L'organisation armée basque ETA a annoncé jeudi "l'arrêt définitif de son activité armée".
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L'organisation séparatiste basque explique qu'elle "lance un appel aux gouvernements d'Espagne et de France" pour un processus de dialogue.
Une décision historique. L'organisation armée basque ETA a annoncé jeudi "l'arrêt définitif de son activité armée" après plus de quarante ans de lutte pour l'indépendance du Pays basque,
dans un communiqué publié par le journal basque Gara sur son site Internet.
"ETA a décidé l'arrêt définitif de son activité armée. ETA lance un appel aux gouvernements d'Espagne et de France pour ouvrir un processus de dialogue direct qui aura comme objectif la résolution des conséquences du conflit et, en conséquence le dépassement de la confrontation armée", indique l'organisation. "ETA lance un appel à la société basque pour qu'elle s'implique dans ce processus de résolution jusqu'à la construction d'un scénario de paix et de liberté."
L'organisation basque armée, très affaiblie, et qui n'a plus
commis d'attentat sur le sol espagnol depuis août 2009, a annoncé le 10 janvier dernier une trêve jugée insuffisante par le gouvernement espagnol.
"L'ETA sait qu'elle est finie", estimait
déjà ce lundi Felipe Gonzalez, ancien chef du gouvernement espagnol. L'organisation va sans doute "annoncer que le cessez-le-feu actuel devient définitif et irréversible", ajoutait un responsable du PNV, principal parti politique du Pays basque. "La décision finale est prise" et la
conférence qui réunit ce lundi des médiateurs internationaux et basques à Saint-Sébastien "est la mise en scène qui ouvre la voie à cette décision finale".
A cette annonce, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a salué "la victoire de la démocratie" en soulignant "l'importance capitale" de la décision d'ETA. "Vivons aujourd'hui la légitime satisfaction de la victoire de la démocratie, de la loi et de la raison", a déclaré Jose Luis Zapatero. "Conscient de l'importance capitale de l'annonce que l'ETA vient de rendre publique, je veux réaffirmer aujourd'hui, plus que jamais, la confiance de tous les Espagnols en la démocratie, en la liberté et en l'Espagne", a déclaré M. Zapatero sur un ton solennel.
Le chef de l'opposition de droite espagnole, Mariano Rajoy, donné favori pour les élections du 20 novembre, a salué "un pas très important" de l'ETA qui a annoncé "l'arrêt définitif" de son activité armée, mais a demandé "sa dissolution irréversible". "Nous considérons que ceci est un pas très important mais la tranquillité de tous les Espagnols ne sera totale que lorsque se produira la dissolution irréversible de l'ETA et son démantèlement complet", a affirmé Mariano Rajoy.
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