SEBASTIEN22 Pascual Garrido
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| Sujet: Re: Bravo Sarko Lun 23 Avr - 16:57 | |
| - Antone a écrit:
- Hollande va gagner mais je regarde avec honte, le score du FN dans le Var où j'habite et en Corse où j'ai mes racines
Je suis sceptique en la victoire de Hollande, pour tout vous dire, je flippe. | |
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absolut bastia Raaaaaaaaaaleur
Nombre de messages : 7718 Age : 58 Localisation : dans mon bunker en 1ère ligne Date d'inscription : 18/11/2004
| Sujet: Re: Bravo Sarko Lun 23 Avr - 17:11 | |
| Sarko il est cuit le futur retraité, Hollande sera le futur président.
Ce ne sera pas un vote d'adhésion pour Hollande mais pour beaucoup un vote de rejet anti Sarko. | |
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absolut bastia Raaaaaaaaaaleur
Nombre de messages : 7718 Age : 58 Localisation : dans mon bunker en 1ère ligne Date d'inscription : 18/11/2004
| Sujet: Re: Bravo Sarko Mar 24 Avr - 11:33 | |
| Une analyse de Corse Matin que je partage - Citation :
La Corse se lepénise. Difficile pour les observateurs politiques que nous sommes de ne pas faire ce constat à la lumière des résultats du premier tour de la présidentielle. Affirmer pour autant que le développement du Front National sur le territoire insulaire est « durable » serait aller un peu vite en besogne.
Au mois de juin, à la faveur des élections législatives, il y a gros à parier qu'une bonne part du soufflé frontiste sera retombée.
En attendant, il y a un phénomène Le Pen à analyser le plus objectivement possible.
Il n'y a pas qu'une seule vérité, mais plutôt la conjonction de plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette flambée prévisible mais pas dans des proportions aussi spectaculaires.
Volonté de contrarier « l'établissement »
Qui a voté Marine Le Pen dimanche ? La question est embarrassante, mais sans tomber dans la réponse schématique et sous réserve d'une analyse plus fine des résultats, il semble que les nationalistes, modérés ou pas, qui représentent désormais grosso modo un tiers de l'électorat, ont choisi, pour une partie significative en tout cas, de lui accorder leurs suffrages. C'est quand même très paradoxal si on se souvient que dans un passé récent, ces mêmes nationalistes faisaient tout pour empêcher l'avion de Jean-Marie Le Pen de se poser sur le tarmac corse. Mais il y a des éléments objectifs qui contredisent cette aversion que l'on pensait irréversible. 1. Éva Joly, soutenue par la moitié des nationalistes modérés, ne réalise qu'un résultat médiocre. 2. La gauche progresse et si la poche de réservoir de Nicolas Sarkozy s'est percée, ce n'est pour laisser filer que quelques points.3. Globalement, le taux de participation est le même qu'en 2007, année où les nationalistes avaient justement appelé à une non-participation au vote.
Conclusion : Marine Le Pen a pu bénéficier des électeurs qui se sont détournés de Nicolas Sarkozy, mais plus encore des suffrages nationalistes.
Même si c'est infiniment moins par adhésion à ses idées que par rejet de ce que le Front National appelle dans son discours « l'établissement », c'est-à-dire ce que les mouvements nationalistes combattent maintenant depuis des décennies.
L'exaspération sociale n'explique pas tout
Parallèlement, les élus traditionnels corses, si prompts à jouer de leur influence pour les élections locales qui les impliquent plus directement, ont en quelque sorte lâché la bride à l'expression du vote protestataire.
Sur un plan, disons, plus formel, on remarquera encore que Marine Le Pen a plutôt bien réussi son déplacement à Ajaccio. Après avoir évoqué la nécessité de sauvegarder l'identité corse, elle a même entonné avec le chœur de ses supporters le Dio Vi Salvi Régina…
La Corse a beau jouir, plus dans l'imaginaire populaire que dans les faits, d'un statut d'autonomie, elle n'est pas moins le réceptacle de tous les grands maux qui pénètrent la société française. Le chômage, la pauvreté, l'insécurité ordinaire dans une moindre mesure dès lors que l'on écarte les attentats et les crimes de sang, ont traversé la Méditerranée pour s'implanter solidement dans l'île. L'exaspération sociale a donc aussi contribué au succès de la fille Le Pen. Impossible encore d'éluder la question de l'immigration même sur une terre d'accueil comme la Corse. Si quelques actes de racisme ou d'intolérance religieuse ont pu se produire ici comme ailleurs (voir l'incendie criminel du lieu de culte musulman à Ajaccio), les Corses ne sont pas xénophobes. Mais le message, sommaire pour ne pas dire primaire, sur les étrangers qui vampirisent les aides de la République a pu avoir un certain écho. Ce n'est pas un hasard si Marine Le Pen réalise des scores incroyables dans les quartiers sud de Bastia ou dans plusieurs communes qui jalonnent la Plaine orientale, là où les populations extracommunautaires sont les plus importantes.
Ceci dit, le chômage, l'insécurité ou l'immigration, ce n'est pas vraiment ce qui caractérise le mieux la ruralité corse plutôt exsangue aux plans démographique et économique.
Et pourtant, impossible de se voiler la face pour ne pas voir que la Marine a su aussi conquérir la montagne.
- Citation :
- L'agglomération bastiaise n'a pas échappé à la déferlante Marine Le
Pen, créant la surprise dans plusieurs communes. À l'image de Furiani, dirigée par un élu radical, où elle réalise plus de 30 % des suffrages. C'est le lieu que Marine Le Pen avait choisi pour tenir son meeting en mars, avant de l'annuler au dernier moment. Disposait-elle déjà de retours de terrain qui lui étaient favorables ? En 2007, les électeurs n'avaient accordé qu'une troisième place à Jean-Marie Le Pen. Nicolas Sarkozy avait remporté le scrutin mais Ségolène Royal avait tenu bon la distance. Aujourd'hui, le candidat de la gauche est relégué au rang de la médaille de bronze…
Même constat du côté de Lucciana où le FN se classe en tête. À Borgo, le président-candidat est sorti vainqueur des urnes, en perdant toutefois près de 200 électeurs par rapport à 2007. Dans le fief du député Sauveur Gandolfi-Scheit, il s'en est fallu d'un cheveu, ou plutôt d'une trentaine de voix pour que le FN arrive en tête du scrutin. À Bastia, la plupart des bureaux des quartiers sud ont choisi Le Pen
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