Chjachjaratoghju di Bastia
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Chjachjaratoghju di Bastia


 
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 En ces temps de negociations salariales...

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La fonction publique en France:
faites rentrer Margaret Tatcher pour faire taire ces boulets!
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il faudrait encore plus de fonctionnaires, et mieux payes!
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tout en conservant un service public fort, il faudrait le rationaliser significativement et arreter de ceder aux pressions, souvent corporatistes.
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vive le statu quo!
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Adam Smith
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MessageSujet: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 19:14

Citation :
Toute activité implique une prise de risque pour une rentabilité espérée. Le couple risque/rentabilité est inhérent à toute activité. C'est une projection sur l'avenir. Le salarié, l'investisseur ou l'entrepreneur qui décide d'exercer une activité ou réaliser un investissement "à risque" fait le pari son gain sera supérieur à ce qu'il aurait gagné en exerçant son activité ou en plaçant son argent dans une activité ou un actif sans risque.


En ces temps de negociations salariales... Picture12aw

Et je n'aborderai pas ici la question des horaires REELS de travail...
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FILIPPUNIULINCU
Pascal Chimbonda
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 19:39

Je suis Fonctionnaire,et délégué syndical
Ai-je le droit de voter ?
Non, je me l'interdit car ce serait du corporatisme, et ça je ne peux pas
Maintenant, il faut savoir qu'un connard m'a ajouté du temps de travail, m'a reculé ma retraite (entre 2 et 4 ans), et pour me faire perdre entre 4 et 5 % sur cette retraite
C'est juste un petit bémol, sur les Fonctionnaires que je voulais introduire
Rétablir une vérité
Mais je n'en veux pas du tout à l'Amicu "CPP", mais pars des States et reviens ici
C'est moins bien là où tu résides en ce moment Amicu
FORZA BASTIA PER SEMPRE
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Antone
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Antone


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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 19:58

voila que je vais me fâcher avec CPP Mr. Green
et oui, je suis aussi fonctionnaire et militant syndical..
Bon, sur les chiffres, il ne t'aura pas échappé qu'on doit comparer ce qui est comparable (débat déja entamé par ailleurs)
Le gros de la fonction publique est constitué d'enseignants (bac +4 en gros) et ils impactent de manière significative la masse salariale et le niveau moyen des rémunérations de ce secteur.
Le gros des bataillons du privé est constitué d'ouvriers qualifiés (manière de dire qu'ils ne le sont pas) dont la rémunération est bien plus faible et impacte à l'inverse les données de l'autre secteur.
Est-il anormal de constater cet écart compte tenu de cette donnée statistique objective?
Cela étant, je suis partisan d'une modernisation de la fonction publique et d'une recherche maximale d'économies pour éviter de peser sur la dépense.
Mais le problème n'est pas là.
Il se situe dans la logique de répartition. et dans le vent de sable qu'on soulève pour éviter de dire que dans ce pays, les écarts se creusent entre revenus du capital et patrimoniaux de manière générale et les revenus du travail. On oppose donc les fonctionnaires au secteur concurrentiel. C'est une manière de voir.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 20:20

Pour une fois, je vais essayer de participer sérieusement à un sujet hautement intellectuel. C'est pas gagné ...

Personnellement, je suis informaticien et j'ai travaillé dans le secteur public (il y a qqs années) et maintenant dans le secteur privé.

Je vais essayer d'établir un parallèle entre les 2 sur qqs points.


Public (informaticien au rectorat de l'académie de Reims) :

* Congés annuels : 58 jours.
* Sécurité de l'emploi à condition d'être titularisé (uniquement sur concours). J'en ai passé et nous étions environ 800 candidats pour 10 postes.
* Salaire : à coup de pied dans le c... malgrés les diplomes, et impossible d'aller réclamer une augmentation au patron.


Privé (informaticien dans une SSII) :

* Congés annuels : 25 jours.
* Pour la sécurité de l'emploi, on repassera, mais l'équivalent de la titularisation (CDI) obtenu en entretien d'embauche.
* Salaire : Négociation au moment de l'embauche et possibilité de renégocier avec le patron quand on veut (c'est pas pour ça qu'on obtiendra gain de cause, mais au moins on peut en parler).



J'ai commencé par le public. Je l'ai quitté pour aller dans le privé. Ai-je fait le bon choix ????


.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 20:59

J'esperais en effet susciter un peu de debat... Mr. Green

Voici la repartition des effectifs de la fonction publique, incluant les collectivites territoriales:
En ces temps de negociations salariales... Picture20hq

Et voici pour le prive et semi-public:
En ces temps de negociations salariales... Picture11ay

sources: insee.fr toujours.

Pour les neophytes, et bien que les categories soient imparfaites intrinsequement et a des buts de comparaison, pour schematiser:
Cadres A= cadres
Cadres B= professions intermediaires
Cadres C= employes
Autres= ouvriers(?)
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 21:05

Tu veux en arrivé où Question



.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 21:20

mi qu'il cherche What a Face
bon, ton deuxième graphique mérite d'être commenté à partir de la grille de rémunération de la fonction publique.
la catégorie C pratiquement majoritaire occupe l’espace compris entre les indices nouveaux majorés 253 et 415, la catégorie B les indices compris entre 288 et 513, la catégorie A à partir de l’indice 347 et jusqu'à 1015.
L’indice 253 correspond à ce qui est appelé le traitement minimum. Aucun agent à temps complet ne peut percevoir de rémunération inférieure au traitement correspondant à cet indice. Au 1er décembre 1999 ce traitement brut minimum s’élève à 7.047 francs mensuels. Depuis il augmenté en fonction des différents accords salariaux impactant le point d'indice. De fait, un agent C débutant perçoit moins que le SMIC (approche théorique en faità car il est toujours bénéficiaire en ce cas d'une indemnité compensatrice ou d'un régime indemnitaire qui le fait passer au-dessus.
Ensuite, une simple règle de 3, te permet pour chacune des catégorie d'aboutir au traitement brut maximum.
La règle là aussi très théorique commande que l'écart maximum en Catégorie C et A soit de 1 à 3.
Impossible en pratique car un directeur d'administration territoriale à plus de 1000 agents ne se trouvera pas si tu lui sers 22.000 nets.
Donc création des grades hors échelle (en fait hors de la grille indiciaire) et de régimes indemnitaires adaptés (primes).
L'augmentation de ceux-ci pèse sur la masse salariale de manière inversement proportionnelle à leur poids relatif (5% d'augmentation pour les hors échelle donnet une augmentation de la masse salariale dont ne profite pas la catégorie C bien entendu)
Plusieurs problèmes à ce niveau...
1/ veut-on une administration?
2/ veut-on qu'elle soit de bon niveau?
3/ combien vaut un agent de l'état de bon niveau?
exemple: j'ai dans une étape antérieure de ma vie professionnelle rédigé des mémoires devant le Conseil d'Etat entre autres . Le recours à un avocat dans une forme de "privatisation" de l'action publique n'aurait-il pas été plus onéreux en définitive pour le contribuable?

Maintenant parce que je ne suis pas pas réactionnaire, j'affirme être favorable à une modernisation de l'adminsitration (appropriation des nouvelles technologies, simplifications voire même dans une certaine limite à une rémunération dont une part variable pourrait être liée aux résultats)
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 21:30

Pour apporter au débat, les négociations salariales qui vont débuter le 22 Mars dans le public vont commencer avec une base de 0.8% d'augmentation...

Merci à Antone pour l'éclaircissement parce qu'en une fois, j'ai compris ce que 15 personnes n'ont jamais réussi à me faire comprendre... Comme quoi on apprend vraiment beaucoup de choses sur ce forum... Mr.Red
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyLun 14 Mar - 22:42

1/ veut-on une administration?

Bien sur, la question ne se pose pas, tout est de savoir quels sont les domaines que l'on veut qu'elle regisse.

En ce qui me concerne, le service public a la francaise est conceptuellement une bonne chose. Le probleme consiste a mon avis jusqu'ou on pousse le raisonnement. Par exemple, une administration doit-elle, sauf lorqu'il s'agit de domaines "sensibles" (defense, justice, etc.) se charger de l'execution d'activites de support telles que la maintenance informatique, la propriete et l'entretien des locaux, des vehicules et des equipements, la restauration de ses propres personnels, etc? Pourquoi s'engager dans de telles activites peu generatrices de valeur pour la societe en general, alors que le prive pourrait s'en charger de maniere 3 fois plus efficace?

Autre element, les activites du type EDF et SNCF (etablissements publics). L'Etat a deja scinde les reseaux (RTE et RFF) et les operations.
Si elle doit certainement conserver la maitrise de ces reseaux strategiques, pourquoi la puissance publique devrait-elle continuer a regir les operations, qui sont desormais dans le domaine des activites concurentielles (SNCF contre Air France et les compagnies d'autoroutes, EDF contre ses concurrents europeens)?

Conserver un pouvoir de regulation et de controle fort, a l'instar de ce qui s'est fait dans les telecoms semble pouvoir marcher (cf. l'ART qui controle essentiellement France Telecom, et stinzze en ce moment l'operateur, avec le Conseil de la Concurrence, d'amendes et astreintes assez copieuses)... et generer de la valeur tant pour les salaries que les actionnaires ou les consommateurs/ex-usagers.

A l'inverse, nous avons devant nous l'exemple de la SNCM, qui est pourtant une SA a capitaux publics, mais geree comme un administration a l'ancienne mode, avec monopole syndical a l'embauche et productivite a la sovietique... l'echec est patent.

2/ veut-on qu'elle soit de bon niveau?

Bien entendu, mais tant que les budgets seront siphonnes par depenses de fonctionnement resultant d'activites annexes (en gros, tous les agents qui ne rendent pas directement service aux administres et les frais lies), ou l'on emploie des agents a vie (avec donc une marge de manoeuvre digne d'un super-tanker), il sera impossible de "muscler" les effectifs en elements plus qualifies que la moyenne et en moyens performants au gre des besoins, qui sont fluctuants.

3/ combien vaut un agent de l'état de bon niveau?

Alors la, je crois que certains vont me hair. J'ai simplement applique une methode fondamentale utilisee en economie et en finance, il s'agit de la valeur actuelle nette des flux futurs. Une partie de son enonce de base se trouve dans mon premier post plus haut.

En pratique, il s'agit de valoriser une activite selon le rapport minimum qu'elle doit rapporter en fonction d'un "cout du risque" propre a l'activite sur une duree donnee. C'est simplement une application de deux principes:
- le bon vieil adage "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" (une esperance de gagner un euro dans 10 ans vaut moins que un euro tout de suite dans la popoche),
- la theorie des investissements (exemple: j'attends d'un investissement dans une affaire illegale qu'elle me rapporte plus qu'une affaire legale, au regard du risque superieur encouru de finir en taule, et donc sans revenus).

Le risque se traduit par un taux d'actualisation (actualisation = formule mathematique assez basique), ou plus le risque est eleve, plus le taux est haut. Generalement, le taux sans risque se rapproche de 4% annuels (ex: emprunts garantis par l'Etat), tandis que pour l'economie "classique" en France, ce taux se situe entre 9% (entreprises du CAC40, bien solides) et 15% (PME); lorsqu'on veut prendre une mesure du risque economique dans des marches plus risques comme la Russie ou les Philippines, on peut aller jusqu'a 30 ou 40%.


Je tiens a rappeler tout d'abord que cette methode est l'instrument de base pour toute valorisation d'activite economique au regard de ses perspectives futures. Je l'ai meme utilise personnellement pour le compte de l'Etat dans ma vie professionnelle, en ce qui concerne une valorisation de la masse salariale "fonctionnaire" d'un certain etablissement public financier...

Elle vaut tout aussi bien pour un futur employe qui veut connaitre sa juste remuneration, ou un employeur qui veut connaitre la juste remuneration de ses salaries (mais egalement bien entendu pour un investisseur/entrepreneur qui veut connaitre la valeur de son affaire).

Concretement, TOUTES CHOSES EGALES PAR AILLEURS (competences requises, performance du salarie, charge de travail et stress, etc. FACTEURS QUI NE SONT PAS PRIS EN COMPTE ICI ET CERTAINEMENT PAS NEGLIGEABLES), et en ne considerant que le niveau de salaire et la securite de l'emploi, j'en arrive a une conclusion surprenante.

Je me suis base sur les hypotheses suivantes:
- duree de travail egale a 40 ans pour prive et public
- taux de croissance annuelle des salaires (tout au long des 40 ans):
. 1% superieure a l'inflation pour le public
. 2% superieure pour le prive
- taux d'actualisation des salaires:
. fixe a 4% pour les salaires publics (il y a deux semaines, l'etat a fait un emprunt a echeance 50 ans pour ce taux d'interet, que l'on appelle aussi le "taux sans risque"), car l'emploi est garanti
. 12% decroissant regulierement jusqu'a 4% lors de la 40e annee pour les salaires du prive (12% est generalement utilise comme taux de reference pour l'ensemble du tissu economique francais, la decroissance vient du fait que l'on est difficilement virable sans contrepartie a un an de sa retraite).

En partant d'une base 100, respectivement:
- capitalisee a 2% et 1% (hausse annuelle des salaires)
- actualisee a 12% (decroissant jusqu'a 4%) et 4% sur 40 ans
pour le prive et le public.

J'en arrive a la conclusion suivante:
La securite de l'emploi du public equivaut a un salaire de base de 51.7 pour un salaire dans le prive de 100, hors variations dans la charge de travail et retraites plus favorables dans le public (cf. ci-dessous)

En ces temps de negociations salariales... Picture107ul

Concretement, le "vrai prix de marche" des salaires du public devrait donc etre deux fois moins eleve que celui des salaires du prive, car la quasi absence de risque fait baisser l'exigence / l'obligation (selon que l'on soit salarie ou employeur) de remuneration.

Et encore, je n'ai pas pris en compte dans ce calcul le differentiel des regimes de retraite, qui est bien plus favorable aux agents du public (en gros il suffit de rajouter 20 ans de "flux" salariaux selon les baremes en vigueur), ce qui viendrait a reduire encore plus l'indice de salaire ajuste du cout du risque...

Toujours selon la meme logique de justice face a un risque variable de perdre son emploi, le travail en petite entreprise devrait etre sensiblement mieux remunere, et celui en grande entreprise se rapprocherait de la fonction publique. Ce qui ne colle pas vraiment a la realite, en raison d'une limite concrete.

Cette limite est tout simplement la loi de l'offre et la demande, c'est a dire la disponibilite de competences qualifiees. C'est pourquoi en general les grandes entreprises - et la puissance publique (et oui) paient mieux pour attirer de meilleurs elements.

Toujours est-il que pour un job "normal", de type employe administratif, il est tres avantageux d'opter pour la fonction publique en France, l'Etat se montrant tres genereux, relativement aux autres employeurs, en accordant la securite de l'emploi, ainsi qu'une charge de travail et un stress relativement inferieurs (on ne parle pas la d'un job d'infirmier urgentiste ou de policier en ZEP).

J'espere avoir repondu (longuement certes) a ta question amicu Fabrice, ainsi que, bien entendu, aux tiennes amicu Antone. Wink

(CPP le super-heros (herault) du Grand Capital batman )


Dernière édition par le Mar 15 Mar - 3:19, édité 7 fois
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Elio
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 2:43

Si j'ai bien compri le raisonnement de l'amicu CCP, il faut faire fonctionnaire.
Puisque c'est si avantageux qu'attends-tu pour passer un concours?
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 2:46

Elio a écrit:
Si j'ai bien compri le raisonnement de l'amicu CCP, il faut faire fonctionnaire.
Puisque c'est si avantageux qu'attends-tu pour passer un concours?
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Parce que, un peu comme un certain couple de justiciers milliardaires, j'ai ................................................................... "l'amour du risque". (Jonhatan & Jennifer)







ca va ======================>>>> je sors
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 7:43

je vois que quand quelqu'un commence à poser des questions le statut des fonctios, tout le monde monte au créneau. Y a pas de mal à constater que contrairement à une idée reçue on ne se gave pas dans le privé, et il n'y a pas de honte à ce que les fonctios soit bien payé.
C'est curieux ce besoin de se justifier tout le temps qu'ont certains. Deuxième mythe que je dégomme : y a des tire-au-culs en pagaille dans le privé aussi. Allez hop, je suis en forme.

Je suis pour un service public digne de ce nom qui devrait avoir l'exclusivité des transports, de la santé et de l'éducation. Aussi, je suis pour une réforme. Par exemple, mise à plat de la durée du travail pour avoir droit à la retraite, et compte tenu de l'allongement de la durée de vie, cette mise à plat se fera avec accroissement pour les fonctios (et oui désolé) parce qu'il ne faut pas réver : le pays est le rouge et on ne pourra pas casquer des retraites à des gens de l'age de 50 ans jusqu'à leur mort (à 90 ans ou plus). Pour les métiers pénibles, on peut prévoir quelques années de moins.
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Antone
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 7:55

Mon dieu, tous ces messages pleins d'idées à analyser de bon matin!
Je les recopie sur Word pour les examiner à tête reposée...
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 8:27

Mouais bon, on peut tourner dans tous les sens la question reste que les salariés du privé sont largement désavantagés par rapport au public.
Il y a d'ailleurs plusieurs sujets dans ce sujet. Ils sont partiellement liés.
1. La rémunération du privé et les conditions de travail ne peuvent elles être améliorés (noter que je n'ai pas dit que les salaires du public doivent être baissés, ne raisonnons pas à l'envers).
2. La gestion de la fonction publique doit être revue. Trop d'administratif, pas assez d'actif. On dirait qu'on ne vit pas dans le même monde. Généralement les fonctionnaires n'ont pas d'objectifs à atteindre, ne sont pas motivés (au sens où on ne les motive pas), et n'ont pas de gratification du travail fait (ce qui est dur pour un travail purement administratif, plus aisé pour un travail d'action publique : développement, culture, action sociale...)
3. Quelle place du public, quelle service? Plusieurs écoles s'affrontent. Cela renvoit aussi à la place de l'état dans la société. Les nationalisations d'entreprises se justifie par le pouvoir que cela donne à l'état dans la conduite politique. Ensuite il y a une question idéologique : péréquation sociale des prix. Enfin une question pragmatique : l'action publique peut être financièrement déficitaire mais économiquement rentable (transports par exemple). Il s'agit de pallier les déficiences du marché pour lequel le juste prix n'est pas défini (prix de revient, valeur d'usage, valeur sociale). Même la droite ne revient pas dessus, mais préfère l'affermage. On peut se poser des questions quand on connaît les problèmes d'ajustement des objectifs (relations principal agent des économistes modernes)

4. At last but not least : quid de la Corse la dedans? Là j'ouvre la boîte de Pandore.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 9:12

Antone a écrit:
Mon dieu, tous ces messages pleins d'idées à analyser de bon matin!
Je les recopie sur Word pour les examiner à tête reposée...


J'suis pas fonctionnaire moi, j'ai pas le temps de tout lire.

Je précise que c'est de l'humour ... on ne sait jamais lol!
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 9:45

non, mais c'est conforme à la réalité. Si tu compiles les infos distillées par Antone, tu peux reconstituer son emploi du temps :

8h30 : arrivée au bureau, inspection des posts et topics

9h-11h : reflexion sur les sujets en cours et réponses

11h-12h : préparation du pot de midi

12h-14h : prisuttu, figatellu et vins corse

14h-16h : sieste ponctuée de renvois avec acidité gastrique

16h-18h : forum

et ouala
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 9:49

fabrice a écrit:
Antone a écrit:
Mon dieu, tous ces messages pleins d'idées à analyser de bon matin!
Je les recopie sur Word pour les examiner à tête reposée...


J'suis pas fonctionnaire moi, j'ai pas le temps de tout lire.

Je précise que c'est de l'humour ... on ne sait jamais lol!
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 10:38

1 : POINT 1…Veut-on une administration ?
Question sous-jacente : quelle type de société voulons-nous ? Une société entièrement étatisée dans laquelle l’état pourvoit à tous les besoins ou une société entièrement libérale guidée par le profit et qui repose sur l’idée que l’individu doit être assez fort pour s’en sortir ou disparaître ?
Je crois que nous sommes d’ores et déjà d’accord pour dire ni l’une ni l’autre et que nous souhaitons un projet intermédiaire dans lequel le débat qui demeure est celui de la place plus ou moins grande de l’état à travers les activités qu’il exerce en direct, dans lesquelles il est impliqué ou qu’il contrôle.
On entend beaucoup dire que son domaine d’intervention devrait être de manière privilégiée, réservé aux secteurs stratégiques…défense, justice, sécurité intérieure, levée de l’impôt etc…C’est à mon sens un peu réducteur car ça repose sur une logique de type libéral qui postule que l’état doit voir son action limitée au strict minimum.
Or, je défends une autre thèse.
Mon idée, qui sous-tend tout mon raisonnement c’est qu’il existe en effet deux types d’activités, une qui relève de la notion de service public et l’autre du secteur concurrentiel. La première de ces activités doit être efficace, la moins dispendieuse possible, mais on doit accepter par principe qu’elle n’est pas bénéficiaire. Sa vocation c’est d’assurer du lien social, de rétablir une forme de cohésion, objectifs absents par principe des activités concurrentielles (le second type) dont l’objet est la recherche maximum de profit.
A partir de là, j’inverse d’une certaine manière la proposition de départ. La question n’est pas celle de l’implication de l’état, mais celle de la capacité du secteur privé à maintenir « de la cohésion sociale » si on lui confie tout ce qui a une connotation concurrentielle. Je ne pose pas la question : quel type d’activité doit-on exclure du domaine d’intervention de l’état mais je demande plutôt quel type d’activité peut-on confier au privé si on veut maintenir une forme d’unité ?
Par principe idéologique, tout ce qui n’est pas « régalien » ? En réalité, que faire de la santé, des transports, du courrier. Ces activités sont déficitaires parce que le prix que supporte l’usager est sans commune mesure avec le coût de la prestation qui lui est servi. D’accord pour admettre qu’il y a sans nul doute des économies à réaliser, des rentes de situation à supprimer. Mais, jamais le service public ne sera bénéficiaire.
On peut alors, imaginer un autre système. Celui dans lequel les prestations que j’évoque seraient entièrement confiées au secteur concurrentiel. Il est évident que ça se traduirait par une restriction de l’offre puisque l’entreprise privée recherche un bénéfice et n’a que faire de la logique de service public. La vérité des prix pour une lettre distribuée à un hameau perdu au fin fond d’une vallée c’est quoi ?
C’est en ce sens que je ne crois pas davantage à l’externalisation des tâches. En dernier ressort, c’est l’état qui est payeur de la prestation qu’il a confié à un tiers. C’est lui qui paiera le profit que recherche l’entreprise sous-traitante. Exemple tiré de la guerre en Irak et ce, sur une mission régalienne. La sécurité est de plus en plus confiée à des entreprises privées. Le coût des contrats est faramineux et est supporté par le Trésor dans des conditions plus ou moins opaques (Halliburton mais c’est un autre débat).

Pour résumer, je suis pour le service public au sens où il est pratiqué en France avec une acception large (défense, intérieur, éducation, impôts, santé) dès lors que ça s’inscrit dans une prestation qui correspond à un besoin élémentaire qui ne peut être couvert par le privé sans que le prix demandé à l’usager soit exorbitant. Favorable au maintien ou au retour dans le privé du reste (secteur bancaire, automobile) ce qui s’inscrit en fait dans une logique de production de biens.

2 : POINT 2….combien vaut un agent de bon niveau ?
ta démonstration est irréfutable d’un point de vue mathématique (je prends même pour bonnes les perspectives d’évolution comparées inflation et salaires bien que je ne partage pas cette approche).
Mais, elle fait l’impasse sur la chronologie des événements.
Tu examines la situation à partir des données disponibles aujourd’hui. Je voudrais juste faire un rappel.
La situation a priori favorable de la fonction publique découle non pas d’une évolution favorable de son statut mais d’une dégradation nette de la situation des salariés du privé.
Dans les années qui ont précédé le premier choc pétrolier, la fonction publique ne parvenait pas à recruter des cadres car la plupart d’entre eux préféraient opter pour l’entreprise. La sécurité de l’emploi pesait très peu au regard de l’écart très significatif de rémunération. Personne ne voulait être fonctionnaire ! Sur les bancs de facultés, on se rêvait avocat, cadre, DRH mais sûrement pas inspecteur des postes ou contrôleur du travail, missions mal payées, tranquilles certes mais sans prestige.
Les choses ont brutalement changé quand le chômage a fait son apparition et que le resserrement du marché de l’emploi a non seulement augmenté le risque de perte d’emploi mais également fait baisser le niveau de salaire notamment pour les premières embauches.
Du coup, la situation du fonctionnaire s’est trouvée bonifiée. Pas de manière objective puisque rien ne changeait pour lui mais de manière comparée.
Ce qui faisait que sa situation était perçue comme médiocre et sans avenir est devenu par une curieuse inversion des valeurs, des éléments valorisants (la stabilité de l’emploi, une rémunération garantie etc..)
CPP, quand j’ai choisi d’intégrer la fonction publique par vocation et par une certain déterminisme social, j’ai payé par avance le prix de ma relative tranquillité. Et je suis surpris de voir qu’aujourd’hui ceux qui ont fait un choix différent trouvent que je suis trop payé pour ce que je fais. Il ne me serait pas venu à l’idée à l’époque de revendiquer une rémunération égale à celle d’un cadre du privé. Le différentiel en sa faveur découlait de son choix.
J’ai signé un contrat avec l’état, garantie de l’emploi, avancement indiciaire garanti. A compétences égales je pouvais prétendre à bien plus en optant pour une carrière dans le privé et j’aurais pu entre-temps quitter l’administration au moment de la refonte des professions juridiques. Je ne l’ai pas fait. La sécurité de l’emploi, je l’ai payée.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 10:48

scelta para a écrit:
non, mais c'est conforme à la réalité. Si tu compiles les infos distillées par Antone, tu peux reconstituer son emploi du temps :

8h30 : arrivée au bureau, inspection des posts et topics

9h-11h : reflexion sur les sujets en cours et réponses

11h-12h : préparation du pot de midi

12h-14h : prisuttu, figatellu et vins corse

14h-16h : sieste ponctuée de renvois avec acidité gastrique

16h-18h : forum

et ouala

hè, hè....ne t'inquiète pas, je travaille après 18 heures Razz ..bon, je vous laisse, j'ai le pot de midi à préparer bounce
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 11:10

Fonction publique :
1. Mission régalienne : justice, loi, impôt, police, diplomatie, défense
2. Mission sociale : santé, école, communication, culture
3. Mission régulatrice : aménagement du territoire, aide sociale, politique des prix et des marchés, équipement
4. Mission stratégique : transport, logement, équipement, courrier, téléphone, NTIC, économie, développement.

Un peu simplifié car beaucoup de poste rentre dans des cases différententes, j'ai mis le plus important à mes yeux
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 11:11

Antone a écrit:
1 : POINT 1…Veut-on une administration ?
Question sous-jacente : quelle type de société voulons-nous ? Une société entièrement étatisée dans laquelle l’état pourvoit à tous les besoins ou une société entièrement libérale guidée par le profit et qui repose sur l’idée que l’individu doit être assez fort pour s’en sortir ou disparaître ?
Je crois que nous sommes d’ores et déjà d’accord pour dire ni l’une ni l’autre et que nous souhaitons un projet intermédiaire dans lequel le débat qui demeure est celui de la place plus ou moins grande de l’état à travers les activités qu’il exerce en direct, dans lesquelles il est impliqué ou qu’il contrôle.
On entend beaucoup dire que son domaine d’intervention devrait être de manière privilégiée, réservé aux secteurs stratégiques…défense, justice, sécurité intérieure, levée de l’impôt etc…C’est à mon sens un peu réducteur car ça repose sur une logique de type libéral qui postule que l’état doit voir son action limitée au strict minimum.
Or, je défends une autre thèse.
Mon idée, qui sous-tend tout mon raisonnement c’est qu’il existe en effet deux types d’activités, une qui relève de la notion de service public et l’autre du secteur concurrentiel. La première de ces activités doit être efficace, la moins dispendieuse possible, mais on doit accepter par principe qu’elle n’est pas bénéficiaire. Sa vocation c’est d’assurer du lien social, de rétablir une forme de cohésion, objectifs absents par principe des activités concurrentielles (le second type) dont l’objet est la recherche maximum de profit.
A partir de là, j’inverse d’une certaine manière la proposition de départ. La question n’est pas celle de l’implication de l’état, mais celle de la capacité du secteur privé à maintenir « de la cohésion sociale » si on lui confie tout ce qui a une connotation concurrentielle. Je ne pose pas la question : quel type d’activité doit-on exclure du domaine d’intervention de l’état mais je demande plutôt quel type d’activité peut-on confier au privé si on veut maintenir une forme d’unité ?
Par principe idéologique, tout ce qui n’est pas « régalien » ? En réalité, que faire de la santé, des transports, du courrier. Ces activités sont déficitaires parce que le prix que supporte l’usager est sans commune mesure avec le coût de la prestation qui lui est servi. D’accord pour admettre qu’il y a sans nul doute des économies à réaliser, des rentes de situation à supprimer. Mais, jamais le service public ne sera bénéficiaire.
On peut alors, imaginer un autre système. Celui dans lequel les prestations que j’évoque seraient entièrement confiées au secteur concurrentiel. Il est évident que ça se traduirait par une restriction de l’offre puisque l’entreprise privée recherche un bénéfice et n’a que faire de la logique de service public. La vérité des prix pour une lettre distribuée à un hameau perdu au fin fond d’une vallée c’est quoi ?
C’est en ce sens que je ne crois pas davantage à l’externalisation des tâches. En dernier ressort, c’est l’état qui est payeur de la prestation qu’il a confié à un tiers. C’est lui qui paiera le profit que recherche l’entreprise sous-traitante. Exemple tiré de la guerre en Irak et ce, sur une mission régalienne. La sécurité est de plus en plus confiée à des entreprises privées. Le coût des contrats est faramineux et est supporté par le Trésor dans des conditions plus ou moins opaques (Halliburton mais c’est un autre débat).

Pour résumer, je suis pour le service public au sens où il est pratiqué en France avec une acception large (défense, intérieur, éducation, impôts, santé) dès lors que ça s’inscrit dans une prestation qui correspond à un besoin élémentaire qui ne peut être couvert par le privé sans que le prix demandé à l’usager soit exorbitant. Favorable au maintien ou au retour dans le privé du reste (secteur bancaire, automobile) ce qui s’inscrit en fait dans une logique de production de biens.

2 : POINT 2….combien vaut un agent de bon niveau ?
ta démonstration est irréfutable d’un point de vue mathématique (je prends même pour bonnes les perspectives d’évolution comparées inflation et salaires bien que je ne partage pas cette approche).
Mais, elle fait l’impasse sur la chronologie des événements.
Tu examines la situation à partir des données disponibles aujourd’hui. Je voudrais juste faire un rappel.
La situation a priori favorable de la fonction publique découle non pas d’une évolution favorable de son statut mais d’une dégradation nette de la situation des salariés du privé.
Dans les années qui ont précédé le premier choc pétrolier, la fonction publique ne parvenait pas à recruter des cadres car la plupart d’entre eux préféraient opter pour l’entreprise. La sécurité de l’emploi pesait très peu au regard de l’écart très significatif de rémunération. Personne ne voulait être fonctionnaire ! Sur les bancs de facultés, on se rêvait avocat, cadre, DRH mais sûrement pas inspecteur des postes ou contrôleur du travail, missions mal payées, tranquilles certes mais sans prestige.
Les choses ont brutalement changé quand le chômage a fait son apparition et que le resserrement du marché de l’emploi a non seulement augmenté le risque de perte d’emploi mais également fait baisser le niveau de salaire notamment pour les premières embauches.
Du coup, la situation du fonctionnaire s’est trouvée bonifiée. Pas de manière objective puisque rien ne changeait pour lui mais de manière comparée.
Ce qui faisait que sa situation était perçue comme médiocre et sans avenir est devenu par une curieuse inversion des valeurs, des éléments valorisants (la stabilité de l’emploi, une rémunération garantie etc..)
CPP, quand j’ai choisi d’intégrer la fonction publique par vocation et par une certain déterminisme social, j’ai payé par avance le prix de ma relative tranquillité. Et je suis surpris de voir qu’aujourd’hui ceux qui ont fait un choix différent trouvent que je suis trop payé pour ce que je fais. Il ne me serait pas venu à l’idée à l’époque de revendiquer une rémunération égale à celle d’un cadre du privé. Le différentiel en sa faveur découlait de son choix.
J’ai signé un contrat avec l’état, garantie de l’emploi, avancement indiciaire garanti. A compétences égales je pouvais prétendre à bien plus en optant pour une carrière dans le privé et j’aurais pu entre-temps quitter l’administration au moment de la refonte des professions juridiques. Je ne l’ai pas fait. La sécurité de l’emploi, je l’ai payée.


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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 11:14

ghjattuvolpa a écrit:
Fonction publique :
1. Mission régalienne : justice, loi, impôt, police, diplomatie, défense
2. Mission sociale : santé, école, communication, culture
3. Mission régulatrice : aménagement du territoire, aide sociale, politique des prix et des marchés, équipement
4. Mission stratégique : transport, logement, équipement, courrier, téléphone, NTIC, économie, développement.

Un peu simplifié car beaucoup de poste rentre dans des cases différententes, j'ai mis le plus important à mes yeux
ta classification me va.
Je dirai que pour les deux premières ça relève de la compétence de l'état (communication et culture au sens conservation)
pour la troisième, contrôle et régulation
pour la quatrième...impulsion politique mais libre entreprise à l'exception du courrier (voir mon long post) car c'est une mission sociale.
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 16:01

Citation :
Scelta Para a dit I don't want that
et bien moi je lui rétorque rendeer
et toc!
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 16:14

J'avais un de mes collègue de travail (je dis bien travail, même si Fonctionnaire, et toc) qui est entré dans mon administration en 1974, moi en 82, nous parlions saliare en 90, et il m'avait dit qu'il vivait mieux en 75 (date de sa titularisation) qu'en 90, et pourtant il avait pas mal d'ancienneté en 90
C'est juste pour recentrer le débat sur les salaires, je suis Syndicaliste, n'oubliez pas, donc je ne voterais pas pour une question d'éthyque personnelle
Je lirais encore les posts concernant ce sujet, mais je ne voterais pas, et pour qu'un Corse se refuse à voter, il en faut non ?
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MessageSujet: Re: En ces temps de negociations salariales...   En ces temps de negociations salariales... EmptyMar 15 Mar - 16:48

FILIPPUNIULINCU a écrit:
J'avais un de mes collègue de travail (je dis bien travail, même si Fonctionnaire, et toc) qui est entré dans mon administration en 1974, moi en 82, nous parlions saliare en 90, et il m'avait dit qu'il vivait mieux en 75 (date de sa titularisation) qu'en 90, et pourtant il avait pas mal d'ancienneté en 90

ca c'est le syndrome du "c'etait mieux avant". Il ne s'appellerait pas Francis ton ami? Mr. Green

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