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 Le paradis oui mais pas pour tout le monde...

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Pierfran
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Pierfran


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MessageSujet: Le paradis oui mais pas pour tout le monde...   Le paradis oui mais pas pour tout le monde... EmptyVen 5 Jan - 12:46

Citation :
Politiques
Montebourg fâche les Suisses

Emoi après les critiques du député sur le régime fiscal helvétique.
Par Nathalie RAULIN
QUOTIDIEN : jeudi 4 janvier 2007

Les politiques suisses vouent la gauche française aux gémonies. Hier, le microcosme politico-médiatique helvétique a découvert avec humeur que sa fonction de porte-parole de la candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal n'empêchait nullement Arnaud Montebourg de poursuivre sa croisade contre les paradis fiscaux en général, et la Suisse en particulier.
Mardi dans Libération, le député socialiste, coauteur d'un rapport parlementaire remarqué sur le blanchiment d'argent, a une nouvelle fois appelé les grands pays européens à «s'unir» pour lutter contre ces paradis fiscaux, qui attirent des vedettes comme Johnny Hallyday mais aussi les sièges sociaux de grandes entreprises : «Les gouvernements des Etats européens ne peuvent plus accepter les abus de voisins indélicats, comme la Confédération helvétique, qui prétendent nous donner des leçons de modérantisme fiscal, pendant qu'ils font financer leurs besoins par la richesse des autres, avec en prime captation et délocalisation comme méthode de prédation», insistait-il.
La riposte n'a pas tardé : «Ségolène Royal part en croisade contre la fiscalité suisse», titrait hier le quotidien le Temps, son concurrent le Matin dénonçant pour sa part «le Français qui attaque la Suisse». Les politiques suisses rivalisent de propos vachards à l'adresse du Français. Le député UDC (droite) Yvan Perrin estime que «la gauche française n'a qu'à assumer ses propres erreurs». Selon lui, «les 35 heures sont un échec [que les politiques français de gauche ] essaient de compenser en augmentant les impôts» . Pour le président du Parti radical genevois, Pierre Mauduit, Montebourg «n'a rien compris économiquement».
Le Français sourit de ces embardées verbales. A Royal, qui lui a hier reproché ­ pour rire ­ de compromettre ses éventuelles futures relations diplomatiques avec les Helvètes, il a rappelé qu'un petit canton de Suisse alémanique venait de ramener l'impôt sur les sociétés à 0 %. «La Suisse milite pour la fin de la fiscalité sur le capital, précise Montebourg. L'enjeu, ce n'est pas la Suisse contre la France, c'est le capital contre le travail. Même les Suisses commencent à se rendre compte que moins on taxe les entreprises, plus on taxe les salariés et les professions libérales.»
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Antone
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Antone


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MessageSujet: Re: Le paradis oui mais pas pour tout le monde...   Le paradis oui mais pas pour tout le monde... EmptyVen 5 Jan - 12:49

ah les Suisses...gens bizarres. Je ne me suis pas entendu mais alors pas du tout avec ceux que j'ai fréquentés.
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Pierfran
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Pierfran


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MessageSujet: Re: Le paradis oui mais pas pour tout le monde...   Le paradis oui mais pas pour tout le monde... EmptyVen 5 Jan - 12:51

J'ai retrouvé sa tribune dans libération :

Citation :
Rebonds

Il est temps de s'interroger sur les pratiques de ces paradis fiscaux aux portes de l'Europe.
Johnny, un exil utile ?

Par Arnaud MONTEBOURG
QUOTIDIEN : mardi 2 janvier 2007

Par Arnaud Montebourg député PS de Saône-et-Loire, porte-parole de Ségolène Royal.
Bien sûr que l'indignation était nécessaire. Comment accepter qu'un artiste aussi incontestable que Johnny Hallyday exerce un chantage aussi contesté sur les choix redistributifs du législateur, en annonçant qu'il reviendrait en France quand son ami Nicolas Sarkozy accéderait enfin au pouvoir pour supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune ?

Sait-il qu'en refusant de payer son écot aux besoins de la maison France, qui l'a élevé et chéri, il injurie tous les autres citoyens qui participent avec conscience au financement de l'intérêt général et qui paient leurs impôts sans sourciller et n'ont pas le loisir d'aller s'ennuyer à Gstaad six mois par an ? Il méprise aussi ceux qui n'ont pas d'autre choix que de payer les taxes qu'on réserve, et particulièrement ses amis de droite qui nous gouvernent, aux plus pauvres parce que ceux-là sont plus nombreux.
Cet incivisme est d'autant plus grossier que son auteur sait parfaitement demander et obtenir que ses spectacles itinérants soient subventionnés par les collectivités locales où il s'arrête : pour rendre accessible le prix de la place, les contribuables locaux paient, et Johnny encaisse les bénéfices qu'il veut maintenant faire échapper à la juste contribution de l'impôt. Avant de partir à Gstaad, Johnny devrait rembourser les caisses publiques pour, qu'avant sa fuite, il ait au moins désintéressé les contribuables qu'il prétend défendre.


Mais l'essentiel n'est pas là. Il est dans le fait, inaperçu dans cette affaire, que la Confédération helvétique pose autant de graves problèmes que Johnny lui-même. Sait-on que la plupart des sièges sociaux, centres de profits des grandes entreprises transnationales ayant leur activité en Europe (Hewlett-Packard, Gillette, Procter & Gamble, Ralph Lauren, Colgate Palmolive, Pfizer, Cisco, General Motors, Amgen, Biogen, Philip Morris, Medtronic, Iridian Technologies, entre autres), sont allés s'installer dans les républiques cantonales de la Confédération helvétique et particulièrement celle de Genève ? Ce sont des milliards d'imposition sur le capital qui sont partis en fumée pour les caisses publiques des Etats européens, obligeant ceux-ci à suivre le mouvement de baisse fiscale généralisée sur le capital dans toute l'Union, et ce afin de résister à cette concurrence fiscale dommageable, ou «dumping fiscal», et reportant la charge de la solidarité nationale sur l'imposition du travail. D'après la Confédération internationale des syndicats libres, ce seront bientôt 1 400 sièges sociaux qui partiront en Suisse, soit l'équivalent de 32 milliards d'euros de recettes fiscales sur les profits de ces entreprises.
La république de Genève propose aux sièges sociaux des entreprises un taux d'imposition de 6,4 % contre 33 % en France, 30 % en Angleterre, environ 30 % en Allemagne. Il est par ailleurs démontré que ce paradis fiscal pratique des taux d'imposition sur mesure, négociés préalablement avec l'entreprise et pour une durée préfixée et hors la vue de son propre parlement.


Pour quelle raison aucun des gouvernements européens n'a réagi contre ces pratiques prédatrices ? Car, en vingt ans, le taux moyen européen de l'impôt sur les sociétés est passé de 45 % à 30 %. Accepter la baisse continue des taux d'imposition sur le profit des entreprises, c'est accepter, en plus de la sous-rémunération du travail, la surfiscalisation de tous ceux, salariés, travailleurs indépendants, artisans, commerçants, retraités, qui ne vivent que de leur travail.


Les gouvernements libéraux européens, et particulièrement celui de Nicolas Sarkozy, loin de s'offusquer de cette perte de substance fiscale, s'appuient au contraire sur les basses pressions fiscales des paradis fiscaux voisins pour imposer à leur population par la pression de l'extérieur ce qu'ils savent ne pas pouvoir obtenir d'elle par son libre consentement. Ils expliquent sans cesse l'obligation de baisser les impôts sur le capital, la fortune et le patrimoine, afin, disent-ils, d'améliorer l'attractivité de leur pays sur le plan fiscal, justifiant ainsi les récurrentes hausses d'impôts indirects en tous genres qui frappent les petites bourses, une fiscalité accrue sur le travail ou des restes à charge pour payer la solidarité nationale dont les grandes entreprises ou grands patrimoines veulent s'exonérer.


Cette défense classique des privilégiés par l'extérieur nous rappelle avec saisissement la Révolution française faisant face aux cortèges d'émigrés, qui pour défendre les privilèges d'une noblesse dépourvue d'esprit national, ralliaient à Coblence les armées des monarques de l'Europe en lutte contre le sens républicain de l'Histoire.
Cette situation explosive, créée par les pratiques prédatrices des paradis fiscaux sur le continent européen, sert à leur tour les privilèges contemporains des entreprises multinationales, de leurs actionnaires et des grands patrimoines, en contribuant à accabler d'impôts les autres couches sociales. Jusqu'où notre sens de la tolérance à l'égard de la Suisse, du Luxembourg, du Liechtenstein, de Monaco ira-t-il ? Car lorsque vous demandez des comptes à l'un de ces pays, il se réfugie derrière les pratiques similaires de ses congénères. Ne vaudra-t-il pas mieux assumer la confrontation inévitable avec ces territoires, comme le général de Gaulle sut le faire en décrétant en 1963 un blocus contre la principauté de Monaco qui dut ainsi plier l'échine devant les exigences fiscales que la République française avait mises sur la table.


Les gouvernements des Etats européens ne peuvent plus accepter les abus de voisins indélicats, comme la Confédération helvétique, qui prétendent nous donner des leçons de modérantisme fiscal, pendant qu'ils font financer leurs besoins par la richesse des autres, avec en prime captation et délocalisation comme méthode de prédation. Qu'ils nous prennent Johnny Hallyday ou Alain Delon, passe encore, mais la substance de nos gisements fiscaux, ceux-là même nécessaires pour alléger la charge du financement de la solidarité nationale pesant sur le travail, nous ne pourrons plus nous en laisser déposséder.


Les grands pays européens devront s'unir dans cette perspective afin de construire les conditions d'un changement radical de comportement de ces paradis à nos portes qui, si nous restons les bras ballants, nous préparent l'enfer fiscal.
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MessageSujet: Re: Le paradis oui mais pas pour tout le monde...   Le paradis oui mais pas pour tout le monde... EmptyVen 5 Jan - 15:43

PUNAISE, un tollé en suisse, ça doit être impressionnant Shocked

"BOUH !!!!! vilain on est pas content" à quatre devant l'ambassade de france Laughing

ça me rappelle cette vieille pub Surprised
Incident diplomatique en tre la france et le Liechtenstein ! il n'y avait pas de FOLIES au dessert Laughing
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