MMarena

La «MMArena», tel est le nom de baptème du futur stade du Mans annoncé lundi par la mairie et l'assureur MMA (Mutuelles du Mans Assurances), l'un des plus gros employeur de la commune (3 000 salariés). Pour la première fois en France, une enceinte portera le nom d'une entreprise. C'est le "namming", une pratique déjà trés répandue en Angleterre (Emirates Stadium) ou en Allemagne (Allianz-Arena). Même si les sommes en jeu sont loin des contrats pratiqués chez nos voisins.

Pour accoller son nom à ce stade de 25 000 places qui sera livré en 2009, MMA versera un million d'euros par an pendant dix ans et pourra éventuellement renouveler son engagement pour dix années supplémentaires. Bouygues, Vinci et le fonds de pension américain Colony sont en concurrence pour être le concessionnaire du stade qui sera responsable de son exploitation. «Je me réjouis de griller un peu la politesse aux grands clubs comme Lyon», a déclaré Henry Legarda, le président du MUC. «Le Mans commence à compter dans le foot français». «Nous sommes très heureux de mettre notre nom sur le stade, s'est réjoui de son côté Thierry Derez, PDG de MMA. C'est bon pour le retour financier de notre notoriété et aussi l'enracinement de la compagnie dans le paysage local».

«15 ans de retard»

Egalement présent à l'officialisation du nom du futur stade, Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football, a apprécié l'initiative mais déploré la situation générale des stade en France, qui «a pris 15 ans de retard» et doit «s'équiper» si elle veut être candidate à l'Euro 2016. Selon lui, «13 projets de constructions ou reconstructions de stades», dont l'essentiel dans des clubs actuels de L2, sont actuellement «dans les tuyaux pour un montant de 1,5 milliard d'euros».