Technique de communication

Comment faire penser aux gens que vous avez raison.

Ce matin, propos de Sarkozy au sujet de ses récentes déclarations sur la pédophilie et le suicide des jeunes :

Citation :

"Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit enfant de trois ans? Est-ce que c'est un comportement normal ?"

Que répondre à cette question ? Technique de communicationt trés éprouvée dans les cours de marketing, consistant à poser une question n'ayant qu'une seule réponse, celle que l'on attend.

c'est un espece de sophisme devié.

Qui peut me dire qu'un chien n'a pas de poils hein ? qui peux me le dire ?
Or vous avez des poils, vous êtes donc virtuellement un chien.

Qu'est-ce qui est le plus effrayant concernant cette dernière phrase, que Sarko essaie piteusement de se démettre de la mélasse, ou que certains tombent dans le panneau...

Chjucu a écrit:

Qu'est-ce qui est le plus effrayant concernant cette dernière phrase, que Sarko essaie piteusement de se démettre de la mélasse, ou que certains tombent dans le panneau...

Qu'est ce que tu appelles que certains tombent dans le panneau ?

Le croient ? si c'est ça, j'ai bien peur cela soit cet aspect...

Oui c'est cela Pierfran, en gros, qu'ils adhèrent à cette justification de Sarkozy : "après tout il a pas tort, ils sont pas normaux ces gens là"

De toute façon il va falloir vous faire une raison, quoi qu'il dise, son électorat ne fléchira pas. Il faudrait vraiment qu'il lâche un truc du style "putain d'immigrés de merde" filmé avec le téléphone portable de Druker en off, pour qu'il y ait un scandale, et encore, je suis sûr que ça lui rapporterait des voix

Enfin c'est mon avis, j'ai hâte de voir les nouveaux sondages pour voir si je vois juste ou non, parce que là comme théorie vraiment honteuse, c'est le pompon

texte intégral de l'intervention de Hélène Jouan chef du service politique de France Inter ce matin.

Citation :

mardi 10 avril 2007


Le contrat pour les jeunes




Il y a un an jour pour jour, le CPE, le Contrat Première Embauche, imaginé par le premier ministre Dominique de Villepin était enterré. Après la forte mobilisation qu'il avait suscitée, l'idée d'un contrat spécifique pour les jeunes semblait écartée pour quelques décennies.
Et bien c'était sans compter la campagne présidentielle...

C'était un lundi, Dominique de Villepin prononçait lui même l'acte de décès de son CPE. Déjà mis sous respirateur artificiel, il faut le dire, par Jacques Chirac en personne 10 jours auparavant, qui avait inauguré à cette occasion une nouvelle démarche administrativo législative : la "susmulgation", mélange concommitant de promulgation et suspension d'une loi.

Le premier ministre ne se remit jamais de cette épreuve de force avec la rue, sa majorité et l'Elysée. Il abandonna à l'époque toute ambition présidentielle. Et c'est vrai que tout le monde s'était dit, après le CIP de Balladur et le CPE de Villepin, qu'il fallait être fou pour y revenir, à savoir proposer aux jeunes un contrat dérogatoire au droit commun des travailleurs !

Et bien c'était sans compter... sur Ségolène Royal !

Soucieuse fin mars de recentrer son discours sur le social, la candidate socialiste n'a rien trouvé de mieux que de sortir de son chapeau un nouveau contrat jeune. Contrat inconnu de son pacte présidentiel, inconnu de son staff de campagne à de rares exceptions près. "Elle a inventé ça dans sa voiture en partant dans la Creuse" fulmine encore un socialiste.
çà, c'est le contrat première chance, le CPC. A l'origine, un contrat aidé pour les jeunes sans qualification, 1 an de charge et de salaire remboursé par la région à la petite entreprise qui jouerait le jeu.

le problème c'est qu'aussitôt énoncé, le CPC a immédiatement fait bondir tout le monde.

La droite, normal, a fustigé ce contrat "si t'es jeune, c'est pas de chance".

Toute l'aile gauche de la gauche, Voynet, Bové, Buffet et Besancenot ont dénoncé ce "CPE bis", mais c'est sans doute à l'intérieur du PS et dans ses satellites les plus proches que la contestation a été la plus forte.

Un cadre du parti s'est retrouvé au bord de la démission, l'Unef et les jeunes socialistes ont parlé de "connerie", et ont entamé un bras de fer avec la candidate, menacant rien de moins que d'arrêter de faire campagne.

Candidate qui officiellement a joué les bravaches, adoptant la position blairiste qu'elle affectionne, rien de ce qui marche ne doit être écarté.
Candidate qui en réalité, a plié sur le fond, laissant à la sociologue du travail Dominique Méda, le soin de proposer un contrat acceptable - ce qui fut fait vendredi.

Mais non sans dégât...

Conférence de presse au siège du PS pour fêter aujourd'hui la victoire contre le CPE il y a un an - annulée.

Etats d'âme grandissant des élus ou cadres socialistes qui décidément ne comprennent rien à la campagne de leur candidate si ce n'est sa dérive droitière "elle est irresponsable, nous serons responsables pour elle" confiait l'un d'eux hier soir.

Coupure avec le terrain social et syndical, fracture avec les éventuels partenaires de second tour, trouble de l'opinion qui elle même s'inquiète des zigs zags de Ségolène Royal.

François Hollande, premier secrétaire du PS envoie depuis quelques jours textos apaisants aux uns et aux autres pour tenter de remobiliser les troupes. Reste à croire à la force et la vertu réparatrice des sms dans une campagne présidentielle.

au-delà du fond, est ce que vous avez déjà entendu un éditorial d'une telle sévérité sur Sarkosy et sur les remous suscité au sein même de l'UMP sur l'intégration nationale ou la génétique par exemple? Parce que là, vous le lisez. Je l'ai entendu avec les intonations ironiques et moqueuses de la journaliste.

Sarkosy a mis les journalistes dans sa poche et fait peur aux autres et ceux qui restent, il sont inaudibles. Comme ce pays n'a jamais été de gauche, pas étonnant que ce candidat soit au zénith.

du coup, j'ai envoyé le mail suivant au médiateur de Radio France. Sérieux, j'ai été sidéré par le ton de ce libelle.

Citation :

La tonalité de la chronique de Mme JOUAN du 10 avril était d'une telle agressivité qu'interloqué, j'en ai interrompu mon rasage. Risque de coupure maximum! Florilège.. "connerie", "candidate qui joue les bravaches" "candidate dont les zig zag troublent l'opinion" "irresponsable" etc..
Je n'ai pas d'affection particulière pour Mme ROYAL et ledit contrat m'apparaît de fait bien mal ficelé. Mais au-delà du fond,en tant qu'auditeur régulier de la tranche matinale, j'ai beau chercher..je ne trouve pas d'éditorial aussi sévère pour aucun autre candidat. Je rêve d'un billet du même tonneau à propos des réticences exprimées (y compris dans son camp) à propos des positions de M.SARKOSY relatives à l'identité nationale ou la génétique. Indiscrétions et citations à l'appui..Ah, ce serait de la belle ouvrage.
Merci de m'avoir lu.

Juste une remarque en passant,
qui a remarqué que depuis que les temps de paroles des candidats sont controlés, les candidats sont moins présent ?

De la a dire qu'après que les gros candidats aient été omniprésent, maintenant que tout le monde peut parler, le temps est réduit. De ce fait les petits n'auront quasiment pas pu s'exprimer dans cette campagne.

A peine impression qu'une fois de plus il s'agit d'une campagne bidonné ?

Chjucu a écrit:

Enfin c'est mon avis, j'ai hâte de voir les nouveaux sondages pour voir si je vois juste ou non, parce que là comme théorie vraiment honteuse, c'est le pompon

Je crains que tu n'ais pas tort...

Il a fait un travail de lobotomisation assez angoissant...

Bah il a très bien joué son coup. Il a l'image d'un mec énergique, ce qui suffit finalement, vu la teneur des prédécesseurs. Le simple fait qu'on ait l'impression qu'il va faire le ménage à la pulp fiction contente pas mal de monde.

Après tout faut pas se plaindre, les gens ont les dirigeants qu'ils élisent

O Antone piglia ti puru un Lexomyl

Chjucu a écrit:

Bah il a très bien joué son coup. Il a l'image d'un mec énergique, ce qui suffit finalement, vu la teneur des prédécesseurs. Le simple fait qu'on ait l'impression qu'il va faire le ménage à la pulp fiction contente pas mal de monde.

Après tout faut pas se plaindre, les gens ont les dirigeants qu'ils élisent

ca me rappelle un vieux sketch des guignols :

Extraordinaire !!!

Citation :

Sarkozy: les attaques de Le Pen et Bayrou "pas à la hauteur"
10.04.07 | 17h09

Nicolas Sarkozy a estimé mardi, lors d'une visite à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), que les attaques de Jean-Marie Le Pen et François Bayrou contre lui n'étaient pas "à la hauteur".

"La campagne électorale n'est pas une lutte de foire, c'est quelque chose de respectable, qui doit rester raisonnable", a dit le candidat UMP à la présidentielle, interrogé sur les propos de son adversaire FN le traitant de "candidat qui vient de l'immigration", lui-même étant "du terroir".

"Quel terroir ?", a demandé le président de l'UMP.

"Ce qu'ont dit un certain nombre de candidats, par exemple les attaques de MM. Bayrou et Le Pen, ce n'est pas à la hauteur", selon lui. "Je continuerai le chemin imperturbable, totalement imperturbable".

Des "candidats n'ont pas compris qu'une campagne électorale, c'est fait pour débattre. Ils sont tellement membres des élites et de la pensée unique qu'on ne peut plus rien dire !", s'est-il exclamé.

"Quand je dis qu'il y a un certain nombre de gens qui ont une souffrance en eux, une fragilité en eux - ce qui est une évidence - on me fait le procès en eugénisme", a déploré M. Sarkozy à propos des polémiques suscitées par ses propos sur le caractère inné de la pédophilie ou de tendances suicidaires.

"Ce qui compte, c'est que les Français comprennent que je veux faire de la politique différemment", a-t-il lancé.

"Je veux parler de ce qu'est la délinquance sexuelle, de la nécessité de soigner les délinquants sexuels pour qu'ils ne sortent pas de prison tant qu'ils ne sont pas soignés, tant qu'ils ne suivent pas un traitement", a argumenté M. Sarkozy.

Evoquant pédophiles et violeurs en série, il a poursuivi: "quelle est la différence entre l'inné et l'acquis ? Je me garderai bien de trancher. Mais ces questions-là, beaucoup de gens les posent et si, dans une campagne électorale, on ne peut pas parler de ces questions... Moi qui, pendant quatre ans, ai lutté contre le crime et ai été confronté à la souffrance des victimes, est-ce qu'il faut fermer tous les débats ?"

Alors, "on ne parle pas de l'immigration, de délinquants sexuels, des fraudeurs, de l'identité nationale, on ne parle de rien... Mais ce n'est pas ça, une campagne électorale", a encore dit le candidat.

Tu es dur de mettre ça à cette heure, Antone va s'étrangler avec sa meringue braisée

tant qu'elle n'est pas mal braisée

J'ai toute confiance en ton expérience dans la technique culinaire

C'est de la feinte haute voltige sur ce forum