Foot- National: le SC Bastia s’exporte toujours aussi bienPublié le jeudi 23 décembre 2010 à 15H08
Les Bastiais, malmenés tout au long du match, finissent tout de même par s’imposer sur un score de deux buts à zéro. Pascal Proust
Le SC Bastia a parfaitement négocié son dernier match de l’année civile en allant s’imposer, mercredi soir (2-0), sur la pelouse de l’US Orléans, qui lui a donné une réplique plus que correcte et sans grand rapport avec son actuel statut de relégable.
Cette quatorzième victoire de la saison permet au Sporting de conserver ses distances avec son dauphin guingampais, qui, dans le même temps, a fait entendre raison à Rodez (0-2). Sous une pluie battante et un vent glacial, défavorable aux hommes de Frédéric Hantz en première période, les débats étaient globalement équilibrés jusqu’à la demi-heure de jeu. Même si les occasions les plus franches étaient à mettre à l’actif des Orléanais, poussés hier soir par près de 2.000 spectateurs.
Orléans impose son rythmeRola Nouar, déjà six buts au compteur en championnat cette saison, était le premier à se mettre en évidence dès la 13e minute avec une frappe astucieuse mais trop croisée pour inquiéter Novaes Macedo. Cinq minutes plus tard, c’était au tour du défenseur Ludovic Michelot de solliciter l’intervention du portier bastiais d’un tir à ras de terre.
Cette double piqure de rappel était rapidement suivie d’une troisième peu après la demi-heure de jeu, Guillaume Coehlo, défenseur de son état lui aussi, en était l’instigateur. Son rush, côté droit, faisait souffler un léger vent de panique dans l’arrière garde corse qui n’avait d’autre option que de dégager à l’emporte-pièce.
Le Sporting réagit vigoureusementLes joueurs d’Olivier Frapolli — qui suppléait hier soir Yann Lachuer, victime d’un virus — ne le savaient pas encore mais leur bonne période touchait bientôt à sa fin. Whabi Khazri allait leur signifier à la 37e minute d’une merveille de coup franc direct qui laissait sans réaction Thomas Renault, le gardien local, jusque-là impeccable (0-1). Mathieu Robail avait bien tenté de tester ses capacités de détente, dès la 12e minute, mais sa frappe enroulée n’avait trouvé que le ciel orléanais.
Remontés comme des pendules à la sortie des vestiaires et réorganisés tactiquement — passage d’un 3-5-2 à un schéma en 4-4-2 — les Orléanais étaient tout près de voir leurs efforts récompensés à l’heure de jeu sur un corner direct de Grégory Tomas qui heurtait la transversale de Novaes.
Les Bastiais enfoncent le clou dans la tourmente
Cela donnait des idées à Rola Nouar qui, quelques minutes plus tard, se retrouvait en duel avec le goal du Sporting, lequel avait le dernier mot. « Bougés comme rarement cette saison en seconde période », comme devait le reconnaître plus tard Frédéric Hantz, les Bastiais ne pliaient pas, mieux ils parvenaient même à doubler la mise par l’intermédiaire d’Abdoulaye Diallo, auteur d’un slalom géant dans la surface de réparation orléanaise et qui a gardé toute sa lucidité pour tromper Renault (0-2).
Les joueurs du Loiret tentaient bien ensuite de rendre la facture moins salée mais le leader bastiais veillait au grain. Et aurait même pu inscrire un troisième but à six minutes du terme grâce à un tir empli d’opportunisme de Salim Moizini, entré en jeu quelques minutes avant. Cette victoire décrochée dans la douleur s’est accompagnée, hier soir, dans les rangs corses d’un joli cadeau : un jour de congé supplémentaire. Programmée initialement le 2 janvier, la reprise au Sporting aura finalement lieu le 3 !