Antone Administrateur
Nombre de messages : 21049 Age : 67 Date d'inscription : 02/09/2004
| Sujet: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 10:18 | |
| a écrit sur son site http://info.club-corsica.com/index.phphttp://info.club-corsica.com/index.php - Citation :
- Eternelle désillusion
Huit journées leader, vingt-six journées sur le podium, meilleure attaque et meilleure défense de L2, un jeu séduisant, un état d'esprit retrouvé, rien ne semblait pouvoir arrêter la folle course des bleus. Et puis tout s'est effondré. Passage en revue des causes communément avancées pour expliquer la débâcle. Et des autres.
1. Une préparation tronquée L'effectif à la reprise est réduit à une dizaine de joueurs à peine, sans entraîneur. L'image du club, écornée par les accusations de racisme que la presse nationale se plaît à étaler à longueur de colonnes, et la menace d'une relégation en Nationale par la DNCG, en raison de finances chancelantes, ne facilitent pas les choses. Patrick Remy, qui doit reprendre les rênes du groupe, se désiste à la dernière minute, et la reprise du championnat approche sans que nul ne sache à quoi ressemblera l'équipe bastiaise. L'arrivée tardive de Bernard Casoni à la tête des Bleus, le 8 juillet, va donner le coup d'envoi, très tardif, de l'intersaison bastiaise. Le nouvel entraîneur, sans grande expérience, va devoir préparer dans l'urgence et sans moyens une saison qui, les dirigeants l'ont déjà annoncé, sera celle de la remontée.
2. Des caisses vides Pour former une équipe capable de jouer les premiers rôles, le SCB doit recruter. Durant les premiers entraînements, le groupe est constitué d'une poignée d'anciens, de quelques joueurs qui attendent de boucler leurs valises et d'une dizaine de jeunes du centre de formation, la plupart là pour faire le nombre. Pas de quoi inquiéter les grosses écuries de L2 qui, elles, se renforcent à tours de bras. Seulement voilà, le club est en déficit de plusieurs millions d'euros et la DNCG le place en recrutement contrôlé. « Il a fallu recruter malin et taper dans les joueurs en fin de contrat, les oubliés de Nationale et les vétérans qui voulaient se relancer. Voire même les chômeurs dont personne ne voulait », se rappelle-t-on au club. Un pari très risqué, mais qui marche. Avec les arrivées de Laville, Maire, Lorenzi, Camadini, Barthélemy ou Meslin, le club, même avec les mains liées, réalise un recrutement qui va vite s'avérer extrêmement judicieux.
3. Un Mercato « gelé » Le Sporting ne bouge pas le petit doigt durant la trêve hivernale et aucun nouveau joueur ne vient rejoindre les bleus. Pourtant, Bernard Casoni pointe une première fois la faiblesse de son effectif au mois de décembre avant de réclamer à demi-mot l'arrivée d'au moins un milieu offensif. D'autant que la Coupe d'Afrique des Nations se profile à l'horizon, qui va amputer le groupe de Matingou, Diane et Ben Saada pour de longues semaines. Le club hésite. Mais le mois de janvier, où se négocient habituellement les transferts, voit les Bastiais dominer largement leur sujet avec trois victoires à Amiens, Brest et Valenciennes et un nul à Créteil, confortant les dirigeants dans leur opinion de faire confiance au groupe en place. Et conserver les cordons de la bourse serrés.
4. Des blessures à répétition Pas de chance : à partir du mois de février, le groupe bastiais va littéralement être décimé par une série de blessures qui touchent de surcroît les principaux rouages du jeu bastiais. André, Jau, Maire, Camadini, Laville, sont tous sur la touche, cramés par les cadences infernales qu'impose le calendrier de L2 en l'absence d'un banc fourni. « À trop tirer sur la corde, elle finit par lâcher », dira Casoni, fataliste. Mais il va devoir trouver des solutions. Vite. En puisant dans la réserve pour y chercher des joueurs sans aucune expérience. Avec quelques notables révélations, la plus éclatante étant celle de Florent Ghisolfi, une équipe faite de bric et de broc tient le coup durant de longues semaines au gré des coups durs. Alignant les performances courageuses, elle finira par s'effondrer à Grenoble lors de la 32e journée. Le prix (fort) à payer pour la cruelle absence de solutions de rechange dans le groupe bastiais.
5. La dure loi de la « carrière » Dans la dernière ligne droite, certains joueurs n'ont plus répondu présents. Au club, nul ne songe à le nier : « Il suffit de deux ou trois éléments qui cessent de jouer le jeu pour foutre en l'air un groupe ». Pascal Camadini, que l'on ne peut soupçonner de cautionner ce genre d'attitude, le confirmait récemment : « À cette époque de l'année, certains commencent à penser à leur futur personnel et un peu moins à l'avenir de leur équipe. C'est comme çà ». Casoni : « C'est pas dans les bons moments que l'on voit les caractères et les mentalités. C'est lorsque ça commence à dégénérer. Et là, clairement, certains n'ont pas été au niveau ». « Dans le football moderne tout le monde doit faire face à ce genre de problème, même nos adversaires. Et pourtant, ils ont finalement pris le chemin de la L1. Le problème chez nous, c'est que l'on fait la bise à tout le monde. Comment taper du point sur la table, après ? Et les joueurs qui n'ont pas une mentalité exemplaire en profitent. Aujourd'hui, ceux qui réussissent, dans le foot ce sont les patrons qui gèrent leur club comme leur entreprise » diagnostique un fin connaisseur du club. Un joueur bastiais confirme à demi-mot. « Regardez Chimbonda. Ici, l'année dernière, il a mis la révolution. Cette année, à Wigan, lorsqu'il leur a fait un sale coup, les dirigeants ont durci tout de suite le ton. À Bastia, si certains se servent du système, c'est qu'ils savent qu'ils peuvent le faire... » Au final, certains ont tout de même fini par être écartés de l'équipe pour les dernières rencontres. Trop tard. La L1 avait déjà échappé aux bleus.
6. Le public : bouderie ou divorce ? Le 21 avril dernier, l'irruption sur la pelouse d'Armand Cesari d'une centaine de supporters bastiais a défrayé la chronique. Il a surtout souligné une nouvelle fois le vrai fossé qui s'est creusé entre le club et son public, malgré les tentatives de Louis Multari de minimiser le problème : « Ce sont 1 % de pseudo-supporters, au comportement irresponsable », commentera-t-il le soir même de l'envahissement. C'est oublier un peu vite la réaction des tribunes, applaudissant bruyamment la banderole « Stumacati » brandie sur le terrain. C'est oublier les messages qui pullulent sur les forums Internet de supporters, traduisant la déception et parfois la colère des fans du SCB aux quatre coins d'Europe. C'est oublier encore la désaffection évidente qui, journée après journée, vide un peu plus Furiani. Cette année, la fréquentation du stade a été 18 fois sur 19 très largement en dessous de la moyenne de L2, alors que le club y a joué les premiers rôles et qu'il venait de la division supérieure. C'est oublier enfin la disparition, année après année, de tous les clubs de supporters dont les derniers indécrottables se sont réunis sous le nom de B1905, ultime groupe constitué de Furiani, à l'origine de l'envahissement d'Armand Cesari. Difficile alors de leur dénier une quelconque légitimité, même si l'on peut contester les moyens employés. Aujourd'hui, il existe un réel problème d'incompréhension entre les supporters et le club. Un problème qui a sans nul doute joué lui aussi un rôle dans l'échec bastiais. Renouer le dialogue n'est pas le moindre des chantiers de la reconstruction bastiaise.
7. De (trop) grandes ambitions Etait-il judicieux de viser officiellement la remontée dès le lendemain de la relégation ? Certes, les dirigeants bastiais n'avaient guère d'autre choix. Mais vu l'état des forces au départ, l'accession relevait carrément de l'utopie. Et pourtant. Bernard Casoni, l'un des rares à faire aujourd'hui encore l'unanimité, a presque réussi à relever cet incroyable pari en faisant caracoler ses hommes en première ligne. Des statistiques plus qu'honorables, un jeu fourni, souvent enthousiasmant, un parcours presque inespéré... Seulement voilà, l'objectif annoncé est raté. Et les supporters, après la finale ratée de 2002 et la relégation de 2005, peinent à se remettre d'une nouvelle déception. Le bilan du Sporting s'en trouve singulièrement terni.
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fabrice Cédric Uras
Nombre de messages : 10319 Age : 55 Localisation : Reims Date d'inscription : 03/09/2004
| Sujet: Re: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 11:01 | |
| Ca me parait bien comme analyse. Je voudrais juste revenir sur le point suivant : - Antone a écrit:
- Citation :
- 5. La dure loi de la « carrière »
Les joueurs avaient-ils (voyaient-ils) des bonnes perspectives de la part du club Je me mets à la place du joueur qui se crève toute la saison pour le club en travaillant comme un dingue, et qui ne reçoit aucun remerciement et surtout qui n'a aucune idée de quoi va être fait l'avenir dans le club où il joue. Je ne dis pas que c'est ce qui c'est passé au club. Je pose juste une question. Si une telle chose existe (hypothèse), je comprends tout à fait que le joueur s'occupe plus de lui que du club. . | |
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toto envoyé spécial
Nombre de messages : 2077 Date d'inscription : 22/02/2006
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Swedish Tenimi Tchernia's addict
Nombre de messages : 3613 Age : 43 Localisation : Je sais plus trop là... Date d'inscription : 15/05/2006
| Sujet: Re: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 13:39 | |
| Tableau triste et amer mais assez juste... | |
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toto envoyé spécial
Nombre de messages : 2077 Date d'inscription : 22/02/2006
| Sujet: Re: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 13:44 | |
| en même temps, comment des dirigeants qui faisaient passer leur intérêt personnel avant celui du club pouvaient ils en faire le reproche à un joueur ? | |
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Corsu Inspecteur La Bavure
Nombre de messages : 3127 Age : 38 Localisation : devant mon pc |de Nonza Date d'inscription : 18/01/2005
| Sujet: Re: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 15:06 | |
| tres bonne annalyse ! et cette anné si on veut monter il faudra faire un gros recrutement car il y a presque une dizaine de club qui peuvent prétendre a la monté ! | |
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vince Nebosja Krupnikovic
Nombre de messages : 4881 Age : 59 Date d'inscription : 06/02/2006
| Sujet: Re: Une bonne synthèse Mer 7 Juin - 16:22 | |
| Bonne analyse je trouve,
Les problèmes du sporting sont récurrent depuis plusieurs années.
Les difficultés apparaissent à la même période tout les ans.
Il faut donc un vrai chef dans ce club et non plus des marionnettes. L'avenir nous dira si les choses vont changer sur ce plan là.
Je rajouterais que Chiwawa à effectivement plombé le club et que pour moi il en a été remercié comme chacun sait.
Sans vouloir trop revenir sur le sujet. Une simple question : sa sélection a-t-elle été acquise sur sa valeur ou pour d'obscurs services rendus à la Ligue ? | |
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