Chjachjaratoghju di Bastia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Chjachjaratoghju di Bastia


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 L'éducation maintenant...

Aller en bas 
+7
Chjucu
Pierfran
scelta para
vince
macagnaman
Antone
CPP
11 participants
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
CPP
Adam Smith
Adam Smith
CPP


Nombre de messages : 839
Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français.
Date d'inscription : 08/01/2005

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 16:07

Citation :
Semaine du jeudi 23 mars 2006 - n°2159 - France-Europe
Le Nouvel Obs

ROYAUME-UNI

Parrains privés pour écoles publiques

Microsoft, Honda ou Vodafone, mais aussi l'Eglise anglicane ou un groupe de parents d'élèves parrainant des écoles publiques placées sous tutelle des autorités locales : que les tout-puissants syndicats français de l'Education nationale se rassurent, l'histoire se passe en Angleterre et, compte tenu de notre centralisme démocratique, l'idée a peu de chance de traverser la Manche. Mais, convaincu que la seule richesse d'une nation tient dans une économie fondée sur la connaissance, Tony Blair persiste et signe. Pour tonifier un enseignement secondaire qui, selon les statistiques, cumule l'échec et l'illettrisme, le chef du gouvernement travailliste veut permettre aux écoles publiques de s'affranchir de l'autorité des conseils locaux et de leur préférer un trust (fondation), géré par un partenaire privé qui devra se conformer à un code de bonne conduite et ne pourra faire aucun profit. L'objectif ? Améliorer le fonctionnement actuel des établissements scolaires en s'inspirant des recettes des écoles privées et confessionnelles, assaillies de demandes de parents qui fuient les écoles publiques.

Cette émancipation - les syndicats parlent de «privatisation rampante», de système «à deux vitesses» - ne s'est pas faite sans casse. Pour faire passer son texte en première lecture, Blair a dû affronter la fronde de son aile gauche et accepter les voix des conservateurs ravis de voir triompher la concurrence. Mais après la réforme du primaire, celle du secondaire, placée désormais sous le signe de la diversité, fait partie de son plan de modernisation de l'éducation. Car il y a urgence. Dénonçant les scléroses des systèmes français et anglais, un rapport de l'OCDE montre que la Corée du Sud est passée de la 21e à la 3e place pour le nombre d'adultes ayant une formation universitaire de qualité.
Jean-Gabriel Fredet

Et dire que dans le monde entier (sauf en france) il passe pour un homme de gauche Shocked

@ ghjattu : oui je sais, l'OCDE, c'est un ramassis de fonctionnaires repus et capitalistes qui ne comprennent rien à rien. Il vaut mieux envoyer la DARES... Razz
Revenir en haut Aller en bas
Antone
Administrateur
Administrateur
Antone


Nombre de messages : 21049
Age : 66
Date d'inscription : 02/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 16:46

Tu vois..on part d'un constat...l'école ne marche pas bien en France et je veux bien admettre qu'il y a des sacrés progrès à faire dans ce domaine et Blair qui est de gauche comme moi je suis prêtre, propose benoitement un système dans lequel l'entreprise va dans un premier temps financer l'enseignement et ensuite...on verra.
USA...les écoles trop pauvres parce que les pauvres voyez vous, c'est leur faute, n'avaient qu'à travailler davantage, en sont déjà là.
Les programmes éducatifs sont sponsorisés et les gamins apprennent à compter des hamburgers "mac'do" histoire de se fidéliser une clientèle d'obèse.
C'est sûr de tout temps, la glorieuse entreprise ne s'est préoccuppée et ne continue que de s'inquiéter que d'une chose, le bien commun et l'émancipation des masses.
Revenir en haut Aller en bas
http://membres.multimania.fr/azinzala/
macagnaman
A l'ours!
A l'ours!
macagnaman


Nombre de messages : 2394
Date d'inscription : 07/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 18:39

là quand même faut pas déconner pale
Revenir en haut Aller en bas
vince
Nebosja Krupnikovic
vince


Nombre de messages : 4881
Age : 58
Date d'inscription : 06/02/2006

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 18:42

Vous aurez beau dire mais moi j'arrive à faire un paralléle entre tout ça , le nazisme et les sovièts ....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 18:48

Antone a écrit:
Tu vois..on part d'un constat...l'école ne marche pas bien en France et je veux bien admettre qu'il y a des sacrés progrès à faire dans ce domaine et Blair qui est de gauche comme moi je suis prêtre, propose benoitement un système dans lequel l'entreprise va dans un premier temps financer l'enseignement et ensuite...on verra.
USA...les écoles trop pauvres parce que les pauvres voyez vous, c'est leur faute, n'avaient qu'à travailler davantage, en sont déjà là.
Les programmes éducatifs sont sponsorisés et les gamins apprennent à compter des hamburgers "mac'do" histoire de se fidéliser une clientèle d'obèse.
C'est sûr de tout temps, la glorieuse entreprise ne s'est préoccuppée et ne continue que de s'inquiéter que d'une chose, le bien commun et l'émancipation des masses.
Y'a-t-il un lien entre les gamins qui apprennent à compter des hamburgers "mac'do" et l'émancipation des masses?
Revenir en haut Aller en bas
Antone
Administrateur
Administrateur
Antone


Nombre de messages : 21049
Age : 66
Date d'inscription : 02/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 18:54

Dans une région pauvre en entreprises (le Var), j'ai pu faire des études supérieures grâce à des bourses et en faisant les vendanges l'été. Lorsqu'il s'est agi d'aller en fac à Aix, j'ai été pion car ma mère ne pouvait faire face.
Demain, que feront ceux qui ont peu de moyens et qui se trouvent loin des centres où ça se décide?
Je ne vais pas te faire le dessin à partir de l'affectation des sommes exonérant de la taxe d'apprentissage. Les versements aux organismes agréés sont révélateurs des soucis (oui c'est légitime) et des options idéologiques des entreprises (ratio des versements entre public et privé).
Alors là je dis stop..
Revenir en haut Aller en bas
http://membres.multimania.fr/azinzala/
Invité
Invité




L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 19:00

Euh... Je faisait juste une "macagna"...
Elle est subtile, je l'accorde. Mr. Green
Revenir en haut Aller en bas
Antone
Administrateur
Administrateur
Antone


Nombre de messages : 21049
Age : 66
Date d'inscription : 02/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyVen 24 Mar - 19:18

HomoErectus a écrit:
Euh... Je faisait juste une "macagna"...
Elle est subtile, je l'accorde. Mr. Green

on a posté ensemble, je n'ai pas vu ton message
Revenir en haut Aller en bas
http://membres.multimania.fr/azinzala/
CPP
Adam Smith
Adam Smith
CPP


Nombre de messages : 839
Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français.
Date d'inscription : 08/01/2005

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptySam 25 Mar - 8:58

Citation :
Semaine du jeudi 23 mars 2006 - n°2159 - France
Le Nouvel Obs
Derrière les manifs contre le CPE...
La France malade de son université

Environ 100 000 jeunes sortent chaque année de l'université sans diplôme monnayable sur le marché de l'emploi. Cet échec explique en partie la mobilisation des étudiants et des lycéens

«Les Assises de la Recherche ont été l'occasion d'une grande consultation nationale. Pour l'université en revanche, ce fut l'immobilisme total : un grand silence angoissant» : le diagnostic est d'une brûlante actualité. Sauf qu'il date de... 1983. Il est dû à Laurent Schwartz, titulaire de la médaille Fields, équivalent du Nobel de mathématiques. Deux ans plus tôt, François Mitterrand, qui venait d'arriver au pouvoir, avait chargé cet éminent professeur, ancien de Normale Sup, prof à la fois à l'université et à Polytechnique, de faire des propositions pour « améliorer l'enseignement et le développement scientifique ». En bon scientifique, Schwartz fit un gros boulot, consulta des centaines de personnes et d'organisations, et remit un rapport truffé de propositions décapantes.
Et il n'y eut pas la moindre suite. Le professeur fut renvoyé à ses équations. Ulcéré, il publia en 1983 un livre amer - « Pour sauver l'université » (Seuil) - dans lequel il s'alarme : «Deux ans ont passé, et les problèmes n'ont fait que s'aggraver!» Toutes les tares de notre enseignement supérieur étaient pointées dans ce livre, depuis les «modes d'élection aux conseils syndicaux qui font blocage en privilégiant les lobbies syndicaux ou politiques» au «refus de la professionnalisation des enseignements» en passant par «l'absence de tutorat des étudiants les plus faibles, abandonnés à eux-mêmes, alors qu'on consacre d'énormes efforts à encadrer les meilleurs élèves» et la dénonciation de l'absurde balkanisation du supérieur avec grandes écoles d'un côté, université de l'autre, et CNRS à part : «Notre supérieur en est malade et pourrait en mourir dans un proche avenir», martelait le savant. Le problème, c'est que Schwartz balançait aussi cette énormité : «Sans sélection, on peut affirmer à coup sûr - je dis bien à coup sûr - que l'université française tombera chaque jour plus bas.»

On comprend que la gauche ait eu du mal à avaler cet appel à la sélection. Sauf que, comme le montrait Schwartz, le système pratique en fait une sélection inavouée mais tout aussi féroce qui, depuis, n'a fait que se développer. En réalité, on sélectionne partout dans le supérieur ! Il ne reste plus qu'une porte ouverte à tous, ce sont les fameux deug (diplômes d'études universitaires générales), où s'entassent les rescapés du secondaire, ceux qui n'ont pu intégrer les bons programmes (sélectifs) que sont les BTS, les IUT, la médecine, etc. Le problème, c'est qu'un deug seul ne donne absolument rien sur le marché de l'emploi. Donc les 95 000 étudiants qui sortent chaque année de fac avec ce parchemin ne feront que grossir les bataillons des « précaires ». Un jeune doté d'un bon CAP ou bac pro se case plus facilement. La morale qu'en tirait Schwartz est toujours d'actualité : au lieu d'une université « miroir aux alouettes », il serait plus sain d'afficher la couleur et de mieux orienter les jeunes. «La gauche n'est pas assez ambitieuse pour les enfants du peuple qu'elle prétend représenter», assénait le professeur. Une charge qui lui fut fatale.

Pourtant, vingt-trois ans plus tard, son diagnostic est repris presque mot pour mot par la sociologue de l'éducation Marie Duru-Bellat, professeur à l'université de Bourgogne et chercheur à l'Institut de Recherche en Education, qui a publié « l'Hypocrisie scolaire » avec François Dubet. Elle montre dans son dernier livre - « l'Inflation scolaire » - que «l'on ne peut laisser tant d'étudiants s'engouffrer, dans l'indifférence générale, dans des formations sans crédit (dans tous les sens du terme) pendant qu'une petite minorité se prépare dans un milieu protégé aux positions d'élite».

Et là, il faut parler argent. Le problème de l'université, c'est que la France est le seul pays développé qui dépense moins pour un étudiant que pour un lycéen. On le sait depuis plus de dix ans. Pourquoi cela ne bouge pas ? Pour deux raisons plus inavouables l'une que l'autre. La première : en fait, la France est championne mondiale, pas loin derrière les Etats-Unis, pour la « dépense intérieure d'éducation », qui est le cumul du budget de l'Education nationale et des dépenses des familles et des collectivités : plus de 100 milliards d'euros par an, soit 1 milliard d'euros tous les deux jours ouvrables. Mais cet argent va trop dans le secondaire, et pas assez dans le primaire (pour que tous sachent lire) et pas assez dans le supérieur (pour que moins y échouent).

Pourquoi ? Parce que c'est dans le secondaire que les syndicats sont les plus puissants ! Mais chut : il ne faut pas le répéter. Deuxième raison : toutes les élites dirigeantes sont issues des grandes écoles. Elles ignorent ce qu'est l'université et la recherche, et ont pour cet univers, qu'elles accusent d'être mal géré et peu efficace, un grand mépris. Donc on est dans un cercle vicieux : plus riche, l'université serait sûrement plus efficace ! «Nous n'aurons que ce que nous saurons prendre», ont écrit les étudiants sur un immense panneau qui barre l'entrée de la Sorbonne. Les soixante-huitards affichaient : «Soyons réalistes, demandons l'impossible.» A presque quarante ans d'intervalle, les deux slogans résument bien le défi de l'université : obtenir enfin que la nation la soutienne !

Patrick Fauconnier
Revenir en haut Aller en bas
scelta para
Reynald Pedros
scelta para


Nombre de messages : 1653
Age : 48
Date d'inscription : 10/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptySam 25 Mar - 9:41

ah ah ah

des quantités de ministres de l'éducation on contribué à devaloriser le bac avec des consignes d'indulgence au niveau des sessions de rattrapages. Cela a précipité des tonnes de personnes à l'université qui a du faire face à une multiplication des effectifs en deug (ancien nom du L1 L2 actuel) avec des gens qui passent ensuite 3 ans en 1ere année puis 2 ans en 2eme année et qui sorte au bout de 5 ans avec un diplome d'enseignement général (DEUG : Diplome d'Etudes Universitaires Générales), aucune possibilité de formation en second cycle, et qui évidemment n'ont pas de métier. Bilan, deterioration de la qualité de l'enseignement supérieur car un enseignant chercheur qui donne trois fois le même cours magistral dans la même semaine ou qui mène 10 fois le même TP en groupes n'a pas le même entrain à enseigner. Il va de soit que le budget des universités n'a pas évolué de la même façon. Autre conséquence, on a détourné d'une formation professionelle ou technique (CAP BEP à BTS) des gens qui auraient eu un avenir dans ces filières qui recrutent (BTP, CHR, ...) et qui au lieu de ça finisse avec chomeur avec une licence de biologie.

Quand Lionel Jospin a promis qu'il voulait que 80% des jeunes aient le bac, il était surement sincère. Mais en pratique, pour arriver à ce résultat, le moyen le plus efficace a été de baisser le niveau.

Aujourd'hui, je vois arriver des étudiants qui commence un bac + 5 en chimie et qui ont énormément de lacunes alors qu'ils n'ont jamais redoublé ! Effet pervers : les étudiants brillants désertent la fac dès qu'ils se rendent compte que des ignares ou des idiots vont avoir le même diplome qu'eux. Cela fait la part belle aux écoles d'ingénieurs qui se récupèrent les meilleurs étudiants.
Revenir en haut Aller en bas
CPP
Adam Smith
Adam Smith
CPP


Nombre de messages : 839
Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français.
Date d'inscription : 08/01/2005

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptySam 25 Mar - 9:55

bon, j'avoue qu'il est un peu remonté, la faute sûrement aux dégâts faits par les anars' dans sa fac...

Mais tout n'est pas faux...

Citation :
Interview Jean-Robert Pitte, Président de Paris-IV-Sorbonne

Le Point

Jean-Robert Pitte est président de l'université Paris-IV-Sorbonne. Alors que l'accès à son établissement est interdit par la police en raison des dégradations provoquées par une centaine d'étudiants (de 500 000 à 1 million d'euros de dégâts), il ne cache pas sa colère.

« J'en ai assez de cette démagogie qui déferle sur l'université et le pays. Qu'entend-on à la télé, dans les manifs ? Des discours irresponsables ! "Ah, les pauvres étudiants ! Ils ont bien droit à un CDI !" C'est absurde. Qui ne voit que le problème est celui de l'inadéquation de la formation et du monde du travail ? Jusqu'à nouvel ordre, il me semble qu'en France on ne peut pas obliger les patrons à embaucher ! Ils prennent un risque en recrutant un jeune à la sortie de l'université, qui n'est pas immédiatement opérationnel. Qui dira la vérité à la jeunesse ?

Rendez-vous compte : il n'y a pas longtemps encore, l'Unef agitait le slogan : "Orientation = sélection !" Alors que des dizaines de milliers de jeunes s'engouffrent dans des formations sans aucun débouché, comme les Staps ou l'histoire de l'art, et revendiquent ensuite, comme un dû, un emploi en rapport avec leurs diplômes !

Oui, en Angleterre, quelqu'un qui sort d'Oxford avec une maîtrise de chinois peut travailler dans le marketing. Mais il apprend son boulot sur le tas et doit faire ses preuves. Ma fille n'a pas fait d'études extraordinaires. Elle sort d'un IUT puis a obtenu un diplôme de marketing dans une école de seconde zone. Elle a fait un an de stage très mal rémunéré aux Etats-Unis, avant qu'on lui propose de rester dans l'entreprise. En un an, elle a changé. Avant, elle aussi attendait tout de la société !

Je suis en colère contre l'ignorance et la bêtise des jeunes, mais aussi des Français, car on a la jeunesse qu'on mérite. Je sais que je vais passer pour un horrible réac, mais tant pis. La jeunesse n'a plus de rêves. Elle n'a plus que des illusions. Rêver, c'est vouloir accomplir des choses difficiles qui obligent à se dépasser. Les jeunes croient que tout leur est dû, et que, si ça ne va pas, c'est de la faute des autres ! »

Propos recueillis par Marie-Sandrine Sgherri
Revenir en haut Aller en bas
CPP
Adam Smith
Adam Smith
CPP


Nombre de messages : 839
Localisation : Bientôt dans les geôles de l'état français.
Date d'inscription : 08/01/2005

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptySam 25 Mar - 10:18

Citation :


Fracture éducative : l'heure du choix économique

MEHDI OURAOUI et NICOLAS SERRIE
27 janvier 2006

Les Echos

La France réserve à sa jeunesse des lendemains difficiles. Les inégalités de formation constituent un mal social endémique, et cette fracture éducative mène notre pays droit vers son déclin économique.

Tous les indicateurs sont au rouge : parmi nos concitoyens, 9 % seraient illettrés, 150.000 jeunes - soit 20 % d'une génération - sortent chaque année de l'école sans diplôme et le taux de bacheliers stagne autour de deux tiers d'une classe d'âge. Surtout, cette fracture est socialement polarisée : les deux tiers des enfants d'ouvriers sont en retard à l'issue du collège contre à peine plus de 10 % des enfants de cadres supérieurs ; un jeune des milieux populaires a 27 fois moins de chances qu'un jeune des classes aisées d'intégrer une grande école (ENS, ENA, HEC ou Polytechnique), proportion sans notable amélioration depuis les années 1950 !

Cette fracture éducative, qui affecte les jeunes les moins favorisés, est un enjeu économique qui ne peut plus être ignoré.

D'abord parce que le chômage des jeunes, structurellement élevé en France (autour de 23 %), concerne deux fois plus les non-diplômés que les diplômés de l'enseignement supérieur. Alors qu'on observe pour la première fois depuis la Libération une régression du nombre de jeunes diplômés accédant au marché de l'emploi, les employeurs sont de plus en plus exigeants en termes de diplômes. Une ségrégation durable s'installe entre des « insiders » formés et des outsiders rejetés vers le chômage, voire la sortie pure et simple du marché du travail.

Ensuite, l'activité économique est pénalisée par la sous-formation d'une trop large frange de la main-d'oeuvre : déficit de personnel qualifié (dans le BTP ou l'artisanat), moindre rigueur professionnelle, faible motivation à effectuer des tâches peu qualifiées, souvent peu valorisantes, surtout en l'absence de perspectives de promotion. Cette même précarité dégrade l'état de santé des salariés : accidents du travail, pathologies du comportement et états dépressifs présentent un coût socio-économique reconnu.

Enfin, la fracture éducative mine la cohésion sociale. La ghettoïsation sociale et éducative de ceux qui ne peuvent aller ni à l'école, ni au travail participe d'un cercle vicieux entre chômage, problèmes sociaux, ségrégation scolaire et, souvent, délinquance. Les « incivilités » dissuadent l'installation, créatrice d'emploi, de commerces de proximité ou de PME au sein des grands ensembles urbains, malgré les dispositifs de « zones franches » ou de « zones urbaines sensibles ».

Dans la grande compétition économique mondiale, cet abandon de nombreux jeunes à leur échec scolaire est un handicap dangereux pour la France. Désormais, notre système éducatif ne présente qu'une performance moyenne : contrairement aux idées reçues, l'école française n'est pas sensiblement plus efficace ni plus égalitaire que les écoles anglo-saxonnes. Ainsi le pourcentage d'élèves au niveau le plus faible de l'enquête internationale d'évaluation Pisa-OCDE est de 18 % aux Etats-Unis pour 15 % en France, et seulement 13 % au Royaume-Uni.

De plus, la concurrence des pays en développement ne doit pas être sous-estimée et ne concernera pas éternellement le secteur manufacturier. Il est légitime de se féliciter de construire des A380 si cela ne vient pas occulter la concurrence future des 165.000 ingénieurs anglophones que les universités indiennes forment chaque année.

Face à ces enjeux, la rationalité économique commande de résorber la fracture éducative française : il est urgent d'engager la révolution du temps périscolaire et de lancer une politique ambitieuse de « seconde chance scolaire ».

Certes, pour atteindre une « masse critique » de travailleurs formés, notre pays devrait avant tout rénover son Education nationale, et notamment achever le volet qualitatif de la massification scolaire en accroissant les dépenses consacrées à un meilleur suivi personnalisé de l'élève (développement des tutorats et du soutien individuel, réduction du nombre d'élèves par classe, en priorité). Mais cette augmentation des crédits à l'éducation n'a aujourd'hui presque aucune chance de faire l'objet d'un quelconque consensus politique, surtout dans un contexte de contrainte durable de nos finances publiques. Ainsi, les zones d'éducation prioritaires (ZEP) ont été récemment présentées comme un échec, sans qu'on précise qu'elles ne reçoivent que 10 % de moyens supplémentaires par rapport aux autres zones, contre 100 % de moyens supplémentaires dans les dispositifs équivalents de certains pays du nord de l'Europe. Or, les travaux de Thomas Piketty ont montré que passer de classes de 22 à 18 élèves en ZEP réduirait de 40 % l'écart de résultats au CE2 entre écoles en ZEP et hors ZEP.

Par conséquent, il convient désormais d'agir sur le temps périscolaire et postscolaire. Pour une heure passée sur les bancs de l'école, un élève français en passe quatre hors de la classe. A cet égard, l'environnement socio-culturel est un déterminant trop discriminant pour être négligé davantage par la puissance publique. La défiscalisation partielle du soutien scolaire privé ne permet pas à elle seule d'agir massivement en direction des familles modestes. Il faut envisager de développer un corps de professeurs volontaires spécialisés dans le soutien scolaire, encourager des associations d'aide aux devoirs ou de parrainage (notamment parmi les seniors et les étudiants), mieux coordonner les activités des centres de loisirs avec le corps enseignant, multiplier les sorties culturelles hors temps de classe, étendre les heures d'« études » après l'école, ou même augmenter les capacités d'internat pour aider les familles les plus en difficulté. Enfin, pour les jeunes sortis de l'école sans diplôme, il est nécessaire de créer de véritables écoles de la deuxième chance permettant de concilier vie active et préparation de diplômes (CAP, BEP, bac pro ou général), améliorer l'information sur les droits à la formation du salarié dans les entreprises ou les préparations aux concours internes dans les administrations, mais surtout populariser la validation des acquis de l'expérience. La formation initiale ne doit plus rester la pierre de touche de la valeur des travailleurs, au détriment de l'expérience et de la formation continue.

Il n'y a aucune fatalité à ce que l'élève en difficulté devienne un travailleur mésestimé, il s'agit donc de valoriser la volonté de mieux se former, et d'offrir à chacun cette possibilité tout au long de son parcours professionnel. De toute évidence, l'adoption urgente de mesures en faveur d'une meilleure formation des jeunes ne traduirait pas seulement le choix de l'équité face à celui de la fracture éducative, mais également le choix de la performance face à celui de l'impréparation aux défis économiques à venir.
Revenir en haut Aller en bas
Antone
Administrateur
Administrateur
Antone


Nombre de messages : 21049
Age : 66
Date d'inscription : 02/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptySam 25 Mar - 10:40

la question de départ était "l'entreprise comme financier de l'école".
Maintenant, on a dérivé sur la faillite du système éducatif à la française. Faillite sur laquelle il y aurait beaucoup à dire. Mais qui mérite un autre post si on ne veut pas s'y perdre.
Sur l'entreprise..
quelle position aura l'entreprise en matière de financement des filières "sciences sociales" "philo" "sports"?
quelles entreprises financeront dans des départements comme la Corse ou la Lozère, les établissements scolaires et à supposer qu'il ne s'en trouve pas, que feront les jeunes dépourvus de moyens pour se rapprocher du 06 ou du 13?
Revenir en haut Aller en bas
http://membres.multimania.fr/azinzala/
scelta para
Reynald Pedros
scelta para


Nombre de messages : 1653
Age : 48
Date d'inscription : 10/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 6:28

Antone a écrit:

quelle position aura l'entreprise en matière de financement des filières "sciences sociales" "philo" "sports"?

à ce que je sais, ces filières sont déjà moribondes, car même les pouvoirs publics ne les financent plus convenablement.

Prenons l'exemple de la filière sport, il est intéressant par rapport aux citations de CPP.

Avant, c'était l'UREPS, avec un numerus closus, c'est à dire un nombre de places limitées et une sélection basée sur des épreuves sportives à l'entrée. Fallait être vraiment bon pour entrer, et à la sortie, le capes de sport et un boulot pout pour tout ces bons sportifs. Puis il y a eu des revendications comme quoi c'était pas juste, le droit à l'éducation, l'égalité, bla bla bla. Résultat : plus de concours d'entrée. N'importe quel gras du bide peut maintenant décrocher un licence de sport. Y'a-t-il plus de place de prof de sport? Réponse : non.

Donc, la sélection n'est plus faite avant, mais après. Sauf que maintenant les gamins perdent 3 ou 4 ans de leur temps pour finir comme CDD à mi-temps à la mairie ou vendeur chez décathlon.

La sélection existant à l'issu de la formation, il est juste pour tout le monde de l'opérer aussi en début de formation, même si ça doit générer certaines frustrations. Il faut mieux une bonne ré-orientation avant qu'un diplôme qui ne sert à rien.
Revenir en haut Aller en bas
Pierfran
Morfale
Morfale
Pierfran


Nombre de messages : 8170
Age : 44
Localisation : Aix en Provence/Oletta
Date d'inscription : 08/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 6:43

Principe infaillible sur lequel il faut être intangible :

Egalité devant la formation pour TOUS. Et aujourd'hui je m'excuse mais ce n'est pas le cas. Donc inutile de tourner autour du pot. 50 % des étudiants stoppent leurs études au bout de la seconde année par faute de moyens. Avant, ils sortaient au bout de deux ans avec un DEUG aujourd'hui, ils n'ont plus de diplôme.

Vous me direz, pour ce que vallait le DEUG...

C'est vrai que l'université a permis à des fils et filles d'ouvriers d'accéder aux études supérieures. Mais quel est véritablement l'impact de ce soit disant ascenseur social ??? Je suis sceptique car dans le même temps, les grandes écoles... n'ont pas joué le jeu en acceptant des jeunes de tous les lycées.

Ne nous leurrons pas. Tout le monde sait quel lycées il faut intégrer pour avoir une chance d'entrer dans une grande école. Et tout le monde sait où et comment recrutent ces lycées prestigieux... Combien du Fangu en Corse vont à Massena ou à Thiers ?? Combien de Montesoru ?? (pour ceux qui connaissent les lycées bastiais...)

Une fois de plus, si les entreprises finances notre système de formation c'est la faillite collective de notre jeunesse !! On rendra encore plus inégal un système qui l'est déjà.
Revenir en haut Aller en bas
http://apoc.forumpro.fr/
Chjucu
Abdel Ben Corsar
Abdel Ben Corsar
Chjucu


Nombre de messages : 2034
Date d'inscription : 11/05/2005

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 6:48

Pierfran a écrit:

Ne nous leurrons pas. Tout le monde sait quel lycées il faut intégrer pour avoir une chance d'entrer dans une grande école. Et tout le monde sait où et comment recrutent ces lycées prestigieux... Combien du Fangu en Corse vont à Massena ou à Thiers ?? Combien de Montesoru ?? (pour ceux qui connaissent les lycées bastiais...)

Et bien ma foi, il y a des corses qui y vont, maintenant pour savoir combien... le très gros des troupes de thiers et massena sont des habitants des très proches alentours ou des villes mêmes.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.i-babel.com/home/index.php#
scelta para
Reynald Pedros
scelta para


Nombre de messages : 1653
Age : 48
Date d'inscription : 10/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 6:51

Pierfran a écrit:

Egalité devant la formation pour TOUS. Et aujourd'hui je m'excuse mais ce n'est pas le cas.

égalité devant la formation, oui, mais cette formation peut être précédée d'un concours équitable (comme c'est le cas pour iufm, capes, infirmier, et autres formations pour travailler dans le public)

Citation :

Donc inutile de tourner autour du pot. 50 % des étudiants stoppent leurs études au bout de la seconde année par faute de moyens.
pas d'accord, la plupart arrête parce qu'à la fin de l'année on leur demande d'écrire sur un feuille ce qu'ils savent afin de pouvoir passer au niveau supérieur.

Citation :

Avant, ils sortaient au bout de deux ans avec un DEUG aujourd'hui, ils n'ont plus de diplôme.

Deug ou rien t'as autant de boulot à la sortie, sauf que pour ceux qui ont mis 4 ans à avoir le deug, c'est quatre ans de perdus
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Pierfran
Morfale
Morfale
Pierfran


Nombre de messages : 8170
Age : 44
Localisation : Aix en Provence/Oletta
Date d'inscription : 08/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 7:10

scelta para a écrit:
égalité devant la formation, oui, mais cette formation peut être précédée d'un concours équitable (comme c'est le cas pour iufm, capes, infirmier, et autres formations pour travailler dans le public)

Concours ne veut pas dire inégalité et je suis d'accord avec toi.
La seule chose qui est inégale dans le concours, c'est le piston. Ou alors les écuries en médecine où les profs sont ceux qui donnent font les exams...

Citation :

pas d'accord, la plupart arrête parce qu'à la fin de l'année on leur demande d'écrire sur un feuille ce qu'ils savent afin de pouvoir passer au niveau supérieur.


Citation :

Deug ou rien t'as autant de boulot à la sortie, sauf que pour ceux qui ont mis 4 ans à avoir le deug, c'est quatre ans de perdus


Je rectifie, 50 % de ceux qui ont choisi cette filière par motivation. Bien etendu, le système d'orientation est lamentable en France (je sais comment sont formés les copsy (conseillers d'orientation psychologue... affraid affraid )).
Revenir en haut Aller en bas
http://apoc.forumpro.fr/
scelta para
Reynald Pedros
scelta para


Nombre de messages : 1653
Age : 48
Date d'inscription : 10/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 7:20

je comprends ta dernière rectification.

Pour le piston, cela n'existe pas dans les concours nationaux. Il peut y avoir éventuellement des fuites ponctuelles, mais aucun système n'est infaillible
Revenir en haut Aller en bas
ghjattuvolpa
sdinticatu
sdinticatu
ghjattuvolpa


Nombre de messages : 3841
Age : 53
Localisation : Corsica
Date d'inscription : 16/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 7:20

Tiens je vais surprendre CPP. L'Université dispense une très mauvaise formation : très pointue (savoir tout sur rien) ou trop catalogue : des tas de techniques mais pas un seul fil conducteur ou une méthodo réflexion pour savoir comment, quand et où utiliser telle ou telle technique, et comment les organiser entre elles sur un projet concret. Je dis ça parce que j'ai encadré des éudiants de Corti et j'ai eu un collègue qui a fait une MST en formation continue. NB : j'ai fait une de ces abhorrées grandes école d'ingénieurs. Smile

En suite, il faut savoir donner un enseignement de base et de qualité à tous, qui s'axe sur deux objectifs former à un métier et former un citoyen (ou honnête homme). Ouui à l'équité d'accès aux formations initiales, mais il ne faut pas oublier que la sélection existera toujours à un moment parce que c'est la règle du jeu. Et l'éducation est du ressort des familles et de l'Etat pas des entreprises qui doivent quand même à un moment mettre le main à la bourse car elles ont besoin de personnels de plus en plus formés doinc de plus en plus couteux.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.studiosdolla.net/CV/site/tours.htm
Pierfran
Morfale
Morfale
Pierfran


Nombre de messages : 8170
Age : 44
Localisation : Aix en Provence/Oletta
Date d'inscription : 08/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 7:28

ghjattuvolpa a écrit:
un collègue qui a fait une MST en formation continue.

Dis lui d'aller voir un médecin et de sortir couvert les prochaines fois... silent
Revenir en haut Aller en bas
http://apoc.forumpro.fr/
scelta para
Reynald Pedros
scelta para


Nombre de messages : 1653
Age : 48
Date d'inscription : 10/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 7:31

Pierfran a écrit:
ghjattuvolpa a écrit:
un collègue qui a fait une MST en formation continue.

Dis lui d'aller voir un médecin et de sortir couvert les prochaines fois... silent


:colors: elle change de couleur
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 10:58

Pierfran a écrit:

Egalité devant la formation pour TOUS. Et aujourd'hui je m'excuse mais ce n'est pas le cas. Donc inutile de tourner autour du pot. 50 % des étudiants stoppent leurs études au bout de la seconde année par faute de moyens. Avant, ils sortaient au bout de deux ans avec un DEUG aujourd'hui, ils n'ont plus de diplôme.
Faux.

Ma copine n'a vécu que des bourses pendant ses années de fac (2001-2005) et elle a réussi à poursuivre ses études. Elle n'était pas en cité U, elle louait un appartement à Rennes (sans doute la ville la plus chère en terme de loyer après Paris). Mensuellement, les bourses ne suffisaient pas, mais elle arrivait à équilibrer ses comptes annuellement en travaillant deux mois l'été.

Evidemment, si on ne veut pas travailler l'été...
Revenir en haut Aller en bas
Pierfran
Morfale
Morfale
Pierfran


Nombre de messages : 8170
Age : 44
Localisation : Aix en Provence/Oletta
Date d'inscription : 08/09/2004

L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 11:12

Je ne vois pas en quoi ce que je disais est faux ? scratch

Mais bon puisque tu me lances sur les bourses j'y vais :

1. Exemple perso : mon père touchait, (quand j'ai commencé mes études), 11000 francs/ mois. J'ai un frère, et avec l'éloignement, j'ai obtenu la bourse échelon 0.

Pour ceux qui ne savent pas les bourses sont attribuées en fonction des revenus des parents. 5 Echelons qui vont de 0 (éxonération des droits d'inscription soit 2000 francs à peu prés) à 5 (30000 francs pour l'année mensualisés)

Dans mon cas, échelon zéro. Sans l'aide de mes parents et des années de sacrifices je n'aurais pas pu faire d'étude et ce n'est pas ce que je gagnais pendant 3 mois d'été qui aurait pu me permettre d'étudier sans travailler.

2. En généralisant : le système est injuste, les classes moyennes sont exclues de ce système. En comparaison, un ami (père avocat, mère pharmacienne) avait la bourse échelon 5. Un autre ami, fils du président de la chambre d'agriciluture : échelon 5. Une autre connaissance de Lucciana : fils de pharmacien : échelon 5... j'en passe et des meilleures...

3. Pour vivre des bourses il faut encore en avoir... Et honnêtement, si tu me dis qu'avec la bourse échelon 0, 1, 2, 3 tu arrives à vivre, même en travaillant l'été... Précarité quand tu nous tiens...

PS : si les loyers de Rennes sont supérieurs à 400 € pour 15 m² alors oui c'est certainement la deuxième ville la plus chère. Les loyers des villes universitaires connues sont hors de prix...
Revenir en haut Aller en bas
http://apoc.forumpro.fr/
Invité
Invité




L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... EmptyLun 27 Mar - 18:47

Pierfran a écrit:
Je ne vois pas en quoi ce que je disais est faux ? scratch

Mais bon puisque tu me lances sur les bourses j'y vais :

1. Exemple perso : mon père touchait, (quand j'ai commencé mes études), 11000 francs/ mois. J'ai un frère, et avec l'éloignement, j'ai obtenu la bourse échelon 0.

Pour ceux qui ne savent pas les bourses sont attribuées en fonction des revenus des parents. 5 Echelons qui vont de 0 (éxonération des droits d'inscription soit 2000 francs à peu prés) à 5 (30000 francs pour l'année mensualisés)

Dans mon cas, échelon zéro. Sans l'aide de mes parents et des années de sacrifices je n'aurais pas pu faire d'étude et ce n'est pas ce que je gagnais pendant 3 mois d'été qui aurait pu me permettre d'étudier sans travailler.

2. En généralisant : le système est injuste, les classes moyennes sont exclues de ce système. En comparaison, un ami (père avocat, mère pharmacienne) avait la bourse échelon 5. Un autre ami, fils du président de la chambre d'agriciluture : échelon 5. Une autre connaissance de Lucciana : fils de pharmacien : échelon 5... j'en passe et des meilleures...

3. Pour vivre des bourses il faut encore en avoir... Et honnêtement, si tu me dis qu'avec la bourse échelon 0, 1, 2, 3 tu arrives à vivre, même en travaillant l'été... Précarité quand tu nous tiens...

PS : si les loyers de Rennes sont supérieurs à 400 € pour 15 m² alors oui c'est certainement la deuxième ville la plus chère. Les loyers des villes universitaires connues sont hors de prix...
Dire que 50% des étudiants stoppent leurs études en seconde année par faute de moyens est faux. Faut être un peu réaliste...

Pour compléter l'exemple de ma copine, les revenus de ses parents atteignent 13000€/mois, elle a une soeur, la fac est à 150km de son domicile, elle a obtenu l'échelon 2. Elle s'est débrouillée. Je peux par contre comprendre que les moins dégourdis n'y arrivent pas.

L'injustice du système existe, mais n'est pas pour moi celle que tu crois. La vraie injustice, c'sst qu'il n'y a aucun contrôle de fait sur le versement des bourses. Plusieurs personnes de ma connaissance ont touché des bourses sans aller en cours, et tout en travaillant à plein temps... Ca fait de belles fins de mois... La fraude est facile, tes amis en ont peut-être profité...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





L'éducation maintenant... Empty
MessageSujet: Re: L'éducation maintenant...   L'éducation maintenant... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'éducation maintenant...
Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
 Sujets similaires
-
» Banquons maintenant !
» Maintenant on sait pourquoi ! :-o(
» Ava ci simu...maintenant nous y sommes

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chjachjaratoghju di Bastia :: Macagna, pallo e lingua corsa!! :: Politique e quistione corse-
Sauter vers: