Besoin d'aide pour présentation SCB

Invité

Je suis en train de faire une présentation du SCB pour un site pro-nantais désireux de faire connaître ses futurs adversaires.

J'ai du mal à trouver certaines informations. Pouvez-vous m'aider, svp?

Il me manque :
- L'historique des entraîneurs
- L'historique des présidents
- Je dois faire une présentation des plus grands noms de l'histoire du club. Je pense à Papi, Orlanducci, Cahuzac(l'entraîneur) et Lorenzi (le président). En voyez-vous d'autres?

Merci. Wink

pour les coach : http://fr.wikipedia.org/wiki/SC_Bastia

Pour les légendes tu peux toujours citer quelques joueurs comme Dzajic, Rep, Milla, Moravcik, Olmeta ou Zimako.

Invité

Esiliat' a écrit:: pour les coach : http://fr.wikipedia.org/wiki/SC_Bastia

Pour les légendes tu peux toujours citer quelques joueurs comme Dzajic, Rep, Milla, Moravcik, Olmeta ou Zimako.

Merci, j'avais vu la page wiki.
J'espère avoir des infos sur les entraîneurs depuis la création du club.

ForzaBastia est un site assez complet, mais encore en construction.
Je poste ce message surtout si quelqu'un connaît une bonne adresse web ou possède un bouquin sur l'histoire du SCB. Wink

HomoErectus a écrit:: Je poste ce message surtout si quelqu'un connaît une bonne adresse web ou possède un bouquin sur l'histoire du SCB.

Moi, quand je veux des infos sur le Sporting, je demande à Berru.

C'est un site web sur le Sporting à lui tout seul thumleft

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envoyé spécial Nombre de messages : 2077 Date d'inscription : 22/02/2006

fabrice a écrit:

HomoErectus a écrit:: Je poste ce message surtout si quelqu'un connaît une bonne adresse web ou possède un bouquin sur l'histoire du SCB.

Moi, quand je veux des infos sur le Sporting, je demande à Berru.

C'est un site web sur le Sporting à lui tout seul thumleft

.

je vais de suite ajouter Berru à mes favoris Mr. Green

HE..comme je vois que tu te fais jeter partout où tu passes, je te mets ci-dessous un texte écrit en son temps pour un site disparu dans lequel tu as toute l'histoire du SC Bastia..

Episode 1 : la naissance d’un club
Nous l'appellerons Toussaint. L'équipe de Populu Turchinu l’a rencontré dans sa maison, entouré de ses enfants, petits-enfants et même de ses arrières arrière-petits-enfants. Il faut vous dire que Toussaint a 107 ans. C'est sans nul doute le plus ancien supporter du Sporting. Il vit dans un village haut perché, au fond d'une vallée dans un endroit que pour sa tranquillité, nous avons promis de ne pas révéler.
Après le café de rigueur et l'eau-de-vie qui va avec, c'est le secret de sa longévité selon lui, Toussaint a bien voulu répondre aux questions de nos reporters.
PT ; alors, ziu, cette santé ?
Toussaint : les enfants, il n'y a pas à se plaindre. J'ai passé les 100 ans mais comme je suis bien entouré et que je ne gaspille pas mon argent, je n'ai aucun souci et je profite paisiblement de la vie. Ah, si le SCB pouvait en dire autant !
PT : On dit de vous que vous êtes le plus vieux supporter du club ?
Toussaint : c'est certainement vrai ! Il y a peut-être d'autres personnes en Corse qui sont aussi vieilles que moi mais aucune ne peut prétendre avoir suivi l'équipe avec autant de passion. Je l'ai vu naître, grandir, j'ai vibré et souffert avec elle, et j'espère bien qu’elle me survivra.
PT : quels sont vos premiers souvenirs ô Ziu ?
Toussaint : je vais vous étonner mais, le premier souvenir que j'ai c'est celui d'un professeur suisse qui s'appelait Ruesch. C'est lui qui est à l'origine de la création du club en 1905. J'en profite pour vous dire parce que beaucoup ne savent pas, que les couleurs bleues et blanc qui sont encore celle du Sporting correspondent aux couleurs de la ville de Bastia. Et de la vierge !A l’époque on jouait sur la place Saint Nicolas pour vous dire si c’était du bricolage. Je peux vous poser une question ?
PT : bien sûr !
Toussaint : est-ce que vous savez avec quel bois le petit banc sur lequel je suis assis, a été fabriqué ?
PT : non pas du tout, un chêne ou un olivier du coin ?
Toussaint : c'est beaucoup plus original que ça ! Comme la place Saint Nicolas n’était pas pratique, on a cherché un autre terrain. Figurez vous que le gouverneur militaire a accepté de mettre d’en mettre un qui était la propriété de l'armée à la disposition des footballeurs, mais il a bien recommandé qu'on ne touche pas à l'arbre qui agrémentait le décor. C’était un marronnier, le marronnier du stade olympique. Mais du coup on ne pouvait pas jouer. On n’en pouvait plus de cet arbre. Alors une nuit, certains, micca nomi, ont percé le tronc et ont mis un produit conseillé par un horticulteur et en peu de temps le marronnier a tellement dépéri qu’il a bien fallu l’abbatre.Et c’est avec son bois qu’on a fait cette banculella.
PT : ouh la ! ça sentait bon l’amateurisme cette époque on dirait.
Toussaint : c’est sûr jeune homme, c’étaient les temps héroïques. Je peux vous dire que les matches de cette époque avec les autres équipes corses, il y avait de l’ambiance . Parce qu’on l’a un peu oublié mais il y a eu d’autres équipes, l’AGA, L’USC, l’Etoile, le CAB, le FCA, l’OA et le FGB. Du coup, on a vu naître et moi avec la Ligue corse de football. Elle s’est même affiliée à la FFA, l’ancêtre de la fédération française d’aujourd’hui. Le SCB était déjà au dessus du lot et gagnait régulièrement en compétition.
PT : ô Zi, on teste votre mémoire pour voir…vous vous rappelez des dates. ?
La vérité journalistique commande de dire qu’à ce moment précis, Toussaint a marqué un temps d’arrêt…l’avions nous vexé ? Que nenni…avec un sourire malicieux, il prenait le temps de se resservir un petit verre après avoir vérifié que sa fille n’était plus dans les parages. Vif l’ancêtre !
Toussaint : ô gamin, je n’ai rien oublié ! la creation officielle du championnat de Corse c’était en 1927-28
et la création officielle de la coupe de Corse le 16 octobre 1932 !
Là, c’est nous qui nous sommes resservis un verre.
Toussaint : le problème ça restait quand même le stade.. On a beaucoup tourné, Miomu, l’Arinella puis enfin Furiani où le stade actuel qui portait alors le nom de docteur Luciani a été construit. Vers le début des années 30..
PT : dites, pourquoi il s’appelle Armand Cesari maintenant ?
Toussaint : ah..les jeunes vous ne savez plus rien ! Cesari était un jeune footballeur qui est tombé pendant la seconde guerre mondiale. C’est bien qu’il survive comme ça dans nos mémoires. C’est important la mémoire, ô zittè. Tè, d’ailleurs, question de souvenir, c’est là qu’arrive un des plus grands noms du sporting…François Natali et puis un autre, moins important que Natali sur le plan sportif mais essentiel pour la suite, Victor Lorenzi qui a décidé que gagner en Corse, c’était bien mais qu’on pouvait faire briller les couleurs de la Corse plus loin.

Episode 2 : De la CFA à la victoire en Coupe de France
Toussaint : oui ô baulellu…les plus grandes ! Tu me fais rire. Comme adversaire on avait, Annecy, La Voulte ou Draguignan mais aussi Monaco qui lui aussi allait grandir. Réfléchis une seconde petit, aujourd’hui, tu veux aller sur le continent, tu fais l’aller-retour en avion dans la journée. Pense à l’époque, la volonté et la force qu’il fallait pour aller se jouer des équipes du bout du monde. Je ne suis pas sûr que tu puisses même l’imaginer. Tu sais, dans les années 60, il montaient les voitures sur les bateaux avec une grue !
PT : ben non, on arrive pas trop à imaginer…il y avait déjà des accaniti ?
Toussaint : et bien sûr, qu’est ce que tu crois ! Mi campu quand je vois les tribunes vides à Furiani alors qu’un derby avec le GFCA avait attiré 8500 spectateurs payants au stade. Moi, du match je ne m’en souviens pas trop. Trop occupé à distribuer schiaffi e calci…chi risa. Mais ça n’a pas duré. Trop dur, en 63 on est redescendu en DH. Et c’est là qu’il s’est passé quelque chose d’important..
PT : quoi ô Zi ?
Toussaint : ah vraiment, il faut tout vous apprendre. En 1963, on a fusionné avec l’Etoile Filante Bastiaise pour fonder le Sporting Etoile Club Bastiais. Et ce nom là, tu le sais, même si tu n’étais pas né à l’époque, il a retenti dans toute l’Europe. Du coup on est remonté en CFA où on a obtenu notre premier titre et après l’histoire s’est accélérée. D’amateur le SECB est devenu professionnel avec un mélange di quelli entre des joueurs insulaires et des continentaux un peu âgés mais avec métier…Ferrier ex-capitaine de l’équipe de France, Zenier, Boukhalfa et Sansonetti le buteur magique.
PT : il était Corse lui !
Toussaint : et oui…je peux te dire que dans les parties de baby-foot, les gamins ils se battaient pour appeler leur joueur Sansonnetti. Une idole. Et en 1968, une dizaine d’années après, à peine, c’était la montée en 1ère division.
PT : ça a été vite fait finalement.
Toussaint : oui c’est vrai. J’ai fêté mon 75ème anniversaire à Furiani, un soir de match. Puttana gobba, je m’en souviens encore. Les filles elles ne voulaient pas que je descende, elles avaient peur que mon cœur lâche. J’ai tellement mughjé qu’elles m’ont laissé partir. La semaine d’avant on avait match nul à Nice et là à ,Furiani pour le premier match on bat Strasbourg 2 à 1…
PT : ça a dû être dur cette première saison dans l’élite, non ?
Toussaint : lasciami parla…que si tu m’interromps sans arrêt, on y passe la nuit. Oh que non, ça n’a pas été dur. Cinquante buts marqués avec la vedette Mekloufi, celui qui ne devait pas venir et qui a finalement signé en Corse. Bouh chi buteur celui-là ! Avec Serra qui débarquait de Nice ils ont fait un malheur. Et puis il y avait des corses..Orsatti, Gandolfi, Padovani et tant d’autres. On a fini sixième et sans doute on s’est vu trop beau. Parce que l’année suivante, d’entrée on perd quatre fois sur les cinq premières journées et on s’en sort aux barrages où on bat Avignon et la deuxième équipe corse, la plus petite, Ajaccio…Tu n’écriras pas ça petit, parce que mon gendre il est d’Afa et il prend mal la macagna…
PT : non, on va pas le mettre. Nous on est pour la paix et la concorde entre les deux clubs.
Toussaint : allora va bè…je vais te croire. On avait quand même du mal.? En 70-71, Bastia ne prend que quatre points à l’extérieur et ne s’en sort que grâce à sept victoires de rang à Furiani vers la fin. On passe juste juste, premier non rélégable avec, tiens toi bien, 83 buts encaissés. Mais bon, on s’en était sorti et la leçon avait été comprise . Le club s’est renforcé avec les yougoslaves , Rakic, Pantelic et surtout les Corses des saisons précédentes se sont affirmés…Papi, Luccini, Franceschetti..Tu étais né au moins ?
PT : pas encore, mais c’était dans l’air.
Toussaint : aghju capitu, tu étais un projet. Bon, en tous cas cette année là, est née le mythe de l’invincibilité du SECB à domicile. Des lions sur la pelouse et des scemi derrière. Une seule défaite, on finit neuvième, et en prime on va en finale de la Coupe 72.
PT : vous y étiez à la finale ?
Toussaint : tu voulais que je manque ça, les filles ont fait venir le médecin pour me prendre la tension et comme il hésitait, je lui ai promis un coup de canne. Il est parti comme un fou en disant que si j’étais capable de taper un docteur, je pouvais bien prendre l’avion. J’ai passé la semaine chez ma nièce et j’ai visité Paris. C’est grand. Mais bon, moi tu sais sorti du village, je me sens vite un peu perdu. Enfin qu’on se trouve dans le stade et à franchement parler, Marseille était plus fort. Ca fait qu’entre le métro, la défaite et le voyage, ce n’est pas le meilleur souvenir.

Episode 3 : Le SECB à la conquête de l’Europe
PT : du coup Bastia s’est qualifié pour la coupe d’Europe.
Toussaint : eh oui..mais bon on a pas été bien loin. Le tirage au sort nous avait réservé l’Atletico de Madrid qui nous a éliminé mais l’honneur était sauf car on a juste perdu 2 à 1 chez eux après un match nul 0 à 0, je ne peux pas dire chez nous car on avait joué à Mezzavia. Tè, c’est là que ma fille a rencontré mon gendre, celui d’Afa.
PT : je vois ! heureusement que le match il n’a pas eu lieu à Lille…et après ?
Toussaint : après, en 72/73, on finit neuvième et surtout invaincus pour la première fois de l’histoire à Furiani. En fait le club s’était installé tout doucement dans l’élite..15ème en 73/74, sixième en 74/75…avec en plus un titre de champion de France de 3ème division, on sentait que Bastia montait en puissance..huitième en 75/76 et arrive la plus belle saison du SECB …
Le jour déclinait peu à peu dans la maison de Toussaint. Vous nous croirez ou pas, mais tous ces souvenirs qui affluaient étaient tellement présents que dans les ombres du salon, on aurait cru voir les souvenirs des joueurs assis en train d’écouter le vieil homme raconter leur histoire. Du bout de sa canne, il a montré une photo.
Toussaint : tu sais qui c’est ceux là au moins ?
Oui, bien sûr, nous le savions. Mais, nos n’avons rien répondu parce que c’était à lui de le dire.
Toussaint :Zimako, Felix, Orlanducci, Cazes, Burkhardt et Djazic et Papi…les meilleurs entre tous.
PT : les meilleurs de tous les temps d’après vous ?
Toussaint : oh, il y a eu de grands, de très grands joueurs à Bastia mais ceux-là c’étaient les meilleurs. L’attaque cette année là a marqué 82 buts…Djazic, c’était un pied gauche et un dribble que tu ne peux même pas imaginer. On t’a parlé de ce duel avec Pantelic le goal de Paris ? Il a tiré cinq ou six corners directs que le parisien détournait à chaque fois et il fini par marquer…premier, deuxième, premier poteau à nouveau et il a fini par lui ficcher dans la lucarne. Un magicien. Papi, lui c’était un très grand joueur, et surtout il aimait son club et n’en est jamais parti. Maintenant quand je vois les gars qui vont et qui viennent, je me dis qu’à l’époque, il y a avait chez certains, des valeurs qui étaient hautes. U tintu. Il est mort bien jeune mais tu vois, le divin chauve, il dribble toujours dans ma mémoire. Tu le sais ou tu le sais pas qu’on finit troisième et qu’on se qualifie pour la Coupe d’Europe ?
PT : je le sais.
Toussaint : je ne vais pas te la raconter complètement parce que c’est dans tous les livres. Mais il y a quand même deux ou trois choses que je peux te dire. Bon, d’entrée on tombe sur le Sporting de Lisbonne. Un gros. Je m’en descends au match et on gagne 3 à 2. Tu le sais. Les portugais, ils croyaient que Furiani c’était le terrain d’entraînement mais bon, tout prétentieux qu’ils étaient, on les bat mais juste. Le retour, je l’écoute à la radio..et la radio à dix minutes de la fin, elle passe par la fenêtre parce qu’ils ouvrent le score et sont qualifiés. Je me couche énervé et le lendemain, je jette un œil au Corse Matin et je vois " l’exploit bastiais " O caru , ils avaient marqué deux buts avant la fin…Rep à la 86ème et Felix à la 88ème. Le hollandais volant que Jules Filippi avait fait venir, et bien il avait payé son transfert. Le transistor, j’ai été le chercher au fond du jardin mais aouh, il s’était pris le figuier et il a fallu en racheter un autre. Après, on se prend les anglais de Newcsatle. A l’époque, prendre des anglais c’était la rouste assurée. Blanc et noir qu’ils étaient, on aurait dit des corneilles mantelées tamante. Et bien, les corneilles on les a battues. Ave un petit jeune nommé De Zerbi que quinze jours avant, à part sa famille, personne ne le connaissait. Cahuzac l’entraîneur, je peux te dire que pour motiver ses troupes et leur donner le mental, il n’avait besoin de personne.
PT : et on gagne au match retour !
Toussaint : oui…et c’est incroyable parce que la guigna, elle s’était mise sur la feuille de match.. Desvignes, Franceschetti, Burkhard blessés. Malgré tout, on va gagner chez les pies. Première équipe française à le faire ! Là puis, on a commencé à nous regarder autrement. Ce n’était plus la chance mais le talent et l’esprit aussi parce des types comme Knayer ou Aussu, il n’étaient pas les meilleurs à leur poste mais question mentalité…rien à redire. Le match, il était télévisé en même temps que les autres des équipes françaises et beh, on n’a vu que Bastia ce soir là…

Episode 4 : Le SECB trébuche sur la dernière marche européenne
PT : et après Turin, n’est ce pas ?
Toussaint : il Torino, à l’époque une des grosses écuries italiennes avec Pulici, Sala et les grères Graziani. Tempête, un soir, il avait même dit qu’on allait s’y perdre avec un adversaire avec autant de noms corses. Au match aller à Bastia, on gagne 2 à 1. Du classique. Plus personne ne méprisait le SECB et les italiens pensaient avoir fait le plus dur en marquant à l’extérieur. Tu veux que je te dise, la suite pour moi, c’est une des belles pages de l’histoire du club. Déjà de partout, les Corses sont partis à Turin, des bateaux, des cars pleins avec bandere au vent. Moi je n’ai pas eu le droit d’y aller. J’ai essayé de refaire le coup du bâton au docteur mais il ne s’est pas laissé prendre. Il m’a répondu que c’est mes filles qui allaient y laisser la vie du souci de me voir partir. Elles se faisaient âgées, alors je suis resté au village. Le match, il était en différé. On s’est tous mis d’accord pour ne pas l’écouter et le regarder ensemble pour découvrir le résultat comme en direct. Aouh, vers 10 heures du soir, il y a cet imbécile de Hyacinthe qui se met à tirer en l’air et à gueuler comme un fou. Il avait écouté à la radio. Que tu me crois ou pas, le match on l’a regardé et on a eu peur quand même. Quand Turin a mené au score, on a pensé que Hyacinthe, il avait bu et que Bastia n’avait pas gagné. Et là…une frappe de Larios et deux buts de Krimau qui prend la défense de vitesse à deux reprises, avec ses gants rouges, qu’il se gelait le pauvre. Six victoires d’affilée. O caru, même ceux qui ont fait la traversée retour avec une tempête di quelle, il ne regrettait rien. On aurait dit une cargaison de lupins quand ils sont rentrés, de toutes les couleurs, mais ils s’en fichaient du mal de mer.
PT : c’était vraiment extraordinaire parce qu’en plus, l’équipe n’était jamais au complet.
Toussaint : et oui ! Krimau, il en joue que parce que Felix, il a un accident de voiture avant le match. Et pour le match suivant c’était Rep qui était suspendu parce qu’il avait mis un coup de coude dans la figure de l’arrière le long de la touche. Mais c’était pas grave parce qu’à chaque fois, Cahuzac, il sortait un joueur comme un lapin du chapeau. Le match suivant, on a eu de l’exotique avec le Carl Zeiss Iena, de l’ancienne Allemagne de l’est..Ecoute, je peux te le dire, il y a prescription maintenant, mais les pauvres, au régime sec qu’ils étaient, on les a tellement bien accueillis, que quand ils sont rentrés sur le terrain, avianu u lonzu chi li suria per u nasu, la charcuterie, elle leur sortait par le nez. Sept à deux, on leur a mis aux Tedeschi !Larios, Papi, Cazes, Franceschetti et Mariot…l’homme à la roulette, celui qui faisait passer la balle derrière lui puis devant par dessus l’épaule. Le fils à Ange, il s’est fait une entorse en voulant la refaire un soir de sborgna et en plus la balle, elle a fracassé trois bouteilles de Casa. Manc’un pocu et le patron u tribbia en plus de l’entorse…Septième victoire d’affilée, record…le lendemain, pour te dire la folie, Mourousi il a présenté le journal de 13 heures en commençant par dire avec un accent point m’ai capitu " site i piu forti ! "…Et c’était vrai…mais on a pas été plus loin question série de victoires parce qu’on a perdu au match retour 4 à 2 par un après-midi grisatre à l’usu RDA. Pas grave, le SECB , était en demi-finale avec Eindhoven, Barcelone et les Grasshoppers de Zurich…Non mais tu te rends compte un peu ? Tu te souviens au début, qu’on jouait La Voulte et Draguignan..
PT : je m’en souviens, c’était la CFA et finalement moins de vingt ans après, une demi finale de coupe d’Europe !
Toussaint : l’ai detta, tu comprends vite pour un jeune…ça commençait à devenir dur parce que les matches s’accumulaient et il y avait quand même beaucoup de blessés. On joue le premier match à l’extérieur et on perd 3 à 2..Les sauterelles suisses, on allait se les croquer à Furiani. J’y ai été…Il fallait arriver à trois heures si tu voulais t’asseoir, cinq heures avant…ça macagnait dans tous les sens. Il y avait des gens venus de partout même des continentaux…je me souviens avoir vu un type avec une banderole " les verts avec vous " et je me rappelle d’un malheureux qui rentre dans la tribune corse avec son drapeau et qui se prend une volée de fusée..c’était le drapeau de la savoie et on l’avait tous pris pour un suisse ! chi rise…le match, ça a été dur..Mais quand Papi, il a marqué à l’heure de jeu, tu peux pas imaginer ce que c’était. Trois heures d’embouteillage avec les klaxons dans tous les sens, fucilate, de la folie..Bastia était en finale de la Coupe d’Europe.
PT : cette finale c’est un peu la fin de la fête gâchée non ?
Toussaint : oui c’est vrai…le match n’aurait jamais du avoir lieu . La pelouse était détrempée et le ballon restait collé par terre chaque fois que l’arbitre essayait de le faire rebondir…l’animal a fini par trouver un coin un peu plus sec et a dit que c’était jouable. On ne pouvait pas remettre pour des raisons de calendrier car il y avait la coupe du monde qui arrivait. Match nul 0 à 0…c’était comme ça. Mais on y croyait quand même. Tout le monde voulait partir en Hollande pour le match retour. Il y a une chose dont ne parle plus, mais ce que les gens n’avaient plus de sous avec tous ces déplacements. Les commerçants tiraient u musu, il n’y en avait plus que pour le ballon. J’en connais qui se sont endettés. Tiens, pour te dire comme certains étaient malins. Mon petit-fils Stevanu qui travaille à l’équipement, ils ont trouvé le moyen avec sa bande, d’organiser un match amical avec leurs collègues de Eindhoven et de faire prendre la moitié du voyage en charge par l’administration. Douze à zéro, ils se sont pris et tamanta concia, aussi mais bon, ils profitaient. Bastia a perdu, tu le sais mais avec les honneurs et il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont été si loin avec aussi peu de moyens. La fatigue, les blessures…plus d’effet de surprise. On finit quand même cinquième du championnat et pour te dire le niveau, cette année là on a été gagner 4 à zéro à Saint-Etienne !

Episode 5 : Les résultats sportifs et financiers plombent le SECB
PT : J’ai lu le bouquin de Victor Sinet et j’ai vu tous les matches . C’était magique. Un grande équipe sur le toit de l’Europe.
Toussaint : autre que sur le toit.. on était même sur un petit nuage. Et même qu’on en est descendu un peu vite. Parce que tu vois, dans un autre club, une telle épopée aurait pu permettre de préparer l’avenir. Une renommée, un public conquis et des sous. O vai. Notre maladie c’est ce le cigalisme, on a profité sur le moment et l’hiver tu me peux me croire a été rude. 14ème la saison suivante, 16ème deux ans après et heureusement qu’en 81, on finit 10ème ce qui était pas mal mais que surtout on joue la finale de la Coupe de France et qu’on la gagne !
PT : le premier trophée du club !
Toussaint : oui et ça n’a pas été simple. Je te parle juste de l’aller à Martigues où les provençaux, ils nous techjé de coups et gagné 3 à 0 et au retour, capital et intérêts, cinq à cherche. Bien fait ! Justice sportive et là direction la finale contre le grand Saint-Etienne. Marcialis et Milla ont frappé deux fois et le SECB a remporté le match. L’image que j’en garde, elle est bien sûr sportive mais elle est aussi politique. Mitterand il venait d’être élu et en Corse la situation, elle était très compliquée et assez violente après les événements d’Aléria. Marchioni, il a soulevé la Coupe mais il a aussi parlé de l’île au nouveau président. Le club, il prenait de manière évidente ce qu’on appellera après la dimension identitaire. Tu en veux toi des bandere ! C’était la Corse toute entière qui sortait gagnante. Et sans insultes, avec notre force, notre esprit et notre foi. Ces valeurs, là il y a quelques imbéciles qui les ont oubliées. Le SECB c’était Orlanducci et Marcialis, Redin l’entraîneur Fiard ou Desvignes, Henry, Ihily ou Milla…Pinzuti, noirs, blancs. Une mosaïque sous le maillot à la tête de Maure. Un exemple à ne pas oublier.
PT : il est bien vrai le proverbe…disgraziata a banca chi un cunosce barba bianca ! Malheureux le banc qui ne connaît de barbe blanche. Les vieux c’est la sagesse.
Toussaint : les vieux ? ! Où tu as vu que j’étais vieux ? Bon, ça me fait plaisir que tu connaisses un peu la langue. Ca aussi on le perd. Sinon, on s’est encore retrouvé en coupe d’europe mais après avoir sorti des finlandais, Bastia s’est fait éliminer par le Dinamo Tbilissi. Le rêve ne s’était pas réalisé deux fois. A dire vrai, nous étions redevenu une équipe de milieu de tableau et même de bas de tableau, 17ème en 82/83, puis 10ème en 83/84, 14ème en 84/85 et puis c’est la descente en 85/86. L’équipe est passé à travers au début du championnat (Furiani était suspendu et les quatre premiers matchs ont été joués à l’extérieur) et elle ne s’en est jamais remise. Triste fin du premier épisode. Dix-huit ans en 1ère division et là a fallata. Et même le plongeon financier. La question qu’on entendait partout, c’est " ils seront passés où les sous ? ". En 1981, on gagne la Coupe, elle fait le tour de l’île et les gens la remplissent de billets, on vend, on achète, il y a du monde au stade et on se retrouve avec des finances en lambeaux. Bon, on a dit qu’on ne parlait que ballon allora acqua in bocca.
PT : bah, ö Zi, pas grand chose a changé, les sous omu i cerca sempre…on les cherche toujours !
Toussaint : va qu’il n’auront pas été perdus pour tout le monde..enfin…toujours est-il qu’après le Paradis, le sporting il sbarque en deuxième division avec l’idée de ne pas y rester. On a vite déchanté. Huit ans au purgatoire, trois entraîneurs et toujours la même chose. Que ce soit avec Gransart, Exbrayat ou Lavagne, l’équipe démarre fort et elle ne tient pas la distance. La première année on y a cru, avec N’Gouette la mitraillette mais va bè de marquer 65 buts si tu en encaisses 50 ! Le plus beau, c’est que le public était toujours fidèle et même plus enragé que jamais. Renseigne toi pour te faire une idée sur des matchs comme Bastia Dijon en 1989 par exemple et demande aux anciens qu’ils te parlent de Bianconi. Bon, il exagérait sans doute mais, on va dire qu’on ne s’ennuyait pas. Les supporters étaient actifs. Le problème c’est qu’on se traînait toujours ce poids financier. Fantoni qui était président, s’est fait conseiller par un avocat M°Borloo, celui qui est maintenant ministre et ils ont fait un tour de passe-passe comptable et budgétaire. Scission avec l’EFB, changement de raison sociale, on perd l’étoile, on devient SCB et douze millions de vieux francs lourds de dettes s’envolent.
PT : Borloo, celui de Valenciennes ?
Toussaint : le même, mais corse par sa mère.. du Niolu ! Il nous a rendu un fier service celui-là. Si tu veux, au début des années 1990, on repartait sur des bases saines et en plus, là, je te parle de la saison 1992, le club revenait sur le devant de la scène avec une série d’exploits en Coupe de France en éliminant par exemple Nancy qui jouait en D1, et une qualification pour la demi-finale où on devait accueillir l’Olympique de Marseille. Sur le papier aucune chance, d’un coté les DiFraya, Mangione, Valencony et tant’altri honnêtes artisans du football et de l’autre l’équipe française en forme du moment avec Papin, Pelé, Waddle..ti rendi contu ?. David contre Goliath. Tout le monde voulait voir cette rencontre. De la folie. Du coup, ils ont décidé d’édifier une tribune provisoire…

Episode 6 : Bastia survit au drame et poursuit son histoire
Toussaint se tait un long petit moment. Tout à l’heure, les ombres des joueurs écoutaient dans l’obscurité. Se sont joints à elles, les souvenirs des dix sept morts. Il ne pleure pas le vieil homme mais il se souvient. De Jojo Petrignani qui agitait les drapeaux, du bruit des pieds sur la tribune, du speaker qui disait d’arrêter. Il a encore dans les oreilles le craquement de la tribune qui tombe à 20 heures 20 minutes, entraînant avec elle des milliers de malheureux. Il revoit les corps allongés sur la pelouse, la ronde des hélicos, les gens en larmes. Isula morta. Il n’a pas envie d’en dire plus et pourtant, il reprend la parole..
Toussaint : ce soir là, vois-tu, certains ont perdu la vie et d’autres leur âme. La cupidité, l’incompétence, l’incurie des responsables, l’appât du gain ont créé la catastrophe. Du procès un si ne parla..de toute manières comment réparer ce gâchis dans nos chairs et dans nos cœurs. Je ne suis plus retourné au stade, je n’avais plus l’âge ni le cœur.
PT : l’histoire a pourtant continué..
Toussaint : à se demander comment ça a été possible. La volonté de ne pas laisser disparaître le club, l’abnégation, les supporters, les joueurs et le peuple corse ont accepté l’idée de repartir mais avec la cicatrice di quelle chi un si squassanu mai…anima squarciata…l’âme entaillée. On a rejoué à Furiani en 1993 sous un ciel aussi noir que notre tristesse. Ce soir là, Bastia a battu Nancy 3 à 0…in memoria. Le jour des Rameaux.
PT : c’est en 1995, que Bastia a retrouvé la 1ère division .
Toussaint : oui, et cette histoire là, tu la connais mieux que moi. Place aux jeunes. Il y a quand même eu cette défaite en Coupe de la Ligue contre le PSG que j’ai toujours en travers, il y était le but de Drobjnak…et puis la finale de la Coupe de France contre Lorient, dont je ne veux même pas parler. On pourrait ne pas être d’accord mon petit..A propos, elle passe quand ton émission.
PT : on n’est pas pas là pour la télé, ziu mais pour un site, un site internet !
Toussaint : ahè aghju capitu, du coup j’ai engueulé mon neveu pour rien ! Je lui ai demandé pour quelle chaîne c’était. Il m’a dit que c’était un site et j’ai compris sta zittu…il court encore le gamin, et il doit se demander pourquoi.
PT : l’avenir, vous le voyez comment ?
Toussaint : pour moi c’est en face, au pied de l’église. Mais c’est normal et ça ne me dérange pas, j’ai bien vécu et je me lève chaque matin en me disant que la journée qui s’annonce est la première de celles qui me reste à vivre . Pour le SCB, je suis plus inquiet. Mais, on ne meurt pas à cent ans. Ce n’est pas possible ! Mon club va s’en sortir et j’espère que tous ceux qui l’accompagnent retrouveront la raison, car mon petit, il y a i nostri valori, nos valeurs. A testamora, ça doit claquer au vent comme un symbole de ce que nous sommes et il y a des mauvaises habitudes venues d’ailleurs que nous ne devons pas prendre. Dis le à tes amis quand tu redescendras en ville.
PT…sera fatta o sgio Santu…ce sera fait.
Le reste n’a que peu d’importance. La route sinueuse, le torrent, puis la quatre voies et tout le reste. Toussaint écoutera le match suivant et les autres encore. Et nous nous entendrons Toussaint encore longtemps bien après qu’il aura disparu. Les légendes voyez-vous ne meurent jamais !

Invité

Merci Antone.

J'ai trouvé sur ForzaBastia.com un historique fort symphatique. Je m'en suis servi grandement.
Je n'ai pas encore lu tes posts, je le ferai ce soir.

quel titre avais tu choisi pour te faire modérer pour proto Shocked

-langue?

Invité

Antone a écrit:: quel titre avais tu choisi pour te faire modérer pour proto -langue?

Bonghjornu.

J'ai bêtement cherché la traduction de bonjour sur internet. Rolling Eyes

C'est ici.

Ca s'utilise peu c'est vrai mais ça n'a rien d'incorrect. C'est un gallicisme puisqu'en Corse, on ne dit pas bonjour mais on se salue par un geste, une interjection voire un "salute"

Invité

Antone a écrit:: Ca s'utilise peu c'est vrai mais ça n'a rien d'incorrect. C'est un gallicisme puisqu'en Corse, on ne dit pas bonjour mais on se salue par un geste, une interjection voire un "salute"

Si c'est un gallicisme, je me serais sans doute pris quelques parpaings, donc... Mr. Green

si je devais relever tous les gallicismes que je vois y compris chez des sectateurs de l'utilisation forcenée de la langue

Invité

C'est ici.

il n'a même pas cité ce forum le salopiot!! Je vais te bannir

Au passage bravo à eurosport qui permet de voir les matches en live sur l'ordi, à condition d'avoir IE 6 ou 7. arf

Les autres, ben ils vous reste RCFM...

Encore des vendus au grand capital...

Invité

Antone a écrit:: il n'a même pas cité ce forum le salopiot!! Je vais te bannir

Je croyais ce forum heureux bien planqué.
Ca peut s'arranger sur demande. Wink

Jamie Fullarton Nombre de messages : 617 Date d'inscription : 12/10/2006

Il est Corse Licata ? ou Lucchese ?

AIO MAIS MERDE!!!!!!!!

RAS LE CUL DE PRENDRE DES BUTS EN MOUSSE!!!!!!!

OH HEURTEBIS, OH PLANTE!!!!!!

Il a Ejidé à sortir...je sais c'est classique mais bon..c'est vrai

» Besoin d'un conseil pour dimanche
» besoin d'un dentiste
» Le oui en a besoin...
» Besoin d'une pause?
» Besoin d'un alibi ?