J - Combien avant l'overdose (si overdose il y a)...

Citation :

Sarkozy open Bar
Par Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.


Nicolas Sarkozy champion du monde et de l'ouverture ! La vérité si je mens. Le chef de l'Etat est partout et… ailleurs en même temps. Notre ubiquiste au G 8 fait la leçon au pollueur George Bush, tance l'ogre Poutine qui ne respecte pas les droits de l'Homme, vole au secours des populations abandonnées du Darfour et, plus fort encore, il assure en personne le secours humanitaire à une gauche en perdition. Autrement dit, il rouvre l'ouverture ! Il fait dire que le Président est obligé de tout faire tout seul et qu'il doit requinquer le PS à plat et corriger son Premier ministre, François Fillon, par trop maladroit, puisqu'il avait comparé la gauche à des « âmes sèches » et quasi à des anti-Français, en tout cas incapables d'être « fiers de la France ». Ce qui revenait à remobiliser le camp d'en face, et à insulter les ministres d'ouverture dont Nicolas Sarkozy a tenu hier à saluer « le courage », en annonçant qu'il ouvrirait, encore et encore, le gouvernement, ce qui est quand même la meilleure façon « d'enfoncer l'adversaire socialiste et d'exploser le centre », comme il l'a confié à ses proches.

Alors, parmi les 9 ou 10 secrétaires d'Etat qui devraient être nommés après les législatives, et parmi les chargés de mission, devraient figurer quelques autres personnalités progressistes et centristes. On parle beaucoup à l'Elysée comme à Matignon, outre de Jacques Attali, de cet autre mitterrandiste historique et ex-porte-parole de Ségolène Royal, j'ai nommé Jack Lang dont on dit qu'en janvier 1995, il avait déjà offert ses services à Edouard Balladur favori alors de l'élection présidentielle. Lang aime se rendre utile… Les sarkozystes assurent qu'il pourrait lui être confié une mission sur l'intégration par exemple, alors que c'est un secrétariat d'Etat qui pourrait échoir à Jean-Michel Baylet, le président des radicaux de gauche, ainsi qu'à Richard Descoings, le directeur de Sciences-Po, héraut de la discrimination positive qui serait ainsi appliquée à lui-même.

Quant aux personnalités dites centristes, reviennent en deuxième semaine les noms des recalés du premier tour, Maurice Leroy et François Sauvadet en compétition pour l'agriculture qui manque de bras mais aussi, mais bien sûr, André Santini, une grosse tête des Grosses Têtes. Leroy-Sauvadet-Santini, à ces tontons flingueurs du vieux nouveau centre, il faudrait ajouter la plus ouverte sénatrice du Nord, ex-UDF, Valérie Létard.

Mais l'ouverture sarkozyste devrait aussi se poursuivre en direction… des sarkozystes : les vieux de la vieille pour commencer qu'on ne saurait mettre au rancart. Alain Marleix, député matois du Cantal et excellent connaisseur de la carte électorale. Ensuite, n'oublions pas Christian Estrosi qui a promis d'embêter tout le monde, et d'abord Jean-François Copé pour la présidence du groupe parlementaire UMP, si « Nicolas » ne lui confiait pas un maroquin, et pas un simili en imitation cuir ! Mais l'ouverture, enfin, ce sont les jeunes qui piaffent, qui se donnent des coups de dents et de griffes, parmi eux le gentil-gentil Luc Chatel et les très prometteurs-prometteurs Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez, mais aussi Yves Jego et Dominique Paillé que vous connaissez bien. Ils ont tous reçu des assurances, ce sera pour cette fois-ci… ou pour la suivante.

Les ambitieux applaudissent donc au prochain remaniement, quand d'autres font la tête ostensiblement, car ils ne seront pas servis. Ainsi Pierre Méhaignerie, l'ex-centriste qui aura trahi pour rien, puisqu'il voit la présidence de la commission des Finances, qu'il espérait récupérer, promise à la gauche. Car Nicolas Sarkozy s'y est engagé, il ne reculera pas. Il donnera à l'opposition ce qu'il a promis, non seulement la présidence de cette commission, mais encore ce pouvoir de contrôle pour les nominations, mais enfin la proportionnelle qu'il avait évoquée précédemment et qu'il envisage maintenant. En rappelant cette exigence première : « si la majorité ne s'ouvre pas, elle se condamne ». La preuve par Chirac, qui était mort pour avoir refusé l'ouverture.

Pour bien montrer qu'il était désormais un chef d'Etat ouvert, et non plus chef de parti fermé, « Sarkozy le grand », « Sarkozy le magnanime » au-dessus de la mêlée de boue et de sang, est allé jusqu'à préciser dans son intervention au Figaro qu'il n'était plus président de l'UMP et les controverses sur la gouvernance de ce parti entre l'ex Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et son fidèle Patrick Devedjian qui veulent tous les deux le diriger, ces bisbilles obscures « n'intéressent pas les Français, ni le Président de la république », affirme-t-il. Pour les Français, c'est vrai, ils s'en fichent. Mais le Président de la république, ça, on peut en douter ! Ce qui prouve que, comme ses prédécesseurs comme Chirac, comme Mitterrand, Sarkozy est un « menteur - vrai » ! Sans doute voudra-t-il là aussi se montrer le meilleur !

pour ce qui me concerne, j'ai décidé de faire une pause.
Ce matin, j'ai arrêté de compter pendant la matinale de France Inter, une fois que j'ai atteint le chiffre 37...37 fois le nom de NS cité.
Les mesures qui sont annoncées sont celles qui avaient été promises.
Les effets pervers vont bientôt apparaître au travers d'une dérive sans précédent de la dette publique sans effet sur la croissance puisque l'essentiel des mesures va enrichir les plus riches qui ne consommeront pas davantage et thésauriserons un peu plus.
Maintenant, le barnum est en place et les gens ont l'air heureux. Demain on rase gratis.
Je ne vais pas être plus royaliste que le roi et profiter au maximum des opportunités fiscales qui me sont offertes en préparant quelques coups de pied au cul "image" bien sentis à ceux qui n'ayant aucun intérêt objectif à une politique néo-conservatrice ont néanmoins décidé de mettre l'UMP au pouvoir.

Revu notre banquier, il ne nous accordera pas plus...


Sinon, j'ai coupé le son lors du match de l'EDF contre l'Ukraine.... pas moyen de regarder un truc sans qu'il parle de lui ou de sa clique...

Pierfran a écrit:

Revu notre banquier, il ne nous accordera pas plus...


Sinon, j'ai coupé le son lors du match de l'EDF contre l'Ukraine.... pas moyen de regarder un truc sans qu'il parle de lui ou de sa clique...

Tu mets le son?
Tu écoutes Gilardi?

L'overdose elle y est déjà,mais pas forcément pour les raisons que tu crois o Pierfran

Pampasgiolu a écrit:

L'overdose elle y est déjà,mais pas forcément pour les raisons que tu crois o Pierfran

Je compense !

La scimia est arrivée avant l'overdose apparemment

http://rue89.com/2007/06/09/sarkozy-au-g8-pompe-ou-pompette

j'avais un très bon pote au judo qui ne buvait absolument pas d'alcool..jamais...on lui avait fait remarquer que de ne pas boire du tout l'exposait à être bourré le jour où il serait obligé de porter un toast. Ca n'a pas manqué! Il occupe de hautes fonctions et la dernière fois que je l'ai revu..il buvait un peu..juste assez pour ne pas s'exposer à ce genre d'incident. Qu'on le veuille ou pas, les relations sociales sont un peu alcoolisées.

sinon..

Citation :

IMPÔTS ALLÉGEMENTS

Des économistes doutent des effets du "paquet fiscal" sur la croissance

LE MONDE | 09.06.07 | 13h18 • Mis à jour le 09.06.07 | 13h18





e "paquet fiscal" de Nicolas Sarkozy coûte cher, va creuser le déficit public et accroître les inégalités, sans que l'on puisse en espérer un effet de long terme sur la croissance en France : telles sont les principales critiques adressées au projet présidentiel par les économistes interrogés par Le Monde.

Rejoignant en partie les critiques formulées, jeudi 7 juin, par la gauche et le MoDem mais aussi par les syndicats, pour qui la détaxation des heures supplémentaires va "accroître les inégalités" sans garantir "de retombées positives sur l'emploi", ces économistes s'interrogent sur le rapport coût-efficacité des différentes mesures (aide à l'accession à la propriété, bouclier fiscal limitant à 50 % du revenu la somme des impôts directs et des contributions sociales, allégement de l'impôt sur les successions...).
"Le paquet fiscal coûte extrêmement cher, probablement 15 à 20 milliards d'euros, et ne se justifie pas du point de vue du rendement économique. On va dépenser 6 milliards en pur effet d'aubaine sur les heures supplémentaires, tout en créant une énorme niche fiscale. Notre système fiscal, déjà injuste et opaque, n'en avait pas besoin", note Thomas Piketty, chercheur à l'Ecole d'économie de Paris. "Et ce n'est pas une bonne idée, ajoute cet économiste de gauche, soutien de Ségolène Royal pendant la présidentielle, de griller toutes ses cartouches budgétaires à un moment où la conjoncture est bonne. On se prive de marges de manoeuvre quand elle se retourne."
Pour le directeur des études d'Ixis-CIB, Patrick Artus, le projet présidentiel, qui s'apparente à une politique de soutien du revenu, coûtera de 0,6 % à 0,8 % du produit intérieur brut et devrait porter le déficit public à 2,9 % ou 3 % du PIB en 2007. "Ce n'est pas grave en soi, mais cela risque de provoquer un peu de tension avec Bruxelles, d'autant que nos voisins font beaucoup mieux que nous. Par ailleurs, l'expérience montre qu'en cas de succès, l'Etat ne récupère que la moitié de sa mise, et ce au bout de deux ou trois ans", note-t-il. M. Artus voit dans le "package fiscal" de M. Sarkozy de nombreuses similitudes avec la politique de baisses d'impôts menée par Ronald Reagan dans les années 1980. "Elle avait stimulé la consommation des ménages et relancé la machine, sans rien changer sur le taux d'emploi ou la productivité de l'économie. Je crains qu'il n'en aille de même en France. Il y aura sûrement, à court terme, plus de croissance et d'emploi, mais on n'aura aucun effet direct sur la croissance à long terme car presque rien n'est prévu dans le paquet fiscal pour aider les PME à croître", analyse l'économiste.
Près de la moitié des 11 milliards d'allégements avancés par l'Elysée iront aux classes moyennes supérieures et aux ménages les plus aisés. Spécialiste de la fiscalité, Jacques Le Cacheux fait remarquer que l'allégement des droits de succession et de donation "profitera massivement aux patrimoines les plus élevés, les autres étant déjà exonérés". "Ne pas taxer le patrimoine nuit à la mobilité sociale", ajoute-t-il, rejoignant l'analyse de M. Piketty qui pointe le caractère "très néfaste pour le dynamisme de l'économie de l'inertie des situations acquises et d'une économie de rentiers".
"Le bouclier fiscal profite d'abord aux personnes ayant des patrimoines très importants et des revenus relativement modestes par rapport à leur patrimoine. C'est l'écart entre les deux qui fait jouer le dispositif. La version Sarkozy du bouclier (à 50 % et intégrant la CSG et la CRDS) en renforcera la sélectivité", analyse M. Le Cacheux. Pour ce professeur à l'université de Pau, cette politique "n'aura d'effets massifs ni sur l'offre ni sur la demande, et ne sera pas suffisante pour engendrer un point de croissance supplémentaire".
En 2007, Bercy avait évalué à 93 000 les bénéficiaires potentiels du bouclier fiscal à 60 % (version Copé) : 16 000 redevables de l'ISF devant se partager 350 millions de remboursements d'impôts et 77 000 contribuables non assujettis à l'ISF "héritant", eux, de 50 millions.
Claire Guélaud

Article paru dans l'édition du 10.06.07.

Qu'ils parlent maintenant ou se taisent à jamais !

Ils n'ont pas l'impression d'être en retard d'un train ces olibrius ?