dissertation

voilà le sujet
"" Ecrire un texte sur la dichotomie qui entoure le poète, entre la solitude artistique pour composer et l'impératif de s'intégrer dans la société pour travailler. "
c'est pour un copain, z'avez une heure pour me trouver des idées et un plan et quelques citations...je pense à Swedish qui n'a rien à faire en ce moment

pour moi..intro incontournable avec Beaudelaire et sa vision symbolique du poète empêtré dans la réalite (l'albatros)

Caschi male, subitu avà aghju cose da fà...

Mais sinon il faut s'appuyer à fond sur Baudelaire, poête intégré (et aboulique) qu'on le veuille ou non malgré ses écrits (L'albatros, Le Spleen, Enivrez-vous) et le mettre en perspective avec Mallarmé dont l'oeuvre, faible en volume ne lui jamais permis d'avoir sa place en société lui qui est resté minuscule prof d'anglais de 4e durant toute sa vie.

La différence:
Baudelaire se plaint bcp-> il est quand même foutrement intégré
Mallarmé reste un véritable artiste de l'ombre tout occupé à sa poésie->aucune intégration.

tous les poètes sont intégrés professionnellement mais dans des secteurs dans lesquels ils peuvent laisser s'épanouir leur talent pacre qu'ils ont le temps et l'énergie de la faire
Aimé Césaire Homme politique..De Musset écrivain..Prévert scénariste entre autres
je cherche encore un poète ouvrier..un poète régional que je connais Alexandre Poncy peut être mais bien peu significatif

Enseignants, écrivains intégrés dans la société oui mais pas n'importe laquelle. Un société de lettrés qui laisse le temps nécessaire à l'exercice de l'art

d'ailleurs quelle est la fonction du poète?

Citation :

Fonction du poète

Dieu le veut, dans les temps contraires,
Chacun travaille et chacun sert.
Malheur à qui dit à ses frères :
Je retourne dans le désert !
Malheur à qui prend ses sandales
Quand les haines et les scandales
Tourmentent le peuple agité !
Honte au penseur qui se mutile
Et s'en va, chanteur inutile,
Par la porte de la cité !

Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
ll est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir !

Il voit, quand les peuples végètent !
Ses rêves, toujours pleins d'amour,
Sont faits des ombres que lui jettent
Les choses qui seront un jour.
On le raille. Qu'importe ! il pense.
Plus d'une âme inscrit en silence
Ce que la foule n'entend pas.
Il plaint ses contempteurs frivoles ;
Et maint faux sage à ses paroles
Rit tout haut et songe tout bas !

Peuples! écoutez le poète !
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots.

C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
Toute idée, humaine ou divine,
Qui prend le passé pour racine,
A pour feuillage l'avenir.


Il rayonne! il jette sa flamme
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
A tous d'en haut il la dévoile;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs !

le poète ne se retire pas, il n'en a pas le droit, mais il se consacre à ce qu'est sa vocation " éclairer" "dévoiler" (dimension platonicienne!)

Alors, la question du métier reste uniquement alimentaire...ah penser à tordre le cou à l'ignoble confrérie des poètes officiels

le sujet est con quand même car il postule que le poète doit avoir un métier alors que les plus grands n'en ont pas eu ou alors un dans le domaine de l'écriture et du savoir (Claudel..diplomate....Paul Valéry rédacteur au ministère de la Guerre...on peut poursuivre la recherche) etq que dès qu'ils ont été connus, ils l'ont arrêté!

Intro...on l'a vu, le poète par définition est un inadapté
1ère partie..la malédiction du poète porté vers son art dans un monde matérialiste => le travail comme une obligation. Le tripalium encore plus dur pour lui que pour le commun. Comment concilier une actvité professionnelle avec un engagement artistique aussi peu vendeur que l'écriture de la poésie..le métier c'est un mal nécessaire! Il n'est tolérable s'agissant du poète que lorsqu'il ne lui interdit pas d'exister. Il peut même puiser dans sa vie sociale l'inspiration (Prévert et l'homme qui a faim) mais attention, l'engagement dans la vie sociale peut pervertir l'écriture. L'horreur absolue, les poètes professionnels URSS par exemple.

2ème partie..l'important n'est pas le métier mais la fonction..voir les textes d'Hugo etc..éclairer le chemin.

2ème partie

je te réponds avec mon ami Léo ferré:

mon amicacciu Léo a écrit:

La poésie contemporaine ne chante plus… Elle rampe
Elle a cependant le privilège de la distinction… elle ne fréquente pas les mots mal famés… elle les ignore
On ne prend les mots qu'avec des gants : à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires et du Codex.

Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain

Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais la poésie qui illustre le mot.Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes
Le poète d'aujourd'hui doit être d'une caste
d'un parti
ou du Tout-Paris
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé

La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps

Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes

Les sociétés littéraires c'est encore la Société

La pensée mise en commun est une pensée commune

Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique

Beethoven était sourd

Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok
Rutebeuf avait faim
Villon volait pour manger

Tout le monde s'en fout

L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie

La Lumière ne se fait que sur les tombes

Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique
La musique se vend comme le savon à barbe
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt : les capitaux
La publicité
La clientèle.

Qui donc inventera le désespoir ?

Avec nos avions qui dament le pion au soleil.

Avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions

N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.

Les plus beaux chants sont les chants de revendications

Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.

A L'ECOLE DE LA POESIE ON N'APPREND PAS

ON SE BAT !

il est idiot ce sujet ou c'est moi?

Pour Valéry je me permets d'apporter un bémol à ton affirmation.

Valéry était tellement obsédé par l'impossibilité de l'exactitude de l'écriture surtout romanesque mais aussi poétique qu'après avoir pas mal écrit, il a COMPLETEMENT arrété pour se consacrer AUX MATHS.
Et oui c'était un agrégé.
Après 20 ans d'éclipse il s'est remis à la critique, pas à l'écriture. Ainsi on ne peut pas vraiment dire qu'il ait vécu de son art.

Je te conseille à ce titre la préface à la 2de édition anglaise de son unique roman "Monsieur Teste", facilement trouvable en édition gallimard blanche, pas folio, l'autre dans laquelle on trouve par exemple la disparition de Perec et dont le nom m'échappe tt à fait là maintenant tout de suite...

Antone a écrit:

il est idiot ce sujet ou c'est moi?

Il est simpliste et parfaitement manichéen.
C'est un sujet de collège ou quoi?

non c'est un truc qu'on demande à un jeune poète insulaire qui doit animer une espèce de conférence ou publier un texte sur ce thème. Le sujet me déplait car il postule le métier comme condition sine qua non de l'existence du poète. Pourrait être vagabond ou brigand à l'usu Villon non?

Bah je te renvoie à Ferré.

"L'art n'est pas un bureau d'anthropométrie"

d'un autre coté, Platon écrivait "que nul n'entre ici s'il n'est géomètre"

Néanmoins dans une société sarkozyste, "travailler plus pour gagner plus", le poête est intrus, un improductif, un raté dans une société de consommation forcéné...

Ou alors il est poête du régime, poête fashion, pur et simple peigne-cul qui trahit l'idéal qu'il est censé avoir.

La poésie faite être s'incarne en gros dans Hugo, mais au prix de combien de vexation devient-on une légende?
Plus personne de nos jours ne peut prétendre être une entité approchant...

Antone a écrit:

d'un autre coté, Platon écrivait "que nul n'entre ici s'il n'est géomètre"

ouais mais attend, Platon est philosophe, en aucun cas poête!!!!

Swedish Tenimi a écrit:

Antone a écrit:

d'un autre coté, Platon écrivait "que nul n'entre ici s'il n'est géomètre"

ouais mais attend, Platon est philosophe, en aucun cas poête!!!!

tu chipotes.

Tu plaisantes?????????

Mais je pensais à un truc à propos de "travailler" dans le sujet.
Est-ce "travailler" juste dans le sens de faire une activité rémunérée pour vivre (ou survivre sans poême, sans laisser touts ceux qu'on aime ) ou travailler dans le sens " travailler son oeuvre et espérer qu'elle nous rapporte".
ce n'est à mon sens absolument pas la même chose.

dernier post objet il y a bien une opposition entre "composer" et travailler"
C'est vraiment mal branlé comme sujet...

Dis Klaxon,

"Klaxon",

Poète, poète.

Antone a écrit:

" Ecrire un texte sur la dichotomie qui entoure le poète, entre la solitude artistique pour composer et l'impératif de s'intégrer dans la société pour travailler. "

Tu es sous l'emprise de quelle drogue pour nous pondre ça

Ou alors, on te menace de mort ... on a enlevé tes enfants ...

Non, sans blague, il est temps que tes congés arrivent



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Rah ces gens sans sensibilité poétique...
M'enfin Fabrice, tu fais de la photo, tu ne peux pas être dénué de toute sensibilité quoi!!!

Je me permets d'apporter modestement ma pierre à l'édifice en proposant ces deux vers qui hausseront le niveau :

"pêt contenu
furoncle au cul"

Du fameux auteur : JM Bigard !

Swedish Tenimi a écrit:

Rah ces gens sans sensibilité poétique...
M'enfin Fabrice, tu fais de la photo, tu ne peux pas être dénué de toute sensibilité quoi!!!

Effectivement, mais moi la seule sensibilité que je connaisse, elle s'exprime en ISO.



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J'aurais parié un bras que tu allais la faire

J'ai pas pu résister



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