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Portugal: l'âge de la retraite fixé en fonction de l'espérance de vie
AFP 15.12.06 | 10h27

L'âge de la retraite au Portugal sera fixé en fonction de l'espérance de vie, aux termes d'une réforme de la sécurité sociale votée jeudi soir par le parlement qui prévoit de ce fait que les salariés quitteront de plus en plus tard leur emploi pour bénéficier d'une pension à taux plein.

L'âge de la retraite passera de 65 ans à 65 ans un mois et un jour en 2008, 65 ans deux mois et 15 jours en 2009 et augmente ainsi jusqu'à atteindre 66 ans en 2017.

Selon cette loi, adoptée avec les seules voix du Parti socialiste au pouvoir, les hausses des pensions seront calculées en fonction de l'inflation et du PIB et non plus du salaire minimum. Elles seront par ailleurs plafonnées à 4.630 euros.

A terme le montant des retraites sera calculé non plus en fonction des cotisations des 10 meilleures des 15 dernières années de vie professionnelle mais sur la moyenne de l'ensemble d'une carrière.

Actuellement les salariés ont droit à la pension complète à 65 ans s'ils ont cotisé 40 ans.

Le Premier ministre José Socrates avait à plusieurs reprises souligné l'urgence d'une réforme du système des retraites qui permette de garantir les versements au-delà de 2015, compromis du fait de l'allongement de la durée de vie moyenne et de la baisse du taux de natalité.

"Actuellement, les personnes vivent plus longtemps et perçoivent par conséquent plus longtemps leurs pensions, tandis que le nombre d'actifs permettant de financer les retraites est en baisse", avait-il fait valoir au moment de présenter la réforme au parlement.

L'OCDE avait signifié au Portugal que son système de retraites serait probablement déficitaire dès 2007 et que, sauf changement majeur, il ne pourrait être financé que jusqu'en 2014 en puisant dans un fonds de pension.

La nouvelle loi augmente les pénalités en cas de départ anticipé et instaure une bonification pour ceux qui accepteraient de travailler au-delà de l'âge légal de départ à la retraite.

L'opposition de droite, qui proposait d'instaurer un modèle mêlant système de répartition et de capitalisation, a voté contre estimant que cette réforme n'est qu'un "palliatif" qui "repousse la faillite de la Sécurité sociale de 2015 à 2030".

Le député communiste Jorge Machado a quant à lui affirmé qu'elle amènerait "davantage de misère et d'exclusion sociale".

La loi est le fruit d'un accord signé entre le gouvernement et les principaux partenaires sociaux à l'exception de la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP), proche des communistes.

Selon le gouvernement, au cours des 30 dernières années, le taux de fécondité au Portugal est passé de 2,6 à 1,5%, ce qui représente une chute de plus de 35%. Au début des années 80, le Portugal comptait 3,8 actifs pour chaque retraité, aujourd'hui ce chiffre est passé à 2,6 actifs et dans les 30 prochaines années, le nombre des plus de 65 ans devrait pratiquement doubler.

J’observe tout d’abord que le titre est fallacieux. Je m’attendais à ce qu’il y ait eu un calcul qui prenne en considération l’espérance de vie en fonction de l’activité. Il est clair que la pénibilité du travail diminue la longévité. Alors pourquoi pas envisager que le cadre de banque moins exposé travaille un peu plus longtemps et que l’ouvrier puisse partir plus tôt…j’avais mal compris. C’est allongement de la durée du travail pour tout le monde parce que l’espérance de vie augmente sans se préoccuper des nuances que cette approche statistique globale recouvre, mais passons.

Supposons que ce système nous soit proposé…

Le calcul par rapport à l’inflation ? J’imagine qu’il existe au Portugal un indicateur comparable à celui que nous avons en France. Vous savez cet indicateur qui prend en considération le loyer comme une donnée à caractère périphérique alors que il arrive à représenter jusqu’à 50% des revenus du pékin moyen. Et oui dans le panier de la ménagère, vous avez une pondération savante entre des produits qui n’augmentent pas (l’informatique notamment et l’équipement de loisir) et d’autres qui augmentent sans cesse (transport, énergie et logement donc). La clé de cette pondération est tellement bien faite que les prix n’ont que très peu évolué. Ils auraient même baissé aux dernières nouvelles..ca vous réjouira et vous apprécierez le caractère probant de cet élément de référence à l’aune de votre propre expérience. Donc indexation des retraites par rapport à l’inflation, j’en ris d’avance.

Plafonnement des retraites..4630 euros…c’est sûr que ça ne concerne pas grand monde. Les rares qui seraient concernés en France par une pareille mesure sont les cadres de haut niveau dont, heureusement pour eux, les revenus d’activité leur ont permis d’assurer des revenus de complément (actions, patrimoine foncier, retraites complémentaires) tout au long de leur vie. Le principe du plafonnement de la retraite sera intéressant à suivre pour l’avenir. Quelque soit le montant des versements et des droits acquis, il y a désormais un montant maximum. Volontairement haut pour n’effaroucher personne. Simplement, un premier jalon est posé. Le principe d’une retraite maximum est posé et il suffira dans l’avenir de faire varier le curseur.

Quant à calculer les droits à retraite sur l’ensemble d’une carrière, je vous laisse là aussi procéder à une simulation. Je n’évoque même pas le cas de la fonction publique dans laquelle le principe de la linéarité de la rémunération fait partir les gens d’assez bas pour les porter dans les six derniers mois à un niveau plus ou moins correct qui sert de base à la retraite. S’agissant du secteur privé, on raisonne sur la base des meilleures années qui peuvent se situer au début, à la fin ou au milieu de la vie professionnelle. Les salariés du privé peuvent, et on souvent eu à, connaître des périodes, flexibilité oblige, où leur rémunération a été défavorable. Apprécier le droit à retraite sur la totalité de la carrière revient à intégrer ces périodes là. Pourquoi pas ! Ca signifiera une perte de revenu pour les personnes considérées.

Etant réaliste, je vois bien qu’il y a un problème de répartition « actif/inactif ». Quelques remarques soumises au débat..
En quoi ces mesures qui visent à diminuer les sommes versées aux retraités, vont-elle améliorer la situation du point de vue du problème initial ? Est ce que ça va globalement augmenter ce rapport « actif/inactif » ?

En laissant plus longtemps les gens au travail, est ce qu’on augmente la probabilité de trouver un emploi pour les plus jeunes ?

Si les plus jeunes ont des difficultés à trouver un emploi, vont-ils…consommer…procréer…créer de la richesse.. ?

J’ai quelques idées là-dessus mais je les garde pour tout à l’heure.

Je rajouterais qu'il est dégueulasse de calculer en fonction de l'espérance de vie.

Qui vous dit que vous atteindrez l'age de la retraite ?
Qui vous dit que vous vivrez jusqu'a 75 ans ?

Rien n'est moins sur croyez moi. Le plus con c'est pour ceux qui cotisent et qui ne perçoivent jamais rien ou alors si peu longtemps