement.

Maintenant, c'est de bonne guerre de la part du gouvernement, car les facs les plus endommagées sont celles où les présidences ont ouvertement soutenu les blocages (ce que je trouve, soit dit en passant, inacceptable, eu égard aux responsabilités administratives des intéressés).

Cf. l'épisode de l'EHESS, où la crème de la bourdieuserie de salon (profs et élèves), qui soutenait les bloqueurs, s'est fait prendre à cappate et à gifles, dépouiller et séquestrer par des racaillons alliés à l'extrème gauche anar...

Il faut encore prouver que ce sont des étudiants qui ont fait ça.

Lors de grêve il n'est pas rare de voir débarquer des gros bras plus proche de la retraite que de leur communion.

j' ai eut l'occasion d'en voir à l'oeuvre avec des manches de pioches
lorsque j'étais étudiant et qu'ont me dise pas que ce sont des gauchistes .

C'est un grand classique du genre

Méfiance avec les provocs aussi : faire dégénérer pour que le bon bourgeois aient peur et vote le parti de l'ordre.

Mouais.

Ce que je remarque, c'est qu'il y a, ici aussi, usage sélectif du concept de barbouzerie pour excuser certains agissements. Ailleurs, ce sont certains plastiquages. Ici, ce sont les dégâts causés par les "camarades en lutte".

Citation :

LE SACCAGE DE L'EHESS
Des vandales chez les savants
Article paru dans l'édition du 05.04.06

Dévastée en marge du mouvement anti-CPE, l'Ecole des hautes études en sciences sociales est sous le choc. Pourquoi les occupants ont-ils été si violents et l'Etat si indifférent ? [peut-être que c'est parce que ce sont les mêmes qui les ont invités qui ont été les premiers à s'indigner]

L'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) est groggy. Après une semaine d'occupation et de saccage, du 20 au 24 mars, les vigiles interdisent l'entrée du 105 boulevard Raspail (Paris-6e), les séminaires sont réorganisés sur d'autres sites. A l'intérieur, des détritus ont échappé aux premières opérations de poubelles : verre cassé, portes défoncées, canettes de bière, cocktails Molotov, pelures de patates et autres trouvailles réjouissantes. « Bizarrement, ils ont utilisé les toilettes », ironise la présidente de l'école, Danièle Hervieu-Léger. Les bibliothèques sont sauves, mais des ordinateurs ont été volés, des fichiers détruits, des années de travail sont parties en fumée. Les dégâts s'élèvent à 1 million d'euros.

Qu'a fait la police ? Pourquoi a-t-elle attendu cinq jours avant de libérer ce bastion de la pensée française ? Danièle Hervieu-Léger reste sidérée par « l'abandon flagrant de l'EHESS par les autorités publiques ». « C'est une humiliation, poursuit le directeur d'études Pap N'Diaye. Cela nous amène à réfléchir sur ce que représente notre institution aux yeux du pouvoir politique. On pensait exister auprès de lui et on a fait l'amère découverte qu'il semblait indifférent au saccage de ce bâtiment de la République. C'est très dur à encaisser. »

Dès le lundi 20 mars, à 23 h 09, la présidente adresse la première de ses innombrables demandes de réquisition de la force publique. En vain. Des appels au secours sont lancés auprès des ministères de l'éducation nationale, de la recherche et de l'enseignement supérieur. Une délégation d'enseignants prestigieux se rend à l'Assemblée nationale. Toujours rien. Le commissariat du 6e arrondissement attend l'ordre de la préfecture de police, laquelle attend l'ordre du ministère de l'intérieur, lequel recommande à la préfecture de police d'agir quand le moment lui semblera opportun.

« Le pompon, poursuit la présidente , [c'est] mercredi : le commissariat du 6e nous conseille de nous «installer dans la durée» en organisant des tours de garde entre enseignants. Et la préfecture nous recommande, texto, de «requérir les services d'une compagnie privée de sécurité» ! Formidable, non ? » Cette compagnie, Crit Sécurité, ouvrira la voie aux CRS, vendredi 24 mars au matin, pour l'intervention finale.

La préfecture de police nie avoir suggéré le recours à une compagnie privée. Hantée par le souvenir de Malik Oussekine, matraqué à mort par des policiers en 1986, elle justifie l'intervention tardive par la mobilisation des CRS sur d'autres secteurs plus exposés, notamment à la Sorbonne, et par la crainte que l'évacuation de l'école ne constitue un nouveau point de fixation pendant les manifestations. Officieusement, la police reproche aussi à la présidente d'avoir « commis l'erreur stratégique » d'ouvrir ses portes à une AG, au nom du débat démocratique.

Des enseignants de l'EHESS le lui ont aussi reproché. Ce lundi 20 mars, à 16 heures, Danièle Hervieu-Léger autorise la tenue d'une nouvelle AG dans l'amphi. Le contexte du mouvement anti-CPE est tendu, mais les précédentes assemblées ont eu lieu sans encombre. « J'ai sans doute été naïve, reconnaît-elle. Mais la dimension d'ouverture est la singularité de cet établissement. » L'institution, ouverte à tous les publics, a, traditionnellement et presque par identité, accompagné les mouvements sociaux, malgré l'hétérogénéité de ses enseignants. « C'était naturel d'ouvrir l'amphithéâtre aux étudiants », affirme Dominique Schnapper, directrice d'études au centre Raymond-Aron de l'école.

L'AG tourne mal. Dans la nuit, un groupe d'anarchistes radicaux s'infiltre dans l'amphi, les étudiants sont vite débordés. Le CPE est le cadet de leurs soucis, ils veulent abattre la démocratie, casser du flic. Et s'installent. Ils ont le matériel indispensable, serrures de blocage, casques et barres de fer, sacs de couchage. De véritables professionnels de l'occupation qui franchissent les grilles de l'école avec une cuisinière à roulettes, des sacs de 20 kg d'oignons et de pommes de terre, des bouteilles d'huile et des canettes de bière. Les vivres seront stockés au cinquième étage, dans une pièce qui deviendra « la cuis ine ».

Les enseignants s'affolent, les étudiants hésitent, à la fois choqués et aspirés par une violence qu'ils ne condamnent pas. Deux nuits de suite, la fine fleur de l'intelligentsia parisienne défend son bastion dans les vapeurs de bière et de haschisch, tentant de sauver ce qui peut l'être et de parlementer, en vain.

Les activistes sont vite débordés à leur tour. Arrivent, en vrac, des chômeurs, des ouvriers syndiqués, des intermittents du spectacle, des clochards, des badauds, des jeunes de banlieue venus « faire la teuf » : une faune hétéroclite qui grossit et désenfle selon les heures. Deux étudiants ultra-gauches en sont réduits à défendre physiquement la bibliothèque privée de Raymond Aron, leur meilleur ennemi.


Mercredi soir, après deux nuits blanches, les enseignants, déprimés, quittent l'école sous les huées des activistes. Vendredi, au petit matin, le « 105 » est libéré par plus de 250 CRS ; 72 personnes sont interpellées. Seul à passer en jugement : un membre du Mouvement des autonomes (groupuscule anarchiste) accusé d'avoir proféré des menaces de mort contre la directrice.

La semaine folle de l'EHESS restera comme le symptôme d'un débordement général, de la confusion des radicalismes, de la crise de l'autorité et des modes d'expression politique.

Marion Van Renterghem

selon moi :

- il n'est pas anormal que ces AG aient été autorisées ; l'université et par extension les autres sites d'enseignement supérieur sont des espaces de reflexion et de discussion

- l'occupation a rapidement été le fait de militants radicaux sans rapport avec les étudiants

- cette occupation illégale a ensuite impliqué des tas de gens aux motivations diverses et sans lien avec les revendications sociales en cours

- cette évolution de la nature de l'occupation a conduit à l'intervention finale des forces de l'ordre

c'est donc un problème de droit commun, intervenu à la faveur d'un mouvement contestataire légitime mais sans lien avec celui-ci

par contre je comprends pas l'image des vapeurs de bière : ils ont fait bouillir des kros?

l'alcool s'évapore

c'est un peu la démonstration qu'il est devenu super dur pour les gens sincères d'exprimer leur oppinions, car à la moindre tentative de manifestation ou de "résistance" et autres coups de gueules, tous les débiles, anars désoeuvrés, politiques en mal de voix, révoltés à deux balles, extremistes, casseurs qui s'emmerdent, essayent de récupérer le mouvement ou de proffiter du bordel.
Et après on s'étonne que les gens ne se mobilisent plus ? ne se révoltent plus.
Mais putain quand j'étais à la Cité U au moindre mouvement de colère on voyait débarquer les strotskistes, je savais même pas que ça existait des gens comme ça.. je croyais qu'ils étaient dans le formol... et en 5 minutes ça détournait la conversation sur le capital maudit etc etc.
A corté c'était pareil mais c'était pas les mêmes (mais c'était moins caricaturale quand même, un bon point pour nous).
Une merde un peu.

Les troskistes ça m'étonnerais , par principe ils agissent discrétement et font de l'entrisme