Des Suédoises militent pour "enlever le haut" à la piscine"Nous disons que les hommes doivent être capables de ne pas nous agresser parce que nous sommes topless", déclare l'une des militantes de la campagne "juste des seins".
Des militantes de l'association bara bröst lors d'une action coup de poing dans une piscine (rfsu) Une cinquantaine de militantes suédoises mènent la campagne "juste des seins" (Bara bröst, en suédois) pour obtenir le droit d'aller à la piscine "top less", c'est-à-dire sans haut de maillot de bain, a-t-on appris ce mardi 13 novembre.
Le mouvement entend susciter un débat sur les règles culturelles et sociales, qu'il juge discriminante pour les femmes. L'un des modes d'action des militantes est de se rendre dans les piscines, les seins nus.
"Il est important que les femmes aient les mêmes droits que les hommes. Lorsqu'on nous dit qu'être seins nus, cela risque de susciter une attraction, nous disons que les hommes doivent être capables de ne pas nous agresser parce que nous sommes 'topless'", a déclaré de son côté Ragnhild Karlsson, 22 ans.
La campagne, relayée par
Ottar, le journal de l'association suédoise pour l'éducation sexuelle, a été lancée à la suite d'un incident en septembre à Uppsala (cinquante kilomètres de Stockholm). Deux jeunes femmes avaient laissé leur haut de maillot au vestiaire.
HygièneRappelées à l'ordre par le maître nageur mais refusant de remettre le petit bout de tissu litigieux, elles ont été obligées de quitter les lieux.
Les militantes, qui ont créé un
blog, ont tenté une première opération "topless" mi-octobre dans une piscine de Malmö (sud) qui s'est soldée par un échec, selon le journal suédois en ligne
The Local.Puis une deuxième opération a été menée à Lund (sud) il y a deux semaines, sans plus de succès.
"Le règlement des piscines stipule que les hommes doivent porter un slip de bain et les femmes un bikini ou un maillot une pièce", rappelle Inger Grotteblad, porte-parole du centre de loisirs d'Uppsala.
Il s'agit selon elle de respecter des règles de sécurité, d'hygiène et des coutumes dominantes.
Un médiateur doit décider ce mois-ci de l'opportunité de se saisir de l'affaire, selon
The Local.