C'est ce soir et ça a un goût de revanche. Le SCB a perdu en terre alsacienne pour son match de championnat et à la toute fin d'une rencontre où les corses n'ont pas eu à rougir de la comparaison avec un cador de la ligue.
La présentation du match est faite et bien faite chez notre partenaire Ave Bastia avec en particulier l'interview de PYA qui a bien failli filer chez notre adversaire du soir.
Coté RCS, voilà ce qu'on racnote
Jean-Marc Furlan a communiqué un groupe de dix-huit joueurs pour le rendez-vous de ce mardi soir (20h) au Stade de la Meinau. Face à Bastia, à l'occasion du 2e tour de la Coupe de la Ligue, l'Entraîneur strasbourgeois devra composer avec les absences pour cause de blessure et de sélection. Prêté au Racing par Sochaux il y a tout juste une semaine, Kandia Traoré étrennera pour la toute première fois son nouveau maillot, floqué du numéro 14.
Pour Jean-Marc Furlan, il n'est pas question de prendre ce match de Coupe à la légère.
« Ce à quoi on pense le plus est Sedan, ne cache pas le technicien du Racing.
Mais aujourd'hui, nous n'avons pas de raison de faire un choix entre la Coupe et le Championnat et de délaisser n'importe quelle compétition. Contre Bastia, nous devons gagner ! Ne serait-ce que pour entretenir notre dynamique actuelle. Bastia est une équipe de coupe, qui peut avoir des ailes dans une telle compétition. Je pense que les Corses viendront sans arrière-pensée ici, qu'ils seront totalement libérés et, par conséquent, encore plus dangereux. »Le groupe :Cassard, Gurtner;
Ducrocq, J-A. Fanchone, S. Pelé, Weber;
Belghazouani, Cohade, Damour, Ekwe-Ebélé, Gargorov, Lacour, Shereni;
Carlier, J. Fanchone, Ledy, Mathlouthi, K. Traoré.
Les absents: Othon (genou), Paisley (pied), Marcos (lombaires), Zenke (cheville), Correia (cuisse), Bah, Szelesi (sélections), Abou, Bergueira, Klein, Schneider, Yachir (choix entraîneur).
et une petite revue de presse auxparfums de choucroute
Tous les sports Racing La Coupe, cette parenthèse
Le 09/09/08 à 06:50 - Stéphane Godin Cliquez sur l'image pour l'agrandir Manfred Ekwe-Ebélé sera titularisé pour la première fois en pros au poste de latéral droit. Photo Jean-Marc Loos
Dans l’esprit de l’entraîneur strasbourgeois Jean-Marc Furlan, le choix entre la Coupe de la Ligue et la remontée en L 1 est vite fait. Ce qui ne signifie pas que ses joueurs galvauderont la réception de Bastia à 20 h à la Meinau pour le compte du 2
e tour.
Le président Philippe Ginestet y pense moins – dit-il – comme une manne financière que comme l’occasion d’exposer le Racing en vitrine et de remercier un public resté fidèle malgré la relégation. Aux yeux du « patron », la Coupe de la Ligue, dans laquelle le RCS fera son apparition ce soir (20 h) à la Meinau contre Bastia lors du 2
e tour, ne doit pas être un pis-aller.
« Ce doit être une manière de récompenser nos 7000 abonnés », insiste-t-il,
« sans compter que lorsqu’on évolue en L 2, c’est une excellente exposition. Dès le prochain tour, nous pourrions tomber sur une Ligue 1. » Son entraîneur, Jean-Marc Furlan, n’est pas loin de tenir le même discours. Enfin presque. Car dans son esprit, il y a tout de même une nuance.
« Nous ne sommes qu’en septembre. Il n’y a pas urgence à faire des choix. Il en sera ainsi jusqu’au début 2009. Mais après, ce sera autre chose et sans doute l’objet de discussions serrées avec les dirigeants. Pour moi, la Coupe de la Ligue n’est qu’une parenthèse. Entre le championnat et la Coupe, entre Bastia et Sedan (où le Racing se déplace vendredi en L 2), mon choix est vite fait. Notre véritable objectif, on le connaît.» Un goût de L 1 avant l’heure ?
L’entraîneur ne donnera cependant aucune consigne pour « balancer » ce match revanche de la 3
e journée de L 2, quand le RCS avait, le 15 août, difficilement maîtrisé Bastia (1-0, but de Rudy Carlier dans les arrêts de jeu), à la Meinau déjà.
« D’abord parce que nous sommes sur une bonne dynamique et qu’il faut l’entretenir. Ensuite parce que la Coupe appartient aux joueurs. C’est à eux de décider ce qu’ils veulent faire dans cette épreuve. À l’époque, avec Tours, nous étions à la rue en D 1, mais ça ne nous a pas empêchés d’atteindre deux fois les demi-finales de la Coupe de France, parce que nous jouions libérés. »
Exactement l’état d’esprit dans lequel les Strasbourgeois s’attendent à trouver un coriace Sporting.
« Bastia est traditionnellement une bonne équipe de Coupe. Elle n’est pas chez elle et peut très bien se sentir des ailes. Je m’attends à un match très compliqué face à l’un des meilleurs clubs de L 2, très dur à jouer, combatif, accrocheur et qui réussit son début de saison. J’ignore de quel côté la pièce va tomber. » Reste qu’entre le Racing et cette Coupe de la Ligue remise au goût du jour en 1994-1995, les liens sont toujours étroits, malgré quelques camouflets
(*). Double lauréat en 1997 et 2005, le club alsacien y a vécu quelques-unes de ses plus belles émotions. En cas de succès ce soir, la prochaine serait peut-être de croiser la route d’un adversaire de L 1 en 16
es. Avec – on l’espère – un temps d’avance sur le tableau de marche qui doit le conduire à la remontée.
(*) Ces six dernières saisons, le club strasbourgeois a disparu à cinq reprises dès les 16es. Suspendu : Meniri (Bastia).
Absents : à Strasbourg, Paisley (reprise), Szelesi (sélection), Bah (sélection), Othon (genou), Marcos (cervicales), Correia (points de suture à une cuisse), Zenke (cheville), Ledy, Weber, Bergueira, Schneider, Yachir, Abou, Klein (choix de l’entraîneur) ; à Bastia, Cahuzac (reprise), Camara (reprise), Moizini, Kambou, Niangbo, Gaffory, Conombo, Gomez, Goda (choix de l’entraîneur).
et aussi ce qu'en disent les dernières Nouvelles d'Alsace.. Juste un balbutiementPréoccupé au plus haut point par les affaires courantes du championnat, le Racing ouvre ce soir la parenthèse coupe. Contre les Bastiais, déjà vus - et battus - le mois dernier à la Meinau, Furlan et ses hommes entendent entretenir la dynamique de la victoire. Revoilà Bastia. Un peu plus de trois semaines après leur passage à Strasbourg, les insulaires reviennent fouler la pelouse de la Meinau. Cette fois, ce ne sont pas trois points qui seront mis en jeu, mais une place en seizième de finale de la lucrative - à défaut d'être affriolante - coupe de la Ligue.
« Il n'y a pas encore urgence à faire ce genre de choix »
Au regard du dénouement tendu de cette récente opposition - but victorieux de Rudy Carlier dans les arrêts de jeu, précédé de la double expulsion de Bouachera, adjoint de Furlan, et du coach corse Bernard Casoni -, on peut penser que les Bastiais sont animés d'un sentiment de revanche.
« Bastia est une équipe de coupe qui peut avoir des ailes, prédit Jean-Marc Furlan. On s'attend à un match compliqué, face à une équipe accrocheuse, combative, l'une des meilleures de Ligue 2. »
Comme le championnat reste évidemment sa priorité, Strasbourg pourrait céder à la tentation de prendre cette rencontre par dessus la jambe. Et aligner une équipe de « coiffeurs », histoire de préserver les forces vives avant le déplacement de vendredi à Sedan, « autrement plus important », aux dires du coach.
« Il n'y a pas encore urgence à faire ce genre de choix, tranche le technicien alsacien. Septembre et octobre sont des mois où l'on peut jouer sur différents tableaux. A partir de janvier, ce n'est plus la même histoire. Il ne faut pas se tromper d'objectif. Le nôtre est clairement affiché dans les tribunes : la remontée. »
De fait, le Racing évoluera ce soir dans une configuration assez proche de son équipe-type. Shereni, revenu hier de sélection, sera ainsi aligné dans l'axe au côté de Steven Pelé. S'il n'a pas pris part à la rencontre contre la Guinée, le Zimbabwéen accuse quand même la fatigue, ou tout du moins la lassitude, d'un long voyage.
« Je m'appuie sur une défense centrale qui a fait ses preuves pour dégager une certaine sécurité, explique Furlan. Vu les absences, je suis de toute façon obligé de lancer au moins un jeune qui va découvrir le niveau. Un second, ça n'aurait pas été raisonnable. »
Le novice du jour se nomme Manfred Ekwé-Ebélé. A 19 ans, le Marseillais va arpenter le couloir droit de la défense, au relais d'un Pierre Ducrocq appelé à monter d'un cran. « On l'a préparé tout l'été pour qu'il soit prêt à découvrir la L 2 », précise le coach.
Traoré et la quête des filets
Plus que la première apparition du néo-pro, c'est surtout la prestation de Kandia Traoré qui va cristalliser l'attention. La dernière recrue du mercato, fraîchement débarquée de Sochaux, mènera l'attaque alsacienne au relais d'un Marcos toujours en délicatesse avec ses cervicales. « Je débarque dans un bon groupe, je suis impatient de débuter », sourit l'homme aux 32 réalisations sous le maillot havrais.
Impatient, de jouer, donc, mais aussi pressé de retrouver le chemin des filets. L'Ivoirien n'a plus éprouvé la joie du buteur depuis mars dernier et l'opposition contre Lyon, en coupe, justement. Dire qu'il trouve le temps long est un euphémisme. « On va déjà voir si Kandia parvient à évoluer en harmonie avec ses coéquipiers, tempère Furlan. Pour l'heure, il met beaucoup de force et une sacrée pêche à l'entraînement. »
Voilà au moins un joueur qui ne devrait pas ménager ses efforts ce soir. Au grand bonheur, peut-être, d'un public alsacien qui n'a plus rien eu à se mettre sous la dent, question coupe, depuis l'épopée de 2005 et la victoire finale au Stade de France.
A ce niveau, il ne s'agit que d'un balbutiement. De ceux, ne sait-on jamais, qui initient parfois les belles histoires.
Séb.K. Steven Pelé (au premier plan) et Harlington Shereni ont entamé leur collaboration en défense contre Bastia, voilà trois semaines. A ce jour, ils sont invaincus. (Photo DNA - Johanna Leguerre)