Le PRG s'éloigne des socialistes

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Baylet fait un pas vers Sarkozy en prônant un rapprochement entre radicaux


15/05/2007 21:03

Le président du PRG, Jean-Michel Baylet, le 15 mai 2007 à Paris, à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy
© AFP
PARIS (AFP) - Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, pourtant allié aux socialistes, a prôné mardi un rapprochement avec les radicaux associés à Nicolas Sarkozy, au moment où le président élu tente de bâtir une majorité élargie.

"Je constate qu'après cette élection, les choses ne seront plus les mêmes, les frontières sont en train de bouger", a déclaré M. Baylet, à l'issue d'un entretien avec M. Sarkozy dans les bureaux parisiens provisoires de ce dernier.

Les socialistes n'ont pas tardé à s'inquiéter. "On ne pourra pas accepter du flou", a averti Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande. "On va rediscuter avec M. Baylet pour qu'il précise son intention. On le fera vite parce qu'il y a urgence", à moins de quatre semaines des législatives.

Alors que le nouveau chef de l'Etat a promis l'"ouverture" vers le centre et la gauche, le patron du PRG a estimé que "les radicaux doivent jouer tout leur rôle" et qu'"il faut constituer dans ce pays une grande force centrale".

Une ambition que nourrit de son côté le centriste François Bayrou (18,57% des voix le 22 avril au premier tour de l'élection présidentielle) au travers de son nouveau Mouvement démocrate.

"Il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche, il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite, je pense que nous avons des choses à faire ensemble", a dit M. Baylet, annonçant "immédiatement après les élections législatives, des initiatives en ce sens".

Jean-Louis Borloo, coprésident du Parti Radical (associé à l'UMP), a aussitôt accepté cette "main tendue", en exprimant sa volonté de "réunir ces deux formations" séparées depuis 1972.

C'est l'année où le plus vieux parti de France, dominant sous la IIIème République et puissant sous la IVème, s'était scindé, son aile gauche signant le "programme commun" avec PS et PCF.

M. Borloo, qui devrait être un des piliers du futur gouvernement comme il l'a été du cabinet Villepin, s'est réjoui "d'un possible rassemblement historique entre les deux courants du radicalisme", qu'il a "toujours appelé de ses voeux".

André Rossinot, l'autre coprésident du Parti radical valoisien, a également salué l'initiative de M. Baylet, promettant de "mettre tout en oeuvre pour réussir le rassemblement".

Le sénateur Baylet, qui a indiqué s'être entretenu dans la journée avec M. Borloo, s'est défendu d'avoir "changé de camp" et de "renier le passé".

PS et PRG sont liés par un accord réservant 32 circonscriptions législatives aux radicaux de gauche, ceux-ci s'engageant à soutenir partout ailleurs les socialistes.

Vendredi dernier, Bernard Tapie, ancien responsable du PRG rallié à M. Sarkozy, avait déjà appelé PRG et Parti radical à "se réunir" au sein de la majorité présidentielle.

Pourtant, lorsqu'il avait annoncé début avril son soutien au candidat UMP, M. Tapie s'était attiré les foudres de Jean-Michel Baylet, qui l'avait accusé de "se commettre avec Nicolas Sarkozy".

Que va faire Milou alors que Sarko est en train de faire exploser la gauche ?,

Ca serait marrant à l'Assemblée de Corse de voire Ange Santyne, Rokazaire et Zucarelli dans le même camps, ça serait épatant de voir enfin la grande famille des intérêts particuliers sous l'oriflamme bbr réunie pour le...... pire et pire encore.

je suis catastrophé.

à milou ça l'arrangerait plutot, vu que sarko fait 67% à Bastia...

autant ils ont choisi le bon nom pour ce parti

PRG pour le neophyte t'endends ça tu t'imagines un parti de coco mais dans la réalité tu tombes sur des types comme Tapie

Elle ressemble de plus en plus à un coup de force cet élection

J'ai comme l'impression que Sarko veut prendre Bayrou de vitesse en mettant la tête de ce dernier dans l'étau Radical composé de Borloo et Baylet.

Speranza a écrit:

J'ai comme l'impression que Sarko veut prendre Bayrou de vitesse en mettant la tête de ce dernier dans l'enclume Radical composé de Borloo et Baylet.

Si ton hypothèse est exacte Sarko controle la majorité et une partie de l'opposition (le PRG plus les félons).

Qu'est-ce que tu en penses ?

Je sais pas ce qui va se passer, mais je sens que ça va être trés dur de satisfaire tout le monde !

En attendant, c'est assez lunaire cette campagne présidentielle de Sarko. Pendant toute la campagne, il a siphonné le FN en parlant d'une droite ENFIN décomplexée. Et une fois élu, que fait-il en tout premier ? Pire que Chirac, il ose prendre des ministres de gauche.

Ce n'est pas bizarre, c'est une stratégie mûrement pensée. Sarkozy veut être légitime et veut pouvoir passer en force grâce à cette légitimité.

Réussira-t-il le coup de force ? Une chose est sûre avec l'histoire du centre, on sait que c'est Bayrou qui est visé !

Maintenant, on sait aussi qu'il y aura des modifications gouvernementales directement aprés les élections legislatives. Autant dire que toutes ses manoeuvres sont une nouvelle fois purement électoralistes...

Avec un PS en ordre de dispersion et un Bayrou sur deux béquilles... L'avenue est grande...

Pierfran a écrit:

Ce n'est pas bizarre, c'est une stratégie mûrement pensée. Sarkozy veut être légitime et veut pouvoir passer en force grâce à cette légitimité.

Qui la remet en doute ?

Speranza a écrit:

J'ai comme l'impression que Sarko veut prendre Bayrou de vitesse en mettant la tête de ce dernier dans l'étau Radical composé de Borloo et Baylet.

c'est ce que je pense aussi, il doit lui faire peur faut croire.

c'est aussi Borloo qui veut prendre Bayrou de vitesse, Tapie son ami est à la manoeuvre pour faire la fusion, j'imagine la tète de Taubira

Baylet, Taubira, Tapie, le gigantesque parti radical. La révolution est en marche
La peur me gagne devant tant de mouvements à coté desquels la tectonique des plaques est une vague plaisanterie

Cette glisse du prg vers la droite fera peut etre naitre en corse un nouveau mouvement de gauche véritable en opposition à l'UMP, et qui laissera de coté tous ces opportunistes du PRG sur le carreau...

Massimu a écrit:

Cette glisse du prg vers la droite fera peut etre naitre en corse un nouveau mouvement de gauche véritable en opposition à l'UMP, et qui laissera de coté tous ces opportunistes du PRG sur le carreau...

Nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants de toutes ces maoeuvres. il est possible de faire des hypothèses mais sans aucun certitude ....

Il serait déjà bien de savoir qui est avec qui ?

Massimu a écrit:

Cette glisse du prg vers la droite fera peut etre naitre en corse un nouveau mouvement de gauche véritable en opposition à l'UMP, et qui laissera de coté tous ces opportunistes du PRG sur le carreau...

sur, les clients du clan vont rendre leurs cartes de fidélité

absolut bastia a écrit:

Massimu a écrit:

Cette glisse du prg vers la droite fera peut etre naitre en corse un nouveau mouvement de gauche véritable en opposition à l'UMP, et qui laissera de coté tous ces opportunistes du PRG sur le carreau...

sur, les clients du clan vont rendre leurs cartes de fidélité

Résumer cela au seul clientélisme est réducteur, il y a d'autres élèments à prendre en compte pour comprendre ce type de vote

vince a écrit:

absolut bastia a écrit:

Massimu a écrit:

Cette glisse du prg vers la droite fera peut etre naitre en corse un nouveau mouvement de gauche véritable en opposition à l'UMP, et qui laissera de coté tous ces opportunistes du PRG sur le carreau...

sur, les clients du clan vont rendre leurs cartes de fidélité

Résumer cela au seul clientélisme est réducteur, il y a d'autres élèments à prendre en compte pour comprendre ce type de vote

clair qu'au CG de la haute Corse y a absolument pas tout Venaco qui y bosse, que Giacobbi passe au PCF, FN ou natio, ses ouailles voteront toujours pour lui oui ou non? et je prend Venaco comme simple exemple parmi tant d'autres...mais tu as surement raison

Je condamne fermement cette tentative de rapprochement

Citation :

Six députés PRG critiquent l'initiative de Jean-Michel Baylet



PARIS (Reuters) - Six des neuf députés radicaux de gauche dénoncent l'annonce faite mardi par Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), de se rapprocher du Parti radical (associé à l'UMP) que co-préside Jean-Louis Borloo.

Simultanément, une quinzaine de responsables du parti estiment que "l'aventure individuelle" de Jean-Michel Baylet menace gravement l'unité du parti et réclament la tenue avant le week-end d'un comité directeur exceptionnel.

"Aucun flou ne saurait perdurer quant aux intentions des radicaux de gauche. Fidèles à la pensée de (Pierre) Mendes-France, ils rappellent leur refus de l'opportunisme dans la vie publique", déclarent-ils.

Cet appel est signé notamment par Thierry Braillard, vice-président du PRG et maire adjoint de Lyon, Eric Montes, secrétaire général adjoint, et neuf présidents de fédération régionale ou départementale.

Les six députés déclarent pour leur part, dans un communiqué, qu'ils "désapprouvent" les déclarations du sénateur du Tarn-et-Garonne et rappellent que le PRG a "activement participé dès le premier tour à la campagne de Ségolène Royal" pour le scrutin présidentiel.

Ils "entendent évidemment demeurer fidèles", soulignent-ils, à "l'engagement à gauche des élus et des militants" du PRG qui "est indiscutable".

Les six députés sont Gérard Charasse, Joël Giraud, François Huwart, Chantal Robin-Rodrigo, Roger-Gérard Schwartzenberg et Emile Zuccarelli. Christiane Taubira, députée de la Guyane, n'a pu être jointe, a précisé l'un des signataires.

Roger-Gérard Schwartzenberg a pour sa part affirmé, dans un autre communiqué publié mercredi, que "le radicalisme n'est pas un centrisme". "C'est un courant essentiel et fondateur de la gauche. Le MRG a précisément été créé en 1972 pour marquer cet ancrage à gauche et pour incarner une alliance privilégiée avec le PS", ajoute-t-il.

Le député-maire de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, rappelle également que le dernier congrès du PRG, en octobre dernier, "s'est massivement prononcé pour la stratégie d'alliance avec le PS pour la présidentielle et les législatives".

Le Parti socialiste et le Parti radical de gauche ont signé un accord qui prévoit de réserver 32 circonscriptions aux radicaux de gauche pour les législatives des 10 et 17 juin.

Sur les neufs députés PRG, sept sont apparentés au groupe socialiste et deux -Gérard Charasse et Emile Zuccarelli- font partie des non-inscrits.

Trop

ils sont tous minables et pitoyables à droite comme à gauche !!!

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PS et PRG en ébullition, Jean-Michel Baylet fait machine arrière


PARIS (Reuters) - Face au tollé suscité par son ouverture à droite, Jean-Michel Baylet a fait machine arrière, confirmant l'ancrage à gauche - et donc dans l'opposition - de son parti.

Menaçant de remettre en cause son accord électoral pour les législatives, le Parti socialiste avait réclamé au président du Parti radical de gauche (PRG) une "clarification publique" de ses intentions après ses appels à créer "une grande force centrale" rassemblant radicaux de gauche et Parti radical valoisien.

"Nous combattons Nicolas Sarkozy et nous ne changeons pas. Il n'y a pas de virage du tout, il n'y a pas de changement du tout dans nos stratégies", a-t-il affirmé sur France 3 Sud.

Dans une tribune publiée mercredi matin dans Le Figaro, le même estimait que la stratégie d'union de la gauche n'avait "plus d'actualité" - une position dénoncée par la plupart des députés PRG et cadres du parti.

"Les radicaux de gauche ne sont plus décidés à pâtir encore (des) sempiternelles divisions" qui traversent le Parti socialiste dont "l'incapacité à organiser le rassemblement (...) a entraîné ses alliés dans la défaite" lors de la présidentielle, ajoutait le sénateur du Tarn-et-Garonne, qui a été reçu mardi par Nicolas Sarkozy.

François Hollande, premier secrétaire du PS, s'est entretenu avec le président du PRG pendant une heure et demie mercredi matin.

Des "clarifications ont eu lieu auprès de François Hollande. Nous souhaitons qu'elles soient rendues publiques tant le dernier épisode a pu apparaître confusant", a déclaré Benoît Hamon, député européen, lors d'un point de presse à la mi-journée. "Qu'il dise dans quel camp il se situe".

TAPIE "GRAND ENTREMETTEUR"

L'initiative qui semble "très solitaire" de Jean-Michel Baylet ne remet pas en cause a priori l'accord électoral noué entre le PRG et le PS dans 32 circonscriptions pour les législatives de juin, avait-il expliqué.

Il avait cependant demandé à Jean-Michel Baylet de s'exprimer avant la clôture du dépôt des listes, vendredi soir - ce qui laissait planer un doute sur la validation de l'accord.

Pour les socialistes, la rencontre Baylet-Sarkozy est la dernière manifestation en date d'une entreprise de déstabilisation du PS avant les législatives, avec Bernard Tapie, ancien membre du PRG dans le rôle de l'"agent débaucheur numéro un" ou du "grand entremetteur" du nouveau président de la République.

Tout cela a été préparé en sous-main par l'ancien ministre de la Ville de François Mitterrand, qui a rallié Nicolas Sarkozy pendant la campagne, accuse un jeune dirigeant. "On ne sort pas comme ça du chapeau une rencontre avec le président et une tribune" dans la presse.

Au final, estime-t-on rue de Solférino, il y aura "beaucoup d'appelés pour très peu d'élus" dans le futur gouvernement "d'ouverture" - "de la poudre aux yeux" pour "faire perdre" le PS aux scrutins de juin.

Les images et le "bruit" fait autour de ces consultations gauche-droite vont créer un "syndrome 'Ségolène Royal en a rêvé, Sarkozy l'a fait'", déplore un ancien ministre, en allusion à l'ouverture au centre tentée par la candidate socialiste entre les deux tours de la présidentielle. "Sur les électeurs, c'est ravageur", a-t-il ajouté.

Six des neuf députés PRG ont dénoncé la position de Jean-Michel Baylet et une quinzaine de responsables du parti ont réclamé la tenue avant le week-end d'un comité directeur exceptionnel.

Dans leur appel, les députés radicaux expliquent qu'ils "entendent évidemment demeurer fidèles à l'engagement à gauche des élus et des militants" du PRG qui "est indiscutable".

"Aucun flou ne saurait perdurer quant aux intentions des radicaux de gauche. Fidèles à la pensée de (Pierre) Mendes-France, ils rappellent leur refus de l'opportunisme dans la vie publique", déclarent de leur côté des responsables du PRG, dont son vice-président, Thierry Braillard.