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 Procès Colonna

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MessageSujet: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 11:08

Il s'ouvre aujourd'hui et rien n'interdit d'en parler. Simplement, la méthode proposée par Chjucu dans un autre topic..s'appuyer sur les faits..est de toute évidence la plus approprié au moins pour lancer la discussion.
A partir des éléments disponibles, notamment les articles parus dans la presse voire les documents parus sur Wiki, j'ai tenté une synthèse qui peut être le point de départ de ce sujet.


Le 6 février 1998 à 21 h 05, le préfet de Corse Claude Erignac est assassiné rue Colonna-d’Ornano à Ajaccio. Il est abattu de trois balles de calibre 9 mm dans la nuque à bout portant. L'arme du crime, un Beretta qui avait été subtilisé cinq mois plus tôt, le 6 septembre 1997, pendant la prise en otage de deux gendarmes de la caserne de Pietrosella (Corse-du-Sud), est retrouvée sur les lieux.

L’instruction en co-saisine est confiée aux juges, Gilbert Thiel et Laurence Le Vert. Quelques heures plus tard la police interpelle trois jeunes d’origine maghrébine dont le signalement correspond aux premiers témoignages recueillis par les enquêteurs. Ils seront innocentés et remis en liberté dans les jours qui suivent.

Le 9 février 1998, une revendication anonyme, crédibilisée par l'indication de la provenance de l'arme retrouvée sur les lieux du crime, arrive sur le bureau des enquêteurs. Le même jour la " piste agricole " est officiellement privilégiée par les enquêteurs de la Division nationale anti-terroriste (DNAT) avec l’arrestation de Marcel Lorenzoni. Les enquêteurs ont trouvé chez ce militant radical de la mouvance nationaliste plusieurs armes de gros calibre, dix-huit bâtons de dynamite et six détonateurs.

Cette piste sera considérée crédible pendant plus d’un an et Mathieu Filidori, un autre agriculteur et militant nationaliste, est arrêté le 19 mai 1999 pour " complicité d’assassinat ". Mathieu Filidori est relâché le 8 juin 1999, Marcel Lorenzoni le 6 août — ce dernier après dix-huit mois passés en prison.

Le 21 et le 22 mai 1999, la DNAT arrête Didier Maranelli, Pierre Alessandri, Marcel Istria, et Alain Ferrandi, ainsi que cinq autres personnes. Les membres du commando ont été repérés à l'aide de leurs téléphones portables. Dans la nuit du 22 au 23 mai, Didier Maranelli livre les noms de trois autres membres du commando et désigne Yvan Colonna comme le tueur du préfet. Le 23 au matin les policiers interpellent Joseph Versini et Martin Ottavioni, mais Yvan Colonna parvient à prendre la fuite.

On apprendra par la suite que dès le 16 novembre 1998 le préfet Bernard Bonnet avait fait parvenir au procureur de la République Jean-Pierre Dintilhac une note relevant l’implication d’Alain Ferrandi dans l’assassinat. Elle sera suivie d'une autre note le 10 décembre, puis d'une troisième le 8 février 1999. Elles reprennent les déclarations d’un informateur, proche, selon le préfet, de la mouvance nationaliste. Ces notes auraient été négligées par Roger Marion, le directeur de la DNAT, à cause des relations exécrables qu'entretenaient les deux hommes. Ce n’est qu’après l’arrestation du préfet Bonnet le 3 mai à la suite de l’" affaire des paillotes " que Roger Marion explore cette piste. Avec la certitude que l'arrestation du préfet va médiatiser les notes, il souhaite éviter d'être accusé d'avoir négligé certaines informations, même si cela signifie qu'il faut travailler sur des renseignements qu'il estime bien peu convaincants. D'ailleurs, du coté judiciaire, Jean-Louis Bruguière a lui aussi négligé d'informer ses deux confrères de l'existence de ces notes. Ces notes s'avéreront pourtant décisives.

Le 30 mai 1999, Vincent Andriuzzi est arrêté, Jean Castela le sera le 2 décembre. Ce sont les deux autres noms cités, avec Alain Ferrandi, par les notes du préfet Bonnet. Présentés comme les " intellectuels " du réseau, les deux enseignants sont mis en examen pour " complicité d’assassinat ". Condamnés par la cour d'assises spécialement composée de Paris, ils sont acquittés en appel pour l'assassinat du préfet Érignac et condamnés pour d'autres faits avant d'être remis en liberté.
Le 2 août 2001, l'enquête est close. Le cas d'Yvan Colonna, alors toujours en fuite, est disjoint.




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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 11:08

Le procès
 Le lundi 2 juin 2003, ouverture devant la Cour d'assises spéciale de Paris, du procès des huit hommes accusés d'être membres du commando ayant assassiné le préfet Claude Érignac en Corse.
 Le vendredi 11 juillet 2003, la cour condamne :
 à la réclusion criminelle à perpétuité, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri,
 à 30 ans de prison, Jean Castela et Vincent Andriuzzi,
 et à des peines de 15 à 25 an de prison, quatre autres condamnés.
 Le samedi 19 juillet 2003, à Ajaccio, plusieurs milliers de manifestants contre les verdicts du procès de l’affaire du Préfet Claude Érignac.
 Le dimanche 20 juillet 2003, deux bombes explosent à Nice vers 2 h 30 du matin à quelques minutes d’intervalle à la perception principale. Des gens descendus dans la rue à la suite de la première explosion sont blessés par la seconde. Ces 2 attentats causent 16 blessés et sont revendiqués par l’ex-FLNC.
 Le samedi 2 et dimanche 3 août 2003, 22e Journées internationales de Corte lors desquelles Yvan Colonna, soupçonné d'avoir assassiné le préfet Claude Érignac et mis en examen pour ce fait, est célébré.
 Dans la nuit, la stèle du préfet Claude Érignac, à Ajaccio est brisée.
 Le mardi 26 août 2003, Marc Simeoni, un des fils d’Edmond Simeoni, figure historique de l’autonomisme corse, est arrêté dans le cadre de l’enquête sur les complicités dont aurait bénéficié Yvan Colonna dans sa cavale.
 Le jeudi 16 octobre 2003, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy inaugure, à Ajaccio, une nouvelle plaque commémorative à la mémoire du Préfet Claude Érignac tué par des nationalistes corses.
 Le 23 février 2006, la Cour d'assises spéciale de Paris acquitte en appel Jean Castela et Vincent Andriuzzi, accusés de "complicité d'assassinat" du préfet de Corse Claude Erignac car l'équipe de Roger Marion a maquillé des procès-verbaux et ses déclarations sont contradictoires (Le parquet général de la cour d'appel de Paris a formé un pourvoi en cassation contre cette décision). Ils sont, en revanche, condamnés, le premier à 10 ans de réclusion le second à 8 ans de réclusion, pour des attentats à l'explosif commis en 1994 à Paris et en Lozère. Le 21 mars 2006, Jean Castela et Vincent Andriuzzi sont mis en liberté conditionnelle.

Le dossier Colonna et les éléments relatifs à sa mise en cause puis aux rétractations des membres du commando condamnés

Le 4 juillet 2003, Yvan Colonna est arrêté. Le soir même, le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy annonce, au cours d'une réunion publique, l'arrestation de "l'assassin du préfet Érignac". Les 5 et 14 janvier 2007, le ministre de l'Intérieur, à nouveau interrogé sur ce cas, donne un nouvel avis pour lequel il est poursuivi en référé. Le jugement du 4 avril 2007 disculpe le Ministre de l'intérieur de l'accusation d'atteinte à la présomption d'innocence. Les avocats d'Yvan Colonna annoncent aussitôt qu'ils font appel et entament le 5 avril une nouvelle action, cette fois-ci au fond, en visant les mêmes propos.

Les aveux répétés d’hommes du commando et de femmes qui ont fini par se rétracter pour disculper Yvan Colonna restent les pièces fondatrices du procès qui s’ouvre aujourd’hui. Quatre membres du commando avaient désigné, avec force détails, Yvan Colonna comme cofondateur de ce "groupe de sept membres" et surtout comme l’exécuteur du préfet Erignac. Au procès du berger, les six coupables déjà condamnés, et leurs épouses, seront interrogés sur ces dénonciations réitérées, qu’ils ont retirées par la suite. Ces déçus du nationalisme rompus aux techniques militaires et au silence, n’ont évidemment pas balancé Colonna d’entrée de jeu.


Le 21 mai 1999, les policiers de la division nationale antiterroriste tentent un coup de poker. Ils interpellent Alain Ferrandi, Didier Maranelli, Pierre Alessandri et Marcel Istria, ainsi que trois femmes, sans avoir de preuve en béton. Ils vont utiliser à fond l’unique carte qu’ils ont en main : la téléphonie. Ils savent en effet grâce aux relais Itinéris "Ajaccio la punta" et "Hôtel des postes", qui couvrent la zone entre la préfecture de région et le théâtre Kallisté, que les portables utilisés par Ferrandi et Maranelli ont échangé huit fois entre 20h16 et 20h57, juste avant l’heure du crime. Ils ont ciblé les deux autres dissidents du FLNC parce qu’ils ont communiqué ensemble le même jour.


Les enquêteurs vont d’abord les questionner en garde à vue à Paris sur leurs emplois du temps le soir du 6 février 1998. Maranelli prétend qu’il a chassé la bécasse du côté de Cargèse, équipé du fusil de chasse pris chez son père et du portable prêté par son patron. Or, les policiers tiennent la preuve que le mobile a été actionné à Ajaccio. Ils vont entendre aussitôt le père qui infirme. De son côté, Ferrandi avance qu’il a regardé l’émission Territoire à la télévision avec sa femme. Les alibis ne tiennent pas longtemps.

C’est Valérie Dupuis, compagne de Didier Maranelli, qui pour "protéger sa famille" craque la première, le 22 mai à 0h15. Le 6 février, dit-elle, son mari a quitté la maison vers 20 heures, lui a emprunté sa Clio pour se rendre soi-disant à une réunion politique jusqu’à 23 heures. Et a ôté le siège enfant "car il devait y avoir des passagers". Le lendemain matin, elle a été étonnée par la visite brève et "totalement inhabituelle" d’Yvan Colonna, qui s’est "entretenu à voix basse avec Didier". Dès lors, son compagnon a brûlé ses vêtements de la veille et a griffonné sur un papier un alibi qu’elle devrait lui fournir, avant de le détruire. Elle déclare aussi : "Quand j’ai vu Yvan Colonna chez nous, j’ai aussitôt dans ma tête fait le lien avec l’assassinat du préfet Erignac".

Empêtré dans ses mensonges et trahi par son portable, Didier Maranelli vacille à son tour et admet le 22 mai 1999 à 20h40 qu’il a participé à l’assassinat du préfet Erignac. Il réclame une heure de repos avant de s’expliquer davantage. A 21h40, il explique sans citer de nom le rôle de chacun des six autres comploteurs qu’il baptise "X1" jusqu’à "X6", "X2" étant "le tueur". Il brosse la génèse de ce groupe de dissidents d’A Cuncolta Naziunalista du secteur de Cargèse-Sagone, qui ont quitté le mouvement en 1995-1996, écœurés par les guerres fratricides et la "mascarade de Tralonca", la conférence de presse du leader François Santoni après l’échec des négociations avec le gouvernement. Didier Maranelli rejoint alors un groupe clandestin déjà composé, dit-il, "d’Alain Ferrandi, Pierre Alessandri, Yvan Colonna, Marcel Istria et Joseph Versini", bientôt rejoints par Martin Ottaviani. Ils attaquent le 6 septembre 1997 la brigade de gendarmerie de Pietrosella "pour sensibiliser le peuple corse, frapper l’Etat et renvoyer les pseudo nationalistes dans les tiroirs". Ils réfléchissent ensuite à une action plus forte et décident "à l’unanimité des sept membres du groupe" d’un attentat contre le préfet de région, plus haut représentant de l’Etat dans l’île, et donc "cible la plus symbolique". Ils apprennent quinze jours avant que Claude Erignac ira au concert donné au théâtre Kallisté le 6 février et se préparent à l’action.



Dans sa septième déposition, le 23 mai à 2 heures du matin, Maranelli met des noms sur les "X", dévoile ainsi l’identité du "tueur" X2 et de son garde du corps X3 : "Quant aux personnes que j’ai nommées X2 et X3 et qui étaient présentes lors de l’assassinat du préfet, il s’agit respectivement d’Yvan Colonna et de Pierre Alessandri."

Lui, Maranelli, a servi de chauffeur ce soir-là à Alessandri et Colonna, qu’il a conduit de Cargèse à Ajaccio, au hangar de la société Hertz, où le groupe (amputé de Versini, alité) a tenu son ultime réunion, a pris le soin de se "grimer" en enfilant perruques, lunettes, vêtements, et d’emporter les deux Beretta dérobés aux gendarmes de Pietrosella pour signer le meurtre : "Yvan Colonna était chargé d’abattre le préfet, et Pierre Alessandri de protéger Yvan Colonna. Ces deux derniers étaient armés de pistolets automatiques." Ils partent dans le centre d’Ajaccio vers 20 heures. Didier Maranelli guette la sortie de la préfecture de Claude Erignac et prévient Ferrandi (X1) par téléphone. Il file après avoir donné "le top départ".

A son tour en garde à vue, Pierre Alessandri, qui se trouvait sur la scène de crime, avoue qu’il a bien assuré la protection "de celui d’entre nous chargé d’exécuter le préfet Claude Erignac, à savoir Yvan Colonna" et de le remplacer en cas de défaillance ou d’imprévu. Posté aux abords du Kallisté, le trio se prépare à attaquer le préfet qui arrive en voiture. Mais celui-ci dépose son épouse devant le théâtre puis repart. "Nous avons fait tous les trois demi-tour […]. Nous l’avons perdu de vue car il a fait le tour du pâté de maison… Nous avons vu que M. Erignac avait garé sa voiture cours Napoléon, face à la rue où nous nous trouvions. Nous l’avons ensuite vu remonter à pied la rue du Colonel Colonna d’Ornano, et là, nous avons croisé le préfet. Nous, nous descendions la rue. Je me trouvais devant et Yvan Colonna se trouvait derrière moi. Presque immédiatement après avoir croisé le préfet, j’ai entendu des coups de feu […]. J’ai retourné la tête et j’ai vu le préfet qui était à terre. Je me trouvais à une quinzaine de mètres du corps du préfet, juste après le restaurant le Kallisté. J’avais mon arme à la main, un peu cachée". Il n’a donc pas vu Yvan Colonna tirer à 21h05, mais n’a aucun doute: "C’est lui qui a abattu le Préfet Claude Erignac."

Le chauffeur Martin Ottaviani qui les attend à bord d’une Peugeot 306 reçoit un message de Ferrandi sur son talkie-walkie : "On arrive, c’est bon, on dégage." Il identifie lui aussi sur procès-verbal les trois mêmes membres du commando : "Alain Ferrandi, Yvan Colonna et Pierre Alessandri sont revenus au véhicule et nous sommes partis." Il laisse ses comparses non loin du domicile d’Alain Ferrandi à la sortie d’Ajaccio.

Jeanne Finidori, épouse Ferrandi, voit en effet son mari accompagné de Pierre Alessandri et d’Yvan Colonna "s’engouffrer" dans la maison sans un mot, fermer les rideaux, aller au fond et discuter à voix basse : "Il y avait quelque chose d’anormal", déclare-t-elle. Son mari la rejoint dans le salon et allume la radio. Une édition spéciale annonce la mort du préfet : "J’ai tout de suite compris. J’étais en quelque sorte assommée en me disant pour me rassurer que ce n’était pas possible. Mon mari a alors posé sa main sur mon menton et m’a dit : "ça va ?", sur un ton interrogateur, probablement en voyant ma figure qui s’était décomposée. Je lui ai répondu sur le même ton : "ça va" et il a bien compris qu’en fait ça n’allait pas et que j’avais tout compris. Il y a eu une connivence pathétique dans ce bref échange." Puis tous les quatre ont regardé la télévision. Elle dit qu’elle a fourni des couvertures à Yvan Colonna et Pierre Alessandri qui ont dormi sur les canapés. Mais un appel nocturne et inquiétant de Marcel Istria a provoqué le "départ précipité" des deux invités. Selon Mme Ferrandi, Alessandri et Colonna ont rappliqué vers 9 heures pour boire le café.

C’est alors que Michèle Alessandri vient chercher son mari, qu’elle avait vu partir la veille en voiture "avec Yvan Colonna". Il lui avait indiqué que s’il ne rentrait pas, "il ferait sonner le fax deux fois", et qu’elle devrait le récupérer chez Ferrandi à Ajaccio. Il y a eu le signal codé. La voilà donc qui débarque chez Ferrandi, où se trouvent son "époux Pierre Alessandri, Alain Ferrandi et Yvan Colonna. Les trois hommes étaient graves, mais sans plus". Elle a vécu par la suite "avec en permanence un point d’angoisse sur le cœur que [son] mari ait participé à l’assassinat du préfet. Je n’ai jamais osé lui poser la question."


Dix-sept mois après le démantèlement du commando, Pierre Alessandri change sa version des faits. Le 20 octobre 2000, il déclare en effet à la juge Laurence Le Vert : "Je voudrais juste vous dire qu’Yvan Colonna n’était pas sur le lieu de l’assassinat du Préfet de région." Sans plus d’explications. Il les réserve pour le procès. Puis c’est au tour de Maranelli, dans un courrier du 9 janvier 2001, de rétropédaler : "La désignation d’Yvan Colonna ainsi que toutes les déclarations relatives à sa personne sont totalement erronées et n’ont été faites que dans un seul but." Il entend révéler plus tard les "importantes raisons" qui l’ont "poussé à abonder dans ce sens". Il expliquera en fait sa "vile attitude" à accuser de la sorte "un innocent" par sa "peur incommensurable" en garde à vue. Par la suite, Ottaviani dira qu’il a "cédé aux pressions" exercées par les enquêteurs, Joseph Versini prétendra que "les noms, ce sont les policiers qui me les donnent" puis Alain Ferrandi exonèrera Yvan Colonna.

Une fois le berger de Cargèse arrêté et les six membres du commando jugés en juillet 2003, Pierre Alessandri, qui a été reconnu coupable de l’assassinat (et non de complicité) et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, endossera la paternité de l’exécution du préfet. Dans un courrier au juge du 6 octobre 2004, Pierre Alessandri, qui n’a plus rien à perdre, dédouane son pote de Cargèse : "Je suis l’auteur des coups de feu qui ont tué le préfet Erignac le 6 février 1998." Il réclame la libération d’Yvan Colonna qui "a été mis en cause à tort lors de gardes à vue" éprouvantes. Et s’il n’a pas fait cet aveu devant la cour d’assises de Paris, c’est "en raison de la tournure prise par ce procès, tronqué". Auto-accusation et rétractations en série ne gomment pas pour autant les dizaines de pages du dossier noircies d’aveux
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 11:08

La position de Me Sollacaro, avocat d'Yvan Colonna

Jeudi 14 octobre 2004, Pierre Alessandri a affirmé, lors de sa confrontation avec Yvan Colonna, dans le bureau du juge antiterroriste Gilbert Thiel être le tireur qui a abattu Claude Érignac dans le dos. Pour Maître Sollacaro, avocat d’Yvan Colonna: " La partie civile parlera de " manipulation " ou de " révélations pitoyables ". C’est de bonne guerre. Mais, nous apporterons les éléments d’analyse matérielle qui attestent que la thèse proposée par Alessandri est corroborée par le dossier d’instruction". En effet, dans ce dossier, Yvan Colonna n’a pas sa place sur la scène de l’assassinat : les témoins décrivent deux personnes identifiées comme étant Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, à proximité du préfet. Et, Maître Sollacaro de rappeler : " Ceux qui ont assisté au procès se souviennent de la question du juge Van Ruymbeke : " Mais où était donc Colonna ? "" Et Maître Sollacaro de conclure : " Dans un dossier similaire de droit commun, Colonna serait déjà dehors. Il n’y a pas d’élément matériel et plus de mise en cause. Mais, nous ne sommes pas devant une juridiction indépendante. Se repose le problème d’un procès équitable, l’État agissant à travers la famille Érignac ".
Pourquoi Alessandri n’avoue-t-il que maintenant ? À cette question, je réponds que reconnaître ses fautes et, a fortiori, un crime que l’on aurait commis, est quelque chose de très douloureux lorsque l’on a toute sa tête. Et, un crime est un acte très difficile, voire impossible à avouer. Certains préféreront accuser un innocent plutôt que de passer aux aveux.
La verbalisation de ses actes est semble-t-il très difficile pour Alessandri. En effet, et concernant sa déclaration sur sa participation à l'assassinat (Ma participation me place au même niveau de responsabilité que celui qui a tiré), la défense de Me Sollacaro est la suivante :
Mais, que signifie la déclaration d’Alessandri ? Alessandri joue avec les mots : étant donné que c’est lui qui a tiré et, qu’il n’est autre que lui-même, Alessandri a la même responsabilité que la sienne qui lui est propre. Autrement dit : Alessandri a procédé, ce jour de procès, à un dédoublement de personnalité. Cela lui aura permis d’avouer sans vraiment avouer et, de se libérer un tant soi peu du poids de son acte car, un tel acte pèse sur son auteur lorsqu’il a toute sa tête.

Selon Maître Sollacaro, au sujet du courrier qu’Alessandri a écrit au juge Laurence Le Vert, s’accusant d’être le " tireur " : " C’est un document qu’il voulait concrétiser depuis plusieurs mois, qu’il a mûri longuement. Il ressentait la nécessité de faire ses déclarations. Mais, au gré des événements et des circonstances qui entouraient le dossier, il en différait l’envoi ".

La position de Me Lamaire, avocat de la famille Erignac

Maître Lemaire, avocat de la famille Erignac ne croit pas à l’aveu d’Alessandri car, celui-ci, lors du procès en 2003, déclara : " Ma participation me place au même niveau de responsabilité que celui qui a tiré ". Cela signifie clairement pour Maître Lemaire, que ce n’est pas Alessandri qui a tiré sur le préfet.
Toujours selon Me Lemaire, il ne saurait y avoir de non-lieu pour Yvan Colonna car " il existe un ensemble de présomptions contre Yvan Colonna qui sont extrêmement lourdes. Il y a des dépositions sérieuses qui attestent, par exemple, de sa présence sur les lieux du crime, en repérage ". D'autre part, Yvan Colonna s'est soustrait à la justice française durant près de quatre ans en se cachant
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:07

Des faits : hier soir, veghja di sustegnu sur le port de Prupià. J'ai été interviewé par M6 Mr.Red
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:21

Personellement Je ne vois pas comment il pourrait echapper à une condamnation, il y a trop de témoignages concordants, il a l'air clairement lié au commando

maintenant le témoin occulaire ne l'identifie pas, donc ça laisse planer un doute sur le tireur, car si je ne crois pas à l'auto-denonciation d'alessandri (lui non plus ne correspond pas à la description du témoin)
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:28

Cite moi ces témoignages "concordants". Même Corse Matin cite le fait qu'il n'y a pas d'éléments matériels.
Quant au fait qu'il est lié au commando, personnellement je connais pas mal de monde qui est actuellement en prison, pour autant je n'ai participé à aucune action illégale.
Retenez bien qu'Edmond se mouille dans l'affaire en soutenant Colonna et si Edmond se mouille...
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:32

la question est de savoir s'il a tiré. Alessandri après dit que oui, déclare désormais que non. Les témoignages des épouses déclarant l'avoir vu avec leurs maris (confer ci-dessus) n'ont pas été démentis. Sa proximité avec les membres du commando ne fait pas question.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:35

ghjattuvolpa a écrit:
Cite moi ces témoignages "concordants". Même Corse Matin cite le fait qu'il n'y a pas d'éléments matériels.

désolé j'aurais du dire les aveux...


ghjattuvolpa a écrit:

Quant au fait qu'il est lié au commando, personnellement je connais pas mal de monde qui est actuellement en prison, pour autant je n'ai participé à aucune action illégale.

tous ses complices qui le dénoncent, me laisse supposer qu'il devait
être du commando plutot que de connaitre le commando


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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 18:39

Antone a écrit:
la question est de savoir s'il a tiré. Alessandri après dit que oui, déclare désormais que non. Les témoignages des épouses déclarant l'avoir vu avec leurs maris (confer ci-dessus) n'ont pas été démentis. Sa proximité avec les membres du commando ne fait pas question.

cette question va forcément être posée à un moment donné, tireur ou pas, si il faisait parti du commando c'est la perpétuité... hors il a toujours nié avoir pris part à cet assassinat
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 19:23

Ce qui me dérange c'est que l'instruction a été totalement faite "à charge" partant du postulat que Colonna était forcément coupable vu qu'il a fuit hors:

Citation :
L'accusation le présente comme celui qui a tué le préfet de trois balles, à Ajaccio le 6 février 1998, au sein d'un groupe de six hommes. Elle ne dispose ni de preuves matérielles, ni de témoignages potentiels, les témoins oculaires du crime ne l'ayant pas identifié lors des confrontations.

Les charges reposent uniquement sur les dépositions initiales de six amis d'Yvan Colonna, déjà condamnés à des peines allant de 15 ans de réclusion à la perpétuité pour le crime, lors du premier procès, en 2003.


Ces suspects, dont cinq assument leur participation directe au crime, avaient désigné en 1999 Yvan Colonna comme l'auteur des coups de feu mais se sont rétractés plusieurs années plus tard, ainsi qu'à leur procès en 2003.

Ils affirment désormais que le berger est étranger à l'affaire. L'un d'entre eux, Pierre Alessandri, a écrit en 2004, après sa condamnation à perpétuité, une lettre au juge d'instruction pour affirmer qu'il était le "vrai" tireur.

La cour a convoqué une centaine de témoins pour l'audience qui doit durer un mois, en particulier le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui devrait déposer le 5 décembre à la demande de la défense, sur une "affaire dans l'affaire".

Les avocats d'Yvan Colonna estiment que Claude Guéant a commis une "subornation de témoins" s'il a reçu à l'Elysée fin octobre l'ex-policier Roger Marion, autre témoin clé du procès, afin de "cadrer" sa déposition, comme l'affirme Le Point.

L'Elysée n'a fait aucun commentaire.

Roger Marion, qui dirigeait l'enquête, en qualité de patron de la Division nationale antiterroriste (DNAT), a été depuis mis à l'écart de la police.

Sa prestation comme témoin de l'accusation au procès en appel de Vincent Andriuzzi et Jean Castela, un temps présentés comme les commanditaires du crime, avait été critiquée en 2006. Le policier avait dit ne disposer d'aucune preuve contre les deux hommes, précipitant leur acquittement.

Seront aussi auditionnés le 26 novembre Bernard Bonnet, successeur de Claude Erignac, qui a mené une enquête parallèle sur l'affaire, le 28 novembre les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière, Gilbert Thiel et Laurence Le Vert, qui ont conduit l'enquête officielle, et les 30 novembre et 3 décembre les six hommes déjà condamnés.

j'espère que la lumière jaillira du procés mais j'ai de gros doute quand mème Confused
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 19:31

Ce qui me dérange le plus c'est, que le temps ayant fait son oeuvre, on a oublié (pas ici en tous cas) ce qu'est l'élément qui est au départ de l'affaire. La mort inutile d'un homme.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 20:39

Antone a écrit:
la question est de savoir s'il a tiré. Alessandri après dit que oui, déclare désormais que non. Les témoignages des épouses déclarant l'avoir vu avec leurs maris (confer ci-dessus) n'ont pas été démentis. Sa proximité avec les membres du commando ne fait pas question.

Ses avocats s'appuient apparemment sur une analyse balistique qui prouverait qu'il n'est pas le tireur (notamment par rapport à sa taille : le tireur est censé être plus grand).
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 20:48

la vraie question, la seule qui vaille, est de savoir en effet s'il a tiré ou pas.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 20:50

Et si justement un des problèmes de cette affaire, c'est que l'enquête est orienté dès le départ par des dénonciations ?
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 21:11

Ce soir, la veuce d'Erignac s'est exprimée sur France 2, elle dit en substance à un moment donné à la question sur ce qu'elle souhaite d'YC : "qu'il ait le courage de dire la vérité".

Elle est donc, de manière quasi non voilée, totalement convaincue que YV est le tireur.

Ca me paraît interessant que la télévision publique passe ce genre de commentaire, certes émouvant, mais qui m'apparaît bien bizarre tout de même, si ce n'est orienté.

Bon OK on a vu Herrero faire la bise à Talamoni, ça compense.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 21:22

Chjucu a écrit:
Ce soir, la veuce d'Erignac s'est exprimée sur France 2, elle dit en substance à un moment donné à la question sur ce qu'elle souhaite d'YC : "qu'il ait le courage de dire la vérité".

Elle est donc, de manière quasi non voilée, totalement convaincue que YV est le tireur.

Ca me paraît interessant que la télévision publique passe ce genre de commentaire, certes émouvant, mais qui m'apparaît bien bizarre tout de même, si ce n'est orienté.

Bon OK on a vu Herrero faire la bise à Talamoni, ça compense.

La publicité autour des débats est-elle vraiment autorisé ou est-ce une tolérance ?
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 21:28

Aucune idée, mais bon elle est quand même représentée par un avocat dans le procès, ce n'est pas d'une déontologie extraordinaire que de passer ce genre d'interview.

Notez que je ne fais pas de commentaire sur ses propos à elle en fait (on peut la comprendre après tout), je suis plus réservé sur le "traitement" de l'information dans le JT.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 21:34

c'est pour ça qu'en general on demande aux Jurés de ne consulter ni la TV ni les journaux non ? (bon dans ce cas seront des juges)

ou alors c'est que dans les films americains ? clown
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyLun 12 Nov - 22:25

On a le gros classique : l'accusation faute de preuve évidente va mettre le paquet sur l'horreur de l'acte en oubliant de poser la vraie question ou en essayant de l'éluder : on juge si un homme a commis ou non un acte.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyMer 14 Nov - 10:42

Plusieurs commentaires en vrac :

@antone : d'où tiens tu le récapitulatif des faits que tu proposes en début de poste ??? je ne pense pas qu'il s'agisse d'une fuite du dossier d'instruction (dans un dossier aussi important, ça serait le comble), alors de quel canard ça sort ? et peut-on vraiment se baser la dessus pour se construire une opinion ?

Sur la question "Yvan est-il l'auteur des coups de feu ?" : on a aucune preuve matérielle... D'autant que le seul témoin oculaire dont les enquêteurs ont bien voulu prendre la déposition (alors qu'il y en avait plusieurs) décrit le plus grand des deux comme le tireur...
les autres témoins qui se sont fait connaître auprès des enquêteurs le soir du drame n'ont bizarrement jamais été entendus par la suite et certains ont même déclaré vivre dans la peur à l'occasion d'appels vers RCFM notamment...

De plus, on a eu maintes fois l'occasion de discuter du déroulement de l'enquête et des guéguerres entre services de police... Le lendemain du drame, le SRPJ d'Ajaccio, à l'époque sous la direction de Demetrius Dragacci, pointait déjà l'équipe de Sagone-Cargese comme les suspects numero 1...
La brigade anti terroriste de la 14e section, future DNAT, sous les ordres du Roi Marion, a cru bon à l'époque de dédaigner les éléments rassemblés par le SRPJ... que ce soit simplement par orgueil jacobino-parisien ou par pure incurie sur les questions corses, l'enquête en a lourdement pâti, et a permis à Yvan de jouer les caïds à la Télé avant de scapper dans la macchja... on a eu en plus à subir des centaines d'interpellations inutiles par la DNAT, la mise en place de l'autre enculé de Bonnet et de ses dérives...


A titre plus personnel maintenant, la question qui me vient c'est "A qui profite le crime ?"

Il est indéniable que les auteurs du crime soit bien ceux de l'équipe Sagone-Cargese... mais qui en sont les véritables commanditaires ?

Premièrement, je ne crois pas qu'une opération d'une telle envergure (tuer un préfet) soit le fruit d'un si petit groupuscule... ne serait-ce que par le déroulement même de l'opération et la logistique nécessaire... Il devait y avoir au moins une autre équipe de tueurs et un évacuateur pour pouvoir réussir leur coup si le préfet arrivait dans l'autre sens...

Deuxièmement, qu'en est il de la rumeur plus qu'insistante sur les documents disparus à la préfecture le soir du meurtre, et des activités occultes du préfet Erignac en Corse quelques mois avant sa disparition ?
La rumeur veut qu'il ait initié de son propre chef et à titre privé une enquête de fond sur la collusion Etat-Mafia en Corse...

Dans le cas où celle-ci serait avérée, on peut s'interroger sur une éventuelle manipulation venant des hautes sphères de l'Etat ou de certains de ses représentants-serviteurs (en sus des hommes appartenant aux mêmes réseaux tels que Charles P. et Jean-Pierre C.), eux mêmes ayant à l'époque leur affidé en la personne de feu JGC connu aussi pour ses accointances avec feu François S., chef charismatique du FLNC historique...

On peut s'interroger aussi sur le tournant qu'a pris la traque d'Yvan Colonna après l'arrivée de Nicolas S. place Beauvau, surtout lorsque qu'on connait ses points d'appuis dans la région de Vico-Cargese...
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyMer 14 Nov - 13:17


Les éléments que je cite sont une compilation d'articles de Libé au Figaro. Il ne s'agit pas de fuites ou de documents contestés mais de PV d'audition qui ont été recueillis au cours de l'enquête et discutés au moment du premier procès. Les déclarations des épouses et compagnes ont été au demeurant les premiers éléments de l'enquête qui ont conduit au aveux des coupables (ils ont été condamnés ensuite, on peut donc utiliser ce terme). Dans le procès Colonna, un seul participant a pour le moment fait référence (à ma connaissance) aux dites déclarations. C'est l'avocat de la famille Erignac qui a posé la question de savoir comment Colonna expliquait le fait d'avoir été présent avec les assassins quelques minutes après le meurtre. Personne n'a répondu et le plus paradoxal c'est que de toutes manières, cette question n'a pas d’importance puisque la fait d’avoir été en présence des membres du groupe ne démontre pas qu’il en faisait partie et qu’à fortiori, il ait été le tireur. Je suis prêt à parier que lorsque le débat portera sur ce point, il sera vite esquivé sur la base d'un raisonnement basé sur la coïncidence. Ils se connaissaient, ils l’ont appelé mais il n’a pas participé à l’embuscade. Quelque chose dans ce goût là.
Plus gênant dans ton message et je le dis sans vouloir t’offenser, c’est la référence toujours utilisée, lorsque quelque chose dérange dans la belle architecture du raisonnement, à la théorie du complot. Une action réussie et sans victime permet de glorifier l’auteur, un mort ou un blessé, un paquet mal placé et on évoque la manipulation, le coup tordu et les barbouzes.
La rumeur prétend que le préfet aurait initié de son propre chef une enquête sur la collusion " état mafia " dans l’île et que donc, c’est implicite, l’état aurait fait éliminer le préfet fouineur.
Avant que de te donner mon opinion sur ce point, je te ferai remarquer que jamais personne n’a prétendu que les nationalistes " reconnus " étaient impliqués dans l’affaire. J’ai même tendance à penser qu’ils ont été bien emmerdés dans ce dossier qui est un cas d’école dans le domaine de la dérive brigadiste. Un petit groupe d’exaltés qui veut frapper un coup et créer les conditions d’une inévitable rupture. Tu dis " .. Premièrement, je ne crois pas qu'une opération d'une telle envergure (tuer un préfet) soit le fruit d'un si petit groupuscule... " Quelle envergure ? Le type n’est pas protégé, se promène dans la rue et il s’agit simplement de lui mettre trois balles dans la tête. Un contrat à la portée de n’importe qui et le modus operandi a été décrit très largement par les auteurs reconnus de l’affaire. Organisation, préparation, reconnaissance et exécution. Ou alors, il faut admettre qu’ils ont été manipulés à l’insu de leur plein gré. On omet alors le fait que les auteurs assument et ont décrit non seulement les conditions de leur forfait mais également le cheminement idéologique qui les y a conduit. Des opérations comme ça, il y en a eu au moins une dizaine en Corse. Et je rappelle à ce propos que Erignac n’est pas le premier préfet assassiné. Avant lui, il y a eu Massimi, qui avait exactement ce rang même s’il n’exerçait pas sur l’île. Bon, là personne n’a parlé de manipulation vu que les auteurs n’ont pas été arrêtés.
Alors Erignac, victime de la raison d’état. Le groupe comme bras armé d’un pouvoir qui veut se débarrasser d’un haut fonctionnaire devenu gênant. Ca ne marche pas comme ça et heureusement. Un préfet est un agent de l’état, le premier dans un département, qui y est nommé sur la base de diverses qualités, la première étant la loyauté au sens administratif du terme. A savoir, qu’il rend compte de tout ce qu’il fait et de tout ce qu’il apprend ou découvre. A supposer qu’il ne le fasse pas, le directeur des RG et tous les directeurs d’administration locale le font à sa place. Ce n’est pas une série américaine où le président ou le chef du FBI mène l’enquête à titre personnel. S’il apprend quelque chose c’est par le biais des informations qu’un subordonné lui délivre. Le préfet est un chef de service ni plus ni moins et si d’aventure, il pose un problème, on ne le tue pas. On le révoque ou on le mute.
Je pensais en te lisant à l’affaire Ben Barka. Est ce que tu sais que le recours à des truands a été rendu nécessaire dans cette affaire tordue par le refus des services de pratiquer ce qu’on appelle une opération " homo " ? Que de la même manière, pendant la guerre d’Algérie, ces mêmes services ont refusé d’exécuter des ressortissants français en arguant du fait que ces opérations " homo " étaient réservés à des étrangers mettant en péril la sécurité nationale. Des écrits déqualifiés existent en ce sens, des témoignages sont parus depuis.
Quel gouvernement prendrait la responsabilité historique de faire tuer un de ses fonctionnaires en sachant que l’organisation (échelon décisionnel, contacts divers) requiert un certain nombre de participants avec autant de possibilité de fuites à court, moyen ou long terme ?
Dans quel intérêt ? Plomber le mouvement nationaliste ? On a vu que ça n’a même pas été évoqué. Se débarrasser d’un gêneur ? Une révocation ou une mutation suffisait amplement à supposer que le préfet se soit pris un instant pour OSS117.
La vraie question que je me pose c’est celle, et elle est récurrente, de savoir pourquoi, dès que quelque chose gêne, on essaie de contourner. Et que plus l’affaire est gênante, plus le " contournement " est audacieux.

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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyMer 14 Nov - 15:31

On en saura plus quand alessandri and co iront témoigner, d'ici là, ce n'est pas la peine de se prendre pour sherlock holmes, laissons la justice faire son travail.

800 interpellations dans cette affaire quand même, bref un sacré nombre de coups de pioche
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyMer 14 Nov - 21:04

en tout cas c'est un proces trés suivi. j'ai été lundi pour y assister il y avait toc de monde la salle été pleine jai meme pu rentré du coup.
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyJeu 15 Nov - 11:37

Antone a écrit:

Les éléments que je cite sont une compilation d'articles de Libé au Figaro. Il ne s'agit pas de fuites ou de documents contestés mais de PV d'audition qui ont été recueillis au cours de l'enquête et discutés au moment du premier procès. Les déclarations des épouses et compagnes ont été au demeurant les premiers éléments de l'enquête qui ont conduit au aveux des coupables (ils ont été condamnés ensuite, on peut donc utiliser ce terme). Dans le procès Colonna, un seul participant a pour le moment fait référence (à ma connaissance) aux dites déclarations. C'est l'avocat de la famille Erignac qui a posé la question de savoir comment Colonna expliquait le fait d'avoir été présent avec les assassins quelques minutes après le meurtre. Personne n'a répondu et le plus paradoxal c'est que de toutes manières, cette question n'a pas d’importance puisque la fait d’avoir été en présence des membres du groupe ne démontre pas qu’il en faisait partie et qu’à fortiori, il ait été le tireur. Je suis prêt à parier que lorsque le débat portera sur ce point, il sera vite esquivé sur la base d'un raisonnement basé sur la coïncidence. Ils se connaissaient, ils l’ont appelé mais il n’a pas participé à l’embuscade. Quelque chose dans ce goût là.
Plus gênant dans ton message et je le dis sans vouloir t’offenser, c’est la référence toujours utilisée, lorsque quelque chose dérange dans la belle architecture du raisonnement, à la théorie du complot. Une action réussie et sans victime permet de glorifier l’auteur, un mort ou un blessé, un paquet mal placé et on évoque la manipulation, le coup tordu et les barbouzes.
La rumeur prétend que le préfet aurait initié de son propre chef une enquête sur la collusion " état mafia " dans l’île et que donc, c’est implicite, l’état aurait fait éliminer le préfet fouineur.
Avant que de te donner mon opinion sur ce point, je te ferai remarquer que jamais personne n’a prétendu que les nationalistes " reconnus " étaient impliqués dans l’affaire. J’ai même tendance à penser qu’ils ont été bien emmerdés dans ce dossier qui est un cas d’école dans le domaine de la dérive brigadiste. Un petit groupe d’exaltés qui veut frapper un coup et créer les conditions d’une inévitable rupture. Tu dis " .. Premièrement, je ne crois pas qu'une opération d'une telle envergure (tuer un préfet) soit le fruit d'un si petit groupuscule... " Quelle envergure ? Le type n’est pas protégé, se promène dans la rue et il s’agit simplement de lui mettre trois balles dans la tête. Un contrat à la portée de n’importe qui et le modus operandi a été décrit très largement par les auteurs reconnus de l’affaire. Organisation, préparation, reconnaissance et exécution. Ou alors, il faut admettre qu’ils ont été manipulés à l’insu de leur plein gré. On omet alors le fait que les auteurs assument et ont décrit non seulement les conditions de leur forfait mais également le cheminement idéologique qui les y a conduit. Des opérations comme ça, il y en a eu au moins une dizaine en Corse. Et je rappelle à ce propos que Erignac n’est pas le premier préfet assassiné. Avant lui, il y a eu Massimi, qui avait exactement ce rang même s’il n’exerçait pas sur l’île. Bon, là personne n’a parlé de manipulation vu que les auteurs n’ont pas été arrêtés.
Alors Erignac, victime de la raison d’état. Le groupe comme bras armé d’un pouvoir qui veut se débarrasser d’un haut fonctionnaire devenu gênant. Ca ne marche pas comme ça et heureusement. Un préfet est un agent de l’état, le premier dans un département, qui y est nommé sur la base de diverses qualités, la première étant la loyauté au sens administratif du terme. A savoir, qu’il rend compte de tout ce qu’il fait et de tout ce qu’il apprend ou découvre. A supposer qu’il ne le fasse pas, le directeur des RG et tous les directeurs d’administration locale le font à sa place. Ce n’est pas une série américaine où le président ou le chef du FBI mène l’enquête à titre personnel. S’il apprend quelque chose c’est par le biais des informations qu’un subordonné lui délivre. Le préfet est un chef de service ni plus ni moins et si d’aventure, il pose un problème, on ne le tue pas. On le révoque ou on le mute.
Je pensais en te lisant à l’affaire Ben Barka. Est ce que tu sais que le recours à des truands a été rendu nécessaire dans cette affaire tordue par le refus des services de pratiquer ce qu’on appelle une opération " homo " ? Que de la même manière, pendant la guerre d’Algérie, ces mêmes services ont refusé d’exécuter des ressortissants français en arguant du fait que ces opérations " homo " étaient réservés à des étrangers mettant en péril la sécurité nationale. Des écrits déqualifiés existent en ce sens, des témoignages sont parus depuis.
Quel gouvernement prendrait la responsabilité historique de faire tuer un de ses fonctionnaires en sachant que l’organisation (échelon décisionnel, contacts divers) requiert un certain nombre de participants avec autant de possibilité de fuites à court, moyen ou long terme ?
Dans quel intérêt ? Plomber le mouvement nationaliste ? On a vu que ça n’a même pas été évoqué. Se débarrasser d’un gêneur ? Une révocation ou une mutation suffisait amplement à supposer que le préfet se soit pris un instant pour OSS117.
La vraie question que je me pose c’est celle, et elle est récurrente, de savoir pourquoi, dès que quelque chose gêne, on essaie de contourner. Et que plus l’affaire est gênante, plus le " contournement " est audacieux.


Tu te fends d’un poste où tu pratiques toi-même ce que tu dénonces dans le mien.
Il est donc nécessaire que je décrypte un petit peu plus ce que j’ai voulu dire dans mon précédent post.

Dans la fin de celui-ci, je donne un avis personnel qui n’engage que moi…
Que le crime soit commis par des nationalistes, cela ne me dérange en rien si ce n’est bien entendu que je déplore la mort de cet homme !!!

Vu que je n’ai aucun élément tangible pour dire si Yvan est coupable ou non, je laisse à la justice le soin de faire son travail… De mon coté, je cherche, peut être à tort, à comprendre le pourquoi de l’affaire…

Je le répète, je ne cherche en rien à disculper ces gens qui font partie de ma famille politique, cependant, il me semble un peu facile d’imputer ce crime à une simple dérive brigadiste, un cas d’école comme tu le dis si bien… c’est un peu facile à mon sens mais je dois sans doute me tromper…

Premièrement, je ne parle en rien de l’implication d’un gouvernement… Il existe, et tu le sais aussi bien que moi, des structures de pouvoir parallèles où des décisions sont prises et où les coups foireux sont légion… D’autant plus que les fusibles sont nombreux et présents à tous les niveaux entre ces structures occultes et le pouvoir officiel…

Deuxièmement, sur cette opération, même s’il te semble que le modus operandi est des plus simple à mettre en œuvre, l’assassinat d’un préfet entraîne obligatoirement de lourdes conséquences (c’est aussi en ce sens que je parle de crime d’envergure)… Je ne crois donc pas à la thèse de l’assassinat utilisé pour secouer la corse et recentrer le mouvement nationaliste sur son « véritable » adversaire – l’état français – pour stopper du même coup les guerres fratricides nationalistes qui venait de cesser quelques mois plus tôt…

Je m’interroge encore une fois et peut être à tort sur la disparition de plusieurs de ces éventuels fusibles sur l’île… Je m’interroge enfin sur une éventuelle manipulation de cette « brigade d’exaltés » en sachant que les commanditaires soupçonnés à l’origine ont été blanchis par la justice française.
Je m’interroge sur le fait que Roger Marion ait été mis au placard dans les années qui suivirent… Pourquoi ? uniquement à cause de son sale caractère et de son orgueil démesuré ? ou bien parce qu’il a foiré l’enquête d’une affaire qui était fournie clé en mains ? affaire qui aurait du donner du poids et une légitimité à une répression accrue de l’état pour faciliter la main mise des sociétés d’investissement en Corse…

En fait les objectifs initiaux sont sur le point d’être tenus, mais avec dix ans de retard !!!
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MessageSujet: Re: Procès Colonna   Procès Colonna EmptyJeu 15 Nov - 15:06

Citation :
PROCES COLONNA - 15 novembre 2007 - REVUE DE PRESSE. "La défense marque des points"




C'est la tonalité des papiers parus ce matin. A l'exception notable du quotidien Libération.




"Des petits cailloux" semés par la défense d'Yvan Colonna : c'est ainsi qu'Alain Acco, sur Europe 1, a expliqué hier comment les avocats de l'accusé avaient entamé leur travail de sape. On parlait de l'attentat commis contre la gendarmerie de Pietrosella le 6 septembre 1997 et la défense a relevé plusieurs failles dans l'accusation, parfaitement résumées par Stéphane Durand-Souffland, du Figaro : "les nationalistes, manifestement scindés en deux groupes, communiquent à l'aide d'émetteurs radio. L'individu que les gendarmes entendent dans l'estafette [où ils sont pris en otage, ndlr] répond à l'indicatif "Jacob". Son interlocuteur, qui se trouve Dieu sait où, à celui de "King". Selon l'accusation, "Jacob" n'est autre que Pierre Alessandri. "King" correspond à Alain Ferrandi. Or, d'après le même document, les deux hommes (...) sont montés dans la camionnette. Ils ne se parlaient évidemment pas avec des talkies-walkies dans le même fourgon." "Qui étaient-ils, interroge Elisabeth Fleury dans les colonnes du Parisien, cinq selon l'accusation. Forcément plus, selon les gendarmes. Qui étaient-ils ? Ni Paniez, ni Herniaux n'ont reconnu Yvan Colonna parmi leurs ravisseurs." Ces contradictions ne sont pas apparues au quotidien Libération. Sur 6 colonnes, le compte-rendu d'audience reprend simplement les déclarations des deux gendarmes. Le titre ? "Colonna laisse passer l'occasion de s'expliquer."




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