L'équipe d'aujourd'hui...l'interwiew complète de Chimbonda

Citation :

La LFP et la FFF portent plainte.

La Ligue de football professionnel (LFP) et la Fédération française de football (FFF) ont décidé de porter plainte contre X, après les incidents à caractère raciste ayant visé Pascal Chimbonda et Moussa Ndiaye lors de Bastia-Istres (2-0) samedi. En revanche, le président de Bastia, Louis Multari, a indiqué que son club n'avait pas l'intention de porter plainte à la suite de ces incidents car «cela ne se justifiait pas».

Lundi soir, Djibril Sidibé, le milieu de terrain malien de Bastia, a ouvertement critiqué ses dirigeants : «C'est aux dirigeants, au président, aux bons supporters de faire quelque chose (...). Ce n'est pas la première fois, on a eu des lettres de menaces et tout. Depuis, les dirigeants n'ont pas fait quelque chose, alors je ne vois pas comment ils vont faire quelque chose maintenant.»

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a, elle, appelé lundi les responsables du football français «à prendre des sanctions sportives exemplaires» Elle «assure les victimes de son soutien plein et entier» et «juge intolérable la nouvelle minimisation de ces incidents par les dirigeants bastiais et est convaincue que cette banalisation engendre inévitablement la récidive».

L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) a également assuré Pascal Chimbonda de son «soutien» ainsi que Moussa Ndiaye : «Le racisme est à l'opposé des valeurs véhiculées par le sport et le football. Il n'a sa place ni sur un terrain de football, ni dans une tribune, ni ailleurs.»

Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, a prévu qu'un «dispositif particulier de surveillance et de sécurité» soit mis en place à l'occasion du prochain match à Furiani, le 21 mai (37e journée de L1) contre Lens.

En revanche, le président de Bastia, Louis Multari, a indiqué que son club n'avait pas l'intention de porter plainte à la suite de ces incidents car «cela ne se justifiait pas».


Ca me trou le cul !!!

Visiblement à part sur ce forum, tout le monde s'en bat les c...

On se demande pourquoi on débat sur ce sujet !!!



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Ce que je trouve le plus invraisemblable c'est que la situation puisse être retournée en la faveur des personnes qui l'ont insulté!! La victime devient bourreau et le bourreau devient victime... Si c'est pas fort ça!!!

Ecoute, Misgiu, je suis sûr que les paroles que tu as dite ce soir là n'ont rien de raciste et personne ne t'accuse, mais au moins ne défend pas ceux qui en ont proférées!!! Et admets que la reaction de haine dont tu parles est déplacée et injustifiable!!! Il ne s'agit que de sport et de football!!

Peut-on imaginer un instant pouvoir avoir ce genre de réaction dans une enceinte de sport, et surtout dans une enceinte imprégnée d'émotion!!!

Ceux qui ont proféré ce genre de propos ont bien vite oublié la minute de silence respectée au début du match...

L'histoire du SCB est jalonnée de joueurs de couleur : Kanyan, Zimako, Ihily, Aussu, Milla, N'Gouette, Traoré, Essien, Karembeu et j'en passe ... ou bien d'étrangers de renom ou inconnus

Quand un joueur porte les couleurs du SCB on se fout de savoir sa couleur de peau, sa religion, ou ses origines, on doit le soutenir à fond ...

Les évènements de l'autre soir ajoutés à ceux d'il y a quelques mois ne font aucun bien au club qui encore une fois fait la une de la presse écrite et audiovisuelle ..... quand on sait que l'équipe joue le maintien, c'est vraiment jouer avec le feu ....

Il faudrait donc interdire de stade ces énergumènes certes, mais ne devrait on pas aussi chercher à connaitre les enfoirés qui les manipulent dans l'ombre ?

Messieurs les dirigeants, si vous me lisez, sur ce dernier point c'est de votre compétence.

Pour finir, je remarque aussi que derrière leur racisme primaire ces pseudos supporters n'insultent jamais les joueurs de renom (Karembeu, Essien autrefois) mais se rabattent toujours sur les joueurs de second rang, c'est tellement plus facile.

ceccudicorti a écrit:

Il faudrait donc interdire de stade ces énergumènes certes, mais ne devrait on pas aussi chercher à connaitre les enfoirés qui les manipulent dans l'ombre ?

Messieurs les dirigeants, si vous me lisez, sur ce dernier point c'est de votre compétence.

Je ne suis pas certains que les dirigeants se sentent concernés (Cf mon poste du 9 Mai 2005 à 21:43), puisque Louis Multari a indiqué que le club n'avait pas l'intention de porter plainte car «cela ne se justifiait pas».

Avec une telle déclaration, je me demande s'ils vont quand même essayer de faire qq chose !!!


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corsu a écrit:

ouai c super on na meme un specimen en la personne Misgiu sympa non ??

So corsou e ne so fierou...

pierfran a écrit:

Ecoute, Misgiu, je suis sûr que les paroles que tu as dite ce soir là n'ont rien de raciste et personne ne t'accuse, mais au moins ne défend pas ceux qui en ont proférées!!!

(

Ecoute,j'ai fait un post de 100 lignes pour dénoncer le racisme au stade,alors essaie de lire un peu avant de pleurer...

Par contre,je maintiens que Chimbonda et Sidibé sont des merdes!!!

Maintenant,si vous n'accceptez pas de dire que des noirs peuvent ètre des merdes,c'est que vous avez un réel problème avec le racisme...

Ö Mijou, tu arrêtes un peu

corsu a écrit:

excuze moi mais bon kan on traite un joueur de sale noir si c pa du racsisme c koi alor ??? nimporte koi ke des con !!!
surtou allez insulté un des meilleur joueur de l'ekipe sa c tres inteligent !!!
fo vraimen avoir le qi dune huitre ma parole sa me met la haine moi o lieu de soutenir les joueur alor kil son entrain de remonté on les insulte et on leur crache dessu alor moi je di kil fo etre TRE CON pour faire sa !!

Refais la moi en Français ou en Corse (ou en Anglais si tu veux),mais là je suis dans l'incapacité de te lire...

Antone a écrit:

Ö Mijou, tu arrêtes un peu

De quoi? Je donne mon point de vue,ça dérange les bien-pensants?

Mais ne t'énerve pas Ghjattinellu, on plaisante sur le "ou"

PS...pas de ou ou ou par contre,

En tout cas cet évènement rajouté à celui d'il y a quelques mois, soupoudré d'un envoyé spécial franchement anti-corse sur le même thème, vous comprendrez que la situation devient difficile voire insupportable surtout pour nous Corses vivant par obligation sur le Continent ........

Rintrite puru in casa

Bonsoir,

Je suis l'auteur de l'interview de Pascal Chimbonda. J'ai lu avec attention vos réactions et j'ai la conviction, pour bien connaître la Corse et les Corses, que le racisme n'est pas plus présent sur l'Ile de Beauté qu'ailleurs.

Néanmoins, je me pose une question et je ne suis pas le seul : comment le SC Bastia, même si les problèmes de samedi sont ceux d'une minorité, a-t-il pu en arriver là ? Ce club qui avait fait de Soumah ou Mendy des rois ?

Franchement, j'aimerais comprendre et vous avez la parole pour m'expliquer. S'il vous plaît, dites-moi...

Bonne journée,

https://a-zinzala.forumactif.com/viewtopic.forum?t=637

Raphaël,

Tu trouveras sur ce lien, ce que personnellement, je pense de ce qui s'est passé l'autre soir et bien avant.

Mais je ne pense pas que l'on puisse dire que le sporting en est arrivé là, on ne peut pas cacher le véritable problème derrière une institution sportive. Celle-ci a ses défauts de fonctionnement comme en on eu précédemment, l'OM, les Girondins de Bordeaux... et d'autres la liste est longue.

Le problème, c'est que certains confondent sportif et racisme. Selon moi, on ne peut pas excuser les paroles proférées l'autre soir. Quelles que soient les causes qui les ont précédées.

Donc, honnêtement, il me semble indispensable de séparer le sporting de ce genre d'énergumène qui au fond discrédite le club!!!

Je ne sais pas si le club va porter plainte ou non, mais ce que je sais c'est que le contexte actuel médiatique du club ne permet que l'on retombe encore dans une crise médiatique à l'heure où la survie du club se joue!!! C'est pour quoi, je pense sincérement qu'il faille séparer les deux domaines, l'un sportif qui ne doit pas pâtir de cet évènement et de l'autre, un homme (plusieurs) sont à défendre et sans retenue.

On ne les traite pas de cette manière parce que leur professionnalisme est mis en cause, je suis catégorique (mais je parle en mon nom bien entendu...)!!!

Merci de venir te renseigner.

Raphaël a écrit:

Bonsoir,

Je suis l'auteur de l'interview de Pascal Chimbonda. J'ai lu avec attention vos réactions et j'ai la conviction, pour bien connaître la Corse et les Corses, que le racisme n'est pas plus présent sur l'Ile de Beauté qu'ailleurs.

Néanmoins, je me pose une question et je ne suis pas le seul : comment le SC Bastia, même si les problèmes de samedi sont ceux d'une minorité, a-t-il pu en arriver là ? Ce club qui avait fait de Soumah ou Mendy des rois ?

Franchement, j'aimerais comprendre et vous avez la parole pour m'expliquer. S'il vous plaît, dites-moi...

Bonne journée,

Bonjour,
qui que tu sois, la réponse que tu poses mérite qu'on y réfléchisse.
Les lignes qui vont suivre sont des éléments de réflexion qui sont personnels.
J'ai toujours considéré le club de Bastia comme le reflet à peine caricatural de certains des maux qui rongent la Corse...incurie administrative, affairisme, incapacité à gérer nos forces et luttes intestines. Il n'est pas illogique que dans une île où les esprits sont en pleine confusion d'un point de vue politique (émiettement des partis, discrédit d'une partie des nationalistes et des partis traditionnels clanistes, difficultés à choisir une voie préferentielle d'expression etc..), la tentation raciste qui est le plus petit dénominateur commun s'exprime de façon bruyante.
C'est une manière entièrement condamnable d'exprimer la peur de ne plus exister, la crainte de disparaître au profit d'un étranger "fantasmé".
Si auparavant les Noirs et autres Arabes, Berbères etc..étaient aussi appréciés, voire aimés, c'est tout simplement que personne en Corse n'avait le sentiment de disparaître. Au delà des étiquettes politiques, l'idée de "corsitude" était prégnante avec un partage implicite de valeurs (l'appartenance à une communauté, l'amour d'une langue, un attachement viscéral à une terre etc..). Sans que celà se traduise par une quelconque xénophobie! Pour résumer, nous étions solidement ancrés sur nos "bases" historiques et culturelles et que quand on se sent solide, on ne craint pas l'étranger.
Il y a eu une certaine dérive. Petit à petit, au lieu de nous appuyer sur nos forces, nous n'avons existé qu'à travers la dénonciation de l'autre. Insensiblement, l'extérieur est devenu l'ennemi. Une forme d'esprit de citadelle assiégée.
A partir de là, la minorité la moins politisée, la moins conscientisée et hélas la plus bruyante a succombé à pur délire raciste.
Ce n'est pas un problème corso-corse mais la transposition d'un phénomène qu'on retrouve ailleurs (hélas...). Simplement, un stade fonctionne comme une caisse de résonnance et les quinze abrutis de samedi soir ont fait beaucoup de bruit...les médias friands de ce qui se passent dans l'ïle ont parachevé l'oeuvre de ces provocateurs.

A Raphaël :
Je rejoins sur bien des points l'analyse de Antone. Seulement, j'y rajouterai deux ou trois précisions. Un détour par l'histoire des mentalités en Corse me semble nécessaire.
Ce que dit Anto concernant la crispation de la société face à la peur de disparaître (position défensive) provient bien du délitement de l'identité corse et de l'échec relatif des tentatives de "riacquistu" (position offensive).
Ce qui a été dit concernant les "actes racistes" récents par nous mêmes ici pourrait être répété. J'en ferai grâce à tout le monde. Il y a aussi, ce qui explique bien des réactions après coup, un complexe d'abandon par la France dans une grande part de la population ce qui conduit au victimisme. Ce victimisme est alimenté par la position des médias qui recherchent plus des scoops que véritablement l'information et qui pratiquent allégrement la technique de Procuste. D'ailleurs cette surexposition médiatique, ce grossissement permanent de chaque fait et geste quand ils se déroulent en Corse contraste avec la mise soussilence relative d'autres événements de même nature mais plus importants quand ils ont lieu ailleurs. Si ajoute donc en surplus un sentiment d'injustice. Cet ensemble de fait ne peut que faire grandir la haine des autres, non par idéologie politique mais par réaction viscérale.
Je reviendrai maintenant aux sources plus directes des comportements observées samedi soir. Ce que ne dit pas Anto, et qui pour moi a son importance, c'est que ce sentiment de perte d'identité, d'aliénation dirait les marxistes, se basent sur des faits réels. La société corse, communauté à majorité rurale encore en 1950, a vu déferlé sur elle le modernisation qui s'est traduite par : une urbanisation massive, le délitement du lien social et familial, une paupérisation relative (par rapport aux standards nationaux français), la monétatisation des rapports humains, la surexposition aux messages véhiculés par les médias porteurs de valeurs étrangères à une société latine rurale (messages véhiculant des valeurs de type nord occidentales et américaines), la perte de la langue et de la culture corse, l'absence de transmission de la langue et de la culture, le culte de l'enfant-roi (c'est un total renversement par rapport aux valeurs anciennes), la dépolitisation de l'espace public et in fine l'augmentation de la population immigrée associée à une absence totale de politique d'assimilation.
Nous avons ici toutes les pièces pour :
- Une crise identitaire et culturelle
- L'apparition d'un nouveau type de jeunesse assistée, immature et sans repères
- Une perversion du discours nationaliste qui reste malgré tout fortement porteur dans la jeunesse (paradoxe?)
- Des problèmes de cohabitation inter-communautaire
- Des problèmes sociaux : absence de perspectives professionnelles et individuelles pour la jeunesse.

Ces faits se sont traduits par des désordres de tout ordre : délinquance, comportements à risque (SIDA, MST, routiers), perte de l'idée d'autorité (fondée non pas sur un rejet idéologique mais sur une attitude laxiste) etc... Dans un tel contexte, qui n'est pas sans rappeler l'aspect de la société romaine de la fin du Ier siècle, nous retrouvons alors le diptyque : Panem et circenses : du pain et des jeux. Et les jeux restent parfois le lieu d'expression de frustrations et de crises sociales. Et nous en voyons le résultat samedi.
Un sociologue serait bien avisé de faire un parallèle avec l'apparition du hooliganisme en Angleterre avec des similitudes mais aussi des différences importantes.

Voilà, je m'excuse de la longueur de mon propos, mais un approfondissement de l'analyse me semblait nécessaire. Pour être honnête je précise que je suis un militant de CNI et que mon discours contient certainement des arguments qui s'y réfèrent.

Amicu Antone,

Je ne peux que souscrire à ton point de vue et m'y rallier.

A prestu

Ceccu

et je précise quant à moi que je ne suis pas favorable aux idées défendues par Ghjattuvolpa mais que, je le rejoins pratiquement sur tous les points qu'il développe.
Son analyse est objective.
J'y vois au demeurant un vrai signe d'espoir car nous nous rejoignons sur l'essentiel lorsque certains principes fondateurs sont en cause.

Raphaël a écrit:

Bonsoir,

Je suis l'auteur de l'interview de Pascal Chimbonda. J'ai lu avec attention vos réactions et j'ai la conviction, pour bien connaître la Corse et les Corses, que le racisme n'est pas plus présent sur l'Ile de Beauté qu'ailleurs.

Néanmoins, je me pose une question et je ne suis pas le seul : comment le SC Bastia, même si les problèmes de samedi sont ceux d'une minorité, a-t-il pu en arriver là ? Ce club qui avait fait de Soumah ou Mendy des rois ?

Franchement, j'aimerais comprendre et vous avez la parole pour m'expliquer. S'il vous plaît, dites-moi...

Bonne journée,

Salut,
Tu trouveras sur ce forum, tout ce que compte la corse d'oppinion et de points de vue, ici on discute entre amis même si on est pas d'accord (et c'est un euphémisme). Y a même la fameuse "majorité silencieuse", celle qui fait pas vendre, car pas assez "typique"...

Je crois que ton sentiment est proche de la réalité. NON la corse n'est pas plus raciste qu'ailleurs. Alors pourquoi a t on l'impression du contraire ? La différence est double. D'une part c'est de notre responsabilité, d'autre part c'est le traitement médiatique. Je m'explique :

1) Notre responsabilité :

Parceque notre société valorise l'arrogance, la violence et surtout on n'écoute que celui qui parle le plus fort. Du coup même si 3 connards isolés ont décidé de faire parler d'eux, la marche a suivre est simple, faire du bruit et prendre de haut (Cf I Clandestini Con). Pourquoi ? Parce qu'a début l'arrogance n'en était pas, c'était de la fierté (année 70 reconquete par les corse du sentiment d'être corse, ça passait presque pour honteux d'être un peu folklo), mais la fierté en de mauvaises mains devient de l'orgeuil et le temps passant les minces barrières qui séparent une action noble d'une connerie sont tombés (Napoléon disait "du grandiose au ridicule il n'y a qu'un pas"....). Elle valorise la violence parce qu'a début c'était le seul moyen de se faire entendre (boue rouge etc), et là c'est pareil, entre de bonnes mains c'est controlé, mais après 30 ans de n'importe quoi, tous les connards de bases pensent qu'il suffit de crier ou de menacer pour être quelqu'un... grave erreur.

Du coup il suffit de 15 types bête à manger du foin pour mettre le bordel, comme personne ne va oser leur dire de se calmer (société insulaire tout le monde se connait, ne pas se meler des affaires des autres , ne pas faire d'esclandre aussi... en corse faire un esclandre public est considéré comme le truc le plus honteux qui existe), ils prennent de l'importance, ça ne s'arrete pas.

2) La responsabilité des médias

La corse ça fait vendre, l'imaginaire continentale aime bien se défouler à petit prix sur les corses, parceque ça consiste à faire une espece d'auto critique des maux français (trés valorisant de faire son autocritique) mais sans culpabiliser parceque c'est pas vraiment soi, c'est "les corses". Fait le test, qui est raciste en France, les gens te diront les corses et les pieds noirs (par exemple), parceque ça définit bien le cercle des coupables . En plus ils sont sur une ile, bien isolés, bien définis. De plus certains corses renvoient souvent à la France continentale une image d'elle même qu'elle n'aime pas, en la critiquant ouvertement sur ses points sensibles, en la remettant en question, et ça inconsciemment on nous le fait payer (et tous, nous sommes tous coupable, on est collectivement responsable à chaque fois, pourquoi ? mystère), c'est tellement facile de se défouler sur nous. En plus on est bonne poire, si tu veux trouver un type en corse pour te dire ce que t'as envie d'entendre, c'est très facile, ici la parole est libre, les gens disent ce qu'ils pensent, donc en 2 minutes tu trouves une caricature. Et ça plait au médias les caricatures, les gens les avalent plus facilement, c'est facile à digérer, et ça évite de refléchir, en plus ça correspond à l'image d'épinal, et les gens n'aiment pas modifier leur imagerie mentale. Les journalistes viennent souvent en corse, non pas pour trouver la vérité, mais pour trouver ce qu'ils sont venus chercher. Et il le trouve. Mais ils le trouveraient ailleurs aussi.... peut être plus difficilement et surtout ça serait moins drole à traiter et moins vendeur.

Pour conclure, je dirais que c'est certains les corses en sont pas spécialement racistes, mais comme ils sont insulaires ils ont une méfiance accrue de "l'autre", c'est plus de la xénophobie d'ailleurs. Mais c'est une histoire de cercles, pas une histoire de couleur ou de race. Si tu es noir mais identifié comme appartenant à un cercle connu (village, ami d'un ami etc etc) personne ne viendra te faire de remarques. Dans mon village un couple de marocain s'est installé il y a 30 ans, leurs deux enfant sont mariés avec des corses, ils parlent français, corse et marocains, ils vont à la chasse et jouent à la belote avec tout le monde, ça ne viendrait à l'idée de personne de ne pas les considérer comme des corses. Et même le touriste parisien qui vient l'été sera plus considéré comme un étranger (au sens ancien du terme pas au sens politique ou au sens médisant).
Cependant il y a des racistes en corse, il ne faut pas le nier, il y en a et il y en a beaucoup même (souvent par ignorance), mais ils s'expriment plus fort qu'ailleurs, ils ne sont pas plus nombreux qu'ailleurs.
Je travaille à paris en ce moment, les gens viennent me voir en catimini pour me féliciter quand il y a des actes racistes en corse je suis a chaque fois outré !!!! je leur explique que je condamne ça, que j'execre ça... eux ils disent ça pour me faire plaisir, et en plus à chaque fois je tombe des nues, ce sont des gens très placide, très propre sur eux. Sur le continent, les gens sont autant racistes, mais c'est tabou, c'est sous le manteau... Je ne pense pas d'ailleurs que la France soit un pays raciste, là aussi c'est une minorité de gens, la différence c'est qu'en corse elle est visible et en plus elle est surexposée !

tout ça me semble bel et bien dit..
La condamnation est unanime de même que l'amertume de voir les organes de communication sauter sur l'évènement puis passer à autre chose sans faire entendre la voie de ceux qui sont des supporters responsables et humains.
Je veux bien que ce soit la règle en matière journalistique. On privilégie le scoop, le saignant, le chaud.
Mais, il me semble qu'un journal comme l'Equipe serait bien inspiré de faire une espèce de contrepoint en faisant entendre notre petite voix à nous..
Pour éviter que ce qui reste de tout ça, ne soit que les cris de quelques-uns. Ce serait leur victoire à eux et notre défaite à tous et un fossé un peu plus large entres les diverses communautés.

Bonjour,

Je viens de lire avec attention vos messages. J'accepte vos remarques et critiques quant à la médiatisation des évènements en Corse même si vous conviendrez avec moi que je suis journaliste à L'Equipe, très loin donc, d'avoir la main sur le système médiatique concentré à Paris etsa banlieue...

J'aimerais beaucoup poursuivre cette réflexion avec vous pour arriver à un article correct avec comme point de départ Soumah ou Fred Mendy et cette question comme angle :

- Pourquoi Mendy et Soumah étaient aimés ? Pourquoi ce n'est pas le cas de Chimbonda qui donne tout sur le terrain aussi ?

Je vous assure que les amateurs de sport aimeraient comprendre. Et donc obtenir des réponses à cette question.

N'hésitez pas à me donner votre point de vue, je suis prêt à dialoguer avec vous mais aussi avec ceux qui ont pété les plombs samedi. Bien entendu, les gens qui participent à ce forum ne sont coupables de rien.

A bientôt,

Raphaël

Raphaël a écrit:

Bonjour,

- Pourquoi Mendy et Soumah étaient aimés ? Pourquoi ce n'est pas le cas de Chimbonda qui donne tout sur le terrain aussi ?

De mon point de vue de Corse du continent s'intéressant au foot mais pas au point de m'abonner à une revue (ou un journal ) je dirais que Mendy et Soumah représentaient l'image de ce que le public de Furiani veut comme joueurs dans son équipe : ce que l'on appelle des "lions". Des gens qui se battent, transpirent pour l'équipe. Mais avec aussi et surtout, un respect du maillot qui est frappé de la tête de Maure, et qui est un des symboles de notre île.

Chimbonda par plusieurs de ces agissements dont les supporters présents tout le temps à Furiani parleront mieux que moi,ne respecte pas ce maillot, qui porte un certain nombre de valeurs de respect, d'engagement et de responsabilité.

Exemple, j'ai fait un déplacement depuis Paris l'an dernier. A la fin du match que l'on avait perdu, Chimbonda est venu vers le parcage, mais pas pour saluer les supporters, seulement pour tailler le bout de gras avec ses proches qui avaient fait le déplacement eux aussi. Tout ceci le sourire aux lèvres, alors que la défaite aurait du lui donner une toute autre moue...

je pense qu'on va essayer de faire la synthèse de toutes les observations car en effet Chimbonda a eu dans certaines occasions un comportement "désinvolte" et se rapporcher de Raphaël quand nous aurons finalisé notre analyse.

Antone, Chjucu, tous les participants,

Merci beaucoup et j'attends votre synthèse car je compte vraiment refaire un article dans l'Equipe sur ce sujet la semaine prochaine. Votre aide m'est précieuse car je veux comprendre et donner matière à comprendre.

Je ne cherche pas à me réfugier derrière Internet et je suis disponible pour en discuter aussi de vive voix, bien sûr, si vous le souhaitiez.

Bonne journée,

Raphaël

je vais envoyer un email de masse à tous les inscrits pour proposer la réflexion sur le thème...
Discuter de vive voix pourquoi pas!
Mais tu pourrais être surpris, nous sommes de très jeunes gens en généra à part Macagnaman qui est notre doyen
Blague à part, sujet intéressant...on y va